Le LÉGIONNAIRE KARL METTERLICH
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Le LÉGIONNAIRE KARL METTERLICH
En 1935, une revue anglaise publie sous la signature du romancier Brian Stuart qui a servi longuement à la Légion Etrangère une étude consacrée à la vie et à la mort d'un légionnaire dont la personnalité semble être restée mystérieuse à moins que, depuis, un coin du voile ait été soulevé.
Au cours de l'été 1931, un jeune homme d'allure distinguée, très grand et blond, contracte un engagement dans la Légion Etrangère. Il déclare être de nationalité allemande et se nommer Karl Metterlich âgé de 23 ans, sans fournir d'autre précision sur son identité.
Reconnu apte au service lors de son passage à Marseille, il rejoint Sidi Bel Abbès pour y être formé. Il se distingue par un comportement exemplaire et d'excellentes connaissances de l'anglais, de l'allemand et du français ce qui lui vaut d'être très rapidement nommé caporal. Ayant rejoint le Maroc, son attitude au feu lui vaut l'admiration de ses chefs et de ses camarades mais il est grièvement blessé d'une balle à l'estomac, lors d'un combat aux confins algéro-marocains.
Après trois mois d'hospitalisation, sa vie devient insupportable à force de souffrances. Durant ses derniers jours d'agonie, il laisse échapper des paroles au sens obscur qui éveillent l'attention de son médecin. Après sa mort, quatre de ses camarades dont Brian Stuart ouvrent une cassette dans laquelle Karl a enfermé ses papiers intimes. Ils y trouvent deux objets qui excitent leur curiosité : un béret de joueur de cricket aux armes du collège anglais d'Eaton et une photographie de l'équipe de cricket de cette école sur laquelle ils reconnaissent leur camarade décédé en batsman (le batteur au cricket).
Intrigués, nos quatre légionnaires portent la cassette au colonel commandant le régiment qui l'examine attentivement. Il y trouve quelques lettres sans importance mais aussi, enfermés dans une blague à tabac, des documents qui lui font pousser une violente exclamation de surprise. Passé ce moment, sans en dire davantage, il prend des dispositions pour faire exhumer le corps de Metterlich et le déposer dans un double cercueil de zinc sans que quiconque ait pu avoir connaissance du contenu de ces documents.
De l'avis de Brian, jamais la mort d'un légionnaire n'a connu un si grand remue ménage. Quatre jours plus tard, le cercueil est transporté à Oran escorté par le chirurgien major et douze légionnaires dont Brian Stuart. Dans le grand port de l'Ouest algérien un officier étranger que certains ont identifié comme étant de nationalité roumaine, ou scandinave par d'autres, accueille le cercueil pour l'accompagner à Marseille à bord d'un contre torpilleur français. Avant l'appareillage, un peloton de légionnaires du dépôt d'Oran lui rend les honneurs puis le corps de Karl Metterlich quitte définitivement le terre d'Afrique emportant avec lui son secret.
Quel beau sujet pour un roman mais la réalité dépasse souvent la fiction .Le mystère peu banal de cette "vie antérieure inconnue", restera probablement comme tel et c'est mieux ainsi car Metterlich a voulu garder le secret de ses origines, respectons cette dernière volonté.
Telle est la courte et simple histoire d'un légionnaire au passé oublié, blessé mortellement en combattant avec honneur et fidélité.
source : d'après la revue " la Légion Etrangère " n° 54/55 de juin/juillet 1935
Au cours de l'été 1931, un jeune homme d'allure distinguée, très grand et blond, contracte un engagement dans la Légion Etrangère. Il déclare être de nationalité allemande et se nommer Karl Metterlich âgé de 23 ans, sans fournir d'autre précision sur son identité.
Reconnu apte au service lors de son passage à Marseille, il rejoint Sidi Bel Abbès pour y être formé. Il se distingue par un comportement exemplaire et d'excellentes connaissances de l'anglais, de l'allemand et du français ce qui lui vaut d'être très rapidement nommé caporal. Ayant rejoint le Maroc, son attitude au feu lui vaut l'admiration de ses chefs et de ses camarades mais il est grièvement blessé d'une balle à l'estomac, lors d'un combat aux confins algéro-marocains.
Après trois mois d'hospitalisation, sa vie devient insupportable à force de souffrances. Durant ses derniers jours d'agonie, il laisse échapper des paroles au sens obscur qui éveillent l'attention de son médecin. Après sa mort, quatre de ses camarades dont Brian Stuart ouvrent une cassette dans laquelle Karl a enfermé ses papiers intimes. Ils y trouvent deux objets qui excitent leur curiosité : un béret de joueur de cricket aux armes du collège anglais d'Eaton et une photographie de l'équipe de cricket de cette école sur laquelle ils reconnaissent leur camarade décédé en batsman (le batteur au cricket).
Intrigués, nos quatre légionnaires portent la cassette au colonel commandant le régiment qui l'examine attentivement. Il y trouve quelques lettres sans importance mais aussi, enfermés dans une blague à tabac, des documents qui lui font pousser une violente exclamation de surprise. Passé ce moment, sans en dire davantage, il prend des dispositions pour faire exhumer le corps de Metterlich et le déposer dans un double cercueil de zinc sans que quiconque ait pu avoir connaissance du contenu de ces documents.
De l'avis de Brian, jamais la mort d'un légionnaire n'a connu un si grand remue ménage. Quatre jours plus tard, le cercueil est transporté à Oran escorté par le chirurgien major et douze légionnaires dont Brian Stuart. Dans le grand port de l'Ouest algérien un officier étranger que certains ont identifié comme étant de nationalité roumaine, ou scandinave par d'autres, accueille le cercueil pour l'accompagner à Marseille à bord d'un contre torpilleur français. Avant l'appareillage, un peloton de légionnaires du dépôt d'Oran lui rend les honneurs puis le corps de Karl Metterlich quitte définitivement le terre d'Afrique emportant avec lui son secret.
Quel beau sujet pour un roman mais la réalité dépasse souvent la fiction .Le mystère peu banal de cette "vie antérieure inconnue", restera probablement comme tel et c'est mieux ainsi car Metterlich a voulu garder le secret de ses origines, respectons cette dernière volonté.
Telle est la courte et simple histoire d'un légionnaire au passé oublié, blessé mortellement en combattant avec honneur et fidélité.
source : d'après la revue " la Légion Etrangère " n° 54/55 de juin/juillet 1935
Re: Le LÉGIONNAIRE KARL METTERLICH
merci Daniel
olivier- Admin
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