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Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser

2 participants

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Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser Empty Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser

Message par Admin Mar 2 Fév - 7:57

Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser Cendrars1

Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser, est un écrivain d'origine suisse, naturalisé français, né le 1er septembre 1887 à La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel (Suisse), et mort le 21 janvier 1961 à Paris. Il est également connu sous les pseudonymes de Freddy Sausey, Frédéric Sausey, Jack Lee, Diogène.
Dès le début de Première Guerre Mondiale, Cendrars lance avec l'écrivain italien Ricciotto Canudo un appel aux artistes étrangers qui vivent en France, et s'engage dans la Légion étrangère Il participe dès le début à la guerre de 14-18 comme engagé volontaire D’abord envoyé sur le front de la Somme, il avait ensuite participé à l’offensive de Champagne , au cours de la grande offensive de Champagne gravement blessé le 28 septembre 1915, Blaise Cendrars perd son bras droit à la ferme de Navarin , le 16 février 1916, il est naturalisé français Après une « année terrible », le poète manchot apprend à écrire de la main gauche.

Dans J'ai tué (1918), premier livre illustré par Fernand Léger, il écrit quelques unes des pages les plus fortes et les plus dérangeantes qui aient été écrites sur la guerre :

« Mille millions d'individus m'ont consacré toute leur activité d'un jour, leur force, leur talent, leur science, leur intelligence, leurs habitudes, leurs sentiments, leur cœur. Et voilà qu'aujourd'hui j'ai le couteau à la main. L'eustache de Bonnot. « Vive l'humanité ! » Je palpe une froide vérité sommée d'une lame tranchante. J'ai raison. Mon jeune passé sportif saura suffire. Me voici les nerfs tendus, les muscles bandés, prêt à bondir dans la réalité. J'ai bravé la torpille, le canon, les mines, le feu, les gaz, les mitrailleuses, toute la machinerie anonyme, démoniaque, systématique, aveugle. Je vais braver l'homme. Mon semblable. Un singe. Œil pour œil, dent pour dent. À nous deux maintenant. À coups de poing, à coups de couteau. Sans merci. Je saute sur mon antagoniste. Je lui porte un coup terrible. La tête est presque décollée. J'ai tué le Boche. J'étais plus vif et plus rapide que lui. Plus direct. J'ai frappé le premier. J'ai le sens de la réalité, moi, poète. J'ai agi. J'ai tué. Comme celui qui veut vivre. »
Dans La Main Coupée,est une œuvre autobiographique dans laquelle Blaise Cendrars (1887-1961) évoque son expérience de la guerre de 14-18. c'est le récit sauvage de la guerre , des tranchées et de la boucherie où Cendrars perd son bras droit, le 28 septembre 1915 à la Ferme de Navarin Dans ce livre conçu comme un enchaînement de portraits et de souvenirs, il rend hommage à tous les hommes qui ont traversé cette guerre avec lui, transformant la chose la plus atroce, la guerre, en une aventure humaine et une leçon d'amitié.Le héros du roman, comme l'auteur, est caporal d'une petite unité dans un secteur calme, à Tilloloy. Il fait sa propre guerre, préférant ses amis à ses missions de combattant, se souciant comme d'une guigne des ordres de ses supérieurs. Le récit s'attarde peu sur les actes héroïques, mais évoque longuement les relations fortes qui unissent les hommes et les sentiments profonds inspirés par leurs familles qui les attendent à l'arrière.

il écrit :
« C’était le bout du monde et nous ne savions pas au juste où finissaient nos lignes et où commençaient les lignes allemandes, les deux tracés se perdant dans une prairie marécageuse plantée de jeunes peupliers jaunissants, maladifs et rabougris qui s’étendait jusqu’aux marais, où les lignes s’interrompaient forcément pour reprendre de l’autre côté de la vallée inondée et des méandres compliqués de la Somme, sur l’autre rive, à Curlu, haut perché, et au-delà. »

« Être un homme. Et découvrir la solitude. Voilà ce que je dois à la Légion et aux vieux lascars d’Afrique, soldats, sous-offs, officiers, qui vinrent nous encadrer et se mêler à nous en camarades, des desperados, les survivants de Dieu sait quelles épopées coloniales, mais qui étaient des hommes, tous. Et cela valait bien la peine de risquer la mort pour les rencontrer, ces damnés, qui sentaient la chiourme et portaient des tatouages. Aucun d’eux ne nous a jamais plaqués et chacun d’eux était prêt à payer de sa personne, pour rien, par gloriole, par ivrognerie, par défi, pour rigoler, pour en mettre un sacré coup, nom de Dieu, et que ça barde, et que ça bande, chacun ayant subi des avatars, un choc en retour, un coups de bambou, ou sous l’emprise de la drogue, de l’alcool, du cafard ou de l’amour avait déjà été rétrogradé une ou deux fois, tous étaient revenus de tout. Pourtant ils étaient durs et leur discipline était de fer. C’était des hommes de métier. Et le métier d’homme de guerre est une chose abominable et pleine de cicatrice, comme la poésie. »

et ecore : << Ce bruit des appels au secours interpelle et bouleverse les sauvés du jour qui s’identifie aux agonisants. Les cris, les pleurs, les gémissements des blessés empêchent les survivants d’oublier leur condition. Ils entretiennent la peur de ce type de blessure fatale.
(…) Certains hommes, persuadés que la blessure au ventre est beaucoup plus grave le ventre plein, s’abstiennent de manger avant de participer à un assaut.
Les appels des hommes tombés éclairent crûment la précarité de leur statut de survivant. Le sort de ces blessés tombés entre deux lignes n’est guère enviable. Tenter de les ramener équivaut à risquer la mort et la blessure d’autres soldats. Cette impuissance, cette incapacité à sauver les hommes perdus culpabilisent grandement les hommes qui entendent ces plaintes ; peu d’hommes y sont insensibles.
Pour Cendrars, « le cri le plus affreux que l’on puisse entendre et qui n’a pas besoin de s’armer d’une machine pour vous percer le cœur, c’est l’appel tout nu d’un petit enfant au berceau : « Maman ! maman !… » (…).>>

Même si Blaise Cendrars a bien connu l'expérience du front durant la Première Guerre mondiale, le récit qu'il en fait tranche un peu avec les témoignages habituels sur ces tragiques événements. On lui a d'ailleurs reproché d'avoir passablement dénaturé l'horreur des combats, avec une écriture remarquable d'une grande évocation poétique, et d'avoir transformé en robinsonnade la souffrance des soldats.


Après la guerre, il voyage à nouveau de l'Amérique du Sud à l'Afrique noire, où il est prospecteur. C'est l'époque de Dix-neuf Poèmes élastiques (1919), Kodak et Feuilles de route (1924). C'est aussi l'époque du cinéma auquel Cendrars se donne avec passion, amenant au septième art des collaborateurs aussi prestigieux qu'Arthur Honneger. Il annonce alors : une race d'hommes nouveaux va paraître. Leur langage sera le cinéma. Et c'est de cette époque que date la période romanesque. Ses poèmes seront de moins en moins nombreux pour laisser la place à une prose très poétique où l'on trouve romans, biographies, reportages, nouvelles ; où se mêlent l'exotisme, la mer, la forêt vierge, le réel et le rêve, l'étrange et la violence car Cendrars fut aussi correspondant de la « drôle de guerre », à Londres, à la fin du terrible hiver de 1939-1940, pour mener une campagne télégraphique. Ses reportages témoignent une curiosité toujours en éveil, servie par une plume alerte, rapide, une arme d'une « puissance d'évocation qui fait de cet écrivain un grand peintre » (Louis Parrot). Il faut lire ses chroniques A bord du Normandie écrites en 1935 pour Paris-Soir et transmises par TSF, cette radio qui le sidère par sa nouveauté sensationnelle. Cendrars a voulu faire le voyage dans la machinerie qu'il décrit avec la jubilation d'un horloger suisse, aux côtés des soutiers, huileurs, mécanos. En acceptant le reportage, il avait confié : « Ce qui m'intéresse ce sont les machines. Les tralalas et les belles réceptions des gens du monde, j'en ai rien à foutre. » Pour en finir, on sait qu'il fut l'épouse de Raymone et que son fils Rémy s'est tué dans un accident d'avion au cours d'un exercice de tir aérien en novembre 1946 au-dessus de l'Atlas, à Meknès, au Maroc.

Il y avait en lui un mélange unique de rat de bibliothèque et d'aventurier. Il semblait avoir tout vu, tout lu. Il prétendait qu'avant d'écrire un livre, il faisait la liste des mots qu'il comptait employer. Trois mille pour L'Homme foudroyé. Il prétendait avoir détruit des manuscrits inédits, en avoir caché d'autres dans des banques, en Amérique du Sud, il ne savait plus où, et composé des poèmes, pour lui seul, qu'il ne prenait même pas la peine de noter. Vrai ou faux, nul ne sait, qu'importe. Mieux que cette légende, il reste de Blaise Cendrars une œuvre, en poésie et en prose, dont la grandeur ne peut être niée. C'est le ton donné à une époque, le fantastique social, le pathétique de l'homme qui se cherche dans les voyages, avec, pour seul bagage, la tendresse pour les autres hommes. "Les mensonges de Cendrars procèdent de cette alchimie de l'esprit qui constitue l'exacte dimension de l'homme. Il ne s'agit pas d'affabulation visant à tromper, mais de la liberté que prend le poète de transformer l'image qu'il a de lui-même, de donner corps à son rêve et faire de ce rêve la vie même." (Patrice Delbourg) En parlant de la vie il disait avec humour : « C'est une danse macabre. J'ai trop vécu. Mais je veux vivre encore l'entrée de l'actuel, du nouveau moyen âge et ne pas rater l'époque atomique. J'ai même retenu ma place dans le premier train en partance pour la lune!... » Blaise Cendrars est un grand classique de la littérature française que l'on lit et relit avec un éternel plaisir. Roi des anecdotes et dévoreur de vie, c'est un grand écrivain : « La mère d'un ami très cher qui m'invitait pour la première fois à dîner me disait avant de passer à table: "J'ai lu tous vos livres, monsieur. C'est très beau, mais je n'y ai rien compris..." J'avais de la peine pour elle, à cause de son fils, et quelques minutes plus tard, à table, elle renversait la salière, et j'avais encore de la peine pour elle, à cause de superstitions. Tout le monde sait que le sel renversé porte malheur et que les écrivains sont le sel de la terre. »

Blaise Cendrars entreprit son dernier voyage à Paris le 21 janvier 1961, où il mourut. Il partit pauvre et malade. Ses soixante-quatorze années de bourlingue, d'aventures, de course à la liberté conquise par l'écriture ont rempli sa vie d'une richesse et d'un mouvement incomparables. Ses expériences transfigurées sont la matière vivante de son œuvre. Blaise Cendrars a reposé de 1961 à 1994 au cimetière des Batignolles à Paris. Il possédait, depuis 1918, une résidence, sa « maison des champs », au Tremblay-sur-Mauldre dans les Yvelines. En 1994, la municipalité a fait transférer ses cendres au cimetière du village.

Après sa mort, un lycée prend son nom dans sa ville natale de La Chaux-de-Fonds.


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Message par Invité Mar 2 Fév - 8:09

merci Daniel ok
connaissais pas!!

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Message par Invité Mar 2 Fév - 8:37

Merci !!!! Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser 742308 Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser 742308

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Message par olivier Mar 2 Fév - 18:13

merci PROF Daniel Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser 742308
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Message par Invité Mar 9 Fév - 8:51

merci daniel Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser 742308 j aime bien cet écrivain mais le titre de livre n'est-il pas j'ai SAIGNé? , en tout cas j en ai lu un de cendras sur sa blessure qui s'appellait j ai saigné...
enfin c'est en peut etre un autre

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Message par Admin Mar 9 Fév - 9:13

lordlean a écrit:merci daniel mais le titre de livre n'est-il pas j'ai SAIGNé , en tout cas j en ai lu un de cendras sur sa blessure qui s'appellait j ai saigné...
enfin c'est en peut etre un autre


son oeuvre est énorme lordlean je n'ai repris que ce qu'il a écrit sur la Légion et 14/18 mais en fait il y a des dizaines et des dizaines de romans, poésies ,Correspondances , et j'en passe et des meilleurs quant a ton livre c'est exacte il a écrit aussi En 1938, celui qui publie son deuxième volume d'Histoires vraies, La Vie dangereuse, est connu et reconnu en tant qu'écrivain-reporter, aventurier au long cours: Blaise Cendrars fait partager à ses lecteurs des expériences vécues, il s'attaque à la réalité. Avec "J'ai saigné ", récit autobiographique du recueil La Vie dangereuse, Cendrars attire son lecteur au cœur du souvenir de Champagne, en 1915, dix jours après son amputation du bras droit. Sa vie lui a filé entre les doigts, mais il veut survivre. En 1938, alors que le carnage est prêt à recommencer, le poète témoigne de sa guerre, de sa peur de mourir et, de fait, de son humanité.
Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser 9782218933844

1915. En Champagne. Un hôpital. Blaise Cendrars n’a plus de bras droit. On lui a coupé. Il s’est engagé, volontaire pour cette guerre. On le trimballe dans un taxi avec d’autres soldats.


- Maman !… maman !… gueulait l’homme couché au-dessus de moi. O Maman !…

On l’emmène dans une maison religieuse qui sert de lieu de convalescence ou de mouroir, c’est selon. Là, la misère de cette guerre. La machine à commander, la machine à panser, la machine à survivre. Tout le monde révèle son humanité, pour quelques personnes parmi celles qui souffrent ou qui soignent elle est sublime :


Et l’infirmière sortait pleine de foi, vaquer à ses autres travaux, pour revenir deux, trois heures après faire risette à l’homme-poupon et recommencer à lui réapprendre tout par le commencement avec une merveilleuse, une angélique, une inépuisable et radieuse patience.
Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser Cendrars-par-Modigliani

(c) Archives Littéraires Suisses, Bern


Blaise a pour compagnon de chambre un berger landais qui a reçu 72 éclats dans le bas des reins, autant de plaies, dont une traversante infectée par les matières fécales. Partout, tout le temps, sans cesse, la douleur.


Pauvre gosse ! C’est ce petit berger des Landes qui m’a fait comprendre que si l’esprit humain a pu concevoir l’infini c’est que la douleur du corps humain est également infinie et que l’horreur elle-même est illimitée et sans fond.

Au milieu de ce capharnaüm, de cette litanie de cris, la puissante vitalité de Blaise Cendrars prend les commandes. Il se met à boxer avec son moignon. Son bras cicatrise à une vitesse-record. Puis il jongle dans son lit avec des oranges, de menus objets, apprenant à se servir de sa main gauche et de son moignon. Plus tard, dans la vie civile, il pratiquera des sports violents.


grâce à quoi, aujourd’hui, je pilote aussi bien mon automobile de course que j’écris à la machine ou sténographie de la main gauche, ce qui me vaut de la joie.

Cette force de vie, on la retrouve dans toute l’oeuvre de Cendrars. Dans son style où il mêle réel et imaginaire. Ici, dans ce court récit, elle raconte deux choses essentielles. Mieux que tout documentaire historique : l’absolue horreur de la guerre. Et l’absolue nécessité de choisir la vie. L’aventurier, le reporter, l’écrivain fera ce choix avec entièreté, toute sa vie. Et dans son écriture. Avec une seule main, mais quel homme, quel style !

J’ai saigné, Blaise Cendrars, éd. Mini Zoe, 3 euros 50, 56 pages
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Message par Invité Mar 9 Fév - 9:23

merci Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser 221309 désolé ces temps je dis que des conneries...

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