de Ascencio Tony: dit Dynamite Tony
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de Ascencio Tony: dit Dynamite Tony
de Ascencio (Légionnaire Tony), : dit Dynamite Tony. Né en 1901 à Rio Salado petit bourg près d’Oran en Algérie, fils de Marie et Ramon Ascencio, il fréquente l’école communale où il apprend l’histoire de « ses ancêtres les Gaulois... » et la géographie de l’Empire. Bien vite, il s’avère que les études et lui ne font pas trop bon ménage. Son père le place alors en apprentissage. L’automobile se développant dans les grandes villes et les premiers tracteurs apparaissant dans les champs de Rio Salado, il y voit un métier d’avenir. En même temps, l’enfant canalise son trop plein d’énergie dans le sport et plus particulièrement la boxe, prisée de ces hommes durs au labeur et sachant apprécier le courage des combattants. Certes, la technique du jeune homme est rudimentaire, mais à l’époque, on ne s’embarrasse pas trop de ces contingences, et seul le KO ou l’abandon désigne le vainqueur.
En juillet 1914, la crise de Sarajevo secoue l’Europe. C’est la guerre. Mais en Algérie, elle est peu ressentie. Les troupes des généraux Gouraud et Henrys font jonction à Taza au cœur du Maroc occidental. Les confins sahariens sont calmes et le pays est prospère. Le 2 août, la mobilisation est décrétée. Moins démonstratifs que les métropolitains, les Français d’Afrique du Nord se préparent à faire leur devoir. Alors que les premiers régiments rejoignent la métropole, Antonio continue son apprentissage. Le 4 août 1914, évitant Oran et la base de Mers-El-Kébir, l’escadre allemande de l’amiral Souchon bombarde le port de Bône et la zone industrielle de Philippeville. Ecoutant ces récits lors des discussions entre son père et ses voisins, Antonio enrage.
Lors d’un voyage à Oran, il voit des légionnaires qui s’embarquent pour la France. Une telle impression de force se dégage de cette troupe ordonnée qui attend tranquillement de monter à bord du vapeur. Les faits d’armes de la Légion sur le front de France sont largement commentés par la presse algérienne. Le jeune Antonio Ascencio force la décision paternelle et ignore les larmes de sa mère. Trois semaines après la prise d’armes du camp de Bois-L’Evêque, le 18 oct. 1917, il se présente à Sidi bel-Abbès et contracte un engagement pour la durée de la guerre. Il n’a pas encore 16 ans.
Pendant quatre mois, il apprend à devenir un soldat. Marches, tir, escrime à la baïonnette, exercices et bivouacs d’hiver, corvées en tout genre endurcissent le jeune homme. Bâti en force, solidement charpenté et campé sur des jambes musculeuses, Antonio Ascencio abrite sous une tignasse châtain clair un regard clair et perçant qui lui permet de juger immédiatement une situation et de profiter des failles dans la défense de l’adversaire. Son nez épaté le désigne comme boxeur et, malgré son jeune âge, il se fait respecter de ses compagnons de chambrée. Le 10 février 1918, le jeune légionnaire arrive au dépôt de Lyon. Impatient d’en découdre, il rejoint le RMLE sur la Somme, huit jours plus tard.
Il reçoit son baptême du feu lors d’une patrouille à proximité des lignes ennemies. Le 9 avr., les Allemands lancent une grande offensive, enfoncent le front britannique et bousculent les Français. Le 24, le RMLE est chargé de reprendre le bois de Hangard, un saillant fortifié qui contrôle la route d’Amiens au sud de la ville. Antonio Ascencio est voltigeur de pointe à la 10e compagnie du 3e bataillon. Son unité est en soutien du 1er bataillon qui forme le détachement d’attaque. Le 26, à 5 h 15 précises, les légionnaires se lancent à l’assaut des positions allemandes. Le 3e bataillon suit à 300 m derrière les premières vagues d’assaut. Les mitrailleuses ennemies établies en lisière du bois de Hangard fauchent les légionnaires sur le long glacis qui précède les casemates prussiennes. Bientôt le 3e bataillon du RMLE relève le 1er bataillon décimé. Très éprouvé lui aussi, il se jette dans le bois par la lisière nord-est et fait sa jonction avec les Anglais. Dans le brouillard qui persiste toute la journée, le légionnaire Ascencio se bat au corps à corps et fait merveille avec sa baïonnette et ses grenades. À la tombée de la nuit, plusieurs positions sont conquises et les légionnaires s’emploient à organiser le terrain et à repousser les contre-attaques ennemies. Le succès est chèrement acquis. Le régiment perd 13 officiers et 830 tués et blessés. Parmi ces derniers, assez gravement atteint au pied gauche, le légionnaire Ascencio est évacué sur un hôpital de l’arrière où il va demeurer jusqu’au 7 juillet.
Pleinement rétabli, il rejoint ses camarades de la 10e compagnie au camp de Champlieu dans la forêt de Compiègne, juste à temps pour assister à l’ultime offensive de Ludendorff qui débute le 15. Trois jours plus tard, la division marocaine, RMLE en tête, surgit de la forêt de Villers-Cotterêt et contre-attaque avec les chars. Antonio Ascencio se bat avec sa fougue coutumière quand soudain, près de la ferme Laglaux, sur le plateau de Dommiers, il est touché par un éclat d’obus au bras gauche. Il n’en continue pas moins d’avancer avec les autres durant tout le temps du combat. Le 18, à 6 h 30, les objectifs sont atteints. Il consent à se laisser évacuer. Cette fois, la blessure est grave et nécessite plus de trois mois d’hospitalisation. Le jeune légionnaire enrage, les Allemands sont aux abois et il ne voudrait pour rien au monde manquer le jour de la victoire avec son prestigieux régiment. Finalement, il n’y tient plus et quitte l’hôpital le 25 oct. malgré l’avis défavorable des médecins.
L’armistice du 11 novembre, le trouve avec le RMLE dans le secteur de Château-Salins. Quelque temps plus tard, il est démobilisé et retrouve sa famille à Rio Salado où il est accueilli en héros.
Le 14 févr. 1919, sur proposition du colonel Rollet qui n’oublie pas ses anciens, il reçoit la juste récompense de son courage en étant décoré de la croix de guerre avec étoile d’argent. La décoration accompagne une citation à l’ordre de la division. Plus tard, la médaille militaire et d’autres décorations, dont la médaille de la jeunesse et des sports, souligneront les qualités exceptionnelles d’homme et de sportif de celui qui va devenir l’un des meilleurs boxeurs mondiaux de sa génération.
Profitant de sa jeune notoriété, Antonio Ascencio abandonne la mécanique pour se consacrer exclusivement au noble art. Il débute à Oran, livre quelques combats dans la région, notamment à Sidi bel-Abbès où il revoit avec plaisir des anciens camarades de la Légion, puis il écume toutes les salles d’Afrique du Nord où il se bâtit un palmarès de puncheur. Boxant dans la catégorie des « poids coq », descendant parfois chez les « plumes », il se construit très vite une superbe carte sportive. Intelligent, très mobile, doté d’un crochet gauche ravageur malgré ses blessures, le jeune homme américanise son nom en « Tony Ascencio ». Sa résistance et sa robustesse, forgées au feu impitoyable des tranchées, lui permettent de tenir sans problème les longs combats de l’époque et une vingtaine de reprises ne l’effraient pas. Ses résultats dépassent bientôt les rives de la Méditerranée.
L’étape suivante de déroule tout naturellement à Paris où il fait les beaux soirs du Cirque d’Hiver ou de la salle Wagram. Dès ses débuts, il foudroie d’un terrible crochet gauche Caloir le champion de France, KO au deuxième round pour la première fois de sa carrière. Un peu plus tard, il bat le Belge Henry Hébrans, champion d’Europe, après l’avoir malmené pendant 20 rounds. Puis il rencontre deux fois Milou Pladner, champion du monde. Il est battu une fois aux points, mais fait jeu égal avec lui, quelques années plus tard à Casablanca. Il boxe également à Londres où il bat le champion anglais Elky Clark par abandon à la 15e reprise ; à Barcelone où il met KO, Young Cyclone au 8e round devant une salle tout entière acquise à sa cause ; puis à Buenos Aires, où il triomphe d’Amador Fabra, toujours par KO.
Dès lors, sa carrière a pris une dimension internationale et Tony Ascencio part aux Etats-Unis. Il s’installe au « Bay’s training camp of New Jersey » où il travaille dur sous la direction d’entraîneurs réputés. Ses huit premiers combats au Madison Square Garden de New York sont autant de victoires avant la limite. Parmi ses victimes de 1927, des hommes aussi réputés que Willie Joyce, Midget Kilburn ou Jimmy Connolly. Il a les honneurs de la presse et fait la couverture de plusieurs magazines américains, mais aussi français, qui parlent en 1928 de « tournée triomphale aux USA ». Son agressivité, sa combativité et sa puissance de frappe plaisent au public américain qui ne tarde pas à le surnommer « Dynamite Tony ». Sa cote monte et, après ses victoires éclair, il est pris en main par le manager Peri Bertys du « team Dempsey ». De nouveaux succès avant la limite face à Eddie Shea et Bud Taylor, les meilleurs challengers au titre mondial, puis un match nul contre le champion du monde Johnny Dundee le propulsent au premier rang mondial des poids coq, ce que seul réussira plus tard parmi les Français, Alphonse Halimi, lui aussi originaire d’Afrique du Nord.
Hélas, alors qu’il prépare le championnat du monde, un grave accident de cheval dans un ranch de l’Ouest l’arrête en pleine gloire. Pendant deux ans, il lutte contre la douleur pour tenter de retrouver la plénitude de ses moyens. Malgré son énergie farouche et ses efforts, il ne sera plus jamais le rapide battant d’autrefois. Alors sagement, il quitte le ring pour se consacrer aux jeunes sportifs casablancais.
En 1935, parmi ces derniers, Martinez et Marcel Cerdan émergent vers de prestigieuses carrières. Dans son camp d’entraînement qu’il a appelé « Cuba », en souvenir des combats qu’il a livrés à La Havane, Tony Ascencio les fait travailler dur avant de rencontrer à Casablanca Milou Pladner, certes gloire vieillissante, mais qui a quand même de beaux restes. Les méthodes d’entraînement américaines basées sur une condition physique impeccable, la notoriété de Tony Ascencio et sa disponibilité enchantent la presse locale.
Avec Marcel Cerdan, originaire de Sidi bel-Abbès, légionnaire d’honneur, Tony Ascencio goûte à nouveau aux joies de la victoire. Accompagnant le « Bombardier marocain » à la conquête de la gloire, il retrouve le parcours d’un gosse de Rio Salado qui s’est fait une place au soleil avec ses poings. Les combats de son protégé le mènent dans toute l’Afrique du Nord, et bien sûr à Sidi bel-Abbès où la vieille Légion l’accueille toujours comme l’un des siens. L’automne de sa vie est assombrie par la déchirure algérienne. L’exode de 1962 le mène en Roussillon où il connaît la difficile adaptation des rapatriés. Il décède en 1976.
En juillet 1914, la crise de Sarajevo secoue l’Europe. C’est la guerre. Mais en Algérie, elle est peu ressentie. Les troupes des généraux Gouraud et Henrys font jonction à Taza au cœur du Maroc occidental. Les confins sahariens sont calmes et le pays est prospère. Le 2 août, la mobilisation est décrétée. Moins démonstratifs que les métropolitains, les Français d’Afrique du Nord se préparent à faire leur devoir. Alors que les premiers régiments rejoignent la métropole, Antonio continue son apprentissage. Le 4 août 1914, évitant Oran et la base de Mers-El-Kébir, l’escadre allemande de l’amiral Souchon bombarde le port de Bône et la zone industrielle de Philippeville. Ecoutant ces récits lors des discussions entre son père et ses voisins, Antonio enrage.
Lors d’un voyage à Oran, il voit des légionnaires qui s’embarquent pour la France. Une telle impression de force se dégage de cette troupe ordonnée qui attend tranquillement de monter à bord du vapeur. Les faits d’armes de la Légion sur le front de France sont largement commentés par la presse algérienne. Le jeune Antonio Ascencio force la décision paternelle et ignore les larmes de sa mère. Trois semaines après la prise d’armes du camp de Bois-L’Evêque, le 18 oct. 1917, il se présente à Sidi bel-Abbès et contracte un engagement pour la durée de la guerre. Il n’a pas encore 16 ans.
Pendant quatre mois, il apprend à devenir un soldat. Marches, tir, escrime à la baïonnette, exercices et bivouacs d’hiver, corvées en tout genre endurcissent le jeune homme. Bâti en force, solidement charpenté et campé sur des jambes musculeuses, Antonio Ascencio abrite sous une tignasse châtain clair un regard clair et perçant qui lui permet de juger immédiatement une situation et de profiter des failles dans la défense de l’adversaire. Son nez épaté le désigne comme boxeur et, malgré son jeune âge, il se fait respecter de ses compagnons de chambrée. Le 10 février 1918, le jeune légionnaire arrive au dépôt de Lyon. Impatient d’en découdre, il rejoint le RMLE sur la Somme, huit jours plus tard.
Il reçoit son baptême du feu lors d’une patrouille à proximité des lignes ennemies. Le 9 avr., les Allemands lancent une grande offensive, enfoncent le front britannique et bousculent les Français. Le 24, le RMLE est chargé de reprendre le bois de Hangard, un saillant fortifié qui contrôle la route d’Amiens au sud de la ville. Antonio Ascencio est voltigeur de pointe à la 10e compagnie du 3e bataillon. Son unité est en soutien du 1er bataillon qui forme le détachement d’attaque. Le 26, à 5 h 15 précises, les légionnaires se lancent à l’assaut des positions allemandes. Le 3e bataillon suit à 300 m derrière les premières vagues d’assaut. Les mitrailleuses ennemies établies en lisière du bois de Hangard fauchent les légionnaires sur le long glacis qui précède les casemates prussiennes. Bientôt le 3e bataillon du RMLE relève le 1er bataillon décimé. Très éprouvé lui aussi, il se jette dans le bois par la lisière nord-est et fait sa jonction avec les Anglais. Dans le brouillard qui persiste toute la journée, le légionnaire Ascencio se bat au corps à corps et fait merveille avec sa baïonnette et ses grenades. À la tombée de la nuit, plusieurs positions sont conquises et les légionnaires s’emploient à organiser le terrain et à repousser les contre-attaques ennemies. Le succès est chèrement acquis. Le régiment perd 13 officiers et 830 tués et blessés. Parmi ces derniers, assez gravement atteint au pied gauche, le légionnaire Ascencio est évacué sur un hôpital de l’arrière où il va demeurer jusqu’au 7 juillet.
Pleinement rétabli, il rejoint ses camarades de la 10e compagnie au camp de Champlieu dans la forêt de Compiègne, juste à temps pour assister à l’ultime offensive de Ludendorff qui débute le 15. Trois jours plus tard, la division marocaine, RMLE en tête, surgit de la forêt de Villers-Cotterêt et contre-attaque avec les chars. Antonio Ascencio se bat avec sa fougue coutumière quand soudain, près de la ferme Laglaux, sur le plateau de Dommiers, il est touché par un éclat d’obus au bras gauche. Il n’en continue pas moins d’avancer avec les autres durant tout le temps du combat. Le 18, à 6 h 30, les objectifs sont atteints. Il consent à se laisser évacuer. Cette fois, la blessure est grave et nécessite plus de trois mois d’hospitalisation. Le jeune légionnaire enrage, les Allemands sont aux abois et il ne voudrait pour rien au monde manquer le jour de la victoire avec son prestigieux régiment. Finalement, il n’y tient plus et quitte l’hôpital le 25 oct. malgré l’avis défavorable des médecins.
L’armistice du 11 novembre, le trouve avec le RMLE dans le secteur de Château-Salins. Quelque temps plus tard, il est démobilisé et retrouve sa famille à Rio Salado où il est accueilli en héros.
Le 14 févr. 1919, sur proposition du colonel Rollet qui n’oublie pas ses anciens, il reçoit la juste récompense de son courage en étant décoré de la croix de guerre avec étoile d’argent. La décoration accompagne une citation à l’ordre de la division. Plus tard, la médaille militaire et d’autres décorations, dont la médaille de la jeunesse et des sports, souligneront les qualités exceptionnelles d’homme et de sportif de celui qui va devenir l’un des meilleurs boxeurs mondiaux de sa génération.
Profitant de sa jeune notoriété, Antonio Ascencio abandonne la mécanique pour se consacrer exclusivement au noble art. Il débute à Oran, livre quelques combats dans la région, notamment à Sidi bel-Abbès où il revoit avec plaisir des anciens camarades de la Légion, puis il écume toutes les salles d’Afrique du Nord où il se bâtit un palmarès de puncheur. Boxant dans la catégorie des « poids coq », descendant parfois chez les « plumes », il se construit très vite une superbe carte sportive. Intelligent, très mobile, doté d’un crochet gauche ravageur malgré ses blessures, le jeune homme américanise son nom en « Tony Ascencio ». Sa résistance et sa robustesse, forgées au feu impitoyable des tranchées, lui permettent de tenir sans problème les longs combats de l’époque et une vingtaine de reprises ne l’effraient pas. Ses résultats dépassent bientôt les rives de la Méditerranée.
L’étape suivante de déroule tout naturellement à Paris où il fait les beaux soirs du Cirque d’Hiver ou de la salle Wagram. Dès ses débuts, il foudroie d’un terrible crochet gauche Caloir le champion de France, KO au deuxième round pour la première fois de sa carrière. Un peu plus tard, il bat le Belge Henry Hébrans, champion d’Europe, après l’avoir malmené pendant 20 rounds. Puis il rencontre deux fois Milou Pladner, champion du monde. Il est battu une fois aux points, mais fait jeu égal avec lui, quelques années plus tard à Casablanca. Il boxe également à Londres où il bat le champion anglais Elky Clark par abandon à la 15e reprise ; à Barcelone où il met KO, Young Cyclone au 8e round devant une salle tout entière acquise à sa cause ; puis à Buenos Aires, où il triomphe d’Amador Fabra, toujours par KO.
Dès lors, sa carrière a pris une dimension internationale et Tony Ascencio part aux Etats-Unis. Il s’installe au « Bay’s training camp of New Jersey » où il travaille dur sous la direction d’entraîneurs réputés. Ses huit premiers combats au Madison Square Garden de New York sont autant de victoires avant la limite. Parmi ses victimes de 1927, des hommes aussi réputés que Willie Joyce, Midget Kilburn ou Jimmy Connolly. Il a les honneurs de la presse et fait la couverture de plusieurs magazines américains, mais aussi français, qui parlent en 1928 de « tournée triomphale aux USA ». Son agressivité, sa combativité et sa puissance de frappe plaisent au public américain qui ne tarde pas à le surnommer « Dynamite Tony ». Sa cote monte et, après ses victoires éclair, il est pris en main par le manager Peri Bertys du « team Dempsey ». De nouveaux succès avant la limite face à Eddie Shea et Bud Taylor, les meilleurs challengers au titre mondial, puis un match nul contre le champion du monde Johnny Dundee le propulsent au premier rang mondial des poids coq, ce que seul réussira plus tard parmi les Français, Alphonse Halimi, lui aussi originaire d’Afrique du Nord.
Hélas, alors qu’il prépare le championnat du monde, un grave accident de cheval dans un ranch de l’Ouest l’arrête en pleine gloire. Pendant deux ans, il lutte contre la douleur pour tenter de retrouver la plénitude de ses moyens. Malgré son énergie farouche et ses efforts, il ne sera plus jamais le rapide battant d’autrefois. Alors sagement, il quitte le ring pour se consacrer aux jeunes sportifs casablancais.
En 1935, parmi ces derniers, Martinez et Marcel Cerdan émergent vers de prestigieuses carrières. Dans son camp d’entraînement qu’il a appelé « Cuba », en souvenir des combats qu’il a livrés à La Havane, Tony Ascencio les fait travailler dur avant de rencontrer à Casablanca Milou Pladner, certes gloire vieillissante, mais qui a quand même de beaux restes. Les méthodes d’entraînement américaines basées sur une condition physique impeccable, la notoriété de Tony Ascencio et sa disponibilité enchantent la presse locale.
Avec Marcel Cerdan, originaire de Sidi bel-Abbès, légionnaire d’honneur, Tony Ascencio goûte à nouveau aux joies de la victoire. Accompagnant le « Bombardier marocain » à la conquête de la gloire, il retrouve le parcours d’un gosse de Rio Salado qui s’est fait une place au soleil avec ses poings. Les combats de son protégé le mènent dans toute l’Afrique du Nord, et bien sûr à Sidi bel-Abbès où la vieille Légion l’accueille toujours comme l’un des siens. L’automne de sa vie est assombrie par la déchirure algérienne. L’exode de 1962 le mène en Roussillon où il connaît la difficile adaptation des rapatriés. Il décède en 1976.
Re: de Ascencio Tony: dit Dynamite Tony
QUELLE VIE
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olivier- Admin
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Re: de Ascencio Tony: dit Dynamite Tony
Tres bon
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