L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
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L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
L'institution est implantée dans le site magnifique du domaine Capitaine Danjou, à proximité du village de Puyloubier, au pied de la montagne Sainte Victoire. La mission de l'institution est d'accueillir et d'héberger les anciens légionnaires et d'assurer la rééducation des invalides.
Sa capacité d'accueil est de 120 pensionnaires, célibataires ou acceptant de vivre en célibataire. Ils sont acceptés, qu'ils soient pourvus ou non de ressources. Les anciens sont logés en chambres individuelles, fonctionnelles et très confortables, qui ont toutes été remises à niveau en 2001.
Ce foyer sert de cadre à la réinsertion professionnelle et sociale des anciens légionnaires réformés par suite de maladies ou de blessures contractées en service, mais aussi de ceux que l'on appelle les «blessés de la vie» et qui rencontrent des difficultés à se réinsérer dans la vie civile.
Le foyer propose des activités occupationnelles dans des ateliers de céramique, de sérigraphie, de reliure et d'agriculture. Le vignoble, idéalement exposé au pied de la Sainte Victoire, est entretenu avec le plus grand soin et il fournit des vins de Côtes de Provence dont la qualité est désormais unanimement reconnue.
Plus d'informations sur l'Institution des Invalides de la Légion étrangère et acheter les produits de la Légion étrangère : www.legion-boutique.com
Situation géographique
L'institution des Invalides de la Légion étrangère se situe à proximité de Puyloubier, environ une heure de route de Marseille (Sud de la France).
L'institution des invalides de la Légion étrangère reçoit les anciens légionnaires valides et invalides blessés, malades ou inadaptés. Tout ancien légionnaire peut y être accueilli, à condition :
L'institution est implantée dans le site magnifique du domaine Capitaine Danjou, à proximité du village de Puyloubier, au pied de la montagne Sainte Victoire. La mission de l'institution est d'accueillir et d'héberger les anciens légionnaires et d'assurer la rééducation des invalides.
Sa capacité d'accueil est de 120 pensionnaires, célibataires ou acceptant de vivre en célibataire. Ils sont acceptés, qu'ils soient pourvus ou non de ressources. Les anciens sont logés en chambres individuelles, fonctionnelles et très confortables, qui ont toutes été remises à niveau en 2001.
Ce foyer sert de cadre à la réinsertion professionnelle et sociale des anciens légionnaires réformés par suite de maladies ou de blessures contractées en service, mais aussi de ceux que l'on appelle les «blessés de la vie» et qui rencontrent des difficultés à se réinsérer dans la vie civile.
Le foyer propose des activités occupationnelles dans des ateliers de céramique, de sérigraphie, de reliure et d'agriculture. Le vignoble, idéalement exposé au pied de la Sainte Victoire, est entretenu avec le plus grand soin et il fournit des vins de Côtes de Provence dont la qualité est désormais unanimement reconnue.
Plus d'informations sur l'Institution des Invalides de la Légion étrangère et acheter les produits de la Légion étrangère : www.legion-boutique.com
Situation géographique
L'institution des Invalides de la Légion étrangère se situe à proximité de Puyloubier, environ une heure de route de Marseille (Sud de la France).
L'institution des invalides de la Légion étrangère reçoit les anciens légionnaires valides et invalides blessés, malades ou inadaptés. Tout ancien légionnaire peut y être accueilli, à condition :
- d'être titulaire du certificat de bonne conduite
- de vivre en célibataire
- d'être volontaire pour participer aux activités de l'Institution
- d'accepter le règlement intérieur de l'Institution
Invité- Invité
Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
L'Institution des Invalides de la Légion étrangère (I.I.L.E.)
Dans l'objectif d'accueillir les nombreux blessés d'Indochine, la création d'une structure capable de les soigner et de les rééduquer devient impérative. La Légion assumera ce rôle. Grâce au général Koenig, une somme importante est allouée à la réalisation de ce projet.
Le choix s'est porté sur un domaine de 215 ha au pied de la Sainte Victoire, à proximité du village de Puyloubier. Acheté le 12 octobre 1953, le complexe sera inauguré le 2 mai 1954 par le général Koenig et baptisé Domaine capitaine Danjou.
Pour permettre la rééducation des légionnaires, plusieurs ateliers sont ouverts les uns après les autres : menuiserie, forge, céramique, reliure, horlogerie, ...
La vigne fait vite son apparition autour de la bastide et de l'hémicycle. De 8 ha au début, la surface de vigne est aujourd'hui passée à 40 ha. Le vin est produit par une coopérative de Puyloubier. En 1955, chaque légionnaire, sous-officier et officier a donné 1 journée de solde pour la construction de l'hémicycle.
Avec la fin des conflits importants (Algérie, Indochine, ...), les blessés ont laissé leurs places aux anciens. Les ateliers de rééducation se sont transformés en ateliers de production artisanale.
Depuis 1990, la bastide accueille le musée de l'uniforme. Il est constitué par une collection privée rachetée par la Légion et dont l'ancien propriétaire, M. Guyader, en est le conservateur. Il est composé de plus de 200 uniformes authentiques et de centaines d'accessoires.
Situé entre le domaine capitaine Danjou et le village de Puyloubier, successeur de celui de Sidi-Bel-Abbès, se trouve le carré Légion. Acquis par l'Institution en 1969, il accueille les corps du général Rollet, du prince Aage de Danemark et du légionnaire Zimmermann, tous trois rapatriés de Sidi-Bel-Abbès en 1962 et inhumés au carré Légion le 2 juillet 1969. La dépouille du lieutenant-colonel Jeanpierre les y a rejoint le 20 septembre 1969. Depuis le 22 mars 1990, à leurs côtés, se trouve le corps de l'adjudant-chef Struzyna, l'un des premiers tombés en Indochine en 1946, que le général Le Corre, COMLE, voulait comme représentant des 10483 officiers, sous-officiers et légionnaires tués en Indochine.
Dernière édition par BAD BOY le Mar 1 Déc - 9:07, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
merci Jacques de cette pensée pour nos Anciens
un lien pour vos achats : http://www.legion-boutique.com/
un lieu stratégique La Popote
un lien pour vos achats : http://www.legion-boutique.com/
un lieu stratégique La Popote
Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
L'Institution des invalides de la Légion étrangère a besoin de vous : AGIR, c'est d'abord DONNER.
Envoyez-lui vos dons par chèque, mandat cash, mandat international établi à l'ordre du "Foyer d'entraide de la Légion étrangère" ou par virement effectué à partir d'une banque européenne :
Tout don fait à l'IILE donne lieu à la délivrance d'un reçu de type N° 11580*02 (articles 200 et 238 bis du code général des impôts). Réclamez-le.
Envoyez-lui vos dons par chèque, mandat cash, mandat international établi à l'ordre du "Foyer d'entraide de la Légion étrangère" ou par virement effectué à partir d'une banque européenne :
- 1. (IBAN) FR15 2004 1010 0812 7865 9L02 989 et (BIC) PSSTFRPPMAR
- 2. Appelez-nous : + (33) 4.42.91.45.01 ou + (33) 4.42.18.12.33
- 3. La boutique : + (33) 4.42.91.45.06
Tout don fait à l'IILE donne lieu à la délivrance d'un reçu de type N° 11580*02 (articles 200 et 238 bis du code général des impôts). Réclamez-le.
Invité- Invité
Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
je confirme pour le vin il est trés bon
etil font un couteau sympa aussi
par contre soucis on ne peut plus telecharger de bon de commandes et j'hésite a mettre mon numéro cb sur internet
y at'il une solution?
EN TOUT CAS MERCI A EUX
etil font un couteau sympa aussi
par contre soucis on ne peut plus telecharger de bon de commandes et j'hésite a mettre mon numéro cb sur internet
y at'il une solution?
EN TOUT CAS MERCI A EUX
olivier- Admin
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Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
olivier a écrit:je confirme pour le vin il est trés bon
etil font un couteau sympa aussi
par contre soucis on ne peut plus telecharger de bon de commandes et j'hésite a mettre mon numéro cb sur internet
y at'il une solution?
EN TOUT CAS MERCI A EUX
oui aller sur place ce n'est pas tellement loin de chez toi
Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
Merci Bad Boy pour ce rappel, il est très utile.
Olivier, on peut envoyer un chèque si on lit bien.
Ce que je ferai d'ailleurs, au lieu de dépenser parfois en c...ries!
Olivier, on peut envoyer un chèque si on lit bien.
Ce que je ferai d'ailleurs, au lieu de dépenser parfois en c...ries!
Invité- Invité
Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
tien peut etre au printemps en balade 2 hrs de routeAdmin a écrit:olivier a écrit:je confirme pour le vin il est trés bon
etil font un couteau sympa aussi
par contre soucis on ne peut plus telecharger de bon de commandes et j'hésite a mettre mon numéro cb sur internet
y at'il une solution?
EN TOUT CAS MERCI A EUX
oui aller sur place ce n'est pas tellement loin de chez toi
olivier- Admin
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Age : 58
Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
Merci, merci beaucoup
De Thailande, un cheque, ca le fera
De Thailande, un cheque, ca le fera
Invité- Invité
Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
Pourquoi une Boutique de la légion étrangère ? D’aucun pourrait s’en étonner !
La légion étrangère, en effet, n’a pas vocation à s’établir dans une activité commerciale.
Et pourtant, cette Boutique existe bien, comme il en existe dans chaque régiment de légion étrangère, pour répondre aux besoins immédiats du légionnaire en activité. La différence entre cette Boutique et les suivantes réside dans le fait que la nôtre est dédiée à la vente de produits manufacturés ou de réinsertion au profit des anciens légionnaires, pensionnaires de l’institution des invalides de la légion étrangère. Les bénéfices de cette Boutique sont en effet exclusivement destinés à satisfaire aux capacités d’accueil, d’hébergement et de réinsertion de l’institution des invalides de la légion étrangère, dont la mission est de secourir ou d’accueillir d’anciens légionnaires, le plus souvent en situation de précarité morale ou matérielle. Il serait inconvenant d’oublier que certains anciens ont fait le choix de rejoindre l’institution des invalides pour continuer à vivre, d’une autre manière, une aventure commencée parfois plusieurs dizaines d’années plus tôt, pour témoigner avec leur camarades, ne pas oublier ou tout simplement se souvenir.
Dans cette Boutique, les produits des activités de réinsertion y occupent une place centrale. Ils sont en effet l’expression du travail de nos anciens, car nous avons la faiblesse de considérer que c’est par le travail que l’on gagne le respect des membres de sa famille, que c’est par le travail que l’on conserve sa dignité. Et puis il faut bien l’avouer, certains de nos anciens ne savent rien faire d’autre que travailler, parce qu’ils n’ont pas pris ou n’ont pas eu le temps de penser trop à eux.
En achetant ces produits ou d’autres finalement, vous montrerez à ces légionnaires que le temps est sans effet sur la manière dont ils sont considérés, que les valeurs auxquelles ils croient, et qui ont aidées à construire notre histoire, continuent à les porter, sans perte de repères : sens de la mission, goût du travail bien fait, souci du détail, etc.
En achetant ces produits, vous participerez à donner un sens au code d’honneur du légionnaire et qui nous permet, encore ,de ne jamais laisser sur le bord du chemin un camarade, pour peu qu’il ait servi avec générosité et selon les règles de l’honneur.
La légion étrangère, en effet, n’a pas vocation à s’établir dans une activité commerciale.
Et pourtant, cette Boutique existe bien, comme il en existe dans chaque régiment de légion étrangère, pour répondre aux besoins immédiats du légionnaire en activité. La différence entre cette Boutique et les suivantes réside dans le fait que la nôtre est dédiée à la vente de produits manufacturés ou de réinsertion au profit des anciens légionnaires, pensionnaires de l’institution des invalides de la légion étrangère. Les bénéfices de cette Boutique sont en effet exclusivement destinés à satisfaire aux capacités d’accueil, d’hébergement et de réinsertion de l’institution des invalides de la légion étrangère, dont la mission est de secourir ou d’accueillir d’anciens légionnaires, le plus souvent en situation de précarité morale ou matérielle. Il serait inconvenant d’oublier que certains anciens ont fait le choix de rejoindre l’institution des invalides pour continuer à vivre, d’une autre manière, une aventure commencée parfois plusieurs dizaines d’années plus tôt, pour témoigner avec leur camarades, ne pas oublier ou tout simplement se souvenir.
Dans cette Boutique, les produits des activités de réinsertion y occupent une place centrale. Ils sont en effet l’expression du travail de nos anciens, car nous avons la faiblesse de considérer que c’est par le travail que l’on gagne le respect des membres de sa famille, que c’est par le travail que l’on conserve sa dignité. Et puis il faut bien l’avouer, certains de nos anciens ne savent rien faire d’autre que travailler, parce qu’ils n’ont pas pris ou n’ont pas eu le temps de penser trop à eux.
En achetant ces produits ou d’autres finalement, vous montrerez à ces légionnaires que le temps est sans effet sur la manière dont ils sont considérés, que les valeurs auxquelles ils croient, et qui ont aidées à construire notre histoire, continuent à les porter, sans perte de repères : sens de la mission, goût du travail bien fait, souci du détail, etc.
En achetant ces produits, vous participerez à donner un sens au code d’honneur du légionnaire et qui nous permet, encore ,de ne jamais laisser sur le bord du chemin un camarade, pour peu qu’il ait servi avec générosité et selon les règles de l’honneur.
Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
voici un bel article de presse de janvier 2008 sur l'IILE
LE REFUGE DES VIEUX GROGNARDS
Jean-Christophe MARTINEAU et José NICOLAS
A Puyloubier (Bouches-du-Rhône), d’anciens légionnaires sans famille vivent leur retraite entre hommes, dans le giron de la Légion étrangère.
Notre temps juillet 2007
Entre les rangs de vigne, la petite équipe avance sous le soleil, arrachant les pampres au pied des ceps. Il a beaucoup plu ces derniers jours en Provence, la végétation pousse vite et il va falloir traiter. Au loin, la montagne Sainte-Victoire découpe ses crêtes sur l’azur.
Ils sont quatre, tous ex-légionnaires, menés par Guy Girard, 64 ans, ancien adjudant-chef, désormais responsable des travaux agricoles du domaine Capitaine-Danjou, l’Institution des invalides de la Légion étrangère (IILE), implantée depuis 1954 à Puyloubier, dans les Bouches du Rhône.
« Après Vingt-cinq ans de Légion, on m’a proposé un poste ici. J’ai découvert la vigne et cela m’a plu. C’était il y a quinze ans ! explique-t-il. Le travail marche tout seul. On parle le même langage. »
Le premier vigneron interpellé poursuit sa tâche, lâchant dans un français rocailleux et bourru qu’il n’a pas envie de parler et ne veut pas être identifié. Rendu à la vie civile, il ne bénéficie plus de l’anonymat que lui offrait la Légion lorsqu’il était militaire d’active. Inutile d’insister. « Chacun a son histoire et ses raisons d’être là… nous les respectons », commente, laconique, le lieutenant-colonel Eric Hildebert, directeur de l’Institution depuis 2006.
L’IILE est une structure unique en France : ouvert aux légionnaires âgés, l’établissement est également un centre de réinsertion sociale.
Il témoigne de la solidarité de la Légion étrangère envers ceux qui l’ont servie. « A sa création, l’Institution accueillait des invalides physiques, en particulier les blessés qui revenaient d’Indochine. Aujourd’hui, beaucoup de nos pensionnaires sont des invalides de la vie. Ils ont connu des difficultés de réinsertion dans le civil, n’ont pas ou plus de relations. Ils ont souvent perdu leur repères : nous les aidons à se reconstruire », assure l’officier supérieur.
Dans cette maison de retraite pas comme les autres, les pensionnaires, exclusivement des hommes, ne restent pas les bras croisés et se doivent, en fonction de leur état de santé, de contribuer à la bonne marche de la communauté. Certains travaillent à la vigne. Le domaine produit 280 tonnes de raisin, vinifié par la cave coopérative de Puyloubier. L’IILE commercialise sous ses propres étiquettes 165 000 bouteilles de rouge, rosé et blanc AOC côtes-de-Provence.
D’autres oeuvrent dans l’atelier de reliure et celui de céramique ou bien sont employés dans les services généraux (cuisine, standard…), à l’accueil du public dans la boutique ou au musée de l’Uniforme de la légion étrangère, installé au rez-de-chaussée du château massif planté au cœur du domaine.
Peter Kapai, 52 ans, une carrure imposante et quinze ans et demi de service – le temps nécessaire pour avoir droit à la retraite de l’armée – est le petit nouveau de Puyloubier. Cela fait trois semaines qu’il a posé son sac dans sa chambrette de l’hémicycle. Ce bâtiment en arc de cercle d’un étage, bâti par la Légion sous le modèle des hôpitaux d’Indochine, comporte 100 chambres individuelles simples et fonctionnelles, dotées d’une salle de bains privée.
Une solidarité indéfectible qui fait partie du code d’honneur.
Dans les vignes, Peter Kapai reprend goût à la vie, aux choses simples. « Je travaille la terre en plein air ; on me dit ce que je dois faire… Je suis heureux », confie-t-il en souriant. A l’instar de bon nombre de pensionnaires du lieu, il ne s’étend pas sur les raisons qui l’ont conduit ici. « C’est une longue histoire compliquée. J’ai essayé l’aventure de la vie civile, cela n’a pas marché, glisse-t-il. Ici c’est quand même la Légion : il y a de la solidarité. Je me sens chez moi. »
Tout comme les 95 autres résidents, qui ont trouvé sous le soleil de Provence un cadre de vie propice à leurs vieux jours. Et bien souvent un havre de tranquillité après des années généralement mouvementées passées hors du giron de cette formation combattante mythique qu’est la Légion étrangère.
Petit, fine moustache poivre et sel, Jean-Emile Cazabonne a roulé sa bosse à Madagascar, à Djibouti, au Tchad, en Guyane… C’est le parcours classique de nombreux Képis blancs de sa génération. « Des voyages que je n’aurais jamais pu faire ! » s’exclame-t-il, les yeux brillants. A 69 ans, il s’occupe maintenant de la production de sérigraphies destinées aux céramiques fabriquées par l’atelier de Puyloubier, où il réside depuis vingt-quatre ans. « J’ai quitté la Légion à 45 ans. Il y avait du chômage. Je ne trouvais rien, se souvient-il. La Légion c’est carré : il y a la discipline, la camaraderie. Dans le civil, c’est la pagaille ! Alors, plutôt que de rester tout seul chez moi, je suis venu ici. »
Bien que l’ILLE ne soit pas une unité opérationnelle, les relations entre les pensionnaires et l’encadrement, constitué d’officiers et de sous officiers d’active, restent empreintes d’une certaine discipline martiale. Au passage du lieutenant-colonel Hildebert, les vieux soldats, imperceptiblement, rectifient leur position.
« Celui qui pose problème ou se comporte mal, je le convoque au rapport, comme n’importe quel légionnaire, explique ce dernier. Mais ils sont demandeurs de ces relations. Ils ont besoin de liens hiérarchiques. C’est leur planche de salut, ils s’y accrochent. »
Des résidents plutôt jeunes mais malmenés par la vie
Brinquebalés par l’existence, cabossés par les coups du sort, nombre de pensionnaires de Puyloubier sont prématurément usés. On y compte 30% d’invalides. La moyenne d’âge des résidents- dont une poignée a moins de 50 ans- n’est que de 62 ans et demi. Rien à voir avec celle des maisons de retraite civiles, où elle dépasse souvent 80 ans. L’IILE n’est pas médicalisée. Son équipe soignante comprend cinq infirmiers et brancardiers-secouristes. Ne pouvant prendre en charge les personnes trop lourdement dépendantes, elle travaille en collaboration avec des médecins libéraux des environs et avec les hôpitaux militaires et civils de la région.
Penché sur sa table de travail, concentré et méticuleux, Jean Malenfant, 58 ans, colle la mousseline sur le dos du livre dont il réalise la réfection. « Il faut de la minutie, ça me plaît. » Il a passé treize ans à la légion, précédés de cinq ans dans l’armée de terre, « la régulière », comme il dit. Son divorce l’a laissé KO, à la dérive. « J’étais scié, confie-t-il dans un souffle. J’avais tout perdu, j’ai tout retrouvé ici. Une famille. Je vais rester maintenant. J’ai coupé tous les ponts avec l’extérieur… » Silence. « Je suis en sécurité. »
« La Légion n’abandonne jamais les seins, conclut le lieutenant-colonel Hildebert, ni au combat, ni dans la vie. »
Institution des invalides de la Légion étrangère, domaine Capitaine-Danjou, 13114 Puyloubier. Tél. 04 42 91 45 01 et 04 42 91 45 06 (boutique).
Ouvert tous les jours de 10 h à 12 h et de 14h à 17h.
Cent trente nationalités au service de la France
Fondée en 1831 par Louis-Philippe, la Légion étrangère est l’héritière des régiments composés de soldats étrangers de l’Ancien Régime et du Premier Empire. Sous la devise : Legio patria nostra (la Légion notre patrie), elle regroupe 7600 hommes, sous commandement français. Elle ne compte pas moins de 130 nationalités dans ses rangs. 32% des engagés viennent du monde slave et des balkans, 22% sont français, 11% issus du reste du monde occidental. Le solde comprend des volontaires d’Asie, d’Amérique latine, d’Afrique noire et des pays arabes.
LE REFUGE DES VIEUX GROGNARDS
Jean-Christophe MARTINEAU et José NICOLAS
A Puyloubier (Bouches-du-Rhône), d’anciens légionnaires sans famille vivent leur retraite entre hommes, dans le giron de la Légion étrangère.
Notre temps juillet 2007
Entre les rangs de vigne, la petite équipe avance sous le soleil, arrachant les pampres au pied des ceps. Il a beaucoup plu ces derniers jours en Provence, la végétation pousse vite et il va falloir traiter. Au loin, la montagne Sainte-Victoire découpe ses crêtes sur l’azur.
Ils sont quatre, tous ex-légionnaires, menés par Guy Girard, 64 ans, ancien adjudant-chef, désormais responsable des travaux agricoles du domaine Capitaine-Danjou, l’Institution des invalides de la Légion étrangère (IILE), implantée depuis 1954 à Puyloubier, dans les Bouches du Rhône.
« Après Vingt-cinq ans de Légion, on m’a proposé un poste ici. J’ai découvert la vigne et cela m’a plu. C’était il y a quinze ans ! explique-t-il. Le travail marche tout seul. On parle le même langage. »
Le premier vigneron interpellé poursuit sa tâche, lâchant dans un français rocailleux et bourru qu’il n’a pas envie de parler et ne veut pas être identifié. Rendu à la vie civile, il ne bénéficie plus de l’anonymat que lui offrait la Légion lorsqu’il était militaire d’active. Inutile d’insister. « Chacun a son histoire et ses raisons d’être là… nous les respectons », commente, laconique, le lieutenant-colonel Eric Hildebert, directeur de l’Institution depuis 2006.
L’IILE est une structure unique en France : ouvert aux légionnaires âgés, l’établissement est également un centre de réinsertion sociale.
Il témoigne de la solidarité de la Légion étrangère envers ceux qui l’ont servie. « A sa création, l’Institution accueillait des invalides physiques, en particulier les blessés qui revenaient d’Indochine. Aujourd’hui, beaucoup de nos pensionnaires sont des invalides de la vie. Ils ont connu des difficultés de réinsertion dans le civil, n’ont pas ou plus de relations. Ils ont souvent perdu leur repères : nous les aidons à se reconstruire », assure l’officier supérieur.
Dans cette maison de retraite pas comme les autres, les pensionnaires, exclusivement des hommes, ne restent pas les bras croisés et se doivent, en fonction de leur état de santé, de contribuer à la bonne marche de la communauté. Certains travaillent à la vigne. Le domaine produit 280 tonnes de raisin, vinifié par la cave coopérative de Puyloubier. L’IILE commercialise sous ses propres étiquettes 165 000 bouteilles de rouge, rosé et blanc AOC côtes-de-Provence.
D’autres oeuvrent dans l’atelier de reliure et celui de céramique ou bien sont employés dans les services généraux (cuisine, standard…), à l’accueil du public dans la boutique ou au musée de l’Uniforme de la légion étrangère, installé au rez-de-chaussée du château massif planté au cœur du domaine.
Peter Kapai, 52 ans, une carrure imposante et quinze ans et demi de service – le temps nécessaire pour avoir droit à la retraite de l’armée – est le petit nouveau de Puyloubier. Cela fait trois semaines qu’il a posé son sac dans sa chambrette de l’hémicycle. Ce bâtiment en arc de cercle d’un étage, bâti par la Légion sous le modèle des hôpitaux d’Indochine, comporte 100 chambres individuelles simples et fonctionnelles, dotées d’une salle de bains privée.
Une solidarité indéfectible qui fait partie du code d’honneur.
Dans les vignes, Peter Kapai reprend goût à la vie, aux choses simples. « Je travaille la terre en plein air ; on me dit ce que je dois faire… Je suis heureux », confie-t-il en souriant. A l’instar de bon nombre de pensionnaires du lieu, il ne s’étend pas sur les raisons qui l’ont conduit ici. « C’est une longue histoire compliquée. J’ai essayé l’aventure de la vie civile, cela n’a pas marché, glisse-t-il. Ici c’est quand même la Légion : il y a de la solidarité. Je me sens chez moi. »
Tout comme les 95 autres résidents, qui ont trouvé sous le soleil de Provence un cadre de vie propice à leurs vieux jours. Et bien souvent un havre de tranquillité après des années généralement mouvementées passées hors du giron de cette formation combattante mythique qu’est la Légion étrangère.
Petit, fine moustache poivre et sel, Jean-Emile Cazabonne a roulé sa bosse à Madagascar, à Djibouti, au Tchad, en Guyane… C’est le parcours classique de nombreux Képis blancs de sa génération. « Des voyages que je n’aurais jamais pu faire ! » s’exclame-t-il, les yeux brillants. A 69 ans, il s’occupe maintenant de la production de sérigraphies destinées aux céramiques fabriquées par l’atelier de Puyloubier, où il réside depuis vingt-quatre ans. « J’ai quitté la Légion à 45 ans. Il y avait du chômage. Je ne trouvais rien, se souvient-il. La Légion c’est carré : il y a la discipline, la camaraderie. Dans le civil, c’est la pagaille ! Alors, plutôt que de rester tout seul chez moi, je suis venu ici. »
Bien que l’ILLE ne soit pas une unité opérationnelle, les relations entre les pensionnaires et l’encadrement, constitué d’officiers et de sous officiers d’active, restent empreintes d’une certaine discipline martiale. Au passage du lieutenant-colonel Hildebert, les vieux soldats, imperceptiblement, rectifient leur position.
« Celui qui pose problème ou se comporte mal, je le convoque au rapport, comme n’importe quel légionnaire, explique ce dernier. Mais ils sont demandeurs de ces relations. Ils ont besoin de liens hiérarchiques. C’est leur planche de salut, ils s’y accrochent. »
Des résidents plutôt jeunes mais malmenés par la vie
Brinquebalés par l’existence, cabossés par les coups du sort, nombre de pensionnaires de Puyloubier sont prématurément usés. On y compte 30% d’invalides. La moyenne d’âge des résidents- dont une poignée a moins de 50 ans- n’est que de 62 ans et demi. Rien à voir avec celle des maisons de retraite civiles, où elle dépasse souvent 80 ans. L’IILE n’est pas médicalisée. Son équipe soignante comprend cinq infirmiers et brancardiers-secouristes. Ne pouvant prendre en charge les personnes trop lourdement dépendantes, elle travaille en collaboration avec des médecins libéraux des environs et avec les hôpitaux militaires et civils de la région.
Penché sur sa table de travail, concentré et méticuleux, Jean Malenfant, 58 ans, colle la mousseline sur le dos du livre dont il réalise la réfection. « Il faut de la minutie, ça me plaît. » Il a passé treize ans à la légion, précédés de cinq ans dans l’armée de terre, « la régulière », comme il dit. Son divorce l’a laissé KO, à la dérive. « J’étais scié, confie-t-il dans un souffle. J’avais tout perdu, j’ai tout retrouvé ici. Une famille. Je vais rester maintenant. J’ai coupé tous les ponts avec l’extérieur… » Silence. « Je suis en sécurité. »
« La Légion n’abandonne jamais les seins, conclut le lieutenant-colonel Hildebert, ni au combat, ni dans la vie. »
Institution des invalides de la Légion étrangère, domaine Capitaine-Danjou, 13114 Puyloubier. Tél. 04 42 91 45 01 et 04 42 91 45 06 (boutique).
Ouvert tous les jours de 10 h à 12 h et de 14h à 17h.
Cent trente nationalités au service de la France
Fondée en 1831 par Louis-Philippe, la Légion étrangère est l’héritière des régiments composés de soldats étrangers de l’Ancien Régime et du Premier Empire. Sous la devise : Legio patria nostra (la Légion notre patrie), elle regroupe 7600 hommes, sous commandement français. Elle ne compte pas moins de 130 nationalités dans ses rangs. 32% des engagés viennent du monde slave et des balkans, 22% sont français, 11% issus du reste du monde occidental. Le solde comprend des volontaires d’Asie, d’Amérique latine, d’Afrique noire et des pays arabes.
Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
merci pour ce complément
olivier- Admin
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Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
J'ai vu un reportage sur cette institution ça ma coupé le souffle de voir cette solidarité CHAPEAU LA LEGION
Invité- Invité
Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
question technique LE CHAMPAGNE est 'il cultivé par des légionnaires?
mais ou ce trouve le ténement???? pas a PUYLOUBIER
OBLIGATOIREMENT EN CHAMPAGNE a cause de l 'appellation protégé
mais ou ce trouve le ténement???? pas a PUYLOUBIER
OBLIGATOIREMENT EN CHAMPAGNE a cause de l 'appellation protégé
olivier- Admin
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Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
olivier a écrit:question technique LE CHAMPAGNE est 'il cultivé par des légionnaires?
mais ou ce trouve le ténement???? pas a PUYLOUBIER
OBLIGATOIREMENT EN CHAMPAGNE a cause de l 'appellation protégé
comme tu le fait remarquer Olivier ce n'est pas fait par les Légionnaires dans les Bouches du Rhone bien sur puisse que l'appélation est uniquement pour les vins élaborés en Champagne mais c'est juste l'étiquette qui est de la Légion qui achete une cuvée et qui comme énormément de personne se font personnaliser l'étiquette a leurs noms de société ,assosciation , etc.........
Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
oui Daniel mais je sui sur qu'il doit étre bon voire trés bonAdmin a écrit:olivier a écrit:question technique LE CHAMPAGNE est 'il cultivé par des légionnaires?
mais ou ce trouve le ténement???? pas a PUYLOUBIER
OBLIGATOIREMENT EN CHAMPAGNE a cause de l 'appellation protégé
comme tu le fait remarquer Olivier ce n'est pas fait par les Légionnaires dans les Bouches du Rhone bien sur puisse que l'appélation est uniquement pour les vins élaborés en Champagne mais c'est juste l'étiquette qui est de la Légion qui achete une cuvée et qui comme énormément de personne se font personnaliser l'étiquette a leurs noms de société ,assosciation , etc.........
olivier- Admin
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Date d'inscription : 10/11/2009
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Re: L'Institution des Invalides de la Légion étrangère
Dire que j'ai fait mon peloton Caporal au 1er REC à Orange, en 1979, en compagnie d'un jeune Légionnaire, Édouard HESSE, un autre, Tahitien, Éric ROSCOL et moi-même Paul OBRY.
Ce jeune Légionnaire aujourd’hui, s’appelle : lieutenant-colonel Éric HILDEBERT, je l’ai revu ensuite à Tahiti, à son premier séjour à Muru, il était président des Lieutenants, et moi personnel civil de la défense, il m’avait interdit de le vouvoyer et de l’appeler Mon Lieutenant. Pour lui, on en avait bavés ensemble, et on été comme deux frères. J’ai eu l’occasion à cette époque, en 1981 ou 82, d’assister à une « remise à niveau » d’un jeune Lieutenant qui avait fait pomper des Légionnaires en tenue de sortie et fourragère pendante… je peux vous garantir que ce jeune Lieutenant en a pris pour son grade, et qu’il aurait bien voulu trouver un trou de souris pour se cacher dedans.
À son deuxième séjour, comme Capitaine, il à pris le commandement de la base arrière à Papeete, ou on a continué à se voir toujours avec la même camaraderie (je lui ai même vendu une encyclopédie), il a toujours gardé l’esprit Légion, et si sur sa tête il portait un Képi Noir, dans son cœur il y avait un Képi Blanc… j’ai les yeux qui me piquètent un peu.
Amitiés Légionnaire à vous tous.
Ce jeune Légionnaire aujourd’hui, s’appelle : lieutenant-colonel Éric HILDEBERT, je l’ai revu ensuite à Tahiti, à son premier séjour à Muru, il était président des Lieutenants, et moi personnel civil de la défense, il m’avait interdit de le vouvoyer et de l’appeler Mon Lieutenant. Pour lui, on en avait bavés ensemble, et on été comme deux frères. J’ai eu l’occasion à cette époque, en 1981 ou 82, d’assister à une « remise à niveau » d’un jeune Lieutenant qui avait fait pomper des Légionnaires en tenue de sortie et fourragère pendante… je peux vous garantir que ce jeune Lieutenant en a pris pour son grade, et qu’il aurait bien voulu trouver un trou de souris pour se cacher dedans.
À son deuxième séjour, comme Capitaine, il à pris le commandement de la base arrière à Papeete, ou on a continué à se voir toujours avec la même camaraderie (je lui ai même vendu une encyclopédie), il a toujours gardé l’esprit Légion, et si sur sa tête il portait un Képi Noir, dans son cœur il y avait un Képi Blanc… j’ai les yeux qui me piquètent un peu.
Amitiés Légionnaire à vous tous.
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