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Geneviève de Galard

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Geneviève de Galard Empty Geneviève de Galard

Message par Admin Ven 27 Nov - 6:02

je ne pouvait pas ne pas la citée quoique elle est Légionnaire de 1re classe honoraire
Geneviève de Galard, née dans le sud de la France le 21 avril 1925, est une infirmière militaire française qui, durant la guerre d’Indochine, fut surnommée " l’ange de Dien Bien Phu".

Biographie

Les circonstances de la seconde guerre mondiale ont contraint sa famille à quitter Paris pour Toulouse.

Geneviève de Galard obtient le diplôme d’état d’infirmière et devient convoyeuse au sein de l’armée de l’air française. A sa demande elle est affectée en Indochine à partir de mai 1953, au cœur de la guerre qui oppose les forces françaises à celles du Việt Minh.

Stationnée à Hanoï elle opère des évacuations sanitaires par avion à partir de l'aéroport de Pleiku. A partir de janvier 1954 elle participe aux évacuations de la Bataille de Điện Biên Phủ.

Ses premières victimes transportées sont principalement des soldats souffrants de maladies. Mais à partir de mi-mars, la plupart d'entre eux sont des blessés de guerre. Parfois, les avions sanitaires de la Croix-Rouge devront parfois se poser au milieu des barrages d'artillerie Việt Minh.

Le 27 mars 1954, le C-47 sanitaire de la Croix-Rouge, avec Geneviève de Galard à son bord, tente d'atterrir de nuit sur la courte piste de Dien Bien Phu. L'atterrissage est trop long et le moteur gauche de l'avion est sérieusement endommagé. Les réparations ne pouvant s'effectuer sur place du fait des conditions (terrain inapproprié), l'avion est abandonné et, à l'aube, l'artillerie Việt Minh le détruit ainsi que la piste, les rendant irréparables.

Geneviève de Galard se porte alors volontaire pour servir comme infirmière dans l'hôpital de campagne commandé par le docteur Paul Grauwin. Bien que le personnel médical masculin soit initialement hostile - elle était la seule femme dans le camp - ils feront finalement des adaptations de logement pour elle.

Ils lui arrangeront également un semblant d'uniforme à partir de bleus de travail camouflés, de pantalon, de chaussures de basket-ball et d'un t-shirt. Geneviève de Galard fit de son mieux dans des conditions sanitaires dérisoires, consolant ceux sur le point de mourir et essayant d'entretenir le moral face aux pertes humaines montantes. Plus tard, beaucoup d'hommes la complimenteront pour ses efforts. Pendant deux mois, jusqu’au dernier baroud d’honneur, elle incarne pour eux, l’infirmière, la confidente et l’image de la douceur dans l’enfer des combats. Pour eux tous, Geneviève est " un peu la mère, un peu la sœur, un peu l’amie", sa seule présence rend moins inhumain ce enfer de feu, de boue et de sang. Lors des rares accalmies, elle fait la tournée des popotes, casque sur la tête, vêtue d’une tenue camouflée qu’elle a remise à sa taille avec une aiguille chirurgicale et du catgut, une manière de faire le lien entre le monde combattant et celui des blessés. Le soir, elle ouvre un brancard par terre dans l’espoir de grappiller quelques heures de sommeil. Mais sa place, elle ne la céderait à personne. La peur ? Pas le temps ! L’angoisse de la mort ? Sa foi chrétienne la protège.

Après la chute du camp, le 7 mai 1954, elle restera près de trois semaines à soigner ses chers blessés, démunie de tout, de pansements, de médicaments, avant d’être libérée. A sa descente d’avion à Hanoï, les flashs crépitent. Geneviève de Galard, promue star d’une guerre mal-aimée, jouit en France d’une incroyable popularité. Elle sera même accueillie deux mois plus tard comme une héroïne par le Président des Etats-Unis, le Général Eisenhower, applaudie au Congrès américain, fêtée sur Broadway au cours d’une parade triomphale suivie par 250 000 New-Yorkais.


Le 29 avril 1954, Geneviève de Galard est faite chevalier de la Légion d'honneur et est décorée de la Croix de guerre par le commandant du camp retranché de Dien Bien Phu, le général de Castries.

Le jour suivant, pendant la célébration de la Bataille de Camerone, la fête de la Légion étrangère, Geneviève de Galard est nommée légionnaire de 1re classe honoraire aux côtés du lieutenant-colonel Bigeard, commandant du 6e BPC.

Les troupes françaises de Dien Bien Phu capitulent finalement le 7 mai 1954.

Le Việt Minh autorisera cependant de Galard et le personnel médical à continuer les soins sur les blessés. Geneviève refusera toujours toute coopération, quand certains Việt Minh commenceront à utiliser les médicaments pour leur propre usage, elle en cachera dans sa civière.
Le 24 mai 1954, Geneviève de Galard est évacuée sur Hanoï, en partie contre sa volonté.

Le 29 juillet 1954, le président Eisenhower lui attribue la Presidential Medal of Freedom lors d’une cérémonie dans la roseraie de la Maison Blanche à Washington.

Elle est élevée en 2008 à la dignité de Grand officier de l'ordre national du Mérite
Elle vit, en 2008, à Paris avec son mari.



Geneviève de Galard Gdg Geneviève de Galard Genevieve

Geneviève de Galard Trousse




Geneviève de Galard Genevieve1 aux USA









Le livre témoignage de Geneviève de Galard qu'il faut lire . . . " Une Femme à Dien-Bien-Phu"


Geneviève de Galard Livre-gg




Dernière édition par Admin le Ven 27 Nov - 6:08, édité 1 fois
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Geneviève de Galard Empty Re: Geneviève de Galard

Message par Admin Ven 27 Nov - 6:05

Superbe Hommage fait par Pierre Leulliette dans "Debout les Paras"
Une bonne odeur de poudre rose , c’est encore le plus émouvant souvenir (olfactif) que je garde de la plus charmante vieille dame de France : Geneviève de Galard. C’était l’an dernier dans la cour des Invalides. On célébrait la mort de « Conan » sous l’impalpable voilure d’un archange : Saint Michel. Et un ange était là, au garde-à-vous : celui de Dien-Bien-Phu. Et je vins lui faire hommage, évoquant avec les jours où il faillit replier ses ailes au fond d’une cuvette tragique d’Indochine dans une odeur de poudre qui n’était pas rose, elle.
Gabrielle, Anne-Marie,Béatrice, Dominique, Eliane, Huguette, Françoise, Claudine, Junon, Isabelle, ces prénoms dramatiques chantent toujours dans la mémoire de ceux qui n’ont rien oublié de ce qui était encore hier, une France héroïque à 12000 kms de Paris. Chant funèbre pour les morts de Dien-Bien-Phu. Ajoutons Geneviève. La première du nom défendit Paris. Geneviève de Galard elle, défendit l’honneur de son pays avec quelques milliers de nos camarades en béret rouge, vert, bleu, noir. . . A un contre dix.
Bon sang ne peut mentir. Dans le sang de Geneviève de Galard qui n’a encore que quelque 20 ans, se ranime une succession d’ancêtres dont jusqu’alors elle négligeait la présence. N’en déplaise à Oussama (Ben Laden), un Galard s’est fait « croisé ». Un autre croise le fer en tant que compagnon de Jeanne d’Arc, autre jeune fille assassinée à 19 ans, elle. . . Prestigieux cocktail génétique ! Geneviève choisit donc, le périlleux métier de convoyeuse de l’air. Mission : soigner les blessés lors des évacuations aériennes. La voilà infirmière volante sur les routes du ciel. Longtemps, un demi siècle , Geneviève de Galard aristocrate aussi du cœur, s’est tue, discrète, comme frappée de mutité, laissant dormir en elle une réserve de souvenirs singuliers mais indélébiles. Puis si j’en juge à l’ouvrage que me fait tenir Roland Vernaz, délégué Ile de France de l’Association Nationale des Anciens Parachutistes du « 2 », elle se décide à réveiller les terribles fantômes de sa jeunesse tricolore, pour les interroger. Et c’est la parution de « Une femme à Dien-Bien-Phu » (Les Arènes). Des souvenirs comme autant d’éclats d’obus dans son cœur de femme.
De retour de sa captivité chez les Viets, elle avait d’abord pensé : dans un mois, dans un an… L’herbe repoussera sur tout cela. Mais les lessivages du temps ne sauraient venir à bout de certains souvenirs. Ils n’ont cessé de se lever en elle, comme une brume. Et remontant dans sa tête l’allée des souvenirs, elle a fait renaître les plus vifs, feuilletant sa mémoire.
Parce qu’elle volait haut, dès avant son retour en France, elle est la proie de ceux qui volent bas et salissent tout, même les couleurs (surtout les trois). Le Colonel Langlais, « l’âme et animateur de Dien-Bien-Phu, le vrai patron » témoigne Bigeard, écrira à la jeune convoyeuse, spectatrice et actrice d’un des plus grands drames de la France des années 50 : << On ne sait pas que vous avez été volontaire pour prendre cet avion du 28 mars et je bondis de fureur quand j’entends les jaloux dire que c’est le hasard qui vous a conduit parmis nous >> . Alors que 7 Dakotas ont, tour à tour été détruits, rien qu’en mars, par la D C A des Viets qui tirent sur les avions sanitaires à croix rouge au même titre qu’ils volerons ensuite, ah l’humanisme socialiste !, les médicaments des blessés, les laissant mourir sans soins. Mademoiselle de Galard est bien, on ne plus, volontaire pour le dernier vol sur Dien-Bien-Phu ! Elle s’y pose la nuit, sous un orage d’acier. Et la voilà bloquée sans retour. Elle n’était pas un personnage de roman. Elle va le devenir ; un roman rouge et noir.
« Le para, disait le capitaine Sergent, ne peut revenir en arrière. Il est le seul soldat à ne pas avoir de chemin de repli. » Elle avait déjà règlé militairement son existence. Un ange casqué, en tenue camouflée, va dès lors se révéler. On a comparé Dien-Bien-Phu à Verdun. A ceci près que les blessés à Verdun, pouvaient être évacués. Pas à Dien-Bien-Phu, puisque Chinois et Viets, donc, tirent dessus.


Les « jeunes » d’aujourd’hui et tous ceux dont la vie en 2007 n’est pleine que de petits évènements, ceux dont l’horizon n’a pour bornes que foot, télé, blog, frimes et fringues, ont-ils seulement un point de repère pour imaginer Dien-Bien-Phu ? L’arrière – arrière – arrière… petite-fille des croisés y va faire merveille sous les orgues de Staline auxquelles elle va avoir droit.
Les volontaires de Dien-Bien-Phu la considèrent d’emblée, comme l’une des leurs.
Le capitaine Cabiro, dit « le Cab », grande figure du 2ème BEP, bénéficie, blessé, de ses bons soins. Dito, le très populaire « Loulou Martin » du 1er BEP, (récemment décédé à Nice) blessé deux fois, lui l’homme au sourire et au calme légendaire dont la célèbre « bande à Loulou » aura les honneurs des plus beaux communiqués d’Indo et d’Algérie. Ainsi sur leur terrain, chez eux, elle est chez elle. Quand enfin libérée du Vietminh, elle descend à Luang Prabang, du Beaver qui la rapatrie, le 1er REP lui rend les honneurs. Elle sera «1ère classe » (d’honneur aussi ) de la Légion. En attendant avant que par milliers, les jaunes de monsieur Marx engloutissent le Camp expirant, comme des requins ayant flairé l’odeur du sang, elle va se battre avec ses armes : charme, compétence, dévouement, affection même, au risque perpétuel de sa propre vie. Oui … charme, car elle a une âme charmante qui, face à la détresse définitive des mourants, ne cesse de prodiguer ses trésors. Elle se fait mère, sœur, infirmière, confidente, grande amie des 40 blessés les plus atteints dont elle a, au premier chef la responsabilité physique et morale. « Rien ni personne dira le commandant-médecin Grauvin, ne peut remplacer une jeune fille au chevet d’un blessé, surtout à l’avant. »
Dans l’inconscient, tout le monde est immortel. Les jeunes gens étendus, à jamais pour beaucoup, parmi lesquels elle va, se découvrent mortels dans la stupeur. Mortellement « choqués », et pas seulement au sens médical, ils sentent sur leur front le museau de la mort attentive. Parmi leurs corps en peine, elle va être la dernière image du monde extérieur. Paras, légionnaires…refusant de vivre au rabais, ils voulaient vivre avec un grand « V ». Ils vont mourir avec un grand « M » en majesté. Sur le point de quitter tous les endroits à la fois, sur le point de comprendre ce que signifiait chez les Grecs le mot fatalité, voyant donc, que leur barque va sombrer, au moins affrontent-ils la mort avec sérénité. Avec elle, en leur faveur : mille petits gestes d’un très grand cœur !… Un sourire pour chacun. Pour les plus touchés, c’est leur dernier souvenir. Ses yeux, d’un bleu très doux à l’œil, les fascinent. Sa douceur de Blanche-Neige charme leur souterrain. Quand elle passe, tous se tournent, comme des tournesols vers le soleil… Vers son regard toujours souriant, ses yeux amis « Si elle (Geneviève de Galard) n’avait pas été là, fera savoir un grand blessé, je n’aurais jamais tenu le coup » . Car elle sait aussi, trouver pour ces guerriers abattus, des mots qui ont la douceur de la soie. Surtout face à ceux qui n’en finissent pas de finir, qui s’accrochent à sa main, elle tient à ne jamais se départir de son équanimité. Ne pas trahir son tumulte intérieur.
« De sa propre initiative et malgré les violentes concentrations de l’artillerie ennemie, elle visita tous les blessés, particulièrement pendant les furieux assauts du 30 mars au 2 avril » (citation à l’Ordre de l’Armée)
On sait que passée la limite de l’effondrement, le pauvre commandant Piroth, toute son artillerie détruite, se suicide dans le camp. Les ailes du désespoir l’ont recouvert, lui, tout entier. Les très grands blessés, eux avec la grande Convoyeuse, tiennent. Ils refusent de se présenter à eux-mêmes leur démission. Et pourtant, «Geneviève, promettez-moi que je ne vais pas mourir ». lui demande le lieutenant Robert Chevalier du 8ème BPC, une balle en pleine tête. Mais elle n’a que la morphine et que son sourire à lui offrir. Elle ne peut l’empêcher de respirer. « Geneviève, quand tout cela sera terminé,je vous emmènerai danser ». lui lance le caporal Haas du 2ème BEP, 18 ans, amputé sur place des deux bras et d’une jambe, en s’appuyant de son moignon sur son épaule. « Dans l’épreuve, disait Stendhal, il n’y a qu’à lui opposer le plus vif courage. L’âme jouit de son courage et oublie de considérer le malheur . » C’est bien de grandes «âmes » que Geneviève a la charge. Légionnaires, paras, convoyeuse, tous ils sont stendhaliens sans le savoir tant le danger choisi leur a musclé le cœur.
Les yeux éclatés, ses mains en bouillie, Simon Marie, 19 ans, aveugle à jamais, joue encore, dans le bunker improvisé, de l’harmonica pour le plaisir de Geneviève et de ses camarades. C’est un ouvrage d’anatomie qu’on devrait écrire sur Dien-Bien-Phu… d’Anatomie du courage ! Tout de même, le soir de la dernière ruée hurlante des Viets, Simon Marie, lui qui a repris « Eliane2 » avec le 6èmé BCP, s’inquiète dans son trou, 2 mètres sous terre : « Geneviève ?.. Qu’est-ce qui se passe ?… »
… Il se « passe » que c’est le 7 mai 1954. . . Il se passe qu’un peu plus tôt, couchée par terre sur des parachutes au PC du GAP2 de Langlais, elle a entendu les adieux radio des derniers commandants d’Unité ; « Les Viets sont à 10 mètres. Embrassez nos familles. Terminé pour nous. »
Caporal au 2/1 RCP, Michel Chanteux, lui, est parachuté deux fois sur Dien-Bien-Phu. Il est blessé 3 fois, la 3ème lors d’un assaut, d’un coup de baïonnette dans le ventre ! Six opérations suivent. Il survit. . . Geneviève de Galard veille. « Nous avons eu la chance dans notre malheur dira un autre blessé, l’adjudant-chef Jean-Bernard Monchotte (8ème Choc) de bénéficier de votre dévouement sans limite, de votre générosité et de votre gentillesse. »
Alors que pour plus d’un, tous les désespoirs sont permis, l’infirmière-convoyeuse casquée comme Minerve sait, comme eux, que contre la peur qui plane comme un vautour, il n’est qu’un remède , le courage. Ceux même, qui savent aussi bien qu’ils vont tourner leur dernière page, ont à cœur de bien l’écrire. . . Avec celle qui leur tient la main. Ils se sont battus, évertués. Comme les cierges qui s’éteignent un à un à l’Office des Ténèbres, les P.A. sont tombés. La nuit a pénétré le camp. On ne dispose pas toujours des circonstances, mais dans la nuit de cette nuit, elle est toujours debout au milieu d’eux.
« . . . Contribua à sauver de nombreuses vies humaines (…) D’une compétence professionnelle hors pair et d’un moral à toute épreuve (…) La plus pure incarnation des vertus héroïques de l’infirmière française. » Sa citation à l’ordre de l’armée (…française, elle aussi-cf. plus haut) est claire.
D’aucunes quant aux jeunes femmes d’aujourd’hui (et d’hier) se contentent pour être célèbres d’être, disons… callipyges et de bouffonner pour plaire. La célébrité, Geneviève de Galard ne l’a pas cherchée. C’est elle, la célébrité qui est venu chercher la jeune fille de bonne famille, la jeune bien du XVIIème de Paris, loin de la terre de France parmi des jeunes gens très bien ( de bonne ou…de mauvaise famille !) qui se battaient pour la défense de la liberté.
Dien-Bien-Phu,112 jours de combats héroïques et brutaux, les 58 derniers, surtout devant ébranler l’occident atterré.
Des nuits, des jours marqués par le penchant fatal pour la tragédie. « Quand tu entres dans une maison, regarde où est la sortie. » disait Saadi, le poète. Les théoriciens, les stratèges, les navigateurs en chambre qui décidèrent de faire camper le meilleur de l’Armée dans une cuvette indochinoise sans issue y avaient-ils « regardé » à deux fois ? Peut-être est-ce ce que se demanda la belle Geneviève, elle aussi quand, prisonnière des Jaunes comme un oiseau dans un sac, elle dut suivre ses blessés. « Qu’est-ce que nous allons devenir maintenant sans vos yeux bleus ? » lui dira « Julot « Vandamme, le téléphoniste de l’Antenne chirurgicale quand elle devra ensuite les quitter, entre deux inquiétantes femmes Vietminh genre kapos.
Le calvaire insensé et la mort des blessés prisonniers contraints de prendre la route des camps socialistes et de mourir en chemin, la révoltent. Faire son chemin !…C’est le rêve de bien des jeunes gens plus ou moins arrivistes en cette année 1954 en France. Les blessés captifs sont, eux, « arrivés ». Car ils on fait, eux aussi leur chemin, mais de croix … « Des croix, témoigne le capitaine Le Boudec, signalent les tombes de ceux qui sont morts d’épuisement et ont été enterrés par leurs camarades.
De terribles et hautes émotions attendent encore Geneviève de Galard.
Les Nord-africains qui, dès les premiers coups de feu, ont levé le pied, se cachant dans les roseaux de la Nam-Youm, à l’indignation de Langlais, fraternisent avec les Viets. Tirailleurs algériens, ils vont même volontiers se faire acteurs d’une reconstitution cinématographique de propagande Viet, mimant complaisamment la chute du Camp ! En revanche, les paras vietnamiens de Botella qui ne se sont pas débandés, eux, et n’ont pas trahi sont, nous dit la jeune Convoyeuse prisonnière, l’objet de représailles atroces. S’ils ne sont pas fusillés sur le champ, au mépris des lois de Genève, on leur coupe les tendons d’Achille au rasoir, les contraignant à ramper sur les coudes et les genoux jusqu’à ce qu’ils en meurent. Très amusant ! Supplice sinon chinois, du moins, indochinois. . « Ho ! Ho ! Ho ! Chi-Minh !… » aboient, pendant ce temps en sautillant comme des singes hystériques , éperdus d’admiration, boulevard St.Michel, les petits étudiants de Paris, bien dressés, sur un claquement de doigts de leurs meneurs. Vingt ans plus tard, les mêmes « étudiants », non moins parisiens et socialistes, ne se pâmeront-ils pas encore d’enthousiasme pour les génocideurs rouges du kamputchéa ( si Démocratique, comme on sait). Mais les mots manquent à la jeune parisienne dans la tourmente, pour exprimer son ahurissement d’humaniste face à la barbarie humaine marxiste
…Dien-Bien)Phu… La plus grande catastrophe française des 50 dernières années (avec 40 ) ?.. A moins qu’ensuite ?…
« Non ! Rien de Rien, Non ! Je ne regrette rien !… » A l’instar du 1er REP quittant en GMC et en chantant son Camp de Zéralda (1961), défiant l’adversité et les gardes mobiles… immobiles sur la route ( bras d’honneur ). Geneviève de Galard peut écrire : « Aucun instant, je n’ai regretté de m’être trouvée bloquée à Dien-Bien-Phu. » Belle leçon pour les épigone de monsieur Freud que tout déstabilise et « stress ». Cette prodigieuse épreuve, elle l’a surmontée, domptée, assuumée ( jargon « psy « !) tout préservant sa grâce. Pas de cellule de prétendu « soutien psychologique » et prothétique pour cette jeune femme non de fer, mais de platine iridié.
Une autre épreuve toutefois, l’attend : celle de sa soudaine célébrité qui va se faire mondiale.
Le commandant en chef des Armées alliées de la Seconde guerre mondiale, l’homme qui en juin 44 lança ses airbornes ( 82ème et 101ème ) contre Fallschirmjäger du mur de l’Atlantique, Dwight D. Eisenhower, également président des Etats-Unis d’Amérique, lui écrit de sa main :<< Le peuple des Etats-Unis a suivi avec sympathie et une profonde admiration la résistance courageuse et déterminée des forces de l’Union française contre l’agression communiste. Je souhaite figurer parmi tous ceux qui ont considéré l’exemple donné par votre courage, votre dévouement au devoir et votre souci des malades et des blessés comme édifiant et en accord avec les meilleurs traditions d’humanisme.>>
Courage ! Devoir ! Admiration !… Rafales, mais d’éloges cette fois. La France n’est donc plus seulement le pays de la mode, des fromages, des parfums, des petites femmes et des vins plus ou moins fins ?…
Il y avait longtemps depuis … 1918 ! Et le président d’inviter Mademoiselle de Galard Terraube, au nom du Congrès.
Alors même qu’en 1954, on ne parlait pas encore de « frappes chirurgicales », on se souvient qu’une intervention atomique sur les innombrables canons de 105 chinois qui dominaient,Geneviève de Galard Galard encerclaient, broyaient le Camp des Français assiégés à Dien-Bien-Phu avait été sollicitée. Les Britsishes s’étaient dérobés ; les Américains récusés. Inconscience que la suite ( seconde guerre d’Indochine, génocide cambodgiens … fera éclater.
Façon donc, après cette inconscience mortelle, de se donner…conscience, une si belle et si officielle invitation ?

Ultime, bien que tardif hommage à la garnison malheureuse et condamnée qu’on a laissé se faire massacrer quand il eut été aisé d’écrabouiller les dizaines de milliers de fourmis rouges surarmées qui allaient l’étouffer à mort ? Reste que la désormais célèbre Convoyeuse devient, ipso facto, la pourvoyeuse d’un hommage auquel son pays n’était plus guère habitué. Gommant la honte de 40, elle fait crier : « Vive la France ! » à Broadway. Tour de force, inouï dans toute l’acceptation du terme ! Le Nouveau monde salue l’ancien, celui de Jeanne, la Bonne Lorraine. Après Lafayette, la jeune Française est la seule à avoir été invitée par le Congrès.
Le puissant cardinal Spellman fait savoir, urbi et orbi,, son admiration et sa sympathie pour les combattants de Dien-Bien-Phu où, lui dit il une nouvelle chanson de Roland a été écrite « … De Roland qui fut trahi.
De même qu’elle fascinait les blessés et les mourants du Camp entré en agonie, de son bon et beau sourire rose, Geneviève de Galard charme les New-Yorkais, pourtant si blasés, de ses grands yeux de velours bleu. Ils acclament sans réserve « l’Angel of Dien-Bien-Phu », enchantés au sens magique du mot. Un accueil aussi triomphal que celui qu’ils réservent à leurs premiers astronautes. Mais ne tombe-t-elle pas en effet, d’une autre planète ? Applaudie par 250.000 personnes sur l’avenue des Triomphes ( Filth Avenue), elle est décorée de la main Eisenhower enthousiaste, de la plus haute et plus rare décoration américaine : la Medal of Freedom… Une «Liberté » qui existe donc toujours, mais qui, toujours aussi, a coûté très cher.
Longtemps, la « parité » ne fut que monétaire. On la veut aujourd’hui, politique. Geneviève de Galard l’illustre avant la lettre. A Dien-Bien-Phu, elle était parmis ses pairs. Elle y égalait les Saint-Marc, Bigeard, Langlais,Tourret, Bréchignac Botelloa, Lalande, Guiraud, Seguin-Pazzis… Et même, Prima inter pares ? Dans un sens, ne les a-t-elle pas dépassées ?
« Le jour où les femmes deviendront vos égales, elles vous seront supérieures », nous dit du fond de l’éternité Tite-Live qui n’avait pas lu le…Coran ! et que l’histoire de ses compatriotes passionnait…Surtout l’histoire des Romaines à l’âme pure…et forte

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Message par Admin Ven 27 Nov - 6:12

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Message par olivier Ven 27 Nov - 18:08

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