Rolf Steiner un mercenaire pas comme les autres
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Rolf Steiner un mercenaire pas comme les autres
Rolf Steiner, né à Munich le 3 janvier 1933 et qui serait décédé dans sa ville Natale a côté de Munich en Baviere et enterre dans le cimetière de sa ville Natale. Et non pas en Afrique du sud.
c' est un soldat et mercenaire qui se veut missionnaire, naturalisé biafrais, d'origine allemande.
Son père, mort en 1936, fut l'un des as de l'escadrille Richthofen. D'une famille protestante, il entre dans une école catholique à Eichstätt. À seize ans, il décide de devenir prêtre. Découvrant les plaisirs de la chair avec une novice de vingt-trois ans, il quitte le lycée, sa famille et l'Allemagne en passant par Offenbourg pour s'engager dans la Légion étrangère française. Il est envoyé en Indochine dans une unité de parachutistes. Il participe à l'opération Mandarin en 1951. En 1955 son unité parachutiste est envoyé en Algérie.
Malade, il est évacué d'abord sur Paris où les chirurgiens lui retirent un quart de poumon, puis il passe sa convalescence au sanatorium militaire de Grenoble. Réformé, il quitte la Légion. Lorsqu'il retourne à Alger, pour retrouver Odette, sa future femme, une jeune « Pied-noir » rencontrée à un bal de la Légion, il est mêlé aux événements des barricades aux côtés de Lagaillarde, en janvier 1960. En 1961, il rejoint les rangs de l'OAS où il est responsable du secteur Hussein-Dey Hydra. Arrêté une première fois, il est relâché après trois jours de garde-à-vue. Le 5 mars 1962, alors qu'il vient de participer à la célèbre « nuit bleue » il est de nouveau arrêté en possession d’un pistolet-mitrailleur. Après neuf mois de prison préventive à La Santé, il est acquitté faute de preuves
En 1967, il débarque à Paris pour récupérer de l'argent qu'on lui doit. Il fréquente un bar près de l'Etoile où se retrouvent les anciens, en quête d’un emploi de mercenaire. Contacté par des employeurs potentiels ibos, il demande conseil à son ancien patron Roger Faulques, qui, en 1961, avait fait partie de la première poignée d'« affreux» au Katanga. Faulques, pour le compte officieux de Jacques Foccart, monte une opération au Biafra pour encadrer la jeune armée biafraise.
Il engage son ancien subordonné, qui embarque à Lisbonne à bord d'un des avions de Hank Wharton. L'avion atterrit à Port Harcourt, encore aux mains des Biafrais. Là, Steiner, que Faulques a nommé capitaine, est accueilli par le commandant Picot, qui représente Faulques au Biafra. Il se connaissent du temps où le commandant était patron d’une compagnie au 1er REP et celui partagé dans la même cellule à la Santé. Le lendemain, Steiner traverse tout le Biafra en jeep. Il trouve à la plantation Dunlop une cinquantaine de Blancs, anciens du Congo en majorité. Au lieu d'encadrer les Noirs, ils ont tendance à rester ensemble. Il se rend ensuite sur le front Nord où se trouve le gros de l'armée biafraise face à l'offensive nigériane. Il visite un secteur où les half-tracks nigérians sèment la panique parmi les rangs biafrais, qui de débandent. Steiner se transforme aussitôt en soldat. Il arrête une quarantaine de fuyards, puis empoignant un FM, les entraîne à l'assaut. Les Nigérians se replient. C'est la première victoire de Steiner au Biafra et le début d’une nouvelle aventure avec un nouveau sens à la vie. Devant l’amateurisme des Biafrais, il décide, non sans mal, de créer des commandos. Le 23 janvier 1968, les hommes de Faulques quittent le Biafra. Steiner reste.
Le président Ojukwu le nomme major et lui accorde la nationalité biafraise. Mobilisant plus de 1.000 recrues, il forme le 32e bataillon de commandos. Ojukwu le nomme alors colonel et le charge de former une brigade de commandos de 5.000 hommes. Le 25 mai, il réussit un coup de commando et détruit 4 Iliouchine et les deux Mig soviétique à Enugu, en territoire nigérian. À l'automne 1968, la situation au Biafra est plus critique que jamais. Les services spéciaux français se détachent de l’affaire du Biafra et font pression sur lui pour influencer le président. Il refuse et donne sa démission à Ojukwu qui la refuse dans un premier temps puis accepte. Pour une altercation avec un garde, il est expulsé de la province sécessionniste. Il est alors approché par des soudanais pour entraîner les rebelles anyanyas du sud Soudan. Il est accueilli par le général Taffeng, chef de la rébellion depuis 1958 dans un camp de réfugiés où s'entassent quelques milliers de personnes.
De retour en Europe, il fait une tournée de conférences afin de sensibiliser l'opinion au drame du Sud Soudan. Son pourvoyeur de fonds présumé lui fait défaut. Dès lors, il se retrouve seul, mais persévère. En septembre 1969, il trouve des fonds et achète une tonne de médicaments, un groupe électrogène, des outils, une pompe hydraulique, une couveuse à poussins et cent kilos de graines de tomates. Il veut en effet créer une ferme expérimentale et un réseau de distribution de vivres. Il retourne donc pour le Sud Soudan et construit une première ferme expérimentale : Fort-Amory et un petit hôpital de brousse. Dès janvier 1970, la réalité de la guerre se rappelle à lui. La découverte d’un charnier l’amène à former un commando à 4 compagnies. En juillet, il monte un raid de nuit pour libérer deux cents femmes retenues prisonnières à Kajo Kajé. La seule opération militaire dont on puisse lui imputer pendant son séjour au Sud Soudan réussit. Le 4 octobre 1970, il quitte le pays et regagne Kampala.
Sollicité mais refusant à participer à l’élimination d’Idi Amin Dada, il est arrêté et le livré aux autorités de Khartoum le 8 janv. 1971, en Ouganda. Il est emprisonné et torturé par les Soudanais, il passera plusieurs années d'incarcération dans la terrible prison de Kober avant d'être expulsé en 1974, grâce à l’intervention des autorités ouest-allemandes, Steiner ne passe que trois ans et demi en prison.
Il publie sa biographie, Le carré rouge (The last adventurer) en 1976.
Trois fois blessé, il gagne quatre citations.
Les Mercenaires en résumé qui sont t'il ? :Un mot détourné de son sens.
A la fois chargé d'une connotation négative et d'une puissance évocatrice peu commune, "mercenaire" est un des rares mots du langage contemporain dont la définition officielle n'a jamais cessé de s'éloigner de la réalité.
Le sens péjoratif que nous lui connaissons aujourd'hui est récent. Les concepteurs de la levée en masse avaient déjà préparé le terrain, en 1792. Mais c'est avec le développement des idéologies qui ont accompagné la révolution industrielle, pendant la seconde moitié du XIXe siècle, que la guerre des mots a exercé ses ravages. Pour grandir le bidasse, il fallait dévaloriser le mercenaire. Les propagandistes s'y sont attachés, avec une certaine réussite.
A partir des années 1960, des mercenaires sont présents dans plusieurs conflits en Afrique, comme au Katanga en République démocratique du Congo (RDC) ainsi qu'au Yémen. C'est en RDC que les mercenaires ont été les plus présents, où de 1965 à 1967 il y avait plus de 300 mercenaires répartis en trois groupes : celui de Denard, de Schramme et de Hoard, où chacun avait un secteur du nord-est de la RDC . Durant cette guerre contre la rébellion communiste,les disciples de Lumumba avaient mis à feu et à sang toute cette région. Beaucoup de mercenaires sont morts, le plus souvent dans l'anonymat. Tous ces hommes avaient signé un contrat d'engagement au sein de l'Armée Nationale du Congo (ANC), où ils partaient à la place des troupes qu'il n'était pas correct politiquement d'envoyer . Ensuite, il y a eu le Biafra, le Bénin,les Comores en Europe les Balkans et plus récemment la Côte d'Ivoire.
À partir des années 2000, parallèlement à la disparition progressive du mercenariat traditionnel, se sont développées les sociétés militaires privées (SMP) anglo-saxonnes, parfois en renfort d'une milice. On les retrouve aussi bien dans des conflits comme la guerre civile de Sierra Leone (Executive Outcomes), comme en Afghanistan (DynCorp) et surtout en Irak (Military Professionnal Ressources Inc, Blackwater, Erinys, Aegis) depuis 2003.
Ils fournissent différents services comme la protection d'installations, l'entraînement des troupes, la maintenance du matériel militaire et participent même, dans certains cas, aux combats armés.
c' est un soldat et mercenaire qui se veut missionnaire, naturalisé biafrais, d'origine allemande.
Son père, mort en 1936, fut l'un des as de l'escadrille Richthofen. D'une famille protestante, il entre dans une école catholique à Eichstätt. À seize ans, il décide de devenir prêtre. Découvrant les plaisirs de la chair avec une novice de vingt-trois ans, il quitte le lycée, sa famille et l'Allemagne en passant par Offenbourg pour s'engager dans la Légion étrangère française. Il est envoyé en Indochine dans une unité de parachutistes. Il participe à l'opération Mandarin en 1951. En 1955 son unité parachutiste est envoyé en Algérie.
Malade, il est évacué d'abord sur Paris où les chirurgiens lui retirent un quart de poumon, puis il passe sa convalescence au sanatorium militaire de Grenoble. Réformé, il quitte la Légion. Lorsqu'il retourne à Alger, pour retrouver Odette, sa future femme, une jeune « Pied-noir » rencontrée à un bal de la Légion, il est mêlé aux événements des barricades aux côtés de Lagaillarde, en janvier 1960. En 1961, il rejoint les rangs de l'OAS où il est responsable du secteur Hussein-Dey Hydra. Arrêté une première fois, il est relâché après trois jours de garde-à-vue. Le 5 mars 1962, alors qu'il vient de participer à la célèbre « nuit bleue » il est de nouveau arrêté en possession d’un pistolet-mitrailleur. Après neuf mois de prison préventive à La Santé, il est acquitté faute de preuves
En 1967, il débarque à Paris pour récupérer de l'argent qu'on lui doit. Il fréquente un bar près de l'Etoile où se retrouvent les anciens, en quête d’un emploi de mercenaire. Contacté par des employeurs potentiels ibos, il demande conseil à son ancien patron Roger Faulques, qui, en 1961, avait fait partie de la première poignée d'« affreux» au Katanga. Faulques, pour le compte officieux de Jacques Foccart, monte une opération au Biafra pour encadrer la jeune armée biafraise.
Il engage son ancien subordonné, qui embarque à Lisbonne à bord d'un des avions de Hank Wharton. L'avion atterrit à Port Harcourt, encore aux mains des Biafrais. Là, Steiner, que Faulques a nommé capitaine, est accueilli par le commandant Picot, qui représente Faulques au Biafra. Il se connaissent du temps où le commandant était patron d’une compagnie au 1er REP et celui partagé dans la même cellule à la Santé. Le lendemain, Steiner traverse tout le Biafra en jeep. Il trouve à la plantation Dunlop une cinquantaine de Blancs, anciens du Congo en majorité. Au lieu d'encadrer les Noirs, ils ont tendance à rester ensemble. Il se rend ensuite sur le front Nord où se trouve le gros de l'armée biafraise face à l'offensive nigériane. Il visite un secteur où les half-tracks nigérians sèment la panique parmi les rangs biafrais, qui de débandent. Steiner se transforme aussitôt en soldat. Il arrête une quarantaine de fuyards, puis empoignant un FM, les entraîne à l'assaut. Les Nigérians se replient. C'est la première victoire de Steiner au Biafra et le début d’une nouvelle aventure avec un nouveau sens à la vie. Devant l’amateurisme des Biafrais, il décide, non sans mal, de créer des commandos. Le 23 janvier 1968, les hommes de Faulques quittent le Biafra. Steiner reste.
Le président Ojukwu le nomme major et lui accorde la nationalité biafraise. Mobilisant plus de 1.000 recrues, il forme le 32e bataillon de commandos. Ojukwu le nomme alors colonel et le charge de former une brigade de commandos de 5.000 hommes. Le 25 mai, il réussit un coup de commando et détruit 4 Iliouchine et les deux Mig soviétique à Enugu, en territoire nigérian. À l'automne 1968, la situation au Biafra est plus critique que jamais. Les services spéciaux français se détachent de l’affaire du Biafra et font pression sur lui pour influencer le président. Il refuse et donne sa démission à Ojukwu qui la refuse dans un premier temps puis accepte. Pour une altercation avec un garde, il est expulsé de la province sécessionniste. Il est alors approché par des soudanais pour entraîner les rebelles anyanyas du sud Soudan. Il est accueilli par le général Taffeng, chef de la rébellion depuis 1958 dans un camp de réfugiés où s'entassent quelques milliers de personnes.
De retour en Europe, il fait une tournée de conférences afin de sensibiliser l'opinion au drame du Sud Soudan. Son pourvoyeur de fonds présumé lui fait défaut. Dès lors, il se retrouve seul, mais persévère. En septembre 1969, il trouve des fonds et achète une tonne de médicaments, un groupe électrogène, des outils, une pompe hydraulique, une couveuse à poussins et cent kilos de graines de tomates. Il veut en effet créer une ferme expérimentale et un réseau de distribution de vivres. Il retourne donc pour le Sud Soudan et construit une première ferme expérimentale : Fort-Amory et un petit hôpital de brousse. Dès janvier 1970, la réalité de la guerre se rappelle à lui. La découverte d’un charnier l’amène à former un commando à 4 compagnies. En juillet, il monte un raid de nuit pour libérer deux cents femmes retenues prisonnières à Kajo Kajé. La seule opération militaire dont on puisse lui imputer pendant son séjour au Sud Soudan réussit. Le 4 octobre 1970, il quitte le pays et regagne Kampala.
Sollicité mais refusant à participer à l’élimination d’Idi Amin Dada, il est arrêté et le livré aux autorités de Khartoum le 8 janv. 1971, en Ouganda. Il est emprisonné et torturé par les Soudanais, il passera plusieurs années d'incarcération dans la terrible prison de Kober avant d'être expulsé en 1974, grâce à l’intervention des autorités ouest-allemandes, Steiner ne passe que trois ans et demi en prison.
Il publie sa biographie, Le carré rouge (The last adventurer) en 1976.
Trois fois blessé, il gagne quatre citations.
Les Mercenaires en résumé qui sont t'il ? :Un mot détourné de son sens.
A la fois chargé d'une connotation négative et d'une puissance évocatrice peu commune, "mercenaire" est un des rares mots du langage contemporain dont la définition officielle n'a jamais cessé de s'éloigner de la réalité.
Le sens péjoratif que nous lui connaissons aujourd'hui est récent. Les concepteurs de la levée en masse avaient déjà préparé le terrain, en 1792. Mais c'est avec le développement des idéologies qui ont accompagné la révolution industrielle, pendant la seconde moitié du XIXe siècle, que la guerre des mots a exercé ses ravages. Pour grandir le bidasse, il fallait dévaloriser le mercenaire. Les propagandistes s'y sont attachés, avec une certaine réussite.
A partir des années 1960, des mercenaires sont présents dans plusieurs conflits en Afrique, comme au Katanga en République démocratique du Congo (RDC) ainsi qu'au Yémen. C'est en RDC que les mercenaires ont été les plus présents, où de 1965 à 1967 il y avait plus de 300 mercenaires répartis en trois groupes : celui de Denard, de Schramme et de Hoard, où chacun avait un secteur du nord-est de la RDC . Durant cette guerre contre la rébellion communiste,les disciples de Lumumba avaient mis à feu et à sang toute cette région. Beaucoup de mercenaires sont morts, le plus souvent dans l'anonymat. Tous ces hommes avaient signé un contrat d'engagement au sein de l'Armée Nationale du Congo (ANC), où ils partaient à la place des troupes qu'il n'était pas correct politiquement d'envoyer . Ensuite, il y a eu le Biafra, le Bénin,les Comores en Europe les Balkans et plus récemment la Côte d'Ivoire.
À partir des années 2000, parallèlement à la disparition progressive du mercenariat traditionnel, se sont développées les sociétés militaires privées (SMP) anglo-saxonnes, parfois en renfort d'une milice. On les retrouve aussi bien dans des conflits comme la guerre civile de Sierra Leone (Executive Outcomes), comme en Afghanistan (DynCorp) et surtout en Irak (Military Professionnal Ressources Inc, Blackwater, Erinys, Aegis) depuis 2003.
Ils fournissent différents services comme la protection d'installations, l'entraînement des troupes, la maintenance du matériel militaire et participent même, dans certains cas, aux combats armés.
Dernière édition par Admin le Mar 22 Déc - 22:06, édité 1 fois
Re: Rolf Steiner un mercenaire pas comme les autres
Je rajouterais qu'Il faut attendre les années 1960 pour que l’action de « l’homme de guerre » Rolf Steiner en Afrique soit la préfiguration d’une guerre asymétrique d’un nouveau type ou le système commando prend tout son sens…
A sa sortie de prison, en 1967, le Biafra tentait désespérément de dépenser l’argent du pétrole et les fonds secrets des services spéciaux français. C’est ainsi que le pilote suédois, le comte von Rosen, est devenu l’homme incontournable d’un réseau de mercenaires entre l’Europe et l’Afrique. Le comte von Rosen allait même jusqu’à payer des sociétés suisses de relations publiques pour qu’elles rendent compte des exploits de ses pilotes mercenaires. Les pilotes étaient payés entre 8000$ et 10 000$ cash par mois pour acheminer des vivres et des munitions aux rebelles du Biafra. L’argent coulait à flot, les mercenaires affluaient et un chien de guerres comme le célèbre Roger Faulques était même payé 100 000 £ sterling pour recruter une centaine d’hommes pour une période de 6 mois. La plupart étaient des mercenaires du Congo, violents et incompétents. Steiner s’éloigne vite de cette engeance et décide de rester au Biafra sans toucher de solde. Il devient officier de l’armée du Biafra et est élevé au rang de colonel. Steiner ne sera jamais un mercenaire, mais un homme de guerre dont la devise « honneur et fidélité » sera sa ligne de conduite dans son implication dans le conflit du Biafra. Il décide de créer une organisation appelée « Madonna I » c'est-à-dire un réseau de camps d’entraînement, de fabriques de munitions, et de sources de ravitaillement car depuis juillet 1968, Steiner éprouvait le besoin de créer une unité spécialisée dans les méthodes des commandos. Mais il savait que tout succès dépendait d’une autosuffisance de ses forces. C’est la méthode Steiner, qui applique les modèles d’organisation industrielle et moderne à l’art de la guerre, et à la guérilla. Ses hommes de la Quatrième Brigade Commando, « the black legion » remportèrent de nombreux succès contre les unités nigérianes commandées par des officiers soviétiques. Le sigle de l’unité d’élite Ibos est un « jolly rogers » une tête de mort avec la devise « Honneur et fidélité » Il organise avec succès des opérations commandos sur les arrières de l’ennemi. Ses succès militaires rendent jaloux les officiers des forces rebelles alors que l’armée subit de nombreux revers dans sa guerre de positions avec les Nigérians. Steiner ne pourra cependant pas mener à bien son projet de créer un réseau de résistance basé sur sa méthode. Sa position devient difficile quand les services secrets français, voyant qu’ils ne peuvent l’utiliser pour faire pression sur l’armée biafraise, arrêtent les livraisons d’armes vers la province sécessionniste . Le Général Ojukwa, chef des armées rebelles lui retire le commandement de la Steiner Division Commando, et il démissionne et est arrêté en sortant du bureau du général puis il est expulsé du pays les menottes aux poings… On le retrouve quelques années plus tard au sud Soudan avec les tribus Anyana qui combattent les islamistes du Nord. Il enseigne aux tribus animistes des nouvelles méthodes d’agriculture ainsi que des techniques d’autodéfense, et des systèmes d’organisation civiques. Steiner devient « de facto » le « roi » d’une confédération de guerriers nubas militarisés en unité commandos. Son domaine, inspiré des « Madonna I » se nomme « Fort Amaury », et autour de son HQ il organise un réseau économique et militaire en vue de lancer une attaque décisive sur les garnisons soudanaises. Il organise un trafic d’armes entre l’Ouganda et les monts nubas avec l’assentiment du Général Idi Amin Dada. Des caravanes de contrebandes traversent la frontière pour aller ravitailler les combattants nubas. Alors qu’il s’apprête à regagner l’Europe, Il est traîtreusement arrêté par les Ougandais qui n’hésitent pas à le livrer au Soudan en 1970. Il passe 4 ans en prison où il est torturé et battu. Le supplice favori de ses tortionnaires était de lui injecter du piri-piri, une pâte de piment, directement dans l’estomac à l'aide d'une pompe. La douleur était telle que ses tortionnaires étaient obligés de l’attacher sur son lit, et trois mois après Steiner en ressentait encore les effets…C’est à la suite de ce traitement inhumain que Rolf Steiner, aveugle et malade pour le restant de ses jours, est mort en Afrique du sud d’une insuffisance rénale et depuis l’action solitaire de Steiner, près de 3 millions de personnes ont été tués ou réduites en esclavage dans l’indifférence générale… Mais l’embryon d’organisation de « Fort Amaury » a survécu à la disparition de Rolf Steiner, et si les guérillas chrétiennes et animistes du sud Soudan peuvent tenir tête aux islamistes du nord, c’est parce que leur organisation culturelle et martiale est supérieure à leurs ennemis. Et dans la guerre asymétrique, si vous ne pouvez détruire l’ennemi, agissez de façon que celui-ci ne puisse jamais vous détruire complètement. Et c’est dans ce « jamais unilatéral» que se trouve la clé d’une victoire future sinon très lointaine… Mais au-delà de l’Organisation c’est d’abord l’Homme qui combat et qui meurt comme le rappelait l’aumônier dit "le Druide" en 1939, ancien des corps francs et idole des Bretons dont a légende disait qu'il était sans égal pour préparer les ennemis à une belle mort : « Maintenant, mes petits, disait-il, écoutez les bruits de victoire qui montent de tous côtés. Oui, nous la gagnerons cette guerre. Et la victoire sera la vôtre. Celle de chacun d'entre vous. Celle du soutier qui dans les fonds veille au réglage de ses brûleurs, et fait gagner à la machine les tours qui vont permettre au timonier, là-haut dans son nid de pie, d'apercevoir et de déjouer quelques secondes plus tôt le sous-marin qui nous attend. Votre victoire sera celle de la justice et de la vérité contre le mensonge et la barbarie. De la générosité contre l'égoïsme. De la liberté contre l'oppression ... ».
A sa sortie de prison, en 1967, le Biafra tentait désespérément de dépenser l’argent du pétrole et les fonds secrets des services spéciaux français. C’est ainsi que le pilote suédois, le comte von Rosen, est devenu l’homme incontournable d’un réseau de mercenaires entre l’Europe et l’Afrique. Le comte von Rosen allait même jusqu’à payer des sociétés suisses de relations publiques pour qu’elles rendent compte des exploits de ses pilotes mercenaires. Les pilotes étaient payés entre 8000$ et 10 000$ cash par mois pour acheminer des vivres et des munitions aux rebelles du Biafra. L’argent coulait à flot, les mercenaires affluaient et un chien de guerres comme le célèbre Roger Faulques était même payé 100 000 £ sterling pour recruter une centaine d’hommes pour une période de 6 mois. La plupart étaient des mercenaires du Congo, violents et incompétents. Steiner s’éloigne vite de cette engeance et décide de rester au Biafra sans toucher de solde. Il devient officier de l’armée du Biafra et est élevé au rang de colonel. Steiner ne sera jamais un mercenaire, mais un homme de guerre dont la devise « honneur et fidélité » sera sa ligne de conduite dans son implication dans le conflit du Biafra. Il décide de créer une organisation appelée « Madonna I » c'est-à-dire un réseau de camps d’entraînement, de fabriques de munitions, et de sources de ravitaillement car depuis juillet 1968, Steiner éprouvait le besoin de créer une unité spécialisée dans les méthodes des commandos. Mais il savait que tout succès dépendait d’une autosuffisance de ses forces. C’est la méthode Steiner, qui applique les modèles d’organisation industrielle et moderne à l’art de la guerre, et à la guérilla. Ses hommes de la Quatrième Brigade Commando, « the black legion » remportèrent de nombreux succès contre les unités nigérianes commandées par des officiers soviétiques. Le sigle de l’unité d’élite Ibos est un « jolly rogers » une tête de mort avec la devise « Honneur et fidélité » Il organise avec succès des opérations commandos sur les arrières de l’ennemi. Ses succès militaires rendent jaloux les officiers des forces rebelles alors que l’armée subit de nombreux revers dans sa guerre de positions avec les Nigérians. Steiner ne pourra cependant pas mener à bien son projet de créer un réseau de résistance basé sur sa méthode. Sa position devient difficile quand les services secrets français, voyant qu’ils ne peuvent l’utiliser pour faire pression sur l’armée biafraise, arrêtent les livraisons d’armes vers la province sécessionniste . Le Général Ojukwa, chef des armées rebelles lui retire le commandement de la Steiner Division Commando, et il démissionne et est arrêté en sortant du bureau du général puis il est expulsé du pays les menottes aux poings… On le retrouve quelques années plus tard au sud Soudan avec les tribus Anyana qui combattent les islamistes du Nord. Il enseigne aux tribus animistes des nouvelles méthodes d’agriculture ainsi que des techniques d’autodéfense, et des systèmes d’organisation civiques. Steiner devient « de facto » le « roi » d’une confédération de guerriers nubas militarisés en unité commandos. Son domaine, inspiré des « Madonna I » se nomme « Fort Amaury », et autour de son HQ il organise un réseau économique et militaire en vue de lancer une attaque décisive sur les garnisons soudanaises. Il organise un trafic d’armes entre l’Ouganda et les monts nubas avec l’assentiment du Général Idi Amin Dada. Des caravanes de contrebandes traversent la frontière pour aller ravitailler les combattants nubas. Alors qu’il s’apprête à regagner l’Europe, Il est traîtreusement arrêté par les Ougandais qui n’hésitent pas à le livrer au Soudan en 1970. Il passe 4 ans en prison où il est torturé et battu. Le supplice favori de ses tortionnaires était de lui injecter du piri-piri, une pâte de piment, directement dans l’estomac à l'aide d'une pompe. La douleur était telle que ses tortionnaires étaient obligés de l’attacher sur son lit, et trois mois après Steiner en ressentait encore les effets…C’est à la suite de ce traitement inhumain que Rolf Steiner, aveugle et malade pour le restant de ses jours, est mort en Afrique du sud d’une insuffisance rénale et depuis l’action solitaire de Steiner, près de 3 millions de personnes ont été tués ou réduites en esclavage dans l’indifférence générale… Mais l’embryon d’organisation de « Fort Amaury » a survécu à la disparition de Rolf Steiner, et si les guérillas chrétiennes et animistes du sud Soudan peuvent tenir tête aux islamistes du nord, c’est parce que leur organisation culturelle et martiale est supérieure à leurs ennemis. Et dans la guerre asymétrique, si vous ne pouvez détruire l’ennemi, agissez de façon que celui-ci ne puisse jamais vous détruire complètement. Et c’est dans ce « jamais unilatéral» que se trouve la clé d’une victoire future sinon très lointaine… Mais au-delà de l’Organisation c’est d’abord l’Homme qui combat et qui meurt comme le rappelait l’aumônier dit "le Druide" en 1939, ancien des corps francs et idole des Bretons dont a légende disait qu'il était sans égal pour préparer les ennemis à une belle mort : « Maintenant, mes petits, disait-il, écoutez les bruits de victoire qui montent de tous côtés. Oui, nous la gagnerons cette guerre. Et la victoire sera la vôtre. Celle de chacun d'entre vous. Celle du soutier qui dans les fonds veille au réglage de ses brûleurs, et fait gagner à la machine les tours qui vont permettre au timonier, là-haut dans son nid de pie, d'apercevoir et de déjouer quelques secondes plus tôt le sous-marin qui nous attend. Votre victoire sera celle de la justice et de la vérité contre le mensonge et la barbarie. De la générosité contre l'égoïsme. De la liberté contre l'oppression ... ».
Dernière édition par Admin le Mar 22 Déc - 22:07, édité 1 fois
Re: Rolf Steiner un mercenaire pas comme les autres
Juste quelques rectificatifs au sujet de Rolf Steiner
Rolf n'est pas mort en 1980 mais plus tard, dans sa ville Natalle a cote de Munich en Baviere et enterre dans le cimetiere de sa ville Natale. Et non pas en Afrique du sud.
En 1982 je l'ai manque de peu a Paris.
Il n'a jamais ete reforme de la Legion pour raison medicale mais mis en conge de long duree.
Quand il rejoint les Delta il etait toujours legionnaire.
J'avais de ses nouvelles par Cpt Pierre Sergent qui avait de ses nouvelles frequemment.
C'etait un croyant dans ses cause et n'a jamais accepte les manipulations politiques.
C'etait un homme droit qui est devenu une legende. Car sa vie priveee n'a jamais ete exposee.
Que son ame repose avec toutes celles de nos anciens dans les Jardins du Whyalla. Ce n'etait pas un m'as tu vu, mais un moine soldat.
Rolf n'a jamais ete un mercenaire mais un Condottiere qui comme je l'ai dit croyait en ses causes et ce qu'il a fait n'a jamais ete pour de l'argent, mais parce qu'il croyait en ses causes.
More Majorum
Repose en paix mon ami
Kata
Rolf n'est pas mort en 1980 mais plus tard, dans sa ville Natalle a cote de Munich en Baviere et enterre dans le cimetiere de sa ville Natale. Et non pas en Afrique du sud.
En 1982 je l'ai manque de peu a Paris.
Il n'a jamais ete reforme de la Legion pour raison medicale mais mis en conge de long duree.
Quand il rejoint les Delta il etait toujours legionnaire.
J'avais de ses nouvelles par Cpt Pierre Sergent qui avait de ses nouvelles frequemment.
C'etait un croyant dans ses cause et n'a jamais accepte les manipulations politiques.
C'etait un homme droit qui est devenu une legende. Car sa vie priveee n'a jamais ete exposee.
Que son ame repose avec toutes celles de nos anciens dans les Jardins du Whyalla. Ce n'etait pas un m'as tu vu, mais un moine soldat.
Rolf n'a jamais ete un mercenaire mais un Condottiere qui comme je l'ai dit croyait en ses causes et ce qu'il a fait n'a jamais ete pour de l'argent, mais parce qu'il croyait en ses causes.
More Majorum
Repose en paix mon ami
Kata
Bushman- Messages : 755
Date d'inscription : 11/11/2009
Re: Rolf Steiner un mercenaire pas comme les autres
Merci Mon Lieutenant pour les rectifs c'est pour cela que j'employe le conditionnel quant a sa mort car le lieu et la date sont incertaine et on a dit tant de bétises sur lui que j'ai éssayer d'être le plus objectif possible et je rectifie déjà le post avec tes infos
Amitiés Légio
Daniel
Amitiés Légio
Daniel
Re: Rolf Steiner un mercenaire pas comme les autres
Rolf Steiner,est un soldat et mercenaire qui se veut missionnaire.
l'hommage au drapeau
Écrit par STEINER Rolf
Carré rouge. Du Biafra au Soudan, le dernier condottiere. Récit recueilli par Yves-Guy Bergè
Vous recherchez le livre CARRE ROUGE; DU BIAFRA AU SOUDAN écrit par STEINER ROLF : si c'est le titre tant recherché, vous pouvez avoir plus d'informations ici.
le colonel STEINER et son bébé noir.
l'hommage au drapeau
Écrit par STEINER Rolf
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Vous recherchez le livre CARRE ROUGE; DU BIAFRA AU SOUDAN écrit par STEINER ROLF : si c'est le titre tant recherché, vous pouvez avoir plus d'informations ici.
le colonel STEINER et son bébé noir.
Invité- Invité
Re: Rolf Steiner un mercenaire pas comme les autres
Marc Goossens à gauche géant flamand soldat de dévouement. Ami fidéle de Steiner sera tué par un sniper des forces spéciales Nigérianes le 20/11/1968 à Onitsha.
Le corps Marc Goossens, porté par les hommes de la 4 ème Brigade Commando.
cette photo a fait le tour du monde, prise par le repporter Gilles Caron.
Le corps Marc Goossens, porté par les hommes de la 4 ème Brigade Commando.
cette photo a fait le tour du monde, prise par le repporter Gilles Caron.
Invité- Invité
Re: Rolf Steiner un mercenaire pas comme les autres
merci pour les photos Bob pour le dernier condottiere
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