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Groupement d'Instriction de la Légion Etrangère de BONIFACIO - novembre 1967/mai 1968

2 participants

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Groupement d'Instriction de la Légion Etrangère de BONIFACIO - novembre 1967/mai 1968 Empty Groupement d'Instriction de la Légion Etrangère de BONIFACIO - novembre 1967/mai 1968

Message par ROBERT Lun 8 Avr - 11:06

Le
maquis corse



Souvent au détour d’une piste nous
croisons sur le chemin des vaches et des veaux que les paysans corses laissent
divaguer dans le maquis. Ce maquis est principalement constitué d’arbustes et
de buissons souvent épineux qui forment des barrières pratiquement
impénétrables. J’ai le souvenir d’une
petite manœuvre au cours de laquelle nous avions passés la nuit dehors. Vers la
fin de l’après midi le sous lieutenant nous emmène sur une piste qui se termine
en cul de sac. Enfin la piste est barrée par un gros morceau de maquis très
dense. Un volontaire est désigné et quatre de ses camarades se saisissent de
lui par les épaules et les cuisses. Le voilà transformé en “ bélier ” afin de
faire un trou dans ce fouillis végétal. Finalement nous arriverons à passer
mais avec quelques difficultés. Inutile de préciser que si la journée nous
pouvions voir où nous posions les mains, la nuit c’était tout autre chose et les
mauvaises surprises étaient souvent au rendez vous.

Séjour
à l’infirmerie de BONIFACIO.



Au cours d’une sortie dans ce maudit
maquis je me pique avec aune épine noire qui se casse et dont la pointe reste
enfoncée dans mon index droit. Quelques jours après j’ai un gros problème de
panaris et j’en parle, cette fois ci, à mon chef de section pendant la journée
sur le terrain. Il me dit de m’inscrire à la consultation le lendemain. Pas très fier de laisser mes camarades,
pour me faire porter pâle, je me pointe à l’infirmerie avec les autres
consultants où je suis examiné par un médecin aspirant. Celui-ci décide de
m’ouvrir le doigt en “ demie gueule de requin” (j’ai retenu le terme !).
Compte tenu de cette opération il me garde pour une semaine à l’infirmerie afin
que la plaie se referme correctement. J’ai droit à une série de piqûres de streptomycine.
Le caporal infirmier qui administre le traitement intramusculaire est un
légionnaire vétéran (il doit avoir une bonne quarantaine d’année). Il ne s’embarrasse
pas de préliminaires et il pique puis injecte le produit d’un coup de piston!
Bonjour la douleur ! J’ai un pansement au doigt et cela ne m’empêche pas
d’être affecté aux corvées d’infirmerie. J’hérite de l’entretien de la chambre
de l’aspi ! Je fais son lit le matin (en évitant le portefeuille), les
poussières et passe un coup de balai.



Au bout d’une semaine l’infection est
toujours présente et le mal s’est aggravé. L’aspirant décide d’ouvrir à nouveau
mais cette fois ci il finit la gueule de requin. Je poursuis mon stage de femme
de ménage à l’infirmerie et je fais presque partie du personnel infirmier à
cette exception près que je ne prodigue pas de soins ! Le caporal
infirmier (d’origine allemande), pour me consoler, me dit que l’aspi est un bon
à rien tout juste capable de lire les bouquins de médecine. Son appréciation,
pour ce qui me concerne, me semble correcte ! Il me montre sur un engagé
volontaire un mal identique qu’il à lui-même soigné sur un doigt lequel est en
voie de guérison. Je suppose que l’ancien avait appris son métier entre autre
sur le terrain d’Indochine et qu’il connaissait
les moyens radicaux d’enrayer le mal! Afin de faire garder la forme aux
malades, il organise quelques fois en soirée une partie de ramper « dessus
dessous » sous les lits de l’infirmerie. Poilant ! Trois semaines
après je suis toujours à l’infirmerie, sous piqûres d’antibiotiques avec un
doigt qui ne veut pas guérir. L’aspirant
me déclare qu’il ne voit pas de solution autre que l’amputation de la
première phalange de l’index à l’hôpital militaire de BASTIA.
Réjouissant !



Fort heureusement un jour avant le
départ le capitaine médecin de BONIFACIO revient de permission et m’examine. Je
sors du local de soins et peu après j’entends un grand coup de gueule. C’est l’aspirant
qui se fait remonter les bretelles pour son exploit chirurgical. Prise en main
des soins par le capitaine médecin et une dizaine de jours après je sors de
l’infirmerie pour rejoindre ma section. Mon chef me dit que je suis affecté à une
autre section compte tenu de mon retard accumulé dans l’instruction. Me voilà
parti pour jouer les prolongations. Je prends mon paquetage, fais mes adieux à
quelques camarades et rejoins la section du sous lieutenant GOUACHON (il
commandera le 5ème RE et finira général 2s)



Mon index droit est guérit mais je ne
peux m’en servir pleinement car il est devenu extrêmement sensible. Ce n’est
pas la joie pour lacer mes brodequins et mes guêtres US. Comme toujours il faut
faire fissa ! De plus pour tirer je suis obligé de me servir du majeur ce
qui n’arrange rien. C’est le côté Yin de cette malheureuse affaire. L’aspect
Yang est que je me suis fait des amis à l’infirmerie. J’aurais ainsi la
possibilité de venir en douce chercher
un peu de nourriture supplémentaire et aussi d’avoir pour moi tout seul un
endroit et un fer pour repasser mes vêtements! Aujourd’hui encore mon doigt est
sensible et son aspect un peu bizarre. Dommage que je ne sois pas tombé sur le
caporal infirmier. J’espère, pour ses patients, que l’aspirant n’a pas choisi
de faire chirurgie plastique et qu’il à même renoncer à la médecine !



Au mois de mai 1968 nous faisons nos sacs
et nous les installons, par sections sur la place d’armes. Les rumeurs
prétendent que nous allons sans doute partir pour le continent afin de
participer au maintient de l’ordre. Fort heureusement il n’en sera rien. Nous
n’écoutons pas la radio et les nouvelles diffusées le matin sur celle du
caporal nous sont indifférentes.Je passe mon brevet de grenadier
voltigeur et reçoit mon képi blanc. A l’époque le képi était noir avec une
grenade verte ou rouge. Il était recouvert d’un couvre képi blanc lequel devait
toujours être d’une blancheur impeccable. Puis nous faisons pour de bon nos
paquetages et remplissons notre sac BERGAM de quelques éléments car nous devons
effectuer une marche jusqu’ à CORTÉ. La distance est d’un peu plus de 150
kilomètres. La première nuit se passera à PORTO
VECCHIO (environ 30 kilomètres de BONIFACIO) sur un terrain en dehors de la
commune. J’ai gardé le souvenir de cette étape car elle m’a coûté cher. Avant
de m’engager j’avais mis les quelques sous que je possédais dans l’achat d’une
chevalière en or. Celle-ci avait été remise au capitaine commandant la 1ère
compagnie lequel l’avait déposée dans son coffre fort. La veille du départ je
l’avais récupérée et mise à mon doigt. Erreur ! Durant la nuit la chevalière à
glisser de celui-ci qui, comme le
restant, a subit une cure d’amaigrissement. Le matin départ de très bonne heure
et en pliant mon sac de couchage la chevalière se perd dans le pré. Je
m’aperçois trop tard du problème. Pas le temps de rechercher mon bien dans ce
petit matin obscur. Peut être y est t elle encore! Nous n’effectuerons pas tout
le parcours à pieds mais seulement une centaine de kilomètres. Le reste se fera
en camion.



CORTÉ
et le stage CRAC




Les bahuts nous déposent au quartier
GROSSETTI qui se trouve en ville. Direction les douches, les chambrées puis le
bâtiment d’instruction pour le stage de combat rapproché anti chars (CRAC).Durant une quinzaine de jours nous
apprenons les ficelles du combat contre blindés. Les instructeurs sont
majoritairement d’origine allemande et certains ont dû expérimenter en
conditions réelles ce qu’ils nous apprennent.J’ai gardé le souvenir d’un sous
officier qui nous expliquait comment creuser un trou d’homme en étant à plat
ventre au sol le tout sans lever la tête car nous disait il en RUSSIE lever la
tête c’était prendre une balle dedans ! J’ai essayé cette méthode
relativement efficace mais malheureusement je suis tombé sur un terrain plein
de racines.Pas contre j’ai appris à stopper un
char avec une barre à mine, à poser un jerrican d’essence sur le moteur (pour
le type de char dont on se servait alors à l’instruction) à poser une mine magnétique
à partir d’un trou d’homme, à piéger une roquette anti char pour qu’elle
percute le dessous du char (vulnérable), à approcher un char à l’arrêt (pas
facile). Chaque engagé devait aussi prendre place dans le blindé à la place du
tireur afin de se rendre compte de la vision que l’on peut avoir lorsque l’on
regarde par l’épiscope, le char en marche, sur un terrain accidenté. A vrai
dire pas grand-chose pour un débutant mais pour un homme bien formé pas besoin
de lunettes ! Enfin sans prévenir le blindé tira un coup de canon à blanc
alors que nous nous trouvions à quelques mètres. Ça surprend ! Le sous
officier principal chargé de l’instruction me désigna un matin pour
l’accompagner au terrain de manœuvre avant l’instruction. Il me fit monter à
l’arrière du Renault et m’ordonna de poser mes fesses sur une caisse en bois
avec interdiction de me lever quoi qu’il arrive. Compris chef ! Arrivés au
champ de manœuvres nous déchargeâmes la caisse et le sous officier en retira une charge creuse, des explosifs et aussi
une boîte de détonateurs. Fort heureusement nous n’avons pas eu d’accident de
circulation! Je serais arrivé au Paradis des légionnaires à la vitesse grand
V !Il plaça la charge creuse sur deux
rails d’acier et nous nous reculâmes en nous protégeant derrière un gros arbre.
Me voyant jeter un œil, pour voir le résultat de l’expérience, il me conseilla
d’éviter cela. J’obtempérais fort heureusement ! L’explosion défeuilla
l’arbre sous lequel nous nous tenions en projetant pas mal de gravats. Les
barres avaient été coupées en deux.A l’issu du stage on nous annonce que
nous avons gagné un séjour de vacances au col du VERGIO, lequel culmine à 1477
mètres où la Légion y possède un chalet. Nous nous y rendons en camion avec
sacs et armes.Sur place nous apprenons à chausser
des skis avec nos rangers et à essayer de nous en servir pour glisser. Je ne
retiendrai qu’une notion de ce stage : “ l’arrêt BRIANÇON” ;
Pompeusement nommé par un caporal manifestement expert dans le domaine du ski
cet élément n’est en fait que le “ chasse neige” qui permet au débutant de
s’arrêter sur une pente. Les skis sont originaux et certains ont du participer
à l’expédition de NORVEGE avec la 13ème DBLE ! Le retour
s’effectue à pieds. Près d’une soixantaine de kilomètres que nous devrons
effectuer avec nos rangers neuves. Les brodequins ont été laissés à BONIFACIO
et j’ai même eu droit à un savon du chef magasinier car les semelles étaient
lisses comme une peau de bébé ! Bien entendu au bout d’un certains nombre
de kilomètres j’ai mal aux pieds. Le sous lieutenant me rejoint et après s’être
enquis de mon problème me prend mon fusil pour me soulager un peu. Je n’ai
jamais oublié ce geste fraternel ! L’arrivée à CORTÉ n’est pas très
glorieuse et nous nous traînons ! Enfin nous entrons dans GROSSETTI en
chantant, la tête haute, le fusil sur l’épaule comme il se doit dans la
tradition Légion !



Quelques jours plus tard nous
refaisons nos paquetages et nous sommes
dirigés sur la gare de CORTÉ. Là nous attendons le “ tortillard ” qui fait la
navette jusqu’à BASTIA où nous devons prendre le bateau pour le continent.
Comme CORTÉ est le terminus de la ligne il faut tourner la motrice dans le bon
sens afin qu’elle retienne les wagons dans la descente. Pour cela il y a un pont tournant sur lequel est engagée
cette motrice puis l’ensemble est actionné à la main. Devinez qui se chargeât
de pousser le tout ? Les corses tiennent à garder leur réputation ! Je
reviendrai à CORTÉ quelques années après pour mon peloton de caporal et j’aurai
même le grand plaisir de participer à l’extinction de feux allumés par les
bergers corses. Là aussi il y aurait à raconter sur la mentalité des
habitants !



Voyage en camion jusqu’au port de
BASTIA depuis la gare. Traversée sans histoire particulière. Arrivée à
MARSEILLE où nous embarquons sur des camions qui nous amènent au 1er
RE à AUBAGNE. Nous sommes logés à la Compagnie Administrative des Personnels de
la Légion Etrangère (CAPLE). Nous participons aux corvées générales du
Régiment. Peu après nous apprenons nos affectations. Pour ma part ce sera la
Polynésie! Voyage de 20 000 kilomètres aller en passant par les Indes
(ATHENES – COLOMBO – DJAKARTA- NOUMEA- PAPEETE). Le retour (20 000 kms)
s’effectuera par les Amériques avec une seule escale à LOS ANGELES ! Et
avec ça je n’ai même pas eu droit à la médaille d’Outre Mer !
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Groupement d'Instriction de la Légion Etrangère de BONIFACIO - novembre 1967/mai 1968 Empty Re: Groupement d'Instriction de la Légion Etrangère de BONIFACIO - novembre 1967/mai 1968

Message par commandoair40 Lun 8 Avr - 14:58

Merci Robert;

Tu devrais écrire un bouquin .

C'est Génial .

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