plaques d'identitée
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plaques d'identitée
l'article de Nesty sur l'immatriculation des véhiculs militaire ma fat penser a un autre moyen d'immatriculation et d'identification du militaire , je veut parle de la plaque d'identitée.
La plaque d'identité militaire est un élément de l'uniforme qui fournit l'identité de celui qui le porte, dans le cas où les circonstances de sa mort (défiguration ; disparition des camarades, etc.) compromettraient la certitude de son identification.
Ce n’est que durant la deuxième moitié du XIXe siècle que l’on a tenté de trouver un moyen d’identifier systématiquement les morts sur les champs de bataille. Les premières initiatives ne sont pas venues des militaires mais des civils (aux États-Unis, par exemple, durant la guerre de sécession, 1861-1865).
Du côté allemand, il semblerait que l’idée de doter les soldats d’un moyen d’identification viendrait d’un artisan de Berlin qui aurait proposé au Ministère de la Guerre d’équiper ses hommes d’une plaque d’identité, reprenant plus ou moins l’exemple de la « plaque des chiens » (une sorte de timbre fiscal prouvant que le maître de l’animal avait bien payé la taxe). Légende ou réalité ? Toujours est-il que les plaques d’identités furent par la suite couramment appelées « dog tags » dans le jargon militaire (États-Unis, Angleterre, Australie, …). En français cela ce traduit par « plaque de chien » en raison de leur ressemblance à des médailles pour chiens.
Divers formats existent autour du monde mais dans l'armée états-unienne, les dog tags renseignent le nom de famille, le prénom, le numéro de sécurité sociale/d'identification militaire, le groupe sanguin et la religion.
Ces informations sont marquées sur un petit morceau de métal qui est porté sur une chaîne en métal autour du cou. Pendant la deuxième guerre mondiale, la date de la dernière vaccination antitétanique du soldat a été ajoutée. La plaque est principalement employée pour l'identification des morts et des blessés.
Le port des dog tags est exigé à tout moment par les soldats sur le terrain. Elles contiennent deux plaques d'information et sont conçues pour se séparer facilement en deux. Une est portée sur une chaîne autour du cou, la seconde sur une chaine beaucoup plus petite attachée à la première chaine. Ceci permet à l'une des plaques d'être rassemblée pour identification tandis que l'autre demeure avec le corps quand la bataille ne permettent pas à la personne d'être immédiatement récupérée. Au cours des conflits passés, seul les uniformes permettaient d'identifier les combattants des deux camps en présence. De toutes façon, bien peu de personne savait lire et aucune structure n'existait pour le traitement des blessés et des morts. Il semble que ce soit l'armée Prussienne qui se préocupe de l'identification de ses soldats. Un réglement officiel apparait en 1869 définissant le port d'une plaque d'identité. C'est ainsi qu'il fût possible d'identifier les soldats Prussiens au cours du conflit Franco-Prussien de 1870-1871. L'armée française n'avait rien prévu pour l'identification de ses soldats. Ce n'est que dix ans après ce conflit qu'une décision ministérielle du 2 septembre 1881 prescrit d'attribuer une plaque d'identité à chaque soldat.
La plaque modèle 1881 Historique Au cours des conflits passés, seul les uniformes permettaient d'identifier les combattants des deux camps en présence. De toutes façon, bien peu de personne savait lire et aucune structure n'existait pour le traitement des blessés et des morts. Il semble que ce soit l'armée Prussienne qui se préocupe de l'identification de ses soldats. Un réglement officiel apparait en 1869 définissant le port d'une plaque d'identité. C'est ainsi qu'il fût possible d'identifier les soldats Prussiens au cours du conflit Franco-Prussien de 1870-1871. L'armée française n'avait rien prévu pour l'identification de ses soldats. Ce n'est que dix ans après ce conflit qu'une décision ministérielle du 2 septembre 1881 prescrit d'attribuer une plaque d'identité à chaque soldat.
La plaque modèle 1881 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
De forme ovale, elle est fabriquée en maillechort, ses dimensions sont de 35 mm de long et 25 mm de large, un trou permet d'y passer un cordon et de la porter autour du cou. Au recto on trouve le nom de famille, le prémon usuel, le corps de troupe et le n° matricule. Le verso est réservé aux indications lors du passage du soldat dans la réserve et dans la térritoriale.
Des modifications apparaissent dès 1883, la plaque indique au recto le nom, le prénom et la classe de recrutement. Au verso sont indiqué la subdivision de région et le n° inscrit sur le registre du recrutement qui est différent du matricule du soldat. Au début la gravure est réalisée à l'eau forte puis rapidement au poinçon.
Le conflit de 1914 - 1918 voit apparaitre en 1915 la seconde plaque destinée à être portée au poignet. Durant le conflit des plaques dites de fantaisie apparaissent, certaines sont de véritables bijoux, avec une certaine liberté dans les indications complémentaires (grade, date de naissance, etc.)
La plaque modèle 1918 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Etudiée en 1917 la nouvelle plaque est de forme en losange avec les coins arrondis, elle est fabriquée en maillechort, ses dimensions sont de 42mm de long et 34mm de large, elle est destinée à être portée au poignet. Cette plaque est sécable, c'est à dire que l'on peu la casser en deux moceaux portant les indications identiques, une partie reste sur la dépouille, l'autre est remise aux sevices administratifs de l'armée.
Les indications portées aux recto et verso sont conforme à la précédente. Quelque fois l'indication du groupe sanguin est ajoutée.
Cette plaque sera attribuée aux soldats de 1940
Prisonniers de guerre
Campagne de 1940 / 1945
Les soldats faits prisonniers durant la campagne de France et regroupés dans des camps en territoire Allemand, reçoivent des plaques, distribuées par les autorités Allemandes.
De forme ovale, elle est fabriquée en maillechort, ses dimensions sont de 35 mm de long et 25 mm de large, un trou permet d'y passer un cordon et de la porter autour du cou. Au recto on trouve le nom de famille, le prémon usuel, le corps de troupe et le n° matricule. Le verso est réservé aux indications lors du passage du soldat dans la réserve et dans la térritoriale.
Des modifications apparaissent dès 1883, la plaque indique au recto le nom, le prénom et la classe de recrutement. Au verso sont indiqué la subdivision de région et le n° inscrit sur le registre du recrutement qui est différent du matricule du soldat. Au début la gravure est réalisée à l'eau forte puis rapidement au poinçon.
Le conflit de 1914 - 1918 voit apparaitre en 1915 la seconde plaque destinée à être portée au poignet. Durant le conflit des plaques dites de fantaisie apparaissent, certaines sont de véritables bijoux, avec une certaine liberté dans les indications complémentaires (grade, date de naissance, etc.)
La plaque modèle 1918
Etudiée en 1917 la nouvelle plaque est de forme en losange avec les coins arrondis, elle est fabriquée en maillechort, ses dimensions sont de 42mm de long et 34mm de large, elle est destinée à être portée au poignet. Cette plaque est sécable, c'est à dire que l'on peu la casser en deux moceaux portant les indications identiques, une partie reste sur la dépouille, l'autre est remise aux sevices administratifs de l'armée.
Les indications portées aux recto et verso sont conforme à la précédente. Quelque fois l'indication du groupe sanguin est ajoutée.
Cette plaque sera attribuée aux soldats de 1940
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Plaque modèle 50
Cette plaque est de forme restangulaire avec 2 cotés en arc de cercle. Elle est sécable par moitiée, les indications sont portées sur 1 face. Les plaques portent les informations suivantes
DIRECTION CENTRALE DU COMMISSARIAT DE L' ARMEE DE TERRE :
sous-direction logistique ; bureau réglementation.
INSTRUCTION N° 3426/DEF/DCCAT/LOG/REG relative au marquage et au port de la plaque d'identité, du 14 août 2003.
Pièce jointe
Une annexe.
Texte modifié :
erratum du 10/10/03 (BOC, p. 6961).
erratum du 22/10/03 (BOC, p. 7110).
Texte abrogé : instruction n° 2085/DEF/DCCAT/LOG/REG/AP du 01 juillet 1997
(BOC, p. 4019 ; BOEM 314).
Mot(s) clef(s): Identité.
Classement dans l'édition méthodique : BOEM 314.
1. DISPOSITIONS GENERALES.
1.1. Principes.
Dès son entrée en service, tout militaire est doté d'une plaque d'identité, y compris les militaires de la réserve.
En temps de crise ou de guerre, le port est obligatoire.
En temps de paix, ont qualité pour prescrire l’édition de la plaque d’identité, et son port dans certaines circonstances :
- le commandement organique (région terre), pour la métropole ;
- le commandement de la région terre Nord-Est (RT/NE), pour les forces françaises et les éléments civils stationnés en Allemagne (FFECSA) ;
- le commandement organique terre de l’outre-mer et l’étranger (CORTOME) stationné en Ile de France, en liaison sur le territoire avec le commandement terre (COMTERRE), pour l’outre-mer.
Pour les théâtres d’opérations extérieures (OPEX), le port est prescrit par le commandement des forces de l’armée de terre/centre opérationnel des forces terrestres (CFAT/COFT) dans le mémento de procédure des relèves missions courtes durées (MCD) et OPEX. Ce port est obligatoire dès l’embarquement sur voie aérienne militaire et vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant la durée de la mission.
Le commissariat de l'armée de terre (CAT) est chargé de la réalisation (achat et gravure) des plaques d’identité et des chaînettes sur prescription des autorités citées ci-dessus.
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Les maîtres ouvriers cordonniers, équipés d'une machine à graver électronique, sont chargés
de la gravure des plaques d'identité.
En métropole, les formations s'adressent à la direction régionale du commissariat en région
terre (DIRCAT) de rattachement qui désigne le maître ouvrier cordonnier chargé d’exécuter le
travail.
Pour l’outre-mer, les formations s'adressent, par l’intermédiaire de leur direction des
commissariats de l’outre-mer (DICOM) de rattachement, à la direction régionale du
commissariat de l’armée de terre en région terre sud-ouest (DIRCAT/RTSO) qui donne
l’ordre de réalisation au maître ouvrier cordonnier de rattachement.
Les formations vérifient, lors de la réception des travaux, l’exactitude des mentions gravées
sur les plaques d'identité.
1.2. Procédure.
La demande de travaux relative à l'édition des plaques d'identité est rédigée par les
formations, sous forme dactylographiée ou informatisée, conformément au modèle annexé à
la présente instruction .
Le numéro d'identifiant défense (NID) qui doit figurer sur la plaque d'identité est à rechercher
par la formation dans le dossier du personnel incorporé.
La demande d’édition devra obligatoirement être contresignée par le médecin des armées
détenant les livrets médicaux, celui-ci devant s’assurer que la mention du groupe sanguin y
est correctement portée.
Les autorités signataires de la demande doivent avoir été désignées par le chef de corps et
avoir reçu délégation de sa part.
1.3. Réalisation.
La plaque d'identité modèle 1993 (notice technique : NTH-56-07 ; N° EIAT - 4 ; modificatif
n° 1 de février 1996) est percée sur sa médiane, une ligne de trous permettant de la plier et de
la séparer en deux parties égales.
Forme de la plaque :
d'une manière générale, le recto de la plaque d'identité se présente sous la forme suivante :
O
OFF A POS
FENDU Jean
94 130 19093
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
OFF A POS
FENDU Jean
94 130 19093
O
2
Sur le recto de chacune des deux parties, le maître ouvrier cordonnier, au moyen d'une machine à graver munie d'une "fraise carbure", inscrit en fonction des renseignements mentionnés sur la demande, les indications ci-après :
Sur la première ligne margée à gauche et à droite,
- margée huit (8) millimètres à gauche :
la mention OFF s'il s'agit d'un officier ;
- margée huit (8) millimètres à droite :
le groupe sanguin (A, B, O ou AB) établi après une seconde détermination, suivi, avec un intervalle d'écart :
- de la mention NEG pour les sujets à facteur rhésus négatif ;
- de la mention POS pour les sujets à facteur rhésus positif.
Sur la seconde ligne éventuellement sur la troisième ligne margée au centre, dans l'ordre, le nom suivi du premier prénom de l'état civil ; pour le personnel féminin, seul le nom de jeune fille est indiqué.
Sur la dernière ligne : le numéro d'identifiant défense (NID), réparti de la façon suivante : deux chiffres - trois chiffres - cinq chiffres, émis par le bureau du service national (BSN).
Norme de gravure :
- type de caractère : ARIAL (ou tout autre écriture bâton) de caractère trois (3) millimètres;
- tous les caractères sont en majuscules, hormis le prénom où seule la première lettre est en majuscule ;
- le texte doit être centré.
1.4. Financement.
Les formations expriment leurs besoins lors de l'établissement du budget d'habillement ; le financement sera assuré sur le titre V - chapitre 55.11.22 .
Le travail est nomenclaturé en travaux administratifs sous la codification : 35.10, prévoyant une allocation temps de dix huit (18) minutes pour un ouvrier cordonnier catégorie 2/2 (ouvrier qualifié).
Les mémoires de travaux des maîtres ouvriers sont adressés directement aux DIRCAT de rattachement (ou DICOM).
1.5. Suivi des plaques d'identité et chaînettes.
Les plaques d'identité et les chaînettes sont fournies par le commissariat de l'armée de terre.
Dans le cadre du budget d’habillement, les formations adressent à la DIRCAT de rattachement, une demande de plaques d'identité et/ou de chaînettes, indiquant les quantités nécessaires pour créer un stock de roulement.
Lorsqu'un militaire est décédé au cours d'une opération, la partie détachable est jointe aux valeurs et objets personnels, en vue du règlement de la succession.
La partie de la plaque liée à la chaînette reste avec le corps afin d'identifier celui-ci.
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Dans les autres cas (départ à la retraite, atteinte de la limite d’âge, décès par maladie ou accident…), la plaque d’identité est conservée dans le dossier de l’intéressé.
Lorsque le dossier du personnel est expurgé, les plaques d’identité sont reversées aux établissements ravitailleurs du CAT (ERCAT) pour être dénaturées puis éliminées comme vieille ferraille.
2. DISPOSITIONS PARTICULIERES A LA LEGION ETRANGERE.
La commande des plaques d’identité du personnel qui s’engage à la légion étrangère est à la charge du commandement de la légion étrangère (COMLE) qui procède à sa réalisation, dès l’immatriculation des personnels retenus à l’issue de la sélection.
Les commandes des plaques d’identité sont centralisées au COMLE et la confection est à la charge du maître ouvrier cordonnier installé sur place.
De plus, une nouvelle plaque d’identité est commandée :
- à la régularisation de situation militaire, pour le personnel de nationalité française avec son numéro d’identifiant défense (NID) transmis par le BSN d’origine ;
- à la régularisation de situation militaire, pour le personnel de nationalité étrangère en cas de modification de l'état civil ;
- après naturalisation et recensement du personnel de nationalité étrangère, dès connaissance du NID établi par le BSN de rattachement.3. DISPOSITIONS PARTICULIERES A LA GENDARMERIE.
Les plaques d'identité du personnel admis dans la gendarmerie ou la garde républicaine sont adressées à l'école ou au centre d'instruction de la gendarmerie où il est affecté.
La mise en place des chaînettes est assurée à l'initiative de la direction générale de la gendarmerie nationale, qui fixe par ailleurs les conditions de conservation des plaques d'identité des militaires concernés.
Pour le ministre de la défense et par délégation
par empêchement du directeur central du commissariat de l’armée de terre
le commissaire général Régis OUTTIER
directeur central adjoint
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Voici des exemples de plaques d'identitées que Lazarre Ponticelli a porté.
En haut : les deux premières sont françaises du modèle 1892. Le soldat en posséde deux qui sont portés autour du cou à l'aide d'un lacet de couleur cachou. Elle comporte (à gauche) le nom du soldat : Watrin, son prènom Léon et la date de sa classe 1894 (c'est à dire l'année de ses 20 ans). Sur la deuxième face de la plaque on lit : le bureau de recrutement : Marseille et le numéro de matricule du soldat : 1515.
La plaque du milieu (en état moyen) est aussi française du modèle 1892, mais elle posséde deux particularités que Lazare Ponticelli a eu sur sa plaque. Tout d'abord avant la date de la classe on peut lire la mention : "EV " qui signifie " Engagé Volontaire ". Ensuite, la plaque porte un second trou (fantaisie du soldat), ce qui signifie que cette plaque a été porté au poignée.
Lazare Ponticelli s'est engagé à l'age de 17 ans, le 24 aout 1914. Donc sur sa plaque sur la première face, il est inscrit : PONTICELLI Lazare EV 1917 (année de ses 20 ans). C'est dans la caserne du boulevard Richard Lenoir qu'il s'est engagé : sur la seconde face de la plaque il est inscrit : Bureau de recrutement de la Seine (à l'époque la région Parisienne était divisé en plusieurs bureaux de recrutement de la Seine), son numéro de matricule est le 710 (le numéro a été trouvé sur internet, reste à confirmé). Lazare a confirmé avoir porté la plaque au poignée dés le début des hostilités.
La dernière plaque d'identitée (en bas) est du modèle 1915 italien. Dans une petite boîte en acier, on y trouve un papier, ou sont inscrit le nom, les prènoms, année de naissance, numéro de matricule, ville de naissance, adresse du soldat, vaccins etc... Ce modèle italien a bien entendu était porté par Lazare Ponticelli pendant son service militaire dans l'armée italienne.
Certes le modèle italien donne beaucoup plus d'informations sur le soldat que le modèle français. Mais le modèle français garde l'avantage d'être fabriqué en alu ou zinc, ce qui permet 90 ans après d'itentifier les corps des soldats disparus......ce qui est impossible de nos jours pour les soldats italiens....
(collection A.D.)
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Plaque modèle 1993
Nouvelles modifications pour les plaques, la forme devient à bords droits et les indications sont plus complètes.
Cette plaque est de forme carrée avec des bords ronds, sécable par le milieu. Une chainette permet de la porter au cou.
La plaque d'identité militaire est un élément de l'uniforme qui fournit l'identité de celui qui le porte, dans le cas où les circonstances de sa mort (défiguration ; disparition des camarades, etc.) compromettraient la certitude de son identification.
Ce n’est que durant la deuxième moitié du XIXe siècle que l’on a tenté de trouver un moyen d’identifier systématiquement les morts sur les champs de bataille. Les premières initiatives ne sont pas venues des militaires mais des civils (aux États-Unis, par exemple, durant la guerre de sécession, 1861-1865).
Du côté allemand, il semblerait que l’idée de doter les soldats d’un moyen d’identification viendrait d’un artisan de Berlin qui aurait proposé au Ministère de la Guerre d’équiper ses hommes d’une plaque d’identité, reprenant plus ou moins l’exemple de la « plaque des chiens » (une sorte de timbre fiscal prouvant que le maître de l’animal avait bien payé la taxe). Légende ou réalité ? Toujours est-il que les plaques d’identités furent par la suite couramment appelées « dog tags » dans le jargon militaire (États-Unis, Angleterre, Australie, …). En français cela ce traduit par « plaque de chien » en raison de leur ressemblance à des médailles pour chiens.
Divers formats existent autour du monde mais dans l'armée états-unienne, les dog tags renseignent le nom de famille, le prénom, le numéro de sécurité sociale/d'identification militaire, le groupe sanguin et la religion.
Ces informations sont marquées sur un petit morceau de métal qui est porté sur une chaîne en métal autour du cou. Pendant la deuxième guerre mondiale, la date de la dernière vaccination antitétanique du soldat a été ajoutée. La plaque est principalement employée pour l'identification des morts et des blessés.
Le port des dog tags est exigé à tout moment par les soldats sur le terrain. Elles contiennent deux plaques d'information et sont conçues pour se séparer facilement en deux. Une est portée sur une chaîne autour du cou, la seconde sur une chaine beaucoup plus petite attachée à la première chaine. Ceci permet à l'une des plaques d'être rassemblée pour identification tandis que l'autre demeure avec le corps quand la bataille ne permettent pas à la personne d'être immédiatement récupérée. Au cours des conflits passés, seul les uniformes permettaient d'identifier les combattants des deux camps en présence. De toutes façon, bien peu de personne savait lire et aucune structure n'existait pour le traitement des blessés et des morts. Il semble que ce soit l'armée Prussienne qui se préocupe de l'identification de ses soldats. Un réglement officiel apparait en 1869 définissant le port d'une plaque d'identité. C'est ainsi qu'il fût possible d'identifier les soldats Prussiens au cours du conflit Franco-Prussien de 1870-1871. L'armée française n'avait rien prévu pour l'identification de ses soldats. Ce n'est que dix ans après ce conflit qu'une décision ministérielle du 2 septembre 1881 prescrit d'attribuer une plaque d'identité à chaque soldat.
La plaque modèle 1881 Historique Au cours des conflits passés, seul les uniformes permettaient d'identifier les combattants des deux camps en présence. De toutes façon, bien peu de personne savait lire et aucune structure n'existait pour le traitement des blessés et des morts. Il semble que ce soit l'armée Prussienne qui se préocupe de l'identification de ses soldats. Un réglement officiel apparait en 1869 définissant le port d'une plaque d'identité. C'est ainsi qu'il fût possible d'identifier les soldats Prussiens au cours du conflit Franco-Prussien de 1870-1871. L'armée française n'avait rien prévu pour l'identification de ses soldats. Ce n'est que dix ans après ce conflit qu'une décision ministérielle du 2 septembre 1881 prescrit d'attribuer une plaque d'identité à chaque soldat.
La plaque modèle 1881 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
De forme ovale, elle est fabriquée en maillechort, ses dimensions sont de 35 mm de long et 25 mm de large, un trou permet d'y passer un cordon et de la porter autour du cou. Au recto on trouve le nom de famille, le prémon usuel, le corps de troupe et le n° matricule. Le verso est réservé aux indications lors du passage du soldat dans la réserve et dans la térritoriale.
Des modifications apparaissent dès 1883, la plaque indique au recto le nom, le prénom et la classe de recrutement. Au verso sont indiqué la subdivision de région et le n° inscrit sur le registre du recrutement qui est différent du matricule du soldat. Au début la gravure est réalisée à l'eau forte puis rapidement au poinçon.
Le conflit de 1914 - 1918 voit apparaitre en 1915 la seconde plaque destinée à être portée au poignet. Durant le conflit des plaques dites de fantaisie apparaissent, certaines sont de véritables bijoux, avec une certaine liberté dans les indications complémentaires (grade, date de naissance, etc.)
La plaque modèle 1918 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Etudiée en 1917 la nouvelle plaque est de forme en losange avec les coins arrondis, elle est fabriquée en maillechort, ses dimensions sont de 42mm de long et 34mm de large, elle est destinée à être portée au poignet. Cette plaque est sécable, c'est à dire que l'on peu la casser en deux moceaux portant les indications identiques, une partie reste sur la dépouille, l'autre est remise aux sevices administratifs de l'armée.
Les indications portées aux recto et verso sont conforme à la précédente. Quelque fois l'indication du groupe sanguin est ajoutée.
Cette plaque sera attribuée aux soldats de 1940
Prisonniers de guerre
Campagne de 1940 / 1945
Les soldats faits prisonniers durant la campagne de France et regroupés dans des camps en territoire Allemand, reçoivent des plaques, distribuées par les autorités Allemandes.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Plaque du stalag VII/A | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Plaque du stalag VII/A |
De forme ovale, elle est fabriquée en maillechort, ses dimensions sont de 35 mm de long et 25 mm de large, un trou permet d'y passer un cordon et de la porter autour du cou. Au recto on trouve le nom de famille, le prémon usuel, le corps de troupe et le n° matricule. Le verso est réservé aux indications lors du passage du soldat dans la réserve et dans la térritoriale.
Des modifications apparaissent dès 1883, la plaque indique au recto le nom, le prénom et la classe de recrutement. Au verso sont indiqué la subdivision de région et le n° inscrit sur le registre du recrutement qui est différent du matricule du soldat. Au début la gravure est réalisée à l'eau forte puis rapidement au poinçon.
Le conflit de 1914 - 1918 voit apparaitre en 1915 la seconde plaque destinée à être portée au poignet. Durant le conflit des plaques dites de fantaisie apparaissent, certaines sont de véritables bijoux, avec une certaine liberté dans les indications complémentaires (grade, date de naissance, etc.)
La plaque modèle 1918
Etudiée en 1917 la nouvelle plaque est de forme en losange avec les coins arrondis, elle est fabriquée en maillechort, ses dimensions sont de 42mm de long et 34mm de large, elle est destinée à être portée au poignet. Cette plaque est sécable, c'est à dire que l'on peu la casser en deux moceaux portant les indications identiques, une partie reste sur la dépouille, l'autre est remise aux sevices administratifs de l'armée.
Les indications portées aux recto et verso sont conforme à la précédente. Quelque fois l'indication du groupe sanguin est ajoutée.
Cette plaque sera attribuée aux soldats de 1940
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Plaque modèle 50
Cette plaque est de forme restangulaire avec 2 cotés en arc de cercle. Elle est sécable par moitiée, les indications sont portées sur 1 face. Les plaques portent les informations suivantes
Le nom et le prénom le numéro matricule Le n° matricule est composé de 2 chiffres indiquants la classe -2 chiffres indiquant le département -le n° d'ordre d'enregistrement. La classe correspond à l'année du recensement, le département est celui du recensement. Pas d'indication de groupe sanguin. |
DIRECTION CENTRALE DU COMMISSARIAT DE L' ARMEE DE TERRE :
sous-direction logistique ; bureau réglementation.
INSTRUCTION N° 3426/DEF/DCCAT/LOG/REG relative au marquage et au port de la plaque d'identité, du 14 août 2003.
Pièce jointe
Une annexe.
Texte modifié :
erratum du 10/10/03 (BOC, p. 6961).
erratum du 22/10/03 (BOC, p. 7110).
Texte abrogé : instruction n° 2085/DEF/DCCAT/LOG/REG/AP du 01 juillet 1997
(BOC, p. 4019 ; BOEM 314).
Mot(s) clef(s): Identité.
Classement dans l'édition méthodique : BOEM 314.
1. DISPOSITIONS GENERALES.
1.1. Principes.
Dès son entrée en service, tout militaire est doté d'une plaque d'identité, y compris les militaires de la réserve.
En temps de crise ou de guerre, le port est obligatoire.
En temps de paix, ont qualité pour prescrire l’édition de la plaque d’identité, et son port dans certaines circonstances :
- le commandement organique (région terre), pour la métropole ;
- le commandement de la région terre Nord-Est (RT/NE), pour les forces françaises et les éléments civils stationnés en Allemagne (FFECSA) ;
- le commandement organique terre de l’outre-mer et l’étranger (CORTOME) stationné en Ile de France, en liaison sur le territoire avec le commandement terre (COMTERRE), pour l’outre-mer.
Pour les théâtres d’opérations extérieures (OPEX), le port est prescrit par le commandement des forces de l’armée de terre/centre opérationnel des forces terrestres (CFAT/COFT) dans le mémento de procédure des relèves missions courtes durées (MCD) et OPEX. Ce port est obligatoire dès l’embarquement sur voie aérienne militaire et vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant la durée de la mission.
Le commissariat de l'armée de terre (CAT) est chargé de la réalisation (achat et gravure) des plaques d’identité et des chaînettes sur prescription des autorités citées ci-dessus.
1
Les maîtres ouvriers cordonniers, équipés d'une machine à graver électronique, sont chargés
de la gravure des plaques d'identité.
En métropole, les formations s'adressent à la direction régionale du commissariat en région
terre (DIRCAT) de rattachement qui désigne le maître ouvrier cordonnier chargé d’exécuter le
travail.
Pour l’outre-mer, les formations s'adressent, par l’intermédiaire de leur direction des
commissariats de l’outre-mer (DICOM) de rattachement, à la direction régionale du
commissariat de l’armée de terre en région terre sud-ouest (DIRCAT/RTSO) qui donne
l’ordre de réalisation au maître ouvrier cordonnier de rattachement.
Les formations vérifient, lors de la réception des travaux, l’exactitude des mentions gravées
sur les plaques d'identité.
1.2. Procédure.
La demande de travaux relative à l'édition des plaques d'identité est rédigée par les
formations, sous forme dactylographiée ou informatisée, conformément au modèle annexé à
la présente instruction .
Le numéro d'identifiant défense (NID) qui doit figurer sur la plaque d'identité est à rechercher
par la formation dans le dossier du personnel incorporé.
La demande d’édition devra obligatoirement être contresignée par le médecin des armées
détenant les livrets médicaux, celui-ci devant s’assurer que la mention du groupe sanguin y
est correctement portée.
Les autorités signataires de la demande doivent avoir été désignées par le chef de corps et
avoir reçu délégation de sa part.
1.3. Réalisation.
La plaque d'identité modèle 1993 (notice technique : NTH-56-07 ; N° EIAT - 4 ; modificatif
n° 1 de février 1996) est percée sur sa médiane, une ligne de trous permettant de la plier et de
la séparer en deux parties égales.
Forme de la plaque :
d'une manière générale, le recto de la plaque d'identité se présente sous la forme suivante :
O
OFF A POS
FENDU Jean
94 130 19093
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
OFF A POS
FENDU Jean
94 130 19093
O
2
Sur le recto de chacune des deux parties, le maître ouvrier cordonnier, au moyen d'une machine à graver munie d'une "fraise carbure", inscrit en fonction des renseignements mentionnés sur la demande, les indications ci-après :
Sur la première ligne margée à gauche et à droite,
- margée huit (8) millimètres à gauche :
la mention OFF s'il s'agit d'un officier ;
- margée huit (8) millimètres à droite :
le groupe sanguin (A, B, O ou AB) établi après une seconde détermination, suivi, avec un intervalle d'écart :
- de la mention NEG pour les sujets à facteur rhésus négatif ;
- de la mention POS pour les sujets à facteur rhésus positif.
Sur la seconde ligne éventuellement sur la troisième ligne margée au centre, dans l'ordre, le nom suivi du premier prénom de l'état civil ; pour le personnel féminin, seul le nom de jeune fille est indiqué.
Sur la dernière ligne : le numéro d'identifiant défense (NID), réparti de la façon suivante : deux chiffres - trois chiffres - cinq chiffres, émis par le bureau du service national (BSN).
Norme de gravure :
- type de caractère : ARIAL (ou tout autre écriture bâton) de caractère trois (3) millimètres;
- tous les caractères sont en majuscules, hormis le prénom où seule la première lettre est en majuscule ;
- le texte doit être centré.
1.4. Financement.
Les formations expriment leurs besoins lors de l'établissement du budget d'habillement ; le financement sera assuré sur le titre V - chapitre 55.11.22 .
Le travail est nomenclaturé en travaux administratifs sous la codification : 35.10, prévoyant une allocation temps de dix huit (18) minutes pour un ouvrier cordonnier catégorie 2/2 (ouvrier qualifié).
Les mémoires de travaux des maîtres ouvriers sont adressés directement aux DIRCAT de rattachement (ou DICOM).
1.5. Suivi des plaques d'identité et chaînettes.
Les plaques d'identité et les chaînettes sont fournies par le commissariat de l'armée de terre.
Dans le cadre du budget d’habillement, les formations adressent à la DIRCAT de rattachement, une demande de plaques d'identité et/ou de chaînettes, indiquant les quantités nécessaires pour créer un stock de roulement.
Lorsqu'un militaire est décédé au cours d'une opération, la partie détachable est jointe aux valeurs et objets personnels, en vue du règlement de la succession.
La partie de la plaque liée à la chaînette reste avec le corps afin d'identifier celui-ci.
3
Dans les autres cas (départ à la retraite, atteinte de la limite d’âge, décès par maladie ou accident…), la plaque d’identité est conservée dans le dossier de l’intéressé.
Lorsque le dossier du personnel est expurgé, les plaques d’identité sont reversées aux établissements ravitailleurs du CAT (ERCAT) pour être dénaturées puis éliminées comme vieille ferraille.
2. DISPOSITIONS PARTICULIERES A LA LEGION ETRANGERE.
La commande des plaques d’identité du personnel qui s’engage à la légion étrangère est à la charge du commandement de la légion étrangère (COMLE) qui procède à sa réalisation, dès l’immatriculation des personnels retenus à l’issue de la sélection.
Les commandes des plaques d’identité sont centralisées au COMLE et la confection est à la charge du maître ouvrier cordonnier installé sur place.
De plus, une nouvelle plaque d’identité est commandée :
- à la régularisation de situation militaire, pour le personnel de nationalité française avec son numéro d’identifiant défense (NID) transmis par le BSN d’origine ;
- à la régularisation de situation militaire, pour le personnel de nationalité étrangère en cas de modification de l'état civil ;
- après naturalisation et recensement du personnel de nationalité étrangère, dès connaissance du NID établi par le BSN de rattachement.3. DISPOSITIONS PARTICULIERES A LA GENDARMERIE.
Les plaques d'identité du personnel admis dans la gendarmerie ou la garde républicaine sont adressées à l'école ou au centre d'instruction de la gendarmerie où il est affecté.
La mise en place des chaînettes est assurée à l'initiative de la direction générale de la gendarmerie nationale, qui fixe par ailleurs les conditions de conservation des plaques d'identité des militaires concernés.
Pour le ministre de la défense et par délégation
par empêchement du directeur central du commissariat de l’armée de terre
le commissaire général Régis OUTTIER
directeur central adjoint
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Voici des exemples de plaques d'identitées que Lazarre Ponticelli a porté.
En haut : les deux premières sont françaises du modèle 1892. Le soldat en posséde deux qui sont portés autour du cou à l'aide d'un lacet de couleur cachou. Elle comporte (à gauche) le nom du soldat : Watrin, son prènom Léon et la date de sa classe 1894 (c'est à dire l'année de ses 20 ans). Sur la deuxième face de la plaque on lit : le bureau de recrutement : Marseille et le numéro de matricule du soldat : 1515.
La plaque du milieu (en état moyen) est aussi française du modèle 1892, mais elle posséde deux particularités que Lazare Ponticelli a eu sur sa plaque. Tout d'abord avant la date de la classe on peut lire la mention : "EV " qui signifie " Engagé Volontaire ". Ensuite, la plaque porte un second trou (fantaisie du soldat), ce qui signifie que cette plaque a été porté au poignée.
Lazare Ponticelli s'est engagé à l'age de 17 ans, le 24 aout 1914. Donc sur sa plaque sur la première face, il est inscrit : PONTICELLI Lazare EV 1917 (année de ses 20 ans). C'est dans la caserne du boulevard Richard Lenoir qu'il s'est engagé : sur la seconde face de la plaque il est inscrit : Bureau de recrutement de la Seine (à l'époque la région Parisienne était divisé en plusieurs bureaux de recrutement de la Seine), son numéro de matricule est le 710 (le numéro a été trouvé sur internet, reste à confirmé). Lazare a confirmé avoir porté la plaque au poignée dés le début des hostilités.
La dernière plaque d'identitée (en bas) est du modèle 1915 italien. Dans une petite boîte en acier, on y trouve un papier, ou sont inscrit le nom, les prènoms, année de naissance, numéro de matricule, ville de naissance, adresse du soldat, vaccins etc... Ce modèle italien a bien entendu était porté par Lazare Ponticelli pendant son service militaire dans l'armée italienne.
Certes le modèle italien donne beaucoup plus d'informations sur le soldat que le modèle français. Mais le modèle français garde l'avantage d'être fabriqué en alu ou zinc, ce qui permet 90 ans après d'itentifier les corps des soldats disparus......ce qui est impossible de nos jours pour les soldats italiens....
(collection A.D.)
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Plaque modèle 1993
Nouvelles modifications pour les plaques, la forme devient à bords droits et les indications sont plus complètes.
Cette plaque est de forme carrée avec des bords ronds, sécable par le milieu. Une chainette permet de la porter au cou.
La 1ère ligne comporte, à gauche, l'indication OFF s'il s'agit d'un officier et à droite le groupe sanguin suivit de NEG ou POS. Seconde et éventuellement 3 ème ligne : le nom et le prénom (nom de jeune fille pour le personnel féminin) Dernière ligne : le n° d'identifiant défense (NID) à 10 chiffres. | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] soldat né en 1973, classe 93 - Dpt Pas de Calais - 4 éme trimestre n° 1508 L'identifiant défense évolu suivant la création et la numérotation des départements (région parisienne, DOM TOM). Pour la métropole les deux chiffres du département sont toujours suivit du 0. Pour les DOM et TOM l'indication est la suivante: 971 = Guadeloupe ; 972 = Martinique; 973 = Guyane; 974 = Réunion; 975 = St Pierre et Miquelon Les 10 chiffres sont donc: 2 premiers chiffres = la classe de recensement (ex: né en 1979 : 79+20=99; né en 1983 : 83+20=03) les 3 chiffres suivants = le département de recensement (ex: 940 = Val de Marne; 974 = La Réunion) 6ème chiffre = la tranche (trimestre de recensement) 4 dernier chiffres = numéro d'ordre d'enregistrement par trimestre dans le département de recensement. Il existe un cas particulier : les personnes qui n'ont pas été recensées, c'est notamment le cas des jeunes femmes nées avant le 1er janvier 1983, se voient affecter en tranche 5 (6ème chiffre dans le numéro) |
Re: plaques d'identitée
La plaque d’identité (modèle de 1881 de forme ovale de 3,5 cm sur 2,5 cm)
En France, la décision est prise en 1881 de munir les militaires de plaques d’identité afin d’assurer la tenue de leur état civil en cas de décès et d’assurer leur succession.
Sur une face sont inscrits le nom et le prénom du soldat ainsi que la date et la classe de recrutement ; sur l’autre face, le nom de la ville de subdivision de région d’incorporation et le numéro de registre matricule du recrutement. En cas de décès, la plaque devra suivre le livret militaire du défunt. En pratique, l’improvisation reste de mise entre ceux qui retirent effectivement la plaque pour la remettre à l’officier d’état-civil, et ceux qui la laissent sur le cadavre afin de permettre son identification ultérieure. Deux logiques s’affrontent : l’institution militaire se soucie d’assurer la tenue de l’état civil ; les camarades de combat tentent de préserver l’identité du corps. En mai 1915, il est décidé de fournir à chaque homme une seconde plaque d’identité (réalisée en maillechort car celle en aluminium portée au début de la guerre a le défaut de se désagréger après plusieurs mois en terre). Elle est portée autour du cou grâce à un cordon noir plat, mais nombreux sont les soldats qui prennent l’habitude de la porter au poignet sous forme de bracelet. Cependant, par superstition ou par négligence, beaucoup de soldats ne la portent pas, voire s’en débarrassent. Ajoutée aux désordres et aux difficultés inhérents à la gestion du champ de bataille, une grande quantité de morts reste non identifiée à la fin de la Première Guerre mondiale (252 900 soldats portés disparus ou non identifiés en France parmi les 1 400 000 combattants recensés « tués à l’ennemi »).
Livret militaire
Le livret militaire est distribué, conformément aux dispositions de la la loi du 31 mars 1905 sur le recrutement de l’armée, à tout homme inscrit sur le registre matricule* du recrutement et qu’il est tenu de présenter à toute réquisition des autorités militaires, judiciaires ou civiles (appel à l’activité, convocation pour des manœuvres, exercices de revue, etc. ). L’année de la classe correspond à la vingtième année du jeune conscrit.
Pour l’administration militaire, le livret militaire, tout comme le registre matricule, constitue une document essentiel pour gérer et encadrer une armée de conscription de plusieurs millions d’hommes répartis suivant l’âge entre l’ « active », la « réserve » et la « territoriale ».
Le document personnel de trente-cinq pages contient diverses informations sur le conscrit : son état civil, son corps d’appartenance (infanterie, artillerie, etc.) avec le numéro matricule d’affectation , son signalement (fiche anthropométrique), ses goûts et capacités (conduite, natation, musique, etc.), son degré d’instruction (évalué de zéro à cinq), ses adresses successives, sa situation particulière (obtention d’un sursis, maladies et infirmités, etc.), sa carrière militaire (campagnes, blessures, citations, décorations, etc.), son carnet médical (vaccinations, évacuations pour blessure, etc.).
Le livret comprend également un certain nombre de prescriptions et d’obligations relatives à la législation et à la réglementation militaire : marques extérieures de respect (formes de salut, etc.), rappels des dispositions de la loi de 1905 sur le service militaire, nomenclatures des crimes et délits militaires et des peines qui y sont attachées.
Pour le soldat, quoique très contraignant, le livret représente une pièce importante pour faire valoir un certain nombre de droits : reconnaissance officielle des états de service ouvrant à divers avantages (soldes, pensions, gratifications honorifiques, accès à certains emplois, naturalisation pour les engagés volontaires issus de l’immigration, etc.).
* Depuis 1867, tous les hommes sont inscrits sur des tableaux de recensement tenus par les bureaux de recrutement militaire.
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1. et 2. Plaque d’identité modèle de 1881 de forme ovale de 3,5 cm sur 2,5 cm.
3. Livret militaire : page de garde
En France, la décision est prise en 1881 de munir les militaires de plaques d’identité afin d’assurer la tenue de leur état civil en cas de décès et d’assurer leur succession.
Sur une face sont inscrits le nom et le prénom du soldat ainsi que la date et la classe de recrutement ; sur l’autre face, le nom de la ville de subdivision de région d’incorporation et le numéro de registre matricule du recrutement. En cas de décès, la plaque devra suivre le livret militaire du défunt. En pratique, l’improvisation reste de mise entre ceux qui retirent effectivement la plaque pour la remettre à l’officier d’état-civil, et ceux qui la laissent sur le cadavre afin de permettre son identification ultérieure. Deux logiques s’affrontent : l’institution militaire se soucie d’assurer la tenue de l’état civil ; les camarades de combat tentent de préserver l’identité du corps. En mai 1915, il est décidé de fournir à chaque homme une seconde plaque d’identité (réalisée en maillechort car celle en aluminium portée au début de la guerre a le défaut de se désagréger après plusieurs mois en terre). Elle est portée autour du cou grâce à un cordon noir plat, mais nombreux sont les soldats qui prennent l’habitude de la porter au poignet sous forme de bracelet. Cependant, par superstition ou par négligence, beaucoup de soldats ne la portent pas, voire s’en débarrassent. Ajoutée aux désordres et aux difficultés inhérents à la gestion du champ de bataille, une grande quantité de morts reste non identifiée à la fin de la Première Guerre mondiale (252 900 soldats portés disparus ou non identifiés en France parmi les 1 400 000 combattants recensés « tués à l’ennemi »).
Livret militaire
Le livret militaire est distribué, conformément aux dispositions de la la loi du 31 mars 1905 sur le recrutement de l’armée, à tout homme inscrit sur le registre matricule* du recrutement et qu’il est tenu de présenter à toute réquisition des autorités militaires, judiciaires ou civiles (appel à l’activité, convocation pour des manœuvres, exercices de revue, etc. ). L’année de la classe correspond à la vingtième année du jeune conscrit.
Pour l’administration militaire, le livret militaire, tout comme le registre matricule, constitue une document essentiel pour gérer et encadrer une armée de conscription de plusieurs millions d’hommes répartis suivant l’âge entre l’ « active », la « réserve » et la « territoriale ».
Le document personnel de trente-cinq pages contient diverses informations sur le conscrit : son état civil, son corps d’appartenance (infanterie, artillerie, etc.) avec le numéro matricule d’affectation , son signalement (fiche anthropométrique), ses goûts et capacités (conduite, natation, musique, etc.), son degré d’instruction (évalué de zéro à cinq), ses adresses successives, sa situation particulière (obtention d’un sursis, maladies et infirmités, etc.), sa carrière militaire (campagnes, blessures, citations, décorations, etc.), son carnet médical (vaccinations, évacuations pour blessure, etc.).
Le livret comprend également un certain nombre de prescriptions et d’obligations relatives à la législation et à la réglementation militaire : marques extérieures de respect (formes de salut, etc.), rappels des dispositions de la loi de 1905 sur le service militaire, nomenclatures des crimes et délits militaires et des peines qui y sont attachées.
Pour le soldat, quoique très contraignant, le livret représente une pièce importante pour faire valoir un certain nombre de droits : reconnaissance officielle des états de service ouvrant à divers avantages (soldes, pensions, gratifications honorifiques, accès à certains emplois, naturalisation pour les engagés volontaires issus de l’immigration, etc.).
* Depuis 1867, tous les hommes sont inscrits sur des tableaux de recensement tenus par les bureaux de recrutement militaire.
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1. et 2. Plaque d’identité modèle de 1881 de forme ovale de 3,5 cm sur 2,5 cm.
3. Livret militaire : page de garde
Re: plaques d'identitée
Pendant la guerre civile américaine de 1861-1865, quelques soldats ont fixé les notes de papier avec leur adresse aux dos de leurs manteaux. D'autres identifications ont été utilisées par les soldats sur leurs sacs à dos ou sur le support de la boucle de ceinture.
Des fabricants d’insignes ont remarqué un marché et ont commencé à en fournir périodiquement. Leurs plaques ont été habituellement formées pour indiquer un corps d’armée, gravées avec le nom et l'unité du soldat.
Des plaques métalliques ont été également faites en laiton, percées avec un trou et habituellement ont été marquées (d'un côté) avec un aigle ou un bouclier et des expressions telles que la "guerre pour l'union" ou "la liberté, l'union, et l'égalité". L'autre côté porte le nom du soldat, l'unité et parfois une liste de batailles auxquelles il avait participé.
Un New-Yorkais appelé John Kennedy a écrit à l'armée américaine en 1862, offrant de fournir des disques pour toute l'armée fédérale. Les archives nationales conservent encore la lettre ainsi que la réponse, un refus sans explication.
L'armée américaine a autorisé la première fois des plaques d'identification dans l'ordre général no. 204 du département de la guerre, daté du 20 décembre 1906 :
Une plaque d'identification en aluminium, de la taille d'un demi-dollar argenté et de l'épaisseur appropriée, emboutie avec le nom, le rang, la compagnie, le régiment du porteur, sera portée par chaque dirigeant et homme enrôlé dans l'armée et toutes les fois où le soldat est sur le champ de bataille. La plaque est à suspendre au cou, sous l'habillement, par une corde ou une lanière passée par un petit trou. On la prescrit comme pièce de l'uniforme et quand elle est non utilisée comme indiqué ci-dessus sera habituellement maintenue en possession du propriétaire. La plaque sera publiée par le Département de la Guerre à titre gratuit aux hommes enrôlés…
L'armée a changé le règlement le 6 juillet 1916, de sorte que tous les hommes aient deux plaques : une reste avec le corps et l'autre doit aller à la personne responsable de l'enterrement pour la tenue d'archives. En 1918, l'armée a adopté et a réparti le système de numéro de série, et le nom.
Les numéros de série sont emboutis sur les plaques d'identification de tous les hommes enrôlés. (Le numéro de série 1 a été assigné à l'homme enrôlé Arthur B. Crean de Chicago au cours de sa cinquième période d'enrôlement).
Courant 1969, l'armée a adopté le numéro de sécurité sociale pour l'identification du personnel. Au lieu de deux plaques, quelques armées nationales en utilisent une seule avec une moitié qui peut être facilement séparée.
Il circule un mythe au sujet de l'entaille située dans une extrémité des dog tags de l’armée US pendant la deuxième guerre mondiale. On a prétendu que la fonction de cette entaille aurait été de permettre à un soldat qui aurait trouvé un de ses camarades sur le champ de bataille de placer la plaque appartenant à celui-ci entre ses dents afin de s'assurer que la plaque resterait avec le corps, ce qui aurait permis son identification. En réalité, l'entaille sert tout simplement à tenir la plaque en place sur la machine qui duplique les informations pour le service médical "l’addressograph model 70".
Après la Seconde Guerre mondiale, le département des marines a adopté les dog tags employées par les Armées de Terre et de l'Air; une forme et une taille uniques sont ainsi devenues la norme américaine.
Pendant la guerre du Viêt Nam, les soldats ont été autorisés à placer des silencieux en caoutchouc sur leurs dog tags de sorte que l'ennemi n'entende pas le bruit métallique. D'autres ont attaché du ruban adhésif aux deux plaques. D'autres encore ont choisi de porter une plaque autour du cou et l'autre plaque sur le lacet.
Depuis les années 1980, un changement a été opéré dans le mode d'impression des dog tags. Avant cette période, le système était embouti par impression de type creux. Cette version dite "indent" se retrouve sur les modèles de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre de Corée et de celle du Viêt Nam. Pendant les années '80, l'armée a adopté l'impression gravée en relief dite "emboss" qui permet une lecture bien plus claire des informations marquées sur les plaques. Ce type de gravure est toujours utilisé dans l'armée américaine.
Les dog tags font traditionnellement partie des éléments utilisés pour rendre les honneurs aux soldats mort sur le champ de bataille. Le fusil du soldat monté avec la baïonnette est tenu verticalement, avec le casque au-dessus. Les dog tags sont alors accrochées à la poignée ou à la garde du fusil.
Récemment, l'armée a cessé d'appeler les plaques dog tags et a adopté l'appellation ID tags (plaques d'identité). Il semble que, dans les années '90, des stagiaires enrôlés se seraient plaints que le terme dog tags était blessant.
et pour ceux qui ne peuvent la lire : https://www.youtube.com/watch?v=oyE116TOz-U&feature=player_embedded
Des fabricants d’insignes ont remarqué un marché et ont commencé à en fournir périodiquement. Leurs plaques ont été habituellement formées pour indiquer un corps d’armée, gravées avec le nom et l'unité du soldat.
Des plaques métalliques ont été également faites en laiton, percées avec un trou et habituellement ont été marquées (d'un côté) avec un aigle ou un bouclier et des expressions telles que la "guerre pour l'union" ou "la liberté, l'union, et l'égalité". L'autre côté porte le nom du soldat, l'unité et parfois une liste de batailles auxquelles il avait participé.
Un New-Yorkais appelé John Kennedy a écrit à l'armée américaine en 1862, offrant de fournir des disques pour toute l'armée fédérale. Les archives nationales conservent encore la lettre ainsi que la réponse, un refus sans explication.
L'armée américaine a autorisé la première fois des plaques d'identification dans l'ordre général no. 204 du département de la guerre, daté du 20 décembre 1906 :
Une plaque d'identification en aluminium, de la taille d'un demi-dollar argenté et de l'épaisseur appropriée, emboutie avec le nom, le rang, la compagnie, le régiment du porteur, sera portée par chaque dirigeant et homme enrôlé dans l'armée et toutes les fois où le soldat est sur le champ de bataille. La plaque est à suspendre au cou, sous l'habillement, par une corde ou une lanière passée par un petit trou. On la prescrit comme pièce de l'uniforme et quand elle est non utilisée comme indiqué ci-dessus sera habituellement maintenue en possession du propriétaire. La plaque sera publiée par le Département de la Guerre à titre gratuit aux hommes enrôlés…
L'armée a changé le règlement le 6 juillet 1916, de sorte que tous les hommes aient deux plaques : une reste avec le corps et l'autre doit aller à la personne responsable de l'enterrement pour la tenue d'archives. En 1918, l'armée a adopté et a réparti le système de numéro de série, et le nom.
Les numéros de série sont emboutis sur les plaques d'identification de tous les hommes enrôlés. (Le numéro de série 1 a été assigné à l'homme enrôlé Arthur B. Crean de Chicago au cours de sa cinquième période d'enrôlement).
Courant 1969, l'armée a adopté le numéro de sécurité sociale pour l'identification du personnel. Au lieu de deux plaques, quelques armées nationales en utilisent une seule avec une moitié qui peut être facilement séparée.
Il circule un mythe au sujet de l'entaille située dans une extrémité des dog tags de l’armée US pendant la deuxième guerre mondiale. On a prétendu que la fonction de cette entaille aurait été de permettre à un soldat qui aurait trouvé un de ses camarades sur le champ de bataille de placer la plaque appartenant à celui-ci entre ses dents afin de s'assurer que la plaque resterait avec le corps, ce qui aurait permis son identification. En réalité, l'entaille sert tout simplement à tenir la plaque en place sur la machine qui duplique les informations pour le service médical "l’addressograph model 70".
Après la Seconde Guerre mondiale, le département des marines a adopté les dog tags employées par les Armées de Terre et de l'Air; une forme et une taille uniques sont ainsi devenues la norme américaine.
Pendant la guerre du Viêt Nam, les soldats ont été autorisés à placer des silencieux en caoutchouc sur leurs dog tags de sorte que l'ennemi n'entende pas le bruit métallique. D'autres ont attaché du ruban adhésif aux deux plaques. D'autres encore ont choisi de porter une plaque autour du cou et l'autre plaque sur le lacet.
Depuis les années 1980, un changement a été opéré dans le mode d'impression des dog tags. Avant cette période, le système était embouti par impression de type creux. Cette version dite "indent" se retrouve sur les modèles de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre de Corée et de celle du Viêt Nam. Pendant les années '80, l'armée a adopté l'impression gravée en relief dite "emboss" qui permet une lecture bien plus claire des informations marquées sur les plaques. Ce type de gravure est toujours utilisé dans l'armée américaine.
Les dog tags font traditionnellement partie des éléments utilisés pour rendre les honneurs aux soldats mort sur le champ de bataille. Le fusil du soldat monté avec la baïonnette est tenu verticalement, avec le casque au-dessus. Les dog tags sont alors accrochées à la poignée ou à la garde du fusil.
Récemment, l'armée a cessé d'appeler les plaques dog tags et a adopté l'appellation ID tags (plaques d'identité). Il semble que, dans les années '90, des stagiaires enrôlés se seraient plaints que le terme dog tags était blessant.
et pour ceux qui ne peuvent la lire : https://www.youtube.com/watch?v=oyE116TOz-U&feature=player_embedded
Re: plaques d'identitée
Du côté allemand, il semblerait que l’idée de doter les soldats d’un moyen d’identification viendrait d’un artisan de Berlin qui aurait proposé au Ministère de la Guerre prussien d’équiper ses hommes d’une plaque d’identité, reprenant plus ou moins l’exemple de la « plaque des chiens » (une sorte de timbre fiscal prouvant que le maître de l’animal avait bien payé la taxe). Légende ou réalité ? On ne sait plus très bien aujourd’hui. Toujours est-il que les plaques d’identités furent par la suite couramment appelées « plaques de chiens » dans le jargon militaire ou encore « dog tags » (Etats-Unis, Angleterre, Australie, …).
Je vous propose de suivre l’évolution de ces fameuses plaques d’identités en Allemagne, jusqu’en 1918.
I.1. Le modèle 1869
Ce tout premier modèle de plaque d’identité apparaît officiellement le 29 avril 1869 dans l’article 110 du Sanitätswesen der Armee im Felde (Règlement sur le Service de Santé en Campagne) sous le nom de Rekognitionmarke (plaque de reconnaissance).
Les dimensions de la plaque (ni le matériau à utiliser) ne sont pas précisées dans le texte et dans la pratique, il n’y a pas eu de standardisation. En lisant la documentation, il semble que ces plaques avaient des dimensions comprises entre 40x30 et 46x36 mm.
Leur forme, en revanche est bien définie : elles sont rectangulaires, avec les coins arrondis et présentent une bordure en relief sur le pourtour. Elles avaient deux trous de suspension pour pouvoir mettre un cordon et ainsi pouvoir la porter autour du cou. Ces plaques étaient marquées des informations suivantes :
- abréviation de l’unité
- numéro de compagnie
- numéro de matricule du soldat
Une caractéristique de ces plaques modèle 69 est qu’elles étaient pré inscrites en relief (abréviation de l’unité et un C. pour compagnie). Les autres marquages étaient réalisés en creux par le dépôt de recrue ou par l’unité recevant le jeune soldat. Autre caractéristique : l’abréviation de l’unité est double. Elle se présente de cette manière :
- un premier chiffre correspond au numéro « provincial » du régiment
- une lettre qui correspond à l’initiale de la province
- deux lettres qui sont l’abréviation de l’unité (J.R. pour Infanterie Regiment, H.R. pour Hussard Regiment, …)
- un chiffre qui, lui, correspond au numéro du régiment dans l’armée allemande
Exemples d’inscriptions sur plaque modèle 69 (les / sont là pour marquer un passage à la ligne) :
- 1.S.G.R. 10 // 5. C. // 56 : 1er Schesisches Grenadier Regiment N° 10, matricule n° 56 (1er régiment de grenadiers de Silésie, 10e régiment prussien)
- 4.R.J.R. 30 // 6. C. // 104 : 4e Rheinisches Infanterie Regiment N° 30 (4e régiment d’infanterie de Rhénanie, 30e régiment d’infanterie prussien, à ne pas confondre avec un régiment de Réserve)
Ces plaques sont de nos jours assez rares à trouver. Il faut remarquer que certaines étaient fabriquées en laiton (très rares). Enfin, il semble que ce modèle de plaque fut utilisé uniquement par la Prusse.
I.2. Le modèle 1878
Faisant suite à la plaque modèle 1869, un deuxième modèle apparaît le 10 janvier 1878 dans l’article 26 du KSO (Krieg Sanität Ordnung, Règlement sur le Service de Santé en temps de Guerre). Dans ce texte, le nom Rekognitionmarke n’apparaît plus mais il est remplacé par le terme Erkennungsmarke (plaque d’identité). L’article est accompagné de deux dessins illustrant deux plaques d’identités mais, comme pour la plaque modèle 69, sans aucunes précisions quand aux dimensions.
- 1ère plaque : rectangulaire aux bords arrondis avec un seul trou de suspension (dans la partie supérieure). Dimensions approximatives : 49x29 mm.
- 2e plaque : ovale avec deux trous de suspension (près des bords, à droite et à gauche). Dimensions approximatives : 47x27 mm.
La première plaque était destiné à devenir le modèle officiel et la seconde un modèle utilisé pour le réapprovisionnement des stocks.
Dans la pratique, on constate que ces deux types de plaques se sont côtoyés jusqu’à l’adoption de la plaque modèle 1915. Une quantité considérable de variante on existées. Ces divergences (aussi bien sur des plaques rectangulaires que ovales) portent sur plusieurs critères :
- dimensions
- nombre de trous de suspension du cordon (un ou deux)
- position de ces même trous de suspension pour les plaques à deux trous (en haut et proche de l’axe vertical de la plaque, en haut et près des deux coins à droite et à gauche, sur l’axe horizontal à droite et à gauche de la plaque)
Les inscriptions portées sur la plaque étaient de même nature que sur les plaques modèle 69 à la différence près qu’elles n’étaient pas systématiquement en relief.
Cas particulier des plaques d’officiers : les plaques de hommes du rang et des sous-officiers étaient fournies par l’armée mais les officiers (y compris les officiers médicaux, les vétérinaires et les fonctionnaires supérieurs affectés à l’armée de campagne) devaient acquérir leur plaque par leurs propres moyens, auprès de fabricants civils. Sur les catalogues de certaines de ces Sociétés (qui fournissaient également des plaques à l’armée, pour les hommes du rang), on retrouve ainsi les deux modèles de plaques, rectangulaires ou ovales. Il semblerait que les plaques d’officiers étaient en métal argenté et exclusivement ovales. On trouve une assez grande diversité dans ces plaques, tant au niveau des dimensions que du style de frappe.
Cas des plaques bavaroises : les deux modèles de plaques (1869 et 1878) décrit ci-dessus n’étaient règlementaires que dans l’armée prussienne (à l’exclusion des contingents wurtembergeois, saxons et bavarois). Les bavarois ont adoptés en 1875 (le 17 mars) deux modèles de plaques : l’une rectangulaire (45x36 mm) et l’autre de forme ovale de taille assez petite (sans précisions quand aux dimensions). Comme nous venons de le voir, les plaques modèles 69 et 78 présentent un grand nombre de variantes, dans la mesure où la définition officielle du modèle à utiliser était elle même assez floue. Une uniformisation des plaques d’identités est apparue avec l’arrivée du modèle 1915. Le texte qui défini les caractéristiques de cette nouvelle plaque ne provient plus du service de santé mais du Ministère de la Guerre prussien (directive numéro 594 référencée 1085/7.15.B3 du 31 juillet 1915 publiée dans la Gazette de l’Armée, n° 34). La plaque modèle 15 a réellement été adoptée en septembre 1915.
II.1. La plaque
Réalisée en tôle de zinc, la plaque est ovale et mesure 7 cm de largeur et 5 cm de hauteur. Les plaques de forme rectangulaire sont donc complètement abandonnées. Elle est en une pièce, sans fentes de cassures. Les dimensions préconisées par le Ministère de la Guerre semblent avoir respectées dans une grande majorité des cas. Il existe néanmoins quelques divergences dans les dimensions. Ainsi, la largeur peut varier entre 6,6 et 7,3 cm et la hauteur entre 4,9 et 5,4 cm (observation réalisée par Yves Mouchet dans son article sur les plaques d’identités dans Militaria Mag n° 97, p. 18). Pour ma part, j’ai fait des constatations similaires sur les plaques de ma collection : les dimensions varient de 6,8 à 7,2 cm pour la largeur et de 4,9 à 5,6 cm pour la hauteur. On reste toutefois assez proche des dimensions officielles et l’on ne retrouve pas les écarts que l’on peut constater sur les plaques ovales du modèle 78.
II.2. La nature des inscriptions
Le texte du Ministère de la Guerre précise également la nature exacte des renseignements à inscrire sur les plaques.
Ces informations sont les suivantes :
1) le prénom et le nom de famille
2) la ville du dernier domicile (avec mention de l’adresse pour les villes les plus importantes en terme de population)
3) la date de naissance
4) la désignation de l’unité de dépôt et – le texte le précise bien – en abréviations compréhensibles
5) le numéro de la compagnie (ou de la batterie, de l’escadron…)
6) le numéro de matricule
Elles devaient être gravées dans la partie supérieure de la plaque, par l’unité de dépôt. En dessous, devaient figurer d’autres renseignements liés aux mutations successives du soldat en campagne et devaient être gravées par l’unité de campagne :
1) la désignation de l’unité de campagne, elle aussi en abréviations compréhensibles
2) le numéro de compagnie
3) le numéro de matricule
Le texte du Ministère de la Guerre montre en exemple le dessin d’une plaque d’identité devant être utilisée comme modèle. Le plaque présente un petit trait de séparation entre les informations relatives à l’état civil et à l’unité de dépôt du soldat et les informations relatives aux affectations de campagne. Dans la pratique, toutes les plaques ne possèdent pas ce trait de séparation. Il faut remarquer que le texte précise bien que l’unité de dépôt ne doit en aucun cas être changée. Malgré tout, on constate sur un grand nombre de plaques que l’affectation de dépôt a été rayée après une mutation dans une unité de campagne. En revanche, les affectations successives (changement de régiment, de compagnie …) devaient être rayées au fur et à mesure par la nouvelle unité.
On peut ainsi, uniquement à partir d’une plaque d’indenté, suivre le parcours d’un soldat. Certaines plaques présentent plusieurs affectations de campagne successives, dans la limite de la place disponible sur la plaque, bien sûr. Lorsqu’il n’y avait plus de place pour inscrire les informations, une nouvelle plaque était donnée au soldat. Il faut remarquer que ces plaques modèle 15 ne sont normalement pas gravée au verso mais on peut néanmoins trouver des renseignements sur cette face de la plaque. Enfin, tout comme pour les plaques modèle 78, les officier devaient se la procurer par leurs propres moyens, à condition qu’elle corresponde aux directives du Ministère de la Guerre.
II.3. Marquages des unités
Comme le précise très explicitement la directive 594, les inscriptions des unités de dépôt et de campagne doivent être gravées en abréviations compréhensibles. On abandonne ainsi (et cela devient même interdit) les désignations provinciales des régiments (comme sur les plaques modèle 78) pour ne retenir que la désignation prussienne. Pour reprendre l’exemple cité dans le paragraphe sur les plaques 1878, le 4e régiment d’infanterie de Rhénanie (30e régiment d’infanterie prussien) ne sera plus inscrit 4.R.J.R. 30 mais simplement J.R.30. Cette volonté s’explique très facilement par le souci d’éviter toute confusion dans l’identification des unités, ou, en tout cas, minimiser les probabilités d’erreurs.
Seuls les régiments bavarois, non intégrés à l’armée prussienne, continueront à marquer leurs appartenance provinciale dans leurs marquages régimentaires.
Toujours dans le but de standardiser les marquages des unités sur les plaques d’indentés, le Ministère de la Guerre fourni en annexe de sa directive une liste de 82 abréviations qui devront désormais être utilisées.
Je vous propose de suivre l’évolution de ces fameuses plaques d’identités en Allemagne, jusqu’en 1918.
I.1. Le modèle 1869
Ce tout premier modèle de plaque d’identité apparaît officiellement le 29 avril 1869 dans l’article 110 du Sanitätswesen der Armee im Felde (Règlement sur le Service de Santé en Campagne) sous le nom de Rekognitionmarke (plaque de reconnaissance).
Les dimensions de la plaque (ni le matériau à utiliser) ne sont pas précisées dans le texte et dans la pratique, il n’y a pas eu de standardisation. En lisant la documentation, il semble que ces plaques avaient des dimensions comprises entre 40x30 et 46x36 mm.
Leur forme, en revanche est bien définie : elles sont rectangulaires, avec les coins arrondis et présentent une bordure en relief sur le pourtour. Elles avaient deux trous de suspension pour pouvoir mettre un cordon et ainsi pouvoir la porter autour du cou. Ces plaques étaient marquées des informations suivantes :
- abréviation de l’unité
- numéro de compagnie
- numéro de matricule du soldat
Une caractéristique de ces plaques modèle 69 est qu’elles étaient pré inscrites en relief (abréviation de l’unité et un C. pour compagnie). Les autres marquages étaient réalisés en creux par le dépôt de recrue ou par l’unité recevant le jeune soldat. Autre caractéristique : l’abréviation de l’unité est double. Elle se présente de cette manière :
- un premier chiffre correspond au numéro « provincial » du régiment
- une lettre qui correspond à l’initiale de la province
- deux lettres qui sont l’abréviation de l’unité (J.R. pour Infanterie Regiment, H.R. pour Hussard Regiment, …)
- un chiffre qui, lui, correspond au numéro du régiment dans l’armée allemande
Exemples d’inscriptions sur plaque modèle 69 (les / sont là pour marquer un passage à la ligne) :
- 1.S.G.R. 10 // 5. C. // 56 : 1er Schesisches Grenadier Regiment N° 10, matricule n° 56 (1er régiment de grenadiers de Silésie, 10e régiment prussien)
- 4.R.J.R. 30 // 6. C. // 104 : 4e Rheinisches Infanterie Regiment N° 30 (4e régiment d’infanterie de Rhénanie, 30e régiment d’infanterie prussien, à ne pas confondre avec un régiment de Réserve)
Ces plaques sont de nos jours assez rares à trouver. Il faut remarquer que certaines étaient fabriquées en laiton (très rares). Enfin, il semble que ce modèle de plaque fut utilisé uniquement par la Prusse.
I.2. Le modèle 1878
Faisant suite à la plaque modèle 1869, un deuxième modèle apparaît le 10 janvier 1878 dans l’article 26 du KSO (Krieg Sanität Ordnung, Règlement sur le Service de Santé en temps de Guerre). Dans ce texte, le nom Rekognitionmarke n’apparaît plus mais il est remplacé par le terme Erkennungsmarke (plaque d’identité). L’article est accompagné de deux dessins illustrant deux plaques d’identités mais, comme pour la plaque modèle 69, sans aucunes précisions quand aux dimensions.
- 1ère plaque : rectangulaire aux bords arrondis avec un seul trou de suspension (dans la partie supérieure). Dimensions approximatives : 49x29 mm.
- 2e plaque : ovale avec deux trous de suspension (près des bords, à droite et à gauche). Dimensions approximatives : 47x27 mm.
La première plaque était destiné à devenir le modèle officiel et la seconde un modèle utilisé pour le réapprovisionnement des stocks.
Dans la pratique, on constate que ces deux types de plaques se sont côtoyés jusqu’à l’adoption de la plaque modèle 1915. Une quantité considérable de variante on existées. Ces divergences (aussi bien sur des plaques rectangulaires que ovales) portent sur plusieurs critères :
- dimensions
- nombre de trous de suspension du cordon (un ou deux)
- position de ces même trous de suspension pour les plaques à deux trous (en haut et proche de l’axe vertical de la plaque, en haut et près des deux coins à droite et à gauche, sur l’axe horizontal à droite et à gauche de la plaque)
Les inscriptions portées sur la plaque étaient de même nature que sur les plaques modèle 69 à la différence près qu’elles n’étaient pas systématiquement en relief.
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Figure 1 : belle plaque Mle 78 à un seul trou de suspension et gravée comme les plaques Mle 69 (avec inscription de l’unité et le C de compagnie en relief). Source : internet.
Figure 1 : belle plaque Mle 78 à un seul trou de suspension et gravée comme les plaques Mle 69 (avec inscription de l’unité et le C de compagnie en relief). Source : internet.
Cas particulier des plaques d’officiers : les plaques de hommes du rang et des sous-officiers étaient fournies par l’armée mais les officiers (y compris les officiers médicaux, les vétérinaires et les fonctionnaires supérieurs affectés à l’armée de campagne) devaient acquérir leur plaque par leurs propres moyens, auprès de fabricants civils. Sur les catalogues de certaines de ces Sociétés (qui fournissaient également des plaques à l’armée, pour les hommes du rang), on retrouve ainsi les deux modèles de plaques, rectangulaires ou ovales. Il semblerait que les plaques d’officiers étaient en métal argenté et exclusivement ovales. On trouve une assez grande diversité dans ces plaques, tant au niveau des dimensions que du style de frappe.
Cas des plaques bavaroises : les deux modèles de plaques (1869 et 1878) décrit ci-dessus n’étaient règlementaires que dans l’armée prussienne (à l’exclusion des contingents wurtembergeois, saxons et bavarois). Les bavarois ont adoptés en 1875 (le 17 mars) deux modèles de plaques : l’une rectangulaire (45x36 mm) et l’autre de forme ovale de taille assez petite (sans précisions quand aux dimensions). Comme nous venons de le voir, les plaques modèles 69 et 78 présentent un grand nombre de variantes, dans la mesure où la définition officielle du modèle à utiliser était elle même assez floue. Une uniformisation des plaques d’identités est apparue avec l’arrivée du modèle 1915. Le texte qui défini les caractéristiques de cette nouvelle plaque ne provient plus du service de santé mais du Ministère de la Guerre prussien (directive numéro 594 référencée 1085/7.15.B3 du 31 juillet 1915 publiée dans la Gazette de l’Armée, n° 34). La plaque modèle 15 a réellement été adoptée en septembre 1915.
II.1. La plaque
Réalisée en tôle de zinc, la plaque est ovale et mesure 7 cm de largeur et 5 cm de hauteur. Les plaques de forme rectangulaire sont donc complètement abandonnées. Elle est en une pièce, sans fentes de cassures. Les dimensions préconisées par le Ministère de la Guerre semblent avoir respectées dans une grande majorité des cas. Il existe néanmoins quelques divergences dans les dimensions. Ainsi, la largeur peut varier entre 6,6 et 7,3 cm et la hauteur entre 4,9 et 5,4 cm (observation réalisée par Yves Mouchet dans son article sur les plaques d’identités dans Militaria Mag n° 97, p. 18). Pour ma part, j’ai fait des constatations similaires sur les plaques de ma collection : les dimensions varient de 6,8 à 7,2 cm pour la largeur et de 4,9 à 5,6 cm pour la hauteur. On reste toutefois assez proche des dimensions officielles et l’on ne retrouve pas les écarts que l’on peut constater sur les plaques ovales du modèle 78.
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plaque modèle 15 d’un soldat du XVIIIe Corps d’Armée ensuite incorporé au 3e bataillon du J.R. 353.
plaque modèle 15 d’un soldat du XVIIIe Corps d’Armée ensuite incorporé au 3e bataillon du J.R. 353.
II.2. La nature des inscriptions
Le texte du Ministère de la Guerre précise également la nature exacte des renseignements à inscrire sur les plaques.
Ces informations sont les suivantes :
1) le prénom et le nom de famille
2) la ville du dernier domicile (avec mention de l’adresse pour les villes les plus importantes en terme de population)
3) la date de naissance
4) la désignation de l’unité de dépôt et – le texte le précise bien – en abréviations compréhensibles
5) le numéro de la compagnie (ou de la batterie, de l’escadron…)
6) le numéro de matricule
Elles devaient être gravées dans la partie supérieure de la plaque, par l’unité de dépôt. En dessous, devaient figurer d’autres renseignements liés aux mutations successives du soldat en campagne et devaient être gravées par l’unité de campagne :
1) la désignation de l’unité de campagne, elle aussi en abréviations compréhensibles
2) le numéro de compagnie
3) le numéro de matricule
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: exemple d’une plaque d’un artilleur. Après son nom, son adresse et sa date de naissance sont inscrits son unité de dépôt : Ersatz Abteilung Feld Artillerie Regiment n° 50 (détachement de remplacement du 50e régiment d’artillerie de campagne, il s’agit du 3e régiment d’artillerie Badois). On trouve ensuite son affectation de campagne : Reserve Feld Artillerie Regiment n° 21, 3e Abteilung (21e régiment d’artillerie de réserve, 3e détachement).
: exemple d’une plaque d’un artilleur. Après son nom, son adresse et sa date de naissance sont inscrits son unité de dépôt : Ersatz Abteilung Feld Artillerie Regiment n° 50 (détachement de remplacement du 50e régiment d’artillerie de campagne, il s’agit du 3e régiment d’artillerie Badois). On trouve ensuite son affectation de campagne : Reserve Feld Artillerie Regiment n° 21, 3e Abteilung (21e régiment d’artillerie de réserve, 3e détachement).
Le texte du Ministère de la Guerre montre en exemple le dessin d’une plaque d’identité devant être utilisée comme modèle. Le plaque présente un petit trait de séparation entre les informations relatives à l’état civil et à l’unité de dépôt du soldat et les informations relatives aux affectations de campagne. Dans la pratique, toutes les plaques ne possèdent pas ce trait de séparation. Il faut remarquer que le texte précise bien que l’unité de dépôt ne doit en aucun cas être changée. Malgré tout, on constate sur un grand nombre de plaques que l’affectation de dépôt a été rayée après une mutation dans une unité de campagne. En revanche, les affectations successives (changement de régiment, de compagnie …) devaient être rayées au fur et à mesure par la nouvelle unité.
On peut ainsi, uniquement à partir d’une plaque d’indenté, suivre le parcours d’un soldat. Certaines plaques présentent plusieurs affectations de campagne successives, dans la limite de la place disponible sur la plaque, bien sûr. Lorsqu’il n’y avait plus de place pour inscrire les informations, une nouvelle plaque était donnée au soldat. Il faut remarquer que ces plaques modèle 15 ne sont normalement pas gravée au verso mais on peut néanmoins trouver des renseignements sur cette face de la plaque. Enfin, tout comme pour les plaques modèle 78, les officier devaient se la procurer par leurs propres moyens, à condition qu’elle corresponde aux directives du Ministère de la Guerre.
II.3. Marquages des unités
Comme le précise très explicitement la directive 594, les inscriptions des unités de dépôt et de campagne doivent être gravées en abréviations compréhensibles. On abandonne ainsi (et cela devient même interdit) les désignations provinciales des régiments (comme sur les plaques modèle 78) pour ne retenir que la désignation prussienne. Pour reprendre l’exemple cité dans le paragraphe sur les plaques 1878, le 4e régiment d’infanterie de Rhénanie (30e régiment d’infanterie prussien) ne sera plus inscrit 4.R.J.R. 30 mais simplement J.R.30. Cette volonté s’explique très facilement par le souci d’éviter toute confusion dans l’identification des unités, ou, en tout cas, minimiser les probabilités d’erreurs.
Seuls les régiments bavarois, non intégrés à l’armée prussienne, continueront à marquer leurs appartenance provinciale dans leurs marquages régimentaires.
Toujours dans le but de standardiser les marquages des unités sur les plaques d’indentés, le Ministère de la Guerre fourni en annexe de sa directive une liste de 82 abréviations qui devront désormais être utilisées.
Re: plaques d'identitée
Voici cette liste :
Abt. | Abteilung | Détachement |
Arm. (batl.) | Armierungs (bataillon) | Bataillon de fortification |
Art. | Artillerie | Artillerie |
Arm. | Armee | Armée |
Batl. | Bataillon | Bataillon |
Batt. | Batterie | Batterie |
Bllabw. (Kan.) | Ballonabwehr kanonen | Canon anti-ballon |
Bäck. (kol.) | Bäckerei kolonne | Colonne de boulangers |
Btr. (K.) | Betriebs kompanie | Compagnie de service |
Br. Tr. | Büchentrain | Train de pontage |
Brg. | Brigade | Brigade |
Bau. (K.) | Bau kompanie | Compagnie de construction |
Dep. | Depot | Dépôt |
Div. | Division | Division |
Dpp. (Zg.) | Doppel zug | Section double |
Dr. | Dragoner | Dragons |
Eisb. | Eisenbahn | Chemin de fer |
Esk. | Eskadron | Escadron |
Ers. | Ersatz | De remplacement |
Et. | Etape | Zone de communication |
Fd. (Artl.) | Feld artillerie | Artillerie de campagne |
Fsp. (zg.) | Fernsprech zug | Section de téléphonistes |
Fst. (Masch. Abt.) | Festung maschinen (gewehr) abteilung | Détachement de mitrailleuses de forteresse |
Flg. | Flieger | Aviation |
Fhrp. | Fuhrpark | Parc de voitures |
Fk. | Funker | Télégraphistes sans fil |
Füs. | Füsilier | Fusilier |
Fuß. (Artl.) | Fuss artillerie | Artillerie à pied |
Gard. | Garde | Garde |
Gbg. (Masch. Gew. Abt.) | Gebirgs maschinen gewehr abteilung | Détachement de mitrailleuses de montagne |
Gren. | Grenadier | Grenadier |
Hus. | Husaren | Hussards |
Jäg. | Jäger | Chasseurs (à pied) |
Jäg. Z. Pf. | Jäger zu Pferde | Chasseurs à cheval |
J. | Infanterie | Infanterie |
Kav. | Kavallerie | Cavalerie |
Kan. | Kanonen | Canons |
Kol. | Kolonne | Colonne |
K. | Kompanie | Compagnie |
Kdtr. | Kommandantur | Etat major de place |
Kdo. | Kommando | Commandement |
Kps. | Korps | Corps |
Krfw. | Kraftwagen | Automobile |
Kür. | Kürassier | Cuirassier |
Ldst. | Landsturm | Landsturm |
Ldw. | Landwehr | Landwehr |
Laz. | Lazarett | Hôpital |
Lehr. | Lehr infanterie regiment | Régiment d’infanterie d’instruction |
L. | Leichte | Léger |
Luftsch. | Luftschiffer | Aérostiers |
Mag. | Magasin | Magasin |
Masch. | Maschinengewehr | Mitrailleuses |
Minw. | Minenwerfer | Lance mines |
Re: plaques d'identitée
Mtt. | Mittlere | Moyen |
Mob. | Mobil | Mobile |
Mrs. | Mörser | Mortier |
Mun. (Kol.) | Munitions kolonne | Colonne de munitions |
Pfd. (Dep.) | Pferde depot | Dépôt de chevaux |
Pi. | Pionnier | Pionnier |
Prov. | Proviant | Vivres |
Rdf. | Radfaher | Cyclistes |
R. | Regiment | Régiment |
Rekr. (Dep.) | Rekrut depot | Dépôt de recrues |
Res. | Reserve | Réserve |
Sml. (K.) | Sammel kompanie | Compagnie de récupération |
San. | Sanitäts | Médical |
Schwf. | Scheinwerfer | Projecteur de lumière |
Schl. | Schlächterei | Bouchers |
Si. (Tpp.) | Signal trupp | Equipe de signalisation |
Schnee-Batl. | Schneeschuh bataillon | Bataillon de skieurs |
Schw. | Schwerer | Lourd |
Stffstb. | Staffelstab | Echelon d’état major |
Stat. | Station | Station |
Str. Bau. (K.) | Straßenbau kompanie | Compagnie de construction routière |
Telgr. | Telegraphen | Télégraphistes |
Tr. | Train | Train |
Tpp. | Trupp | Equipe |
Übpl. | Überplanmäßig | Excédentaire |
Ul. | Ulanen | Uhlans |
Verm. | Vermessung trupp | Equipe topographique |
Vpfl. | Verpflegung kolonne | Colonne à vivres |
Zg. | Zug | Section |
Re: plaques d'identitée
Ce tableau est la liste officielle des abréviations à utiliser pour graver les plaques. Ces instructions ne furent cependant pas toujours respectées. On constate ainsi des divergences par rapport à ces abréviations. Par exemple Grenadier n’est pas tours écrit Gren. mais parfois Gr. ou simplement G. De même, le k. de compagnie est parfois indiqué komp. ou comp. Il existe donc beaucoup de variantes dans ces abréviations.
Re: plaques d'identitée
III.1. La plaque modèle 16
Le 16 novembre 1916 apparaît un nouveau modèle de plaque d’identité. Ses caractéristiques sont définies dans la directive 1727/8 16.B3.
La matière (tôle de zinc) et la forme (ovale avec 2 trous de suspension pour le cordon dans la partie supérieure) sont identiques au modèle 15. La directive mentionne une largeur de 6,8 cm mais en réalité, de très nombreuses plaques modèle 16 ont les mêmes dimensions que les plaques modèle 15 (7x5 cm). La nouveauté est que ces plaques doivent avoir, suivant l’axe horizontal, trois fentes de cassures afin de pouvoir séparer la plaque en deux morceaux.
Ces fentes de cassure doivent mesurer 18 mm de long sur 1 mm de large, avec un espacement entre elles de 3 mm et à 4 mm du bord de la plaque.
La nature des renseignements devant être gravés sur la plaque sont les mêmes que pour la plaque modèle 15. Cependant, ils doivent être gravés de manière identique sur les deux moitiés de la plaque. La surface d’écriture étant ainsi réduite de moitié, le verso de la plaque fut également utilisé pour inscrire des informations. En général, on trouve sur le recto les données personnelles (prénom, nom, adresse et date de naissance) ainsi que les abréviations de l’unité de dépôt alors que le verso est utilisé pour inscrire la ou les affectations de campagne. Il faut remarquer que les inscriptions sur les deux moitiés de la plaque sont toujours dans le même sens de lecture, contrairement à bon nombre de plaques de la deuxième guerre mondiale (qui ont très souvent des inscriptions tête bêche).
Le 16 novembre 1916 apparaît un nouveau modèle de plaque d’identité. Ses caractéristiques sont définies dans la directive 1727/8 16.B3.
La matière (tôle de zinc) et la forme (ovale avec 2 trous de suspension pour le cordon dans la partie supérieure) sont identiques au modèle 15. La directive mentionne une largeur de 6,8 cm mais en réalité, de très nombreuses plaques modèle 16 ont les mêmes dimensions que les plaques modèle 15 (7x5 cm). La nouveauté est que ces plaques doivent avoir, suivant l’axe horizontal, trois fentes de cassures afin de pouvoir séparer la plaque en deux morceaux.
Ces fentes de cassure doivent mesurer 18 mm de long sur 1 mm de large, avec un espacement entre elles de 3 mm et à 4 mm du bord de la plaque.
La nature des renseignements devant être gravés sur la plaque sont les mêmes que pour la plaque modèle 15. Cependant, ils doivent être gravés de manière identique sur les deux moitiés de la plaque. La surface d’écriture étant ainsi réduite de moitié, le verso de la plaque fut également utilisé pour inscrire des informations. En général, on trouve sur le recto les données personnelles (prénom, nom, adresse et date de naissance) ainsi que les abréviations de l’unité de dépôt alors que le verso est utilisé pour inscrire la ou les affectations de campagne. Il faut remarquer que les inscriptions sur les deux moitiés de la plaque sont toujours dans le même sens de lecture, contrairement à bon nombre de plaques de la deuxième guerre mondiale (qui ont très souvent des inscriptions tête bêche).
Dernière édition par Admin le Mar 26 Jan - 6:30, édité 1 fois
Re: plaques d'identitée
« Les plaques d’usage courant, conformes au décret du 13 août 1915 [c'est-à-dire, le modèle 15], doivent être perforées sur l’axe horizontal le plus rapidement possible, puis frappées au verso des mêmes inscriptions de façon que les marques figurant sur chaque moitié soient complémentaires. »
Cela signifie très clairement que les plaques du modèle 15 doivent être adaptées aux formes et exigences du nouveau modèle. On rencontre ainsi assez fréquemment des plaques 15 modifiées artisanalement par les unités de dépôt ou les unités de campagne, la principale difficulté étant de réaliser les fameuses fentes de cassure. Elles sont particulièrement intéressantes car on peut voir de quelle manière les unités ont su (avec plus ou moins de réussite !) recycler les anciennes plaques. Ces plaques « adaptées » ont donc été réalisées après le mois de novembre 1916 et vraisemblablement jusqu’au début de 1917, jusqu’à l’épuisement des stocks.
plaque modèle 15 (dimensions : 70x50 mm) adaptée au modèle 16. On constate que les fentes de cassure ne correspondent pas à celles du modèle 16. Ce soldat, de la classe 1910 a sûrement été « rappelé » fin 1916 ou début 1917. A noter les lettres GB devant la date de naissance (pour Geborn, né le…).
III.3. La plaque modèle 17
Un dernier modèle de plaque - pour la première guerre mondiale - fut adopté le 16 septembre 1917 (directive 903 du Ministère de la Guerre, classée sous la référence 2377/8. 17. B3.).
Cette plaque (de 68 mm de large contre 54 mm de haut) est très proche du modèle 1916, la seule différence portant sur les dimensions des fentes de cassure. Elles doivent désormais avoir une longueur de 16 mm et être espacées entre elles de 5 mm (contre 3 pour la plaque 16) et à 5 mm du bord de la plaque. Par rapport à la plaque 1916, ces fentes de cassure ont donc été très légèrement raccourcies afin de renforcer la plaque et diminuer ainsi le risque de cassure accidentel.
Autre nouveauté, qui n’en est pas vraiment une puisque cette caractéristique avait déjà été observée sur des plaques modèle 16 : l’apparition d’un trou de suspension dans la moitié inférieure de la plaque pour faciliter le transport des demi plaques « récoltées » sur les corps des soldats morts. La position de ce trou (ainsi que celle des deux trous de la moitié supérieure) et l’épaisseur de la plaque sont également bien définies. La nature des inscriptions à y graver est identique à celle de la plaque modèle 16.
Dans la pratique, il ne semble pas y avoir eu de remplacement en masse des plaques 1916 par le modèle 1917, contrairement à ce qui s’est passé lors de l’abandon du modèle 1915. Il est assez difficile de reconnaître avec certitude une plaque modèle 17 car certaines plaques 1916 avaient déjà des dimensions et caractéristiques similaires. Bien qu’ayant été officiellement réglementaire au sein de l’armée allemande, les plaques d’identités du modèle 1917 ne sont pas reconnues par les historiens ni par les collectionneurs qui ne retiennent en général que trois modèles de plaques pour la période 1869/1918 : modèle 1869/1878, modèle 1915 et modèle 1916.
Il est évident que sur un certain nombre de plaques d’identités allemandes les marquages des unités furent pré gravées. Cela est bien visible sur les plaques des modèles 1869 et 1878 avec inscriptions régimentaires en relief. Les données propres à chaque soldat étaient ensuite gravées en creux. Il en fut de même pour les plaques des modèles 1915 et 1916/17. On observe un nombre incalculable de variantes dans les polices de caractère et les dénombrer (si toutefois la tâche était faisable) ne présenterait pas grand intérêt. Quelques styles de gravure méritent néanmoins d’être signalés.
Dès l’apparition du premier modèle de plaque d’identité en Allemagne, la manière officielle de la porter fut défini : elle devait être portée sur un cordon autour du cou. En revanche, ces textes ne donnent aucune description du cordon de suspension. Il est possible que pour le modèle 1869, le cordon de suspension était en cuir et, peut être, en soie pour les officiers, mais cela ne reste qu’une hypothèse.
Par la suite, les cordons furent réalisés en laine pour les hommes du rang et en soie pour les officiers mais, encore une fois, ceci ne fut pas formalisé dans les textes officiels. Ces informations proviennent de catalogues de Sociétés privées produisant des effets militaires (Cf. Yves Mouchet et Pascal Hesse). Les cordons étaient aux couleurs de la province d’origine du régiment (de même que pour les cocardes des casques à pointes par exemple).
Voici les différentes couleurs de cordons :
Toutefois, les plaques d’identités n’étaient pas systématiquement portées de façon réglementaire. Plusieurs photographies d’époque en témoignent. On connaît par exemple de petites pochettes en toile épaisse ou en cuir qui ont pu servir à y mettre la plaque d’identité. Ces pochettes, dont on ne connaît que très peu d’exemplaires, n’étaient pas réglementaires et étaient vraisemblablement achetées dans les foyers. On peut également imaginer qu’elles servaient à l’occasion de petits porte-monnaie.
La figure ci-dessous en montre un très bel exemplaire, avec une étiquette en tissu au nom d’un gefreiter du 21e régiment de Uhlan (le Sächs.3. Ulanen-Regiment Kaiser Wilhelm II, König von Preußen). Ces étiquettes étaient réglementaires sur certains effets militaires.
pochette en cuir non réglementaire ayant pu servir à ranger une plaque d’identité (Dimensions : 73x78 mm).
dans ce chapitre des plaques d’identité qui, soit se singularisent des modèles réglementaires par leur forme, soit qui présentent des inscriptions inhabituelles.Cas (très) particulier des plaques rondes
Il existe un petit nombre de plaques circulaires qui, bien que n’ayant jamais été réglementaires, sont bien des plaques d’identités. Attention toutefois à ne pas les confondre avec des plaques d’indicatifs de ligne téléphoniques ou électriques. Pour reconnaître à coup sûr une plaque d’identité circulaire, l’inscription doit au minimum mentionner les 3 renseignement de base, à savoir l’unité, la sous unité et le numéro de matricule.
Ces plaques rondes sont assez rares, quelques chiffres suffisent à s’en rendre compte : ma base de donnée comporte à ce jour 604 plaques dont 226 sont du modèle 78. Or je n’ai recensé que 11 plaques rondes. Elles présentent un certains nombre de différences dans leurs dimensions et dans le nombre et la place des trous de suspensions. Il en existe de deux types : certaines mesurent environ 4 cm de diamètre et d’autres (encore plus rares) ne mesurent qu’environ 1,6 cm de diamètre. Quand aux trous de suspension, il peut y en avoir un ou deux. Dans ce dernier cas, ils peuvent être situés en haut de la plaque ou de part et d’autre.
Voici la liste (évidemment non exhaustive) des plaques rondes que j’ai pu recensé :
Selon toute vraisemblance, ces plaques sont des plaques provisoire ou de circonstance et peuvent être datées du début de la guerre.
plaque mesurant 4 cm. Le nom de son porteur est indiqué. L’inscription mentionne son appartenance à une Genessenden komanie (compagnie de convalescent).
minuscule plaque (31x16 mm) très curieuse qui peut être considérée comme une plaque d’identité « de circonstance ».
Plaques avec numéros de matricules particuliers
L’une des informations permettant à coup sûr de reconnaître une plaque d’identité est la présence d’un numéro de matricule (Stammrolle). Chaque soldat se voit attribuer un Truppenstammrolle (matricule d’unité) et ces numéros se suivent de manière consécutive. Par exemple, un soldat portant le matricule 547 au sein d’un dépôt de recrues est le 547e soldat à avoir été affecté à cette unité. Ce numéro était reporté (entre autre) sur le livret militaire (Militärpaβ).
En temps de guerre, le matricule d’unité se voyait remplacé par un matricule de guerre (kriegstammrolle) qui fut attribué aux personnels déjà présents sous les drapeaux. Le principe d’attribution de ces numéros - notamment dans les unités de remplacement (Erstaz) et de campagne - est encore assez mal connu. En général les numéros de matricules comportent au maximum 4 chiffres. Il existe néanmoins quelques très rares plaques avec des matricules à 5 chiffres. Par exemple, un matricule n° 10000 signifie que dix mille hommes sont passés par l’unité concernée. Ce chiffre est considérable : au début de la Grande Guerre, un régiment d’infanterie à 3 bataillons (soit 12 compagnies plus une compagnie de mitrailleurs) comportait environ 3500 hommes.
plaque modèle 15 qui présente deux particularités remarquables. D’une part, la mention en toutes lettres du numéro de matricule (STAMMROLLE NR.) et d’autre part la valeur très élevée de ce matricule : 16765.
Cela signifie très clairement que les plaques du modèle 15 doivent être adaptées aux formes et exigences du nouveau modèle. On rencontre ainsi assez fréquemment des plaques 15 modifiées artisanalement par les unités de dépôt ou les unités de campagne, la principale difficulté étant de réaliser les fameuses fentes de cassure. Elles sont particulièrement intéressantes car on peut voir de quelle manière les unités ont su (avec plus ou moins de réussite !) recycler les anciennes plaques. Ces plaques « adaptées » ont donc été réalisées après le mois de novembre 1916 et vraisemblablement jusqu’au début de 1917, jusqu’à l’épuisement des stocks.
plaque modèle 15 (dimensions : 70x50 mm) adaptée au modèle 16. On constate que les fentes de cassure ne correspondent pas à celles du modèle 16. Ce soldat, de la classe 1910 a sûrement été « rappelé » fin 1916 ou début 1917. A noter les lettres GB devant la date de naissance (pour Geborn, né le…).
III.3. La plaque modèle 17
Un dernier modèle de plaque - pour la première guerre mondiale - fut adopté le 16 septembre 1917 (directive 903 du Ministère de la Guerre, classée sous la référence 2377/8. 17. B3.).
Cette plaque (de 68 mm de large contre 54 mm de haut) est très proche du modèle 1916, la seule différence portant sur les dimensions des fentes de cassure. Elles doivent désormais avoir une longueur de 16 mm et être espacées entre elles de 5 mm (contre 3 pour la plaque 16) et à 5 mm du bord de la plaque. Par rapport à la plaque 1916, ces fentes de cassure ont donc été très légèrement raccourcies afin de renforcer la plaque et diminuer ainsi le risque de cassure accidentel.
Autre nouveauté, qui n’en est pas vraiment une puisque cette caractéristique avait déjà été observée sur des plaques modèle 16 : l’apparition d’un trou de suspension dans la moitié inférieure de la plaque pour faciliter le transport des demi plaques « récoltées » sur les corps des soldats morts. La position de ce trou (ainsi que celle des deux trous de la moitié supérieure) et l’épaisseur de la plaque sont également bien définies. La nature des inscriptions à y graver est identique à celle de la plaque modèle 16.
Dans la pratique, il ne semble pas y avoir eu de remplacement en masse des plaques 1916 par le modèle 1917, contrairement à ce qui s’est passé lors de l’abandon du modèle 1915. Il est assez difficile de reconnaître avec certitude une plaque modèle 17 car certaines plaques 1916 avaient déjà des dimensions et caractéristiques similaires. Bien qu’ayant été officiellement réglementaire au sein de l’armée allemande, les plaques d’identités du modèle 1917 ne sont pas reconnues par les historiens ni par les collectionneurs qui ne retiennent en général que trois modèles de plaques pour la période 1869/1918 : modèle 1869/1878, modèle 1915 et modèle 1916.
EN RESUMÉ - plaques modèles 69 et 78 : plaques généralement de petites dimensions (très variables) de forme ovale ou rectangulaire (rarement rondes) avec un ou deux trous de suspension (emplacement variables). Double marquage de l’unité (provincial et prussien) systématique (et en relief) sur les plaques 1869 et très fréquent (mais pas systématique) sur les plaques 1878. Utilisée jusqu’en septembre 1915. - plaques modèle 15 : plaques ovales de dimensions approchant 70x50 mm avec deux trous de suspensions en partie haute de la plaque. Les marquages comprennent des données personnelles (nom, adresse…) et des informations liées aux mutations successives du soldat. Utilisée jusqu’en novembre 1916. - plaques modèles 16 et 17 : plaques ovales de dimensions similaires à la plaque modèle 15 avec 3 fentes de cassure suivant l’axe horizontal. Deux trous de suspensions dans la moitié supérieure et parfois un trou dans la moitié inférieure. La nature des inscriptions est identique à celle des plaques modèle 15 mais elles sont reportées sur chacune des deux moitiés de la plaque (et écrite dans le même sens). |
Il est évident que sur un certain nombre de plaques d’identités allemandes les marquages des unités furent pré gravées. Cela est bien visible sur les plaques des modèles 1869 et 1878 avec inscriptions régimentaires en relief. Les données propres à chaque soldat étaient ensuite gravées en creux. Il en fut de même pour les plaques des modèles 1915 et 1916/17. On observe un nombre incalculable de variantes dans les polices de caractère et les dénombrer (si toutefois la tâche était faisable) ne présenterait pas grand intérêt. Quelques styles de gravure méritent néanmoins d’être signalés.
plaque modèle 78 avec inscription en italique, probablement réalisée manuellement. Source : internet.
autre plaque mais du modèle 15 avec inscriptions en relief effectuée par l’unité de dépôt suivie d’une gravure « classique » par l’unité de campagne. Source : internet.
autre plaque mais du modèle 15 avec inscriptions en relief effectuée par l’unité de dépôt suivie d’une gravure « classique » par l’unité de campagne. Source : internet.
Dès l’apparition du premier modèle de plaque d’identité en Allemagne, la manière officielle de la porter fut défini : elle devait être portée sur un cordon autour du cou. En revanche, ces textes ne donnent aucune description du cordon de suspension. Il est possible que pour le modèle 1869, le cordon de suspension était en cuir et, peut être, en soie pour les officiers, mais cela ne reste qu’une hypothèse.
Par la suite, les cordons furent réalisés en laine pour les hommes du rang et en soie pour les officiers mais, encore une fois, ceci ne fut pas formalisé dans les textes officiels. Ces informations proviennent de catalogues de Sociétés privées produisant des effets militaires (Cf. Yves Mouchet et Pascal Hesse). Les cordons étaient aux couleurs de la province d’origine du régiment (de même que pour les cocardes des casques à pointes par exemple).
Voici les différentes couleurs de cordons :
Couleur de cordon | Province |
Noir et blanc | Prusse |
Blanc et bleu clair | Bavière |
Vert et blanc | Saxe (royaume et duchés) |
Noir et rouge | Wurtemberg |
Rouge et jaune | Bade |
Blanc et rouge | Hesse |
Noir, vert et jaune | Grand duché de saxe (Saxe Weimar) |
Rouge, jaune et bleu | Mecklembourg |
Bleu clair et jaune | Brunswick |
Bleu et rouge | Oldenbourg |
Rouge et jaune | Lippe Detmold |
Rouge, bleu et blanc | Schaumbourg-Lippe |
Vert foncé | Anhalt |
Bleu foncé et blanc | Schwarzbourg |
Noir, rouge et jaune | Waldeck et Reus |
Blanc et rouge | Villes hanséatiques |
Noir, blanc et rouge | Alsace-Lorraine |
Toutefois, les plaques d’identités n’étaient pas systématiquement portées de façon réglementaire. Plusieurs photographies d’époque en témoignent. On connaît par exemple de petites pochettes en toile épaisse ou en cuir qui ont pu servir à y mettre la plaque d’identité. Ces pochettes, dont on ne connaît que très peu d’exemplaires, n’étaient pas réglementaires et étaient vraisemblablement achetées dans les foyers. On peut également imaginer qu’elles servaient à l’occasion de petits porte-monnaie.
La figure ci-dessous en montre un très bel exemplaire, avec une étiquette en tissu au nom d’un gefreiter du 21e régiment de Uhlan (le Sächs.3. Ulanen-Regiment Kaiser Wilhelm II, König von Preußen). Ces étiquettes étaient réglementaires sur certains effets militaires.
pochette en cuir non réglementaire ayant pu servir à ranger une plaque d’identité (Dimensions : 73x78 mm).
dans ce chapitre des plaques d’identité qui, soit se singularisent des modèles réglementaires par leur forme, soit qui présentent des inscriptions inhabituelles.Cas (très) particulier des plaques rondes
Il existe un petit nombre de plaques circulaires qui, bien que n’ayant jamais été réglementaires, sont bien des plaques d’identités. Attention toutefois à ne pas les confondre avec des plaques d’indicatifs de ligne téléphoniques ou électriques. Pour reconnaître à coup sûr une plaque d’identité circulaire, l’inscription doit au minimum mentionner les 3 renseignement de base, à savoir l’unité, la sous unité et le numéro de matricule.
Ces plaques rondes sont assez rares, quelques chiffres suffisent à s’en rendre compte : ma base de donnée comporte à ce jour 604 plaques dont 226 sont du modèle 78. Or je n’ai recensé que 11 plaques rondes. Elles présentent un certains nombre de différences dans leurs dimensions et dans le nombre et la place des trous de suspensions. Il en existe de deux types : certaines mesurent environ 4 cm de diamètre et d’autres (encore plus rares) ne mesurent qu’environ 1,6 cm de diamètre. Quand aux trous de suspension, il peut y en avoir un ou deux. Dans ce dernier cas, ils peuvent être situés en haut de la plaque ou de part et d’autre.
Voici la liste (évidemment non exhaustive) des plaques rondes que j’ai pu recensé :
Inscription | Source | Remarques |
2. ERS. BATL. JR. 185 | Meinlschmidt / Hesse | Régiment Badois créé début 1915. |
Brgd. Ers. Batl. 86. | Meinlschmidt / Hesse | Il en existe 2 exemplaires, les 2 sont de la 3e compagnie. Ce bataillon a servi à créer le JR 364 durant l’été 1915. |
BRJR 4 | Meinlschmidt / Hesse et Militaria Mag | Il en existe 5 exemplaires, dont 4 de la 9e compagnie. Il en existe quelques exemplaires de 1,6 cm de diamètre et l’une d’entre elles est en fer. Régiment bavarois. |
F.A.R. 27 | Militaria Mag | Cette plaque du XVIe corps d’armée présente une inscription du type 1915 (avec le nom, la ville et la date de naissance). |
ARM. BAT. N° 84 | Militaria Mag | 84e bataillon de fortification. |
1. E.B.J.R. 11 | Collection personnelle | L’inscription précise le nom de ce soldat du J.R. 11 (le 2e de Silésie, VIe A.K.). |
Selon toute vraisemblance, ces plaques sont des plaques provisoire ou de circonstance et peuvent être datées du début de la guerre.
plaque mesurant 4 cm. Le nom de son porteur est indiqué. L’inscription mentionne son appartenance à une Genessenden komanie (compagnie de convalescent).
minuscule plaque (31x16 mm) très curieuse qui peut être considérée comme une plaque d’identité « de circonstance ».
Plaques avec numéros de matricules particuliers
L’une des informations permettant à coup sûr de reconnaître une plaque d’identité est la présence d’un numéro de matricule (Stammrolle). Chaque soldat se voit attribuer un Truppenstammrolle (matricule d’unité) et ces numéros se suivent de manière consécutive. Par exemple, un soldat portant le matricule 547 au sein d’un dépôt de recrues est le 547e soldat à avoir été affecté à cette unité. Ce numéro était reporté (entre autre) sur le livret militaire (Militärpaβ).
En temps de guerre, le matricule d’unité se voyait remplacé par un matricule de guerre (kriegstammrolle) qui fut attribué aux personnels déjà présents sous les drapeaux. Le principe d’attribution de ces numéros - notamment dans les unités de remplacement (Erstaz) et de campagne - est encore assez mal connu. En général les numéros de matricules comportent au maximum 4 chiffres. Il existe néanmoins quelques très rares plaques avec des matricules à 5 chiffres. Par exemple, un matricule n° 10000 signifie que dix mille hommes sont passés par l’unité concernée. Ce chiffre est considérable : au début de la Grande Guerre, un régiment d’infanterie à 3 bataillons (soit 12 compagnies plus une compagnie de mitrailleurs) comportait environ 3500 hommes.
plaque modèle 15 qui présente deux particularités remarquables. D’une part, la mention en toutes lettres du numéro de matricule (STAMMROLLE NR.) et d’autre part la valeur très élevée de ce matricule : 16765.
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