l'embrasement de l'ex-Yougoslavie

[Admin]

L'année 1991 voit pour la première fois depuis 1945 l'irruption de la guerre en Europe avec l'embrasement de l'ex-Yougoslavie
L'Armée de Yougoslavie, était entre 1992 et 2003 l'armée de feue la "République Fédérale de Yougoslavie" créée en avril 1992 par Slobodan Milošević comme une union plus ou moins volontaire de la Serbie et du Monténégro.
Son matériel lui venait de l'ancienne Armée populaire yougoslave, en place en Serbie et au Monténégro mais aussi soustrait à la Croatie à la suite du Plan Vance de janvier 1992, et à la République de Macédoine, ainsi que de la plupart des unités de la marine yougoslave, anciennement basées sur la côte croate et regroupées à Bar et dans les Bouches de Kotor.
Elle a d'abord fait la guerre par procuration en Bosnie-Herzégovine, alimentant en armes, munitions, solde des officiers et renseignements l'Armée de la Republika Srpska dont elle gérait aussi le personnel à partir de Belgrade. A partir de mars 1998, elle a aussi entrepris, sous couleur de contre-insurrection, une campagne de nettoyage ethnique de la population albanaise indigène au Kosovo, dont les habitants avaient proclamé l'indépendance en octobre 1991 mais que le gouvernement de Belgrade prétend lui appartenir.

Au printemps 1992, les combats qui étaient confinés à la Croatie s'étendent à la Bosnie voisine. Pour tenter de désamorcer cette situation plus qu'explosive, l'ONU, par la résolution 743, mandate une force internationale chargée de veiller sur le cessez-le-feu entre Croates et Serbes, la FORPRONU. Très vite, d'autres résolutions autoriseront l'accroissement du volume de cette force qui sera également déployée en Bosnie.

La visite du président François Mitterrand à Sarajevo en juin 1992 permet la mise en place d'un "pont aérien" destiné à soulager la population. Mais le siège n'est pas pour autant terminé. Sarajevo et sa banlieu verront désormais les "Frenchbat" essayer tant bien que mal, d'assurer des missions d'interposition ou d'escorte de convois humanitaires au profit des populations sinistrées.
Bien souvent les Français, impuissants ne feront que compter les coups. La mission est floue, les ripostes graduées mal adaptées aux miliciens qui ne respectent que la force et multiplient les vexations et les tirs d'intimidation les ordres contradictoires de l'ONU n'arrangent rien
C'est dans ce contexte que le 13 décembre 1992, le 2e REP remplace l'EMT du RICM a Saravejo.

Pour la première fois, les légionnaires troquent leur béret vert pour le casque bleu

La mission est délicate pour cette troupe de choc, entraînée à manoeuvrer et à foncer. Ici c'est tout le contraire: enterrés et engoncés dans d'épais gilets pare-éclats, les hommes doivent apprendre à garder leur self-control face aux provocations de toutes sortes, et subir sans broncher les tirs de mortiers et le harcèlement de "snipers" qui agissent dans une relative impunité... C'est cela une mission de l'ONU.

Les légionnaires parachutistes la remplissent avec un sang-froid exemplaire. Se sachant bien supérieurs aux miliciens de "tout poil" qui occupent les lignes à Butmir et à Illidza, de chaquecôté de l'aéroport, ils se contentent souvent d'un sourire méprisant en réponse à la balle qui vient de toucher le parapet ou d'étoiler un pare brise.

Le légionnaire Mark Kay est blessé deux fois en moins de trois mois. Le 16 janvier 1993, le bataillon est au complet sous les ordres du colonel Poulet qui dispose des 1 Regiment Etranger d'Infanterie, et 4e compagnies renforcées d'éléments de la CCS, du 17e RGP et du 14e RPCS. La mission principale est de tenir l'aéroport et d'assurer des missions d'escorte lors de la distribution de l'aide humanitaire. Une partie de la CEA rejoindra plus tard.

[Invité]

Merci Daniel

[olivier]

merci Daniel

[Invité]

Pour avoir fait les deux, je dirai qu'il était quand même plus sympa d'être IFOR (force de l'OTAN) que ONU... Au moins, les règles d'engagement étaient plus claires: "tu tires, je tire !"... et puis, on gardait notre béret vert au lieu de la tarte bleu clair...

Après les accords de Dayton, il a fallut désarmer tout le monde, Serbes et Bosniaques, bonjour l'ambiance !...

J'ai particulièrement apprécié les fouilles de villages sur l'ex-ligne de front, on ne savait jamais sur quoi on allait tomber et du coup, on faisait toujours cela sérieusement... Vous me direz, au REP, c'est un peu la règle (même si vous constaterez qu'on a dit "au revoir" au casque et au gilet pare-éclat... mais chut !... le commandant d'unité n'a jamais été au courrant !)

Allez, une petite fouille pour l'ambiance (région située au Nord de Mostar)...

1/ Le village a fouiller est en face... Il fait moins 20 dégrés... Aglagla !...



2/ Les chefs d'équipes donnent leurs ordres...



3/ D'abord, placer les appuis...



4/ Appui direct au plus près...



5/ Fouille de la première maison...



6/ Aller vite mais faire attention... Pas mal d'engins non explosés dans le coin...



7/ On pénètre... Evidemment, je joue au con pour prendre la photo mais c'est la 3ème baraque et ça a l'air calme...



8/ on continue...



9/ Finalement village RAS... On s'en va... et toujours cette putain de neige !...

[Admin]

merci Manu

[Invité]

Merci A vous deux
c'est vrai que vous avez fait du beau boulot là-bas.Serbes et Bosniaques n'étant pas des amateurs dans le genre

[Invité]

Deux-trois photos de patrouilles du REP sur la ligne de front... Tous les villages ont été dévastés par les combats et il faut rétablir la confiance chez les rares survivants tout en vérifiant que les Serbes et les Bosniaques ont désarmés...

[Admin]

merci Manu

[Invité]

Putain c'etait le moyen age là bas

Merci Manu

[Admin]

[Contenu sponsorisé]