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historique du GRD97

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historique du GRD97 Empty historique du GRD97

Message par Admin Mar 24 Nov - 6:24

La Légion étrangère, depuis sa création en 1831 a toujours été formée d'unités d'infanterie. Fin 1939, pour faire face à la Seconde Guerre mondiale, elle met sur pieds un Groupe de reconnaissance de division d'infanterie, le GRDI 180. Celui-ci est créé en Tunisie à partir d'éléments du 1er REC, du dépôt commun de Sidi bel Abbès et du 2e REC.
Créé le 1er décembre 1939 sur le modèle des GRDI outre-mer, il est transformé en groupe de reconnaissance divisionnaire de type normal et prend le nom de GRD 97 le 3 février 1940.

Organisation
A sa création, le GRD 97 comprend :

  • un état-major
  • un escadron hors-rang (pionniers, services vétérinaire, approvisionnement, auto, santé)
  • un escadron à cheval (176 chevaux) :

    • un peloton de commandement,
    • un groupe de mitrailleuses (2 Hotchkiss Mle 1914),
    • un groupe de 2 mortiers de 60mm,
    • 4 pelotons de 2 groupes de fusiliers (soit 30 fusiliers par peloton)

  • un escadron de fusiliers motocyclistes (67 motos) :

    • un peloton de commandement,
    • un groupe de 1 mortier de 60mm,
    • 4 pelotons de fusiliers motocyclistes (soit 28 fusiliers et 13 motos side-car par peloton)

  • un escadron de mitrailleuses et canons anti-chars :

    • un peloton de commandement,
    • 2 pelotons de mitrailleuses (2 groupes de 2 Hotchkiss Mle 1914 par peloton)
    • un groupe canon anti-char de 25mm motorisé (2 pièces)


Commandé par le lieutenant-colonel Lacombe de la Tour, il est envoyé en métropole, au Camp du Valdahon pour y être intégré à la 7e Division d'Infanterie Nord-Africaine (7e DINA), qui fait partie du 1er Corps d'Armée de la VIIe Armée.
Le GRDI97 est engagé sur la Somme à la fin mai, où il participe à de violents combats. Le 9 juin, les escadrons sont installés en défensive dans la région à l'ouest de Compiègne, pour permettre à la division de se replier. La poussée des chars allemands est si importante que le chef de corps décide de replier ses unités de l'autre côté de l'Oise. Resté en couverture, le lieutenant-colonel Lacombe de la Tour est tué dans les combats en protégeant la retraite.
Le 13 juin, le GRD 97, renforcé par des éléments des tirailleurs marocains interdit le franchissement de la Seine sous les ordres du capitaine Guiraud.
Participant à tous les combats de la 7e DINA, le GRD 97 se replie jusqu'en Dordogne. Lorsque l'armistice est signé, il est rapatrié à Sousse (Tunisie), où il arrive le 7 septembre 1940. Il y est dissous peu de temps après.
Le GRD 97 est cité à l'ordre de l'armée.

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historique du GRD97 1936_e10

Les combats du GRD 97
L'escadron de fusiliers motocyclistes partait pour Montlhéry toucher son matériel motocycliste. Il rejoignait Carcassonne le 14 avril 1940. Le G.R.D. 97, ayant alors touché son matériel, s'embarquait le 23 avril pour le Valdahon, où il rejoignait la 7ème D.I.N.A., division à laquelle il était affecté. Cette division, commandé par le général Barre, comprenait le 20ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens, le 10ème Régiment de Tirailleurs Algériens, le 31 Régiment de Tirailleurs Algériens, le 81ème et le 281ème Régiment d'Artillerie d'Afrique. Elle devait primitivement séjourner au Valdahon jusqu'à fin mai pour y parfaire son instruction et terminer son organisation.
Le 10 mai, l'attaque allemande se déclenchait sur la Belgique et la 7ème D.I.N.A. n'était pas épargnée, puisque le Valdahon subissait, le même jour, un bombardement aérien.
Le 17 mai, la D.I.N.A. était envoyée par la Somme pour colmater la brèche qui s'était produite entre les troupes de France et celles de Belgique. Le G.R.D. embarqué, partie à Besançon, partie à Beaume les Dames, était dirigé premier élément de la division, sur Montdidier où il débarquait dans la nuit du 18 au 19 mai.
A peine débarqué, il était employé pour reconnaître les forces ennemies signalées vers Péronne et en retarder l'avance. Pendant que l'escadron à cheval s'installait à Guerbigny-sur-l'Avre, les deux escadrons motorisés du G.R.D. se portaient sur Péronne. Dès l'après-midi du 19 mai, le contact était pris avec des engins blindés ennemis, et la reconnaissance du sous-lieutenant Sokolow était sérieusement accrochée aux lisières sud de Péronne. Le peloton Denardou était arrêté à Epinancourt. Au soir du 19 mai, les deux escadrons motorisés bivouaquent à Licourt.
L'escadron à cheval tient toujours à Guerbigny-sur-l'Avre.
Les pertes pour cette seule journée s'élèvent à trois tués et quinze disparus. Le sous-lieutenant Sokolow, blessé au pied au cours de sa reconnaissance sur Péronne, est évacué. Pendant toute la journée, le lieutenant-colonel, avec quatre officiers de l'Etat-Major et dix hommes des transmissions, qui fournissent une sûreté personnelle, se tient à Nesles, occupé par une compagnie d'infanterie.
Le 20 mai, les deux escadrons motorisés se portent sur Barleux, village qui occupe une place importante sur l'axe Péronne-Mont-didier. Barleux ne peut-être atteint ; des éléments blindés ennemis empêchent le débouché de Villers-Carbonnel ravagé par l'incendie ; toute la journée les légionnaires, aidés du G.R.D. 34 ( qui, coïncidence curieuse, comprend deux ex-officiers du 1er R.E.C. : colonel Landriau, capitaine de Medrano), empêchent la progression des forces allemandes ( engins blindés, infanterie motorisée, une batterie de 77, appuyés par de l'aviation allemande ).
A la tombée de la nuit, les deux escadrons motorisés quittent Villers-Carbonnel, ravagé par l'incendie, et bivouaquent à Licourt.
L'escadron hors rang, qui a échappé de justesse à un bombardement aérien lors de son débarquement, est dans la région de Montdidier.
Depuis le 19 au soir, le P.C. du colonel est à Chaulnes, qui est tenu par cinq officiers et 10 hommes.
Le 21 mai, les deux escadrons motorisés, continuant leur mission de reconnaissance, se portent à Belloy-en-Santerre ; en arrivant au village, où ils pénètrent en trombe, ils capturent un soldat allemand. La réplique ne se fait pas attendre et, toute la journée, ils subissent des attaques allemandes ( infanterie portée, engins blindés, artillerie, aviation ) et sont presque complètement encerclés.
Dans la matinée du 22, le lieutenant colonel Lacombe de La Tour, qui n'a pas pu avoir des renseignements depuis le 20, envoie en liaison 2 officiers, capitaine Vatchanadze et lieutenant Frappa, avec 3 agents de transmission-moto comme éclaireurs. A Belloy-en-Santerre, ils tombent dans une embuscade de 3 autos blindées allemandes. Les 2 motocyclistes de tête sont blessés ; la 3ème moto et la voiture de liaison arrivent à faire demi-tour, poursuivies par une auto-mitrailleuse allemande qui tire à balles traçeuses.
Dans le courant de l'après-midi, le Lieutenant Colonel Lacombe de la Tour, qui a, entre temps, reçu 6 canons de 25 m /m de l'escadron antichar 34,2 canons de 75m/m motorisés et un groupe de motocyclistes d'infanterie coloniale, monte une petite expédition pour assurer la liaison avec Belloy-en-Santerre.
A l'entrée du village, le lieutenant colonel et le capitaine Vatchnadze sont pris à partie par une auto-mitrailleuse allemande et n'échappent à son action que par suite du feu d'un canon de 25 m/m, qui tire malheureusement de trop loin.
Un groupe moto et une auto-mitrailleuse allemands sont ainsi fixés, ce qui permet au capitaine Vatchnadze d'entrer à Belloy-en-Santerre pour organiser le décrochage. A la tombée de la nuit, les escadrons moto et de mitrailleuses se replient sur Chaulnes, où ils s'installent en point d'appui fermé.
Dans l'après-midi du même jour, l'escadron à cheval et l'escadron hors rang se resserrent sur Chaulnes, par Rozières en Sancerre. Au carrefour, à un km de Lihons ( Ouest ), des engins blindés et motorisés allemands en embuscade font prisonniers trois motocyclistes envoyés en surveillance à ce carrefour dangereux, car il donne sur Amiens, où l'allemand est déjà parvenu. Un groupe de deux camionnettes et une sanitaire de l'EHR tombent également dans l'embuscade ; l'adjudant Nicolas et le maréchal des logis chef Haggins sont tués.
Enfin, le capitaine Moisson, qui revient d'une liaison avec le groupe de reconnaissance de Corps d'Armée n°2, est fait prisonnier par les mêmes éléments. Les allemands emportent leurs prisonniers sur les capots de blindées ; Un des trois motocyclistes, le maréchal des logis Klaus, se laisse glisser lorsque le convoi est en marche et vient jeter l'alarme. Les corps des deux sous-officiers sont rapportés à Chaulnes, où ils seront inhumés. L'escadron à cheval se porte à Pressoir, à 2 km au Nord de CHAULNES, où il s'organise en point d'appui.
Le 24 mai, des éléments blindés, venant de Belloy-en-Santerre sur Pressoir, tombent sous le feu des canons de 25m/m du lieutenant Spitzer. Une blindée est touchée et reste sur le terrain, une autre voiture, quoique touchée, parvient à repartir. Un certain nombre de documents sont trouvés dans la première voiture et transmis à la division.
Le 24 mai, le G.R.D. 34, qui est resté à Villers-Carbonnel, signale une infiltration ennemie en direction de Licourt. Une reconnaissance, peloton Prouhet et deux canons de 25 m/m de l'escadron anti-chars 34, se porte dans cette direction et est sérieusement accrochée à l'entrée de ce village.
A la tombée de la nuit, un bataillon d'avant-garde de la 19 D.I. arrive à Chaulnes et relève le G.R.D. qui se porte, le 25 au matin ; à Bouchoir ( P.C. et escadrons motorisés ) et à Rouvroy-en-Santerre ( escadron à cheval ).
Du 19 au 24 mai, le G.R.D., à peu prés seul dans la région de Rozières à Nesles, par ses combats isolés, déroute l'ennemi qui a cru avoir faire à des éléments plus importants, et l'infanterie française retardée par des bombardements de voie ferrée, a pu arriver au Sud de la Somme. Mais faute d'engins blindés à opposer aux autos-mitrailleuses allemandes, il reste une poche au Sud de Péronne.
Le G.R.D. 97 est cité à l'ordre de l'armée pour le motif suivant :

Ordre Général numéro 15

" En application des dispositions de l'ordre n°2, en date du 13 septembre 1939, du général commandant en chef, le général Frère cite à l'ordre de l'Armée : le groupe de reconnaissance divisionnaire d'infanterie 97.
" Sous les ordres du lieutenant-colonel Lacombe de la Tour, chargé avec ses seuls moyens organiques de contenir un ennemi numériquement supérieur et doté d'engins blindés, a réussi pendant plusieurs jours, en attendant l'arrivée des premiers éléments d'infanterie, à le harceler, à le retarder, à l'empêcher de remplir sa mission, fournissant sur cet ennemi des renseignements précieux et parvenant à lui détruire plusieurs auto-mitrailleuses en lui faisant des prisonniers ".
La présente citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec palme.
Q.G.A., le 17 juin 1940.
Le général de Corps d'Armée Frère, commandant la huitième Armée. Signé : Frère.
Du 25 au 29 mai, le G.R.D. est au repos. Le 20 mai, il se porte sur Le Quesnel, où il doit s'installer en point d'appui fermé, derrière l'infanterie, qui tient en profondeur de la Somme jusqu'à Caix.
Le 7 juin, l'attaque allemande n'a pu déboucher, malgré de lourdes pertes, dans le secteur tenu par la 7ème D.I.N.A., mais qui a réussi à percer au Sud de Péronne et au Sud d'Amiens, nous contraint au repli.
De la Somme à la Dordogne, soit près de 600 km, le G.R.D. 97 va assurer le repli de la 7è D.I.N.A. qui réussira à échapper à l'étreinte ennemie non sans subir de sérieuses pertes.
Le 7 juin, le G.R.D. tient Le Quesnel pour permettre aux éléments d'arrière-garde de la 7è D.I.N.A. de se porter en sûreté sur l'Avre, où doit s'organiser une autre ligne de défense.
Vers 7 heures, des éléments blindés allemands s'approchent du Quesnel et bientôt le combat s'engage. Un mouvement tournant que l'ennemi essaie de réaliser pour couper la ligne de retraite, tombe sur un point d'appui secondaire : lieutenant Prouhet, un groupe moto, 2 canons de 25m /m du 34è Escadron Antichars ; 2 engins blindés sont détruits.
Le lieutenant-colonel Lacombe de la Tour organise le repli par Fresnoy-en-Santerre, Rezonvilliers, Braches. Les allemands ne poursuivent pas. Le lieutenant Prouhet, après avoir aiguillé son détachement sur la route de repli, se porte seul en moto au Quesnel pour vérifier si personne n'est rentré au village. Il tombe aux mains des Allemands qui ont pénétré dans le Quesnel dés le départ du G.R.D.
Pendant ce combat, les camions de l'Escadron hors rang, qui étaient à Braches, subissent un violent bombardement aérien ; 4 camions brûlent ( camion atelier, camion essence, camion de munitions et camion bagages ). Le lieutenant Rivoire, du service auto, et le lieutenant Benguigui, médecin, sont blessés et évacués.
Dans la soirée du 7 juin, le G.R.D. se porte à Etelfay, au sud de l'Avre, où il assure la liaison entre la 7ème D.I.N.A. et une demi-brigade de chasseurs à pied.
Le 8 juin au soir, le G.R.D. reçoit la mission de protéger le repli de la 7ème D.I.N.A., qui se porte sur l'Oise.
Au passage de Maignelay, vers minuit, quelques rafales de 77 saluent le passage du G.R.D., qui est arrêté par un embouteillage de convois qui se replient.
Au matin du 9 juin, l'escadron à cheval tient Ravenel, les deux escadrons motorisés, avec le lieutenant, sont installés dans un bois, à l'ouest de Noroy, face à Erquanvilliers, qui est tenu par les Allemands. Par suite de l'embouteillage des routes et des incursions de blindés allemands, la liaison entre les deux détachements, le G.R.D. et la 7ème D.I.N.A., ne peut être assuré.
Vers midi, après un combat entre chars français et chars allemands, une importante vague de chars ennemis, appuyée par des tirs de 105 allemands, attaque le bois de Noroy. La défense est bientôt submergée et le lieutenant-colonel donne l'ordre de s'échapper coûte que coûte pour se replier de l'autre côté de l'Oise. La mission est d'ailleurs remplie car il y a plus d'une heure déjà que les derniers convois ont finis de s'écouler.
Quelques isolés partent en camions, les autres se replient par les bois, sous le feu des chars allemands.
Au cours de cette action, le lieutenant-colonel Lacombe de la Tour et le capitaine Djincheradze disparaissent, le lieutenant Gauthier est fait prisonnier. Les éléments du G.R.D., qui ont pu s'échapper, traversent l'Oise à la faveur de la nuit et se regroupent à Aumont, P.C. de la 7ème D.I.N.A. Pendant ce temps, l'escadron à cheval, pris à partie par des forces ennemies très supérieures se divisent en trois détachements : capitaine Vatchnadze, lieutenant Roumiantzeff et le lieutenant Spitzer.
Le détachement du capitaine Vatchnadze, au cours de son repli, tombe sur des colonnes allemandes importantes et disparaît. (Le capitaine n'arrive à rejoindre la zone non occupée que le 14 juillet, après avoir passé plus d'un mois en territoire occupé).
Les détachements Roumiantzeff et Spitzer passent l'Oise au pont de Verberie, quelques instant avant que le pont ne saute, alors qu'ils sont serrés de près par des autos-mitrailleuses allemandes. Le détachement du lieutenant Roumiantzeff passe aux ordres du G.R.C.A. 25 pour passer à une attaque ennemie venant de Pont-Sainte-Maxence.
Le 9 juin, le G.R.D. subissait ses plus grosses pertes de toute la campagne et de l'effectif de 650 se retrouvait à 250 environ.
Le 10 juin, le capitaine de Guiraud, qui a pris le commandement du G.R.D. 97, en regroupe les éléments à Aumont.
Le 11 juin, les éléments motorisés du G.R.D. reçoivent mission de défendre le carrefour nord de Luzarches.
Le 12 juin, les éléments restants de l'escadron à cheval rejoignent à Luzarches, sous les ordres du lieutenant Roumiantzeff.
Le 12 juin au soir, le G.R.D. se porte à Gournay-sur-Marne, d'où il repart pour Brolles, le 13 juin, avec mission de tenir le pont et d'interdire le passage de la Seine. Il est renforcé par 150 hommes du 10ème Régiment de Tirailleurs Marocains, sous les ordres du commandant Jaegli.
Le 15 juin, le pont de Brolles saute à 9h30. Le G.R.D. (éléments motorisée) se porte au château de Coudray, en protégeant le repli de la 7ème D.I.N.A. L'escadron à cheval ne rejoindra que le 18 juin, à 3 heures.
Ce même jour, le 18 juin, à 2 heures du matin, les éléments motorisés se portent à Muet-Neuf, ou ils s'installent en point d'appui fermé; à 18h30, ils se portent à Taillé-de-Ruines, au sud du Cher.
Le 19 juin, ces mêmes éléments motorisés se portent à Villefranche-sur-Cher, où ils ont mission de tenir le pont, renforcés par deux canons de 75 m/m du 315ème Régiment d'Artillerie, 8ème batterie (capitaine Laborderie), et 3 canons de 25 m/m de la Compagnie Divisionnaire Anti-Chars de la 7ème D.I.N.A. Les éléments à cheval arrivent à Taillé-de-Ruines, où ils sont obligés d'abandonner les chevaux par manque de ferrures, ils embarquent en camions.
Le 20 juin, la défense du pont de Saint-Julien passe sous les ordres du général Martin, commandant la 87ème D.I.A.
A 11 heures, un premier contact est pris avec des cyclistes allemands et motocyclistes, qui subissent des pertes certaines. A 15 heures, le Génie fait sauter le pont. Le capitaine Labordère, avec un canon de 75, finit de couper le pont qui n'était coupé qu'en partie. Une blindée allemande est détruite par l'autre canon de 75, ainsi qu'une mitrailleuse qui avait réussi à s'installer dans une maison à 50 mètres au nord du pont. Vers 18 heures, des fantassins allemands s'infiltrent sur la rive nord du Cher à l'abri des couverts. Quelques isolés traversent la rivière. Vers 20 heures, le G.R.D. reçoit l'ordre de se replier et se porte à la ferme d'Anjouan.
Le même jour, l'escadron à cheval qui est maintenant sur camion, se porte à Clion, où il se met à la disposition du 31ème Régiment de Tirailleurs Algériens pour la défense de l'Indre. Le 21 juin, à 3 heures, les éléments motorisés du G.R.D. se portent à Buxeuil, où ils s'installent en point d'appui fermé. A 6 heures, ils se portent au carrefour du Petit-Fromage, où ils se tiennent jusqu'à 14 heures, heure à laquelle ils reçoivent l'ordre de se porter à la Ville-Dieu pour interdire le passage de l'Indre.
A 19 heures, ils sont remis la disposition de la 7ème D.I.N.A. qu'ils rejoignent à Villiers. Le général Martin avant de rendre la liberté au G.R.D. 97, lui remet l'attestation suivante :
"Le général Martin, commandant la 87ème D.I.A. reste très reconnaissant au G.R.D. 97 de l'aide qui lui a été apporté tant dans la journée du 20 que dans la nuit du 20 au 21 juin et dans la matinée du 21 juin pour couvrir son flanc ouest et s'éclairer.
Signé : Général Martin".
Pendant ce temps, l'escadron à cheval, après s'être battu à Clion, se porte à Martizey.
Le 22 juin à 0 heure, les éléments motorisés se portent à Rosnay pour tenir l'important carrefour de ce village. A 12 heures, ils se portent à Asnières-sur-Blourg, pendant que l'escadron à cheval défend Luchapt.
Le 24 juin, le G.R.D., enfin regroupé, se porte à Saint-Jory-de-Chalais, où l'armistice le trouve, fatigué, diminué, mais toujours prêt à se battre.
Le 9 août, à Darnac (Haute-Vienne), le lieutenant-colonel Tribot-Laspierre, du 20ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens, remet la Croix de Guerre avec palme au fanion du G.R.D. Au cours de la cérémonie, une palme avec l'inscription suivante est déposée au monument aux morts du village: "Le G.R.D. de la Légion à ses Anciens de la guerre 1914 - 1918".
Depuis son entrée en ligne, sur la Somme, jusqu'à la fin des hostilités, le G.R.D. 97, toujours sur la brèche, a su faire son devoir et se montrer digne de ses anciens.
Parti à l'effectif de 23 officiers et 650 hommes et gradés, il ne comprenait plus que 12 officiers et 250 hommes et gradés à la signature de l'armistice. Il totalisait en un mois et demi de guerre, outre une citation collective à l'ordre de l'Armée, les citations individuelles suivantes :
- 2 Médailles Militaires pour faits de guerre,
- 4 Citations à l'Ordre du Corps d'Armée,
- 18 Citations à l'Ordre de la Division,
- 334 Citations à l'Ordre du Régiment,

Rapatrié sur la Tunisie, le 7 septembre 1940, le G.R.D. 97 était dissous le 30 septembre à Sousse.


Biographie de son Chef le Lieutenant -Colonel Paul Lacombe de La Tour
Officier issue de la promtion "La Moskowa" de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (1910-1913), Paul Lacombe de la Tour est affecté, à la fin de sa scolarité, au 4e Chasseurs.
Deux fois blessé et douze fois cité (dont cinq fois à l'ordre de l'armée), il est chevalier de la Légion d'honneur à la fin de la Première Guerre mondiale.
Promu capitaine en 1919, il est affecté au 1er Régiment de cavalerie du Levant puis au 1er de Spahis marocains.
De nouveau cité à l'ordre de l'armée, en 1921 au Maroc, il est fait officier de la Légion d'honneur avant de servir, à compter de 1923, au 4e Hussards, en France, puis au 1er bataillon de dragons portés, en 1929.
Promu chef de bataillon en 1932, il est affecté au 6e régiment de spahis algériens.
En 1934, il rejoint, pour quelques mois, le 1er Régiment étranger de cavalerie et les rangs de la Légion étrangère, au Maroc.
Après un temps au 3e Spahis marocain, il est affecté à la mobilisation, au 2e Régiment de Chasseurs d'Afrique.
C'est le 1er décembre 1939 qu'il prend le commandement du Groupe de reconnaissance divisionnaire n°180, qui prendra bientôt le nom de GRD97. Paul Lacombe de la Tour est promu, à sa tête, lieutenant-colonel, le 25 mars 1940.
C'est le 9 juin de la même année, au cours d'un combat retardeur de son unité au bois de Noroy, à l'ouest de Compiègne, que le lieutenant-colonel Lacombe de la Tour est tué d'une balle de pistolet mitrailleur en pleine tête.
Sources : Képi blanc n°701 de juillet 2008
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Message par Invité Mar 24 Nov - 18:12

j'ai eu soif à lire historique du GRD97 Fete041-2fa5

merci Daniel

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Message par Admin Mer 2 Juin - 5:53

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Message par Admin Mer 7 Juil - 3:24

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Message par olivier Mer 7 Juil - 10:38

historique du GRD97 742308 MERCI Daniel
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Message par Invité Ven 20 Aoû - 18:04

MERCI DANIEL

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Message par Admin Mar 23 Nov - 7:31

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