ORIX I (1992 – 1993)
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ORIX I (1992 – 1993)
SOMALIE
ORIX I (1992 – 1993)
ORIX II (1993 – 1995)
Historique.
De 1969 à fin 1990, sous le régime du
général Mohamed Siyad Barré, les clivages sociaux et politiques
s’aggravent progressivement, rendant encore plus difficile la vie des
populations et paralysant la fragile économie du pays. Les évènements se
précipitent en décembre 1990 avec le soulèvement de Mogadiscio. Une
guerre urbaine aux allures de lutte clanique est engagée entre les
partisans du chef de l’Etat et ceux du général Aydid. Alors que le
général Barré est renversé, le pays est plongé dans un conflit sanglant
et connaît une terrible famine dont les médias ne se feront l’écho qu’à
l’été 1992. Par sa résolution 794 du 3 décembre 1992, le Conseil de
sécurité des Nations Unies autorise les Etats-Unis à intervenir
militairement pour ramener l’ordre. Ceux-ci rebaptisent « RESTORE HOPE »
(redonner l’espoir) l’opération désignée sous le nom d’ONUSOM (Forces
de l’ONU en Somalie) et qui comporte la participation de divers
détachements fournis par une trentaine de pays. Pour sa part, la France,
soucieuse de maintenir un certain équilibre dans la région, décide d’y
participer. Son détachement prend le nom de code Oryx.
ORIX ou ONNUSOM
Le détachement Oryx débarque à
Mogadiscio le 13 décembre 1992. Composé en majorité d’unités des forces
pré positionnées à Djibouti, il s’adapte sans délai ni difficulté au
milieu et à sa mission, centrée sur la province de Bakol. Très vite, par
leur comportement et par leur activité, troupes françaises font baisser
la tension dans leur zone, tout en participant aux interventions
humanitaires patronnées par l’ONU. En quatre mois, la liberté de
circulation est rétablie et la reconstruction des villages entamée. Le
gouvernement français, confronté aux exigences d’autres opérations
extérieures, obtient de l’ONU une réduction de plus de 50 % du
détachement Oryx.
C’est ainsi que s’engage, le 13 avril
1993 la phase ORYX 2 de l’intervention française. La zone de
responsabilité du détachement s’étend et couvre les provinces du Bay, du
Bakol et le district du Bas-Chebele, soit 70 000 km2. Un bataillon
marocain, un groupement d’infanterie motorisée et un escadron grec
d’automitrailleuses sont placés sous commandement français, l’ensemble
prenant la dénomination de « brigade de Baïdoa ».
Pendant trois mois, les unités
multiplient les escortes, les patrouilles, les embuscades, les coups de
main de récupération d’armement, tout en distribuant vivres, semences et
médicaments. Parallèlement, les premiers éléments des « forces
auxiliaires de sécurité » (FAS) somaliens sont formés alors que les «
gardes armés » incontrôlables sont désarmés.
Dans le même temps, alors que la
situation à Mogadiscio se dégrade (24 casques bleus pakistanais sont
tués dans une embuscade), le 5 juin 1993, l’ONUSOM prélève sur la
brigade de Baïdoa un sous groupement français qu’elle expédie dans la
capitale somalienne pour une semaine (du 9 au 18 juin).
Alors que la normalisation gagne
progressivement du terrain, la brigade se consacre à des actions
humanitaires, au redressement économique de la région et à la
réhabilitation de l’autorité administrative somalienne. Début octobre
1993, considérant que les objectifs qu’elle avait fixés à sa
participation à l’intervention de l’ONU étaient atteints, la France
demande à être relevée de ses responsabilités en Somalie. Un Détachement
d’assistance militaire et d’instruction est cependant constitué à
partir des Forces Françaises de Djibouti pour poursuivre, durant quatre
mois, la montée en puissance des FAS (Forces armées somaliennes).
Pourtant, à partir de mars 1994, les
forces de l’ONUSOM se retirent du pays, avouant leur incapacité à
rétablir la situation. Ce repli peu glorieux est à mettre au compte de
la direction de l’ONUSOM, des erreurs d’appréciation des Etats-Unis et
de la difficulté d’utiliser de manière offensive les casques bleus.
LA BATAILLE DE MOGADISCIO
Le bataillon interarmes de Somalie a
engagé un sous groupement dans les combats de Mogadiscio du 9 au 18 juin
1993. Le but principal de ces opérations était de porter un coup
majeur, et si possible définitif, aux prétentions du général Aydid dont
des éléments armés avaient décimé un détachement pakistanais le 5 juin
sur l’avenue du 21 octobre.
Le 5 juin : une unité pakistanaise vient
d’être décimée. La manière employée est une première dans l’histoire
militaire contemporaine. Le général Aydid, l’un des hommes forts de
Mogadiscio, le plus rebelle sans doute aux actions de l’ONUSOM, envoie
sur Mogadiscio femmes, enfants, adolescents et hommes sans armes, parmi
lesquels se glissent des tireurs embusqués qui ouvrent le feu sur les
casques bleus. L’ONU décide de punir les fautifs.
Le 17 juin: l’ONUSOM lance son offensive
contre les quartiers du général Aydid, bombardés toutes les nuits par
les AC 130. Italiens et Marocains forment un cordon autour des
Pakistanais qui fouillent l’objectif. Les Français contrôlent l’axe « du
21 octobre », et restent en réserve d’intervention rapide.
Dès 6 h 00, des tirs violents éclatent
dans les quartiers d’Aydid, au centre de la ville. Mais bientôt, le
commandant marocain est tué, son second blessé, leurs troupes attaquées
de toutes parts. Les Français vont intervenir pour les dégager. Il est 8
h 30.
Il est 9 h 00. Le premier échelon s’est
déployé sur le grand découvert au nord des quartiers d’Aydid et dominé
par les hauts bâtiments des trois hôpitaux que tiennent les rebelles. Il
concentre immédiatement sur lui tous les feux, ce qui permet aux
Marocains de se dégager au bout d’une heure.
Le deuxième échelon, arrivé au
carrefour, tombe dans une embuscade aussi spontanée qu’efficace : feu
violent d’armes légères, de mitrailleuses et de RPG7. Les français et
ripostent, appuyés par les mitrailleuses des VAB. On compte trois
blessés.
Une solution s’impose, la plus
audacieuse s’emparer de la position la mieux défendue par les rebelles,
les hauts bâtiments de l’hôpital militaire.
Ce furent trois heures de combats maison
par maison. L’excellent soutien renseignement par hélicoptère a
facilité la conquête de l’hôpital, mais aussi toute la vaillance des
marsouins et légionaires, dont certains n’avaient pas sept mois de
service. C’est à cette occasion que, pour la dernière fois, des appelés
français (VSLOM) ont été engagés dans des affrontements d’une certaine
intensité.
3 militaires français sont tombés pour la paix sur le territoire Somalien.
Invité- Invité
Re: ORIX I (1992 – 1993)
Merci Christian pour cette recherche et ces documents sur ORIX.
Hommage à ces trois fils de France tombés en mission.
Triste constatation: à ce jour, entre corruption, attentats, terrorisme et prises d'otages la Somalie reste toujours une poudrière, hélas!
Claire
Hommage à ces trois fils de France tombés en mission.
Triste constatation: à ce jour, entre corruption, attentats, terrorisme et prises d'otages la Somalie reste toujours une poudrière, hélas!
Claire
Claire notre Marraine- Localisation : Suisse
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