LE DÉTACHEMENT DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE DE SATHONAY
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LE DÉTACHEMENT DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE DE SATHONAY
bonjour
LE DÉTACHEMENT DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE DE SATHONAY
UNE FORMATION DE LA LEGION ETRANGERE MAL CONNUE
Le
détachement de la Légion étrangère de Sathonay fut mis en place en
Septembre 1939 et placé sous le commandement du colonel DEBAS, ancien
chef de corps du 5e R.E.I. de 1930 à 1934 et du 1er Etranger de
Novembre 1934 à Février 1935. Ce détachement fournit le Bataillon de
Marche de Sathonay qui fit partie du groupement du général de MESMAY
formé de 10 bataillons dont deux du 25e Régiment de Tirailleurs
Sénégalais. Il était constitué de 4 compagnies de combat et de
l’escadron d’instruction du G.R.D.97. Après l’armistice, il rejoignit
Fuveau (Bouches du Rhône).
LE DERNIER ORDRE DU JOUR DE SON CHEF 14e REGION - SUBDIVISION DE LYON Dépôt de la Légion Etrangère Ordre N° 75
Avant que la
démobilisation n’ait achevé son œuvre de dispersion du Dépôt, je tiens
à rendre un légitime hommage à tous ceux qui furent mes collaborateurs
et qui comptèrent dans nos rangs depuis Septembre 1939. Depuis cette
époque, les coups de l’adversité ont creusé parmi nos camarades des
sillons sanglants que l’honneur à recouverts d’un linceul de gloire.
J’associe dans ce pieux souvenir :
Tous les Officiers,
Sous-Officiers, Caporaux et Légionnaires des 11e,12e Régiments
étrangers, 13e Demi-Brigade qui trouvèrent la mort dans les luttes
gigantesques, où leur courage sauva l’honneur de notre Drapeau.
Je félicite les
vétérans et les jeunes légionnaires du Bataillon de Marche de Sathonay
qui défendirent Lyon dans des combats à armes inégales, contre un
adversaire supérieurement entraîné et équipé.
Je remercie tous les
engagés de quelques semaines qui connurent pendant les dures journées
du repli sur Aix, les fatigues des étapes forcées, des gîtes mal
assurés et qui placèrent toute leur confiance et leur foi en notre
cause.
A vous tous enfin ;
vieux légionnaires aux rides creusées, aux rubans usés par le temps et
les duretés de la vie, vieux camarades du Tonkin, du Sud, du Maroc, que
j’ai connus il y a longtemps avec des cœurs plus jeunes et remplis
alors de merveilleux espoirs ; je vous dis adieu.
Que la vie soit
clémente pour tous ceux, jeunes et vieux légionnaires à qui rien ne
peut être reproché, qui ont par leurs vertus militaires, maintenu dans
sa clarté l’émail de notre insigne de Sathonay et la pureté des
couleurs de notre Drapeau.
A Fuveau, le 13 Juillet 1940
Le Colonel DEBAS
Commandant le Dépôt de la Légion Etrangère
par Claude Girard
LE DÉTACHEMENT DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE DE SATHONAY
Le
détachement de la Légion étrangère de Sathonay fut mis en place en
Septembre 1939 et placé sous le commandement du colonel DEBAS, ancien
chef de corps du 5e R.E.I. de 1930 à 1934 et du 1er Etranger de
Novembre 1934 à Février 1935. Ce détachement fournit le Bataillon de
Marche de Sathonay qui fit partie du groupement du général de MESMAY
formé de 10 bataillons dont deux du 25e Régiment de Tirailleurs
Sénégalais. Il était constitué de 4 compagnies de combat et de
l’escadron d’instruction du G.R.D.97. Après l’armistice, il rejoignit
Fuveau (Bouches du Rhône).
LE DERNIER ORDRE DU JOUR DE SON CHEF 14e REGION - SUBDIVISION DE LYON Dépôt de la Légion Etrangère Ordre N° 75
Avant que la
démobilisation n’ait achevé son œuvre de dispersion du Dépôt, je tiens
à rendre un légitime hommage à tous ceux qui furent mes collaborateurs
et qui comptèrent dans nos rangs depuis Septembre 1939. Depuis cette
époque, les coups de l’adversité ont creusé parmi nos camarades des
sillons sanglants que l’honneur à recouverts d’un linceul de gloire.
J’associe dans ce pieux souvenir :
Tous les Officiers,
Sous-Officiers, Caporaux et Légionnaires des 11e,12e Régiments
étrangers, 13e Demi-Brigade qui trouvèrent la mort dans les luttes
gigantesques, où leur courage sauva l’honneur de notre Drapeau.
Je félicite les
vétérans et les jeunes légionnaires du Bataillon de Marche de Sathonay
qui défendirent Lyon dans des combats à armes inégales, contre un
adversaire supérieurement entraîné et équipé.
Je remercie tous les
engagés de quelques semaines qui connurent pendant les dures journées
du repli sur Aix, les fatigues des étapes forcées, des gîtes mal
assurés et qui placèrent toute leur confiance et leur foi en notre
cause.
A vous tous enfin ;
vieux légionnaires aux rides creusées, aux rubans usés par le temps et
les duretés de la vie, vieux camarades du Tonkin, du Sud, du Maroc, que
j’ai connus il y a longtemps avec des cœurs plus jeunes et remplis
alors de merveilleux espoirs ; je vous dis adieu.
Que la vie soit
clémente pour tous ceux, jeunes et vieux légionnaires à qui rien ne
peut être reproché, qui ont par leurs vertus militaires, maintenu dans
sa clarté l’émail de notre insigne de Sathonay et la pureté des
couleurs de notre Drapeau.
A Fuveau, le 13 Juillet 1940
Le Colonel DEBAS
Commandant le Dépôt de la Légion Etrangère
par Claude Girard
Re: LE DÉTACHEMENT DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE DE SATHONAY
Merci PROF !!!!
Connaissais pas !!!!!!!
Connaissais pas !!!!!!!
Invité- Invité
Re: LE DÉTACHEMENT DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE DE SATHONAY
Merci, moi non plus;
ce qui m'a permis de lancer une recherche et de trouver quelques elements supplementaires:
Lyon, les troupes allemandes et la Légion.
Alors qu'au 15 juin 1940, la région lyonnaise est menacée par les troupes allemandes
qui ont percé le front de l'Aisne et qui se ruent en direction du Sud-Est, les troupes
françaises du XIVe Corps d'Armée sont misent en état d'alerte.
Pendant que le XVIe Armée Korp du Général Hoepner, représentant une force de
30 000 hommes et d'environ 250 à 300 blindés, se dirige droit sur Lyon, le dépôt
de la Légion étrangère de Sathonay forme un bataillon de marche qui est intégré
au Groupement du Rhône du Général Cartier chargé de barrer la vallée du Rhône aux
Allemands alors que l'Armée des Alpes du Général Orly combat les Italiens à la frontière.
Les légionnaires du bataillon de marche sont issus à la fois des éléments des
compagnies de passage et d'instruction du dépôt de la Légion étrangère cantonnant
dans les environs du Camp de La Valbonne et renforcées d'un escadron de légionnaires
qui était en attente à la Caserne Part Dieu mais coupé de son unité, est versé au
bataillon de marche.
Du point de vue du matériel et de l'armement, le bataillon est le reflet de toutes
ces troupes organisées dans l'urgence en ce mois tragique de juin 1940. Ayant reçu
un minimum d'instruction militaire, seuls avec leur fusil et quelques grenades,
avec peu de munitions, soutenu par quelques mitrailleuses et n'ayant aucun canon
anti-char, les anciens ainsi que les nouveaux légionnaires forment un bataillon
de 600 hommes répartis-en :
- Quatre compagnies de fusiliers voltigeurs,
- Une section de mitrailleuses,
- Un escadron de cavalerie.
Dès le 16 juin le bataillon, dont le poste de commandement est situé dans l'enceinte
du Camp de Sathonay, occupe et organise ce sous-secteur qu'il doit défendre. Ce
dernier, situé à l'extrémité Ouest du Groupement du Rhône du Général Cartier, barre
l'accès Nord de Lyon, en avant du plateau de la Croix Rousse, entre la Saône et
le Rhône.
Les légionnaires dressent des barricades barrant les voies d'accès principales
en direction de Lyon :
- Sur la rive gauche de la Saône suivant la Route Départementale D433,
- Sur la Route Nationale 83,
- En avant du plateau de la Croix Rousse.
Un détachement de légionnaires passe la Saône à Neuville pour se rendre à Chasselay
et y organiser défensivement le village. Ils sont relevés le soir même par une compagnie
du 25°Régiment de Tirailleurs Sénégalais (25e RTS) faisant partie du Groupement
du Général de Mesmay chargé de barrer la route à l'ennemi en avant des Monts d'Or
sur la rive droite de la Saône jusqu'à Tarrare.
Ces légionnaires vont occuper ensuite l'extrémité Ouest du pont de Neuville sur
Saône, dans le quartier du Villevert à Albigny au côté du 25e RTS.
Le 17 juin, alors que le Maréchal Pétain lance sur les ondes "Qu'il faut cesser
le combat..." et que les unités de défense anti-aérienne de Lyon se replient devant
l'avance allemande la 252°Batterie du 405e Régiment de DCA est envoyée en soutient
aux légionnaires. Le lendemain, 4 canons de 47mm anti-chars et leurs servants issus
du Centre d'Organisation d'Artillerie de Montagne et de Position de Grenoble, sont
mis à la disposition du bataillon de la Légion.
Mais Lyon a été déclarée « ville ouverte » pendant la nuit du 17 au 18 ce qui
désorganise complètement la défense Ouest de la vallée du Rhône, II ne doit y avoir
aucun combat dans la cité et les ponts de la ville ne doivent pas être détruits.
Le général Cartier replie ses troupes et forme une nouvelle ligne de défense en
avant de'Grenoble et sur la rive gauche de l'Isère pendant que quelques unités se
positionnent aux sorties Sud de Lyon.
Seules les troupes du Général Mesmay en liaison avec le bataillon de marche de
la Légion étrangère restent sur leurs positions au Nord de la ville. Comme pour
les tirailleurs du 25e RTS, les légionnaires du bataillon de marche du dépôt de
Sathonay reçoivent la mission de ralentir au maximum l'entrée des Allemands dans
Lyon afin que les autres unités du groupement Cartier puissent gagner leurs nouvelles
positions tout le long de l'Isère.
Lorsque le 19 juin à 9h30, la colonne allemande formée par le régiment d'infanterie
« Grossdeutchiand » entre au contact du 25e RTS sur la rive droite de la Saône,
les compagnies du bataillon de marche du dépôt de la Légion de Sathonay se répartissent
ainsi :
- Une compagnie + 2 pelotons de l'escadron de marche :
- Barricades de Fontaines-sur-Saône, Rochetaillée et Neuville/saône
- Une Compagnie :
- Barricades de Rillieux-la-Pape et Crépieux,
- Une compagnie :
- Barricade du village de Sathonay,
- Une compagnie :
- Barricades de Caluire
- Poste de commandement et un peloton de cavaliers :
- Camp de Sathonay.
Les mitrailleuses de la Légion sont réparties sur les différentes barricades.
Les quatre canons anti-char de 47mm sont répartis en deux sections de deux pièces
aux barricades de Fontaines-sur-Saône et de Caluire tandis que la batterie du 405e
de DCA a deux pièces positionnées sur la route de Caluire - Fontaines et deux autres
sur la route Caluire - Rillieux-la-Pape. Aux côté des légionnaires se trouvent également
des hommes du 342e Régiment de Défense Passive de Lyon (ex 142e Régiment Régional).
Alors que les combats entre Sénégalais et Allemands du « Grossdeutschiand » font
rage sur la rive droite de la Saône, les légionnaires qui devaient défendre Neuviïle-Sur-Saône
évacuent leur position, sur ordre, à 11h00. A midi, la seconde colonne du régiment
« Grossdeutschiand »,• formé par le IIe bataillon du IR « GD » suit la rive gauche
de la Saône, entre dans la localité sans combattre, à la grande surprise du 25e
RTS qui à maintenant son flanc droit à découvert.
De plus le pont de Neuville n'ayant pas sauté, la colonne ennemie poursuit sa
route en direction de Lyon laissant le soin à une autre troupe de réduire la résistance
du quartier du Villevert.
La tête de colonne allemande tombe sur la barricade de Rochetaillé mais celle-ci
est prise sans combat car l'arrivée de l'ennemi a surpris le détachement formé certainement
de jeunes recrues.
Elle reprend sa route en direction de Lyon et est stoppée à 13h30 par la barricade
de Fontaines-sur-Saône où la résistance des légionnaires est plus vigoureuse. Les
Allemands perdent alors au moins un homme alors que la Légion a trois tués.
A 14h50 environ, de l'autre côté du sous-secteur de Sathonay, sur la RN 83 à
Rillieux-la-Pape, une reconnaissance allemande vient buter sur la barricade tenue
par les légionnaires. Le motard allemand qui se trouve en éclaireur aurait été blessé
et fait prisonnier. La reconnaissance ennemie n'insiste pas et reste en arrière
de Rillieux jusqu'en milieux de l'après-midi où elle repart vers le Nord.
Sur la rive gauche de la Saône, la barricade de Fontaines-sur-Saône est submergée
et la colonne du IIe/IR « GD » reprend sa progression en direction du plateau de
la Croix Rousse en longeant la lisière du Camp de Sathonay où à 14h00 elle essuie
les tirs des légionnaires occupant les lieux. Mais ne s'attardant pas, la colonne
continue sa route et atteint la première barricade de Caluire. La fusillade se déclenche
et les coups de canons éclatent aussitôt de part et d'autres mais les légionnaires
ne peuvent rien contre un ennemi supérieur en nombre et en matériel. L'officier
de la Légion est blessé et cinq artilleurs sont tués. A 15heures les combats à Caluire
cessent.
A 16hl0 les Allemands entrent dans la Préfecture de Lyon, toute résistance est
devenue maintenant inutile. Déjà vers 15h00, les commandants des compagnies tenant
les barricades de Sathonay-Village et Rillieux-la-Pape ont reçu l'ordre de se replier
pour la fin d'après-midi. Passant sur l'autre rive du Rhône, les survivants rejoignent
les éléments du dépôt qui se sont repliés le matin même surSt Priest et Heyrieux.
Le bataillon a perdu près de la moitié de son effectif. Beaucoup de légionnaires
sont prisonniers tandis que d'autres vont errer et se cacher dans Lyon et les campagnes
alentours. Des légionnaires n'ayant pas été capturés se replient vers le Sud en
suivant le Rhône. Une poignée de légionnaires va rester à St Priest pour participer
à sa défense le lendemain 20 juin tandis que le reste du bataillon et les éléments
du dépôt vont transiter par Grenoble, rejoindre Aix-en-Provence et arriver à Fuveau
près d'Aubagne au moment de l'armistice du 25 juin 1940.
http://dlezin.free.fr/Historiques_regimentaires/lyon.htm
ce qui m'a permis de lancer une recherche et de trouver quelques elements supplementaires:
Lyon, les troupes allemandes et la Légion.
Alors qu'au 15 juin 1940, la région lyonnaise est menacée par les troupes allemandes
qui ont percé le front de l'Aisne et qui se ruent en direction du Sud-Est, les troupes
françaises du XIVe Corps d'Armée sont misent en état d'alerte.
Pendant que le XVIe Armée Korp du Général Hoepner, représentant une force de
30 000 hommes et d'environ 250 à 300 blindés, se dirige droit sur Lyon, le dépôt
de la Légion étrangère de Sathonay forme un bataillon de marche qui est intégré
au Groupement du Rhône du Général Cartier chargé de barrer la vallée du Rhône aux
Allemands alors que l'Armée des Alpes du Général Orly combat les Italiens à la frontière.
Les légionnaires du bataillon de marche sont issus à la fois des éléments des
compagnies de passage et d'instruction du dépôt de la Légion étrangère cantonnant
dans les environs du Camp de La Valbonne et renforcées d'un escadron de légionnaires
qui était en attente à la Caserne Part Dieu mais coupé de son unité, est versé au
bataillon de marche.
Du point de vue du matériel et de l'armement, le bataillon est le reflet de toutes
ces troupes organisées dans l'urgence en ce mois tragique de juin 1940. Ayant reçu
un minimum d'instruction militaire, seuls avec leur fusil et quelques grenades,
avec peu de munitions, soutenu par quelques mitrailleuses et n'ayant aucun canon
anti-char, les anciens ainsi que les nouveaux légionnaires forment un bataillon
de 600 hommes répartis-en :
- Quatre compagnies de fusiliers voltigeurs,
- Une section de mitrailleuses,
- Un escadron de cavalerie.
Dès le 16 juin le bataillon, dont le poste de commandement est situé dans l'enceinte
du Camp de Sathonay, occupe et organise ce sous-secteur qu'il doit défendre. Ce
dernier, situé à l'extrémité Ouest du Groupement du Rhône du Général Cartier, barre
l'accès Nord de Lyon, en avant du plateau de la Croix Rousse, entre la Saône et
le Rhône.
Les légionnaires dressent des barricades barrant les voies d'accès principales
en direction de Lyon :
- Sur la rive gauche de la Saône suivant la Route Départementale D433,
- Sur la Route Nationale 83,
- En avant du plateau de la Croix Rousse.
Un détachement de légionnaires passe la Saône à Neuville pour se rendre à Chasselay
et y organiser défensivement le village. Ils sont relevés le soir même par une compagnie
du 25°Régiment de Tirailleurs Sénégalais (25e RTS) faisant partie du Groupement
du Général de Mesmay chargé de barrer la route à l'ennemi en avant des Monts d'Or
sur la rive droite de la Saône jusqu'à Tarrare.
Ces légionnaires vont occuper ensuite l'extrémité Ouest du pont de Neuville sur
Saône, dans le quartier du Villevert à Albigny au côté du 25e RTS.
Le 17 juin, alors que le Maréchal Pétain lance sur les ondes "Qu'il faut cesser
le combat..." et que les unités de défense anti-aérienne de Lyon se replient devant
l'avance allemande la 252°Batterie du 405e Régiment de DCA est envoyée en soutient
aux légionnaires. Le lendemain, 4 canons de 47mm anti-chars et leurs servants issus
du Centre d'Organisation d'Artillerie de Montagne et de Position de Grenoble, sont
mis à la disposition du bataillon de la Légion.
Mais Lyon a été déclarée « ville ouverte » pendant la nuit du 17 au 18 ce qui
désorganise complètement la défense Ouest de la vallée du Rhône, II ne doit y avoir
aucun combat dans la cité et les ponts de la ville ne doivent pas être détruits.
Le général Cartier replie ses troupes et forme une nouvelle ligne de défense en
avant de'Grenoble et sur la rive gauche de l'Isère pendant que quelques unités se
positionnent aux sorties Sud de Lyon.
Seules les troupes du Général Mesmay en liaison avec le bataillon de marche de
la Légion étrangère restent sur leurs positions au Nord de la ville. Comme pour
les tirailleurs du 25e RTS, les légionnaires du bataillon de marche du dépôt de
Sathonay reçoivent la mission de ralentir au maximum l'entrée des Allemands dans
Lyon afin que les autres unités du groupement Cartier puissent gagner leurs nouvelles
positions tout le long de l'Isère.
Lorsque le 19 juin à 9h30, la colonne allemande formée par le régiment d'infanterie
« Grossdeutchiand » entre au contact du 25e RTS sur la rive droite de la Saône,
les compagnies du bataillon de marche du dépôt de la Légion de Sathonay se répartissent
ainsi :
- Une compagnie + 2 pelotons de l'escadron de marche :
- Barricades de Fontaines-sur-Saône, Rochetaillée et Neuville/saône
- Une Compagnie :
- Barricades de Rillieux-la-Pape et Crépieux,
- Une compagnie :
- Barricade du village de Sathonay,
- Une compagnie :
- Barricades de Caluire
- Poste de commandement et un peloton de cavaliers :
- Camp de Sathonay.
Les mitrailleuses de la Légion sont réparties sur les différentes barricades.
Les quatre canons anti-char de 47mm sont répartis en deux sections de deux pièces
aux barricades de Fontaines-sur-Saône et de Caluire tandis que la batterie du 405e
de DCA a deux pièces positionnées sur la route de Caluire - Fontaines et deux autres
sur la route Caluire - Rillieux-la-Pape. Aux côté des légionnaires se trouvent également
des hommes du 342e Régiment de Défense Passive de Lyon (ex 142e Régiment Régional).
Alors que les combats entre Sénégalais et Allemands du « Grossdeutschiand » font
rage sur la rive droite de la Saône, les légionnaires qui devaient défendre Neuviïle-Sur-Saône
évacuent leur position, sur ordre, à 11h00. A midi, la seconde colonne du régiment
« Grossdeutschiand »,• formé par le IIe bataillon du IR « GD » suit la rive gauche
de la Saône, entre dans la localité sans combattre, à la grande surprise du 25e
RTS qui à maintenant son flanc droit à découvert.
De plus le pont de Neuville n'ayant pas sauté, la colonne ennemie poursuit sa
route en direction de Lyon laissant le soin à une autre troupe de réduire la résistance
du quartier du Villevert.
La tête de colonne allemande tombe sur la barricade de Rochetaillé mais celle-ci
est prise sans combat car l'arrivée de l'ennemi a surpris le détachement formé certainement
de jeunes recrues.
Elle reprend sa route en direction de Lyon et est stoppée à 13h30 par la barricade
de Fontaines-sur-Saône où la résistance des légionnaires est plus vigoureuse. Les
Allemands perdent alors au moins un homme alors que la Légion a trois tués.
A 14h50 environ, de l'autre côté du sous-secteur de Sathonay, sur la RN 83 à
Rillieux-la-Pape, une reconnaissance allemande vient buter sur la barricade tenue
par les légionnaires. Le motard allemand qui se trouve en éclaireur aurait été blessé
et fait prisonnier. La reconnaissance ennemie n'insiste pas et reste en arrière
de Rillieux jusqu'en milieux de l'après-midi où elle repart vers le Nord.
Sur la rive gauche de la Saône, la barricade de Fontaines-sur-Saône est submergée
et la colonne du IIe/IR « GD » reprend sa progression en direction du plateau de
la Croix Rousse en longeant la lisière du Camp de Sathonay où à 14h00 elle essuie
les tirs des légionnaires occupant les lieux. Mais ne s'attardant pas, la colonne
continue sa route et atteint la première barricade de Caluire. La fusillade se déclenche
et les coups de canons éclatent aussitôt de part et d'autres mais les légionnaires
ne peuvent rien contre un ennemi supérieur en nombre et en matériel. L'officier
de la Légion est blessé et cinq artilleurs sont tués. A 15heures les combats à Caluire
cessent.
A 16hl0 les Allemands entrent dans la Préfecture de Lyon, toute résistance est
devenue maintenant inutile. Déjà vers 15h00, les commandants des compagnies tenant
les barricades de Sathonay-Village et Rillieux-la-Pape ont reçu l'ordre de se replier
pour la fin d'après-midi. Passant sur l'autre rive du Rhône, les survivants rejoignent
les éléments du dépôt qui se sont repliés le matin même surSt Priest et Heyrieux.
Le bataillon a perdu près de la moitié de son effectif. Beaucoup de légionnaires
sont prisonniers tandis que d'autres vont errer et se cacher dans Lyon et les campagnes
alentours. Des légionnaires n'ayant pas été capturés se replient vers le Sud en
suivant le Rhône. Une poignée de légionnaires va rester à St Priest pour participer
à sa défense le lendemain 20 juin tandis que le reste du bataillon et les éléments
du dépôt vont transiter par Grenoble, rejoindre Aix-en-Provence et arriver à Fuveau
près d'Aubagne au moment de l'armistice du 25 juin 1940.
http://dlezin.free.fr/Historiques_regimentaires/lyon.htm
Invité- Invité
Re: LE DÉTACHEMENT DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE DE SATHONAY
Effectivement Daniel; tu as poste la meme chose que Bruno le 9 decembre donc 2 mois avant aujourd'hui...; et j'aurais du mettre "ma" suite derriere ton post...
Si, on lit , mais il y a tellement a lire ...
Si, on lit , mais il y a tellement a lire ...
Invité- Invité
Re: LE DÉTACHEMENT DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE DE SATHONAY
merci Michel mais j'ai transférer dans la rubrique "services divers" et il sera a deux endroit c-a-d ici et a son époque d'éxistence c-a-d pendant la "Drôle de guerre" 39/40
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