Retour sur trois mois de guerre au Mali
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Retour sur trois mois de guerre au Mali
Retour sur trois mois de guerre au Mali
Trois mois après le début de l'intervention militaire franco-africaine au Mali, l'essentiel semble acquis mais les doutes demeurent. Les groupes islamistes armés, qui contrôlaient la moitié nord du pays, ont battu en retraite et quitté les grandes villes qu'ils occupaient. Mais la menace jihadiste est encore loin d'être neutralisée. 11 janvier - 11 avril : retour sur trois mois de guerre au Mali.
Il y a trois mois, le 11 janvier 2013, le Mali basculait dans la guerre. La veille, plusieurs centaines d'islamistes armés se sont emparés de Konna, petite ville du centre du pays située sur la « ligne de démarcation ». Les assaillants menacent directement Sévaré, dernier verrou avant Bamako. Appelé officiellement à l'aide par le président malien par intérim Dioncounda Traoré, François Hollande décide alors très rapidement d'engager les militaires français au sol pour stopper l'offensive jihadiste vers le Sud. C'est le début de l'opération Serval, menée conjointement par les troupes françaises, maliennes, et africaines.
Cette guerre asymétrique que tout le monde attendait, précipitée par les évènements de Konna, s'annonçait longue et compliquée. Trois mois plus tard, les premiers objectifs fixés par les état-majors français et africains semblent atteints mais de nombreuses interrogations subsistent.
Les différents groupes islamistes armés - Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Eddine, et Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao) - ont été évincés des principales villes de la région, de Tombouctou à Kidal en passant par Gao. Autre réussite, le sanctuaire d'Aqmi, dans l'Adrar des Ifoghas, a été « nettoyé » par les soldats français et tchadiens après des combats meurtriers contre les jihadistes.
Retrait progressif des Français
La sécurité est pourtant loin d'être rétablie dans le nord malien. De nombreux combattants islamistes se sont dispersés dans la nature et certains n'hésitent pas à attaquer les soldats de la coalition franco-africaine. Plusieurs tentatives d'incursions, souvent meurtrières, ont ainsi eu lieu à Gao et Tombouctou, où, pour la première fois, des kamikazes ont mené des attentats-suicides.
Du côté français, on estime que la première partie du contrat, à savoir libérer le Nord-Mali du joug « terroriste », a été remplie. Paris a donc annoncé un retrait progressif de ses troupes à partir du mois d'avril. D'ici juillet, les effectifs français devraient ainsi passer de 4 000 à 2 000 hommes, pour ne s'élever qu'à environ un millier d'ici la fin de l'année.
Des négociations diplomatiques sont actuellement en cours pour mettre sur pied une mission onusienne de maintien de la paix qui prendrait le relais. D'après un rapport du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, celle-ci pourrait être composée d'environ 11 200 Casques bleus - pour la majorité issus de l'actuelle Mission africaine de soutien au Mali (Misma) - et épaulée par une force parallèle de lutte anti-terroriste.
Trois mois après le début de l'intervention militaire franco-africaine au Mali, l'essentiel semble acquis mais les doutes demeurent. Les groupes islamistes armés, qui contrôlaient la moitié nord du pays, ont battu en retraite et quitté les grandes villes qu'ils occupaient. Mais la menace jihadiste est encore loin d'être neutralisée. 11 janvier - 11 avril : retour sur trois mois de guerre au Mali.
Il y a trois mois, le 11 janvier 2013, le Mali basculait dans la guerre. La veille, plusieurs centaines d'islamistes armés se sont emparés de Konna, petite ville du centre du pays située sur la « ligne de démarcation ». Les assaillants menacent directement Sévaré, dernier verrou avant Bamako. Appelé officiellement à l'aide par le président malien par intérim Dioncounda Traoré, François Hollande décide alors très rapidement d'engager les militaires français au sol pour stopper l'offensive jihadiste vers le Sud. C'est le début de l'opération Serval, menée conjointement par les troupes françaises, maliennes, et africaines.
Cette guerre asymétrique que tout le monde attendait, précipitée par les évènements de Konna, s'annonçait longue et compliquée. Trois mois plus tard, les premiers objectifs fixés par les état-majors français et africains semblent atteints mais de nombreuses interrogations subsistent.
Les différents groupes islamistes armés - Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Eddine, et Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao) - ont été évincés des principales villes de la région, de Tombouctou à Kidal en passant par Gao. Autre réussite, le sanctuaire d'Aqmi, dans l'Adrar des Ifoghas, a été « nettoyé » par les soldats français et tchadiens après des combats meurtriers contre les jihadistes.
Retrait progressif des Français
La sécurité est pourtant loin d'être rétablie dans le nord malien. De nombreux combattants islamistes se sont dispersés dans la nature et certains n'hésitent pas à attaquer les soldats de la coalition franco-africaine. Plusieurs tentatives d'incursions, souvent meurtrières, ont ainsi eu lieu à Gao et Tombouctou, où, pour la première fois, des kamikazes ont mené des attentats-suicides.
Du côté français, on estime que la première partie du contrat, à savoir libérer le Nord-Mali du joug « terroriste », a été remplie. Paris a donc annoncé un retrait progressif de ses troupes à partir du mois d'avril. D'ici juillet, les effectifs français devraient ainsi passer de 4 000 à 2 000 hommes, pour ne s'élever qu'à environ un millier d'ici la fin de l'année.
Des négociations diplomatiques sont actuellement en cours pour mettre sur pied une mission onusienne de maintien de la paix qui prendrait le relais. D'après un rapport du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, celle-ci pourrait être composée d'environ 11 200 Casques bleus - pour la majorité issus de l'actuelle Mission africaine de soutien au Mali (Misma) - et épaulée par une force parallèle de lutte anti-terroriste.
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