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Message par Invité Ven 21 Mai - 15:15

Avec la Légion en Afghanistan - Par Adrien Jaulmes, le 13/05/2010
Mittwoch um 12:22
L'envoyé spécial du Figaro a suivi le 2e REP dans la vallée d'Ouzbin où dix paras français sont morts en 2008. La troupe a essuyé une attaque avant de prendre le dessus sur les insurgés.

Le capitaine Morlière pourrait être le khan de la vallée d'Ouzbin. Depuis son fortin de Rocco, quadrilatère de gabions pliants remplis de terre perdu dans un paysage immense, le commandant de la 2e compagnie du 2e Régiment étranger de parachutistes désigne chaque village de la vallée, avec le nom de son chef et sa position vis-à-vis des insurgés.

«Tout au fond, Yarkand et Gaz-e-Sofia servent de repaires aux insurgés qui transitent depuis le Pakistan vers la vallée de Tagab, de l'autre côté des montagnes. Là-bas, c'est l'école de Rokbah. Au-delà de cette ligne, on ticque», dit le capitaine.

Jargon

Chaque guerre a son jargon. Celle d'Afghanistan voit les acronymes d'origine américaine récupérés et transformés par les Français. TIC, «Troops In Contact», sert à désigner un accrochage et se conjugue tel quel : «On a ticqué, ça ticque pas mal dans ce secteur.»

Justement, la haute vallée d'Ouzbin est un endroit où ça «ticque». Ouzbin a été rendue tristement célèbre en France par l'embuscade dans laquelle ont été tués en août 2008 dix paras du 8e RPIMa, au-dessus du village de Sper Kunday, quelques kilomètres à l'est de Camp Rocco.

Le paysage évoque une lande écossaise, plateau herbeux coupé de profonds ravins et de pitons rocheux acérés. Autour, le cirque des montagnes de couleur fauve, les sommets enneigés où s'accrochent de lourds nuages noirs. Les insurgés afghans utilisent ce terrain découpé pour s'infiltrer par les talwegs, escaladant comme des chamois les pitons, manœuvrant à toute vitesse.

Ils ont l'avantage de la mobilité, se regroupant pour une embuscade et se dispersant aussitôt après. Ils sont bien renseignés : chaque berger peut être un indicateur, et chaque mouvement des troupes françaises est surveillé. Ils sont courageux, n'hésitent pas à attaquer un ennemi supérieur en nombre et en matériel, dont les hélicoptères arrivent sur court préavis. Ils sont aussi rusés. Parfaitement au courant des règles d'engagement de l'Isaf, qui interdit de s'attaquer à des civils, ils se déplacent généralement sans armes, qu'ils récupèrent avant l'action dans des caches préparées à l'avance.

Face à eux, les légionnaires ont l'avantage de la puissance de feu. Mais cette puissance a un poids. Chaque légionnaire porte un gilet pare-éclats de plus de 15 kilos, plusieurs litres d'eau, et des kilos de munitions. La plupart ont aussi des charges supplémentaires, trousses de secours pour les infirmiers, radios avec leurs piles pour les opérateurs, ou armes collectives, missiles Milan, mitrailleuses 12,7 mm ou fusils de précision PGM du même calibre. Un poste de tir Milan, arme antichar des années 1980 devenu l'artillerie portative de l'infanterie, pèse environ 16 kilos, chaque missile 12 kilos. Les mitrailleuses 12,7 mm font environ 40 kilos avec leurs affûts, les cartouches ajoutant une vingtaine de kilos supplémentaires. Les PGM, capables de faire mouche à 2 kilomètres, pèsent 15 kilos sans les munitions. Dès que les légionnaires débarquent de leurs VAB, tout est porté à dos d'homme.

«Pris entre le lion et la falaise»

L'opération «Fango rouge» vise à reconnaître le village de Dwakoleh, en plein territoire comanche. Le colonel Bellot des Minières, chef de corps du REP, accompagne la 2e compagnie. La règle de base du combat d'infanterie, qui fut hélas oubliée en 2008 à Sper Kunday, est appliquée ici : on ne progresse qu'avec des appuis. La manœuvre a été répétée la veille dans la caisse à sable improvisée de la compagnie.

Les blindés sont placés en ligne de crête, avec leurs canons de 20 mm et leurs mitrailleuses. Avec une vitesse surprenante malgré leurs charges, les sections s'emparent des hauteurs qui surplombent le village de Dwakoleh. À l'est, «Rouge Quatre», la section de l'adjudant Schaap, sous-officier d'origine belge, franchit un profond talweg et remonte sur la crête suivante. Au nord, les légionnaires de «Rouge Unité», la section du lieutenant Ségantini, grimpent en file indienne vers le piton Falcon.

La reconnaissance du village peut commencer. Un pick-up de la police afghane accompagne les officiers français et un groupe de légionnaires. Passé un petit col, Dwakoleh apparaît, charmante bourgade de pierres sèches accrochée comme un hameau de Haute-Corse à un éperon rocheux au-dessus du torrent. Paisible décor rural, avec le vert tendre des champs de blé en escaliers, et les taches de couleur des champs de pavot, que les paysans trouvent nettement plus rentables que les céréales. Dans les cours ceintes de hauts murs des fermes, les femmes vêtues de couleurs vives vaquent à leurs occupations. Des bergers font paître leurs troupeaux.

Le colonel Bellot des Minières est aussi à l'aise dans la palabre que dans la guerre. «Je viens de la Mayenne, en pays chouan», explique le colonel. «Sans pousser l'analogie trop loin, on est face à un phénomène assez similaire en Afghanistan : des paysans attachés à leur foi et à leurs villages.»

Les villageois sont accroupis autour d'un tapis. «Nous ne sommes que de pauvres paysans ici», dit un homme à la barbe en éventail. «Il n'y a pas d'insurgés dans le village, mais des étrangers viennent parfois… Comme dit un proverbe afghan, nous sommes pris entre le lion et la falaise. D'un côté, nous tombons dans le précipice, de l'autre nous sommes dévorés.»
Gagner les «cœurs et les esprits»

À la radio, les écoutes de la section de guerre électronique se précisent. Plusieurs communications ont été interceptées et indiquent que les insurgés se sont rassemblés au niveau du village de Yagdang et se déplacent rapidement vers Dwakoleh.

«On pourrait les détruire maintenant, mais je ne veux pas tirer le premier, dit le colonel Bellot des Minières. C'est un risque à prendre, mais nous sommes ici pour rassurer la population. En revanche, si on nous prend à partie, on ripostera.»

Il ne faudra pas attendre longtemps. La choura terminé, les sections Cimic (affaires civiles et militaires) distribuent des cerfs-volants et des cahiers aux enfants, dans l'espoir un peu dérisoire de gagner les «cœurs et les esprits». Les paysans préfèrent qu'on leur construise des routes pour aller vendre leurs récoltes à la ville.

Une grêle de balles

Une fois la distribution terminée, les légionnaires quittent le village par le chemin de terre. La police afghane part en trombe, son pick-up rebondissant dans les ornières. Quelque chose ne tourne pas rond. Tout à coup, un feu nourri se déclenche tout autour de Dwakoleh. Le groupe de commandement, avec le colonel Bellot des Minières et le capitaine Morlière, est pris sous une grêle de balles qui vrombissent dans l'air et claquent au sol autour des légionnaires. Au même moment, l'adjudant Schaap essuie lui aussi des tirs sur la crête voisine. Les radios crachent les comptes rendus, avec les accents à couper au couteau des légionnaires. Les insurgés ont bien préparé leur coup, l'attaque est parfaitement coordonnée.

Une ruine près du chemin fournit heureusement un abri où l'on se replie sans traîner. Par miracle, personne n'a été touché, mais l'affaire est sérieuse. Le colonel et le capitaine sont fixés. «Sans appuis, ce genre d'affaire peut très vite mal tourner», reconnaît le colonel Bellot des Minières.

Mais, justement, ils sont en place. Rouge Unité ouvre le feu sur la position insurgée la plus proche, suivi par Rouge Quatre et les VAB. Les tirs résonnent dans la vallée, lourdes rafales des 12,7 et claquements plus secs des fusils-mitrailleurs. Un missile Milan part en sifflant avant d'exploser sur la position des insurgés. Puis les mortiers de 81 entrent en action depuis Camp Rocco, et leurs obus s'abattent sur la crête d'où est partie l'embuscade. «Ok, on peut décrocher maintenant !», dit le capitaine Morlière. Par petits groupes, les légionnaires regagnent l'abri de la crête suivante.

Le soir, au bivouac, lumières éteintes pour ne pas essuyer le tir d'un sniper, on discute à l'arrière des blindés où les officiers de quart marquent avec de petites épingles les positions des insurgés sur les cartes. L'ambiance est détendue. Personne n'a été touché, et la guerre apparaît comme un sport assez grisant. On parle de Winston Churchill dans les guerres avec les Pathans, de l'autre côté de la frontière avec le Pakistan, des guerres de Vendée, de cinéma, de littérature. Les orages grondent dans le lointain et des averses passent comme des gifles sur le bivouac.

«On les a eus…»

L'opération n'est pas finie. Le lendemain matin, les légionnaires sont de retour dans le village de Dwakoleh. «On ne va quand même pas laisser les insurgés s'imaginer qu'ils ont pu nous chasser comme ça », dit le colonel Bellot des Minières. La guerre électronique signale comme la veille un regroupement des insurgés venus des villages du haut de la vallée.

Cette fois, Dwakoleh est presque désert. «Tout le monde est aux champs », dit le barbu de la veille. Le colonel Bellot des Minières s'installe en souriant pour une nouvelle choura improvisée sur le grand tapis. «On s'est fait un peu tirer dessus hier en sortant de votre village», dit le colonel Bellot des Minières en souriant. «On ne sait pas qui c'est, répond le paysan afghan, ce sont des étrangers au village, on ne les connaît pas, mais quand ils vous tirent dessus, vous ripostez, et nous sommes au milieu…»

Lorsque le colonel Bellot des Minières prend congé, la radio annonce un regroupement d'insurgés sur une crête au-dessus du village. «Ils vont sans doute nous refaire le coup d'hier, dit le colonel. Cette fois, on ne va pas les laisser faire. Demandez un tir mortier.»

L'ordre est donné dès que les Français sortent du village. «Feu !», dit le capitaine Morlière à la radio. «Premiers coups partis», répond une voix. Une cinquantaine de secondes plus tard, une série d'explosions résonne dans la vallée et soulève une fumée noirâtre sur une crête au-dessus de Dwakoleh. L'embuscade s'est cette fois retournée contre les insurgés.

«Le risque, c'est de confondre la technique avec notre objectif. On est capable de tuer les insurgés, mais ce ne doit pas être une fin en soi», conclut le colonel Bellot des Minières. «Mais cette fois, on les a eus…»

Les Colonel Bellot des Minières

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Message par Admin Sam 22 Mai - 8:50

Danke walther 2 REP 24761 2 REP 572990
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Message par Invité Sam 22 Mai - 11:03

Merci Bubi ok

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Message par olivier Sam 22 Mai - 17:16

danke WALTHER
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