Bataille d'El-Moungar
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Bataille d'El-Moungar
Si l'infanterie est très efficace dans les Aurès, en Kabylie et dans toute région montagneuse, elle se révèle assez lente dès que le terrain devient plat. À la fin du XIXe siècle, la Légion étrangère, et plus particulièrement le 2e régiment étranger mirent sur pied les compagnies montées afin de permettre à ces fantassins de se déplacer sur de longues distances en évitant la fatigue.
Les chevaux ne pouvaient pas s'avancer aussi loin dans le désert, sans ravitaillement en eau et il fallut imaginer d'autres montures.
Le combat d'El-Moungar voit s'opposer les Légionnaires de la 22e compagnie montée du 2e Etranger et des Berabers, guerriers nomades du sud-marocain alors que les premiers participaient à l'escorte d'un convoi périodique de ravitaillement le 2 septembre 1903.
Le 30 juillet 1900 la 22e compagnie montée du 2e Etranger, commandée alors par le capitaine Sérant ainsi que le 2e régiment de tirailleurs algériens, commandé par le capitaine Bichemin sont attaqués par un fort parti beraber.
Ces derniers sont mis en fuite, mais 8 légionnaires sont tués dans l'assaut.
Le 20 juillet 1901 est signé à Paris un accord entre Paul Révoil, chargé d'affaires de la France à Tanger et la délégation chérifienne. Cet accord avait pour but de règler la situation des tribus nomades du sud-oranais, tribus turbulentes qui avaient beaucoup de mal à s'accommoder des contraintes frontalières.
Mais ces tribus, vivant aux confins algéro-marocains, qui se souciaient peu des traités de salons poursuivirent les pillages des caravanes, les vols de troupeaux, les attaques de postes, etc.
Au cours de l'année 1903, les attaques s'intensifièrent. Les raids des tribus Beraber, Oulad Djerir, Beni Guil se firent de plus en plus audacieux.
Le 31 mai 1903, le gouverneur général de l'Algérie, Charles Jonnart est attaqué lors de l'une de ses tournées dans le sud-oranais. Les combats de Taghit, à la fin août, laissa les Berabers sur un échec qu'ils se devaient de venger pour l'honneur.
Le 2 septembre 1903 à 3h45 du matin, les légionnaires de la 22e compagnie montée du 2e Etranger, accompagnés d'un peloton de 20 spahis (5e escadron du 1 er Régiment) débutent leur escorte. Le convoi, fort de plus de 1000 dromadaires est scindé en trois. Les légionnaires escortent le deuxième tiers.
A 9h30, le convoi et son escorte font halte, protégés par les spahis. A ce moment, les assaillants ouvrent un feu nourri. Le capitaine Vauchez et son adjoint, le lieutenant Selchauhansen tombent les premiers (le capitaine décédera le lendemain et le lieutenant quelques jours plus tard). Les légionnaires, accompagnés des spahis dont le chef, le maréchal-des-logis Damien est mort, doivent se replier sur deux pitons bordant l'ouest de la piste.
A 10h30, le sergent-fourrier Tisserand, qui commande les survivants envoie à Taghit deux cavaliers demander des renforts. Ceux-ci se mettent immédiatement en route, aux ordres du capitaine de Susbielle.
Les Berabers prennent pieds sur la ligne de crête où se situent les légionnaires mais en sont rapidement chassés par un feu nourris. Le sergent-fourrier, blessé une seconde fois laisse le commandement au caporal Detz.
A 17h30, l'arrivée des premiers renforts, les mokhaznis de Taghit met en fuite les Berabers.34 légionnaires, 2 spahis ainsi que les deux officiers sont tués. L'escorte dénombrera plus de 49 blessés (dont certains ont jusqu'à 5 blessures !). L'un d'entre eux décédera au poste de Taghit le 15 octobre.
Un décret présidentiel accorda, à tous les survivants du combat, la médaille coloniale, avec agrafe Sahara.
Par ailleurs, la 22e compagnie montée du 2e Etranger reçue une citation à l'ordre du corps d'armée.
Le sergent-fourrier Tisserand fut nommé lieutenant à la suite du combat. Le sergent Charlier fut fait chevalier de la Légion d'honneur.
A l'issue de ces combats et de ces raids incessant, le gouverneur de l'Algérie se devait de réagir. Il obtint la nomination du colonel Lyautey à la tête des troupes non embrigadées de la division d'Oran et Aïn-Sefra. Celui-ci, rapidement nommé général entama ce qui fut appelé plus tard la pacification du Maroc qui durera jusqu'en 1934 avec la pacification des tribus Ait Baamrane du Sud Ouest et des tribus sahariennes marocaines des confins.
Désormais, le 2e régiment étranger d’infanterie commémore, le 2 septembre, ce fait d'armes, honorant ainsi le sacrifice de ses anciens.
Les chevaux ne pouvaient pas s'avancer aussi loin dans le désert, sans ravitaillement en eau et il fallut imaginer d'autres montures.
Le combat d'El-Moungar voit s'opposer les Légionnaires de la 22e compagnie montée du 2e Etranger et des Berabers, guerriers nomades du sud-marocain alors que les premiers participaient à l'escorte d'un convoi périodique de ravitaillement le 2 septembre 1903.
Le 30 juillet 1900 la 22e compagnie montée du 2e Etranger, commandée alors par le capitaine Sérant ainsi que le 2e régiment de tirailleurs algériens, commandé par le capitaine Bichemin sont attaqués par un fort parti beraber.
Ces derniers sont mis en fuite, mais 8 légionnaires sont tués dans l'assaut.
Le 20 juillet 1901 est signé à Paris un accord entre Paul Révoil, chargé d'affaires de la France à Tanger et la délégation chérifienne. Cet accord avait pour but de règler la situation des tribus nomades du sud-oranais, tribus turbulentes qui avaient beaucoup de mal à s'accommoder des contraintes frontalières.
Mais ces tribus, vivant aux confins algéro-marocains, qui se souciaient peu des traités de salons poursuivirent les pillages des caravanes, les vols de troupeaux, les attaques de postes, etc.
Au cours de l'année 1903, les attaques s'intensifièrent. Les raids des tribus Beraber, Oulad Djerir, Beni Guil se firent de plus en plus audacieux.
Le 31 mai 1903, le gouverneur général de l'Algérie, Charles Jonnart est attaqué lors de l'une de ses tournées dans le sud-oranais. Les combats de Taghit, à la fin août, laissa les Berabers sur un échec qu'ils se devaient de venger pour l'honneur.
Le 2 septembre 1903 à 3h45 du matin, les légionnaires de la 22e compagnie montée du 2e Etranger, accompagnés d'un peloton de 20 spahis (5e escadron du 1 er Régiment) débutent leur escorte. Le convoi, fort de plus de 1000 dromadaires est scindé en trois. Les légionnaires escortent le deuxième tiers.
A 9h30, le convoi et son escorte font halte, protégés par les spahis. A ce moment, les assaillants ouvrent un feu nourri. Le capitaine Vauchez et son adjoint, le lieutenant Selchauhansen tombent les premiers (le capitaine décédera le lendemain et le lieutenant quelques jours plus tard). Les légionnaires, accompagnés des spahis dont le chef, le maréchal-des-logis Damien est mort, doivent se replier sur deux pitons bordant l'ouest de la piste.
A 10h30, le sergent-fourrier Tisserand, qui commande les survivants envoie à Taghit deux cavaliers demander des renforts. Ceux-ci se mettent immédiatement en route, aux ordres du capitaine de Susbielle.
Les Berabers prennent pieds sur la ligne de crête où se situent les légionnaires mais en sont rapidement chassés par un feu nourris. Le sergent-fourrier, blessé une seconde fois laisse le commandement au caporal Detz.
A 17h30, l'arrivée des premiers renforts, les mokhaznis de Taghit met en fuite les Berabers.34 légionnaires, 2 spahis ainsi que les deux officiers sont tués. L'escorte dénombrera plus de 49 blessés (dont certains ont jusqu'à 5 blessures !). L'un d'entre eux décédera au poste de Taghit le 15 octobre.
Un décret présidentiel accorda, à tous les survivants du combat, la médaille coloniale, avec agrafe Sahara.
Par ailleurs, la 22e compagnie montée du 2e Etranger reçue une citation à l'ordre du corps d'armée.
Le sergent-fourrier Tisserand fut nommé lieutenant à la suite du combat. Le sergent Charlier fut fait chevalier de la Légion d'honneur.
A l'issue de ces combats et de ces raids incessant, le gouverneur de l'Algérie se devait de réagir. Il obtint la nomination du colonel Lyautey à la tête des troupes non embrigadées de la division d'Oran et Aïn-Sefra. Celui-ci, rapidement nommé général entama ce qui fut appelé plus tard la pacification du Maroc qui durera jusqu'en 1934 avec la pacification des tribus Ait Baamrane du Sud Ouest et des tribus sahariennes marocaines des confins.
Désormais, le 2e régiment étranger d’infanterie commémore, le 2 septembre, ce fait d'armes, honorant ainsi le sacrifice de ses anciens.
Re: Bataille d'El-Moungar
Un monument fut élevé à l'emplacement du combat, sur lequel on peut lire :
"Ici ont combattu pendant huit heures contre des dissidents marocains 113 légionnaires de la 22ème compagnie montée du 2ème régiment étranger. Deux officiers, le capitaine Vauchez et le lieutenant Selchauhansen, atteints mortellement, 34 tués et 47 blessés sont le témoignage impérissable de leur exemplaire et héroïque conduite."
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