Les Suisses boudent les rangs de la Légion étrangère
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Les Suisses boudent les rangs de la Légion étrangère
reportage qui intérsseras lordlean je crois
Depuis deux ans, ils sont de moins en moins nombreux à rejoindre l’armée professionnelle française. Explications.
« S’engager dans l’armée suisse, c’est comme faire de la formule 1 avec un tracteur. Même si la formation y est excellente, j’ai appris ce que c’était que de vivre un conflit étranger», lâche Cédric Manina, originaire de Blonay. Ancien sous-officier et grenadier de montagne, le Vaudois a pourtant combattu en Bosnie, avant de rejoindre le Tchad et le Gabon. Salaire actuel : 2600 euros par mois. Comme deux-cents autres Suisses (14% des effectifs), le soldat de 30 ans, qui s’est vu offrir la nationalité française, sert sous les drapeaux de la Légion étrangère. Ce que le code pénal militaire interdit depuis 1937. Problèmes familiaux, goût de l’aventure, travail armé sur un conflit à haute intensité – ce que la neutralité suisse ne peut offrir : les raisons invoquées par les Suisses à s’engager sont aussi diverses que nombreuses. « Je voulais voir de mes propres yeux ce que 24 minutes de documentaire donnaient en sept mois de formation», commente cette recrue du deuxième régiment de parachutiste qui souhaite garder l’anonymat. Il sert depuis près de neuf ans dans la troupe combattante, pour laquelle il a notamment servi en Ex-Yougoslavie. Si « le travail et les copains » motivent le militaire originaire de la Riviera, des problèmes familiaux l’ont incité à signer. « Moi, j’ai fait des conneries étant jeune. Il me fallait quitter le pays», explique quant à lui Ami Combremont. Aujourd’hui âgé de 57 ans, l’ouvrier a fini de payer ses galons à la Légion en 1975, sous le pseudonyme d’Albert Cantrel. Il prendra d’ailleurs 6 mois de sursis pendant 2 ans pour cet écart.
Cependant, si la Légion a toujours véhiculé un certain mythe et engouement auprès des jeunes, les engagés suisses sont en diminution sensible depuis deux ans. Raison invoquée par la Légion ? « Ils sont aujourd’hui plus en attente de confort qu’auparavant. Ce que notre armée ne peut offrir », explique Christian Rascle, lieutenant-colonel du service de presse. Cette diminution n’est pas propre à notre pays : elle est présente dans la plupart des nations d’Europe occidentale. Mais d’autres explications peuvent être invoquées. Les nationalités composant la Légion étrangère ont toujours été en étroite corrélation avec les événements de ces pays, à l’image de l’exode des soldats allemands de la Wehrmacht et des Waffen-SS dès 1945, ou la crise de l’emploi. C’est clairement moins le cas aujourd’hui. « De plus, les légionnaires sont aujourd’hui envoyés sur moins de conflits directs», explique le français Marcel Baarsch, président de l’Amicale des Anciens Légionnaires de Genève. Alors que la Légion a combattu lors des deux guerres mondiales et en Indochine (septante milles légionnaires mobilisés), les rares opérations armées sont aujourd’hui plus ciblées : à peine plus de 2500 hommes déployés lors de l’opération Tempête du Désert dans le Golfe en 1992. Année qui marque aussi le début des actions de maintien de la paix sous l’égide de l’ONU : interposition, contrôle de foules, collecte d’armes. Enfin, l’effectif des militaires se sont réduits depuis dix ans : 8000 hommes actuellement. La sélection est alors devenue plus rude : sur une fourchette de six candidats, seul un fût engagé en 2006.
La Légion, une tradition suisse
L’histoire de la Légion française est intimement liée à l’engagement des Suisses. Le lieutenant colonel Albert de Tscharner en est le plus illustre personnage. Originaire d’Aubonne, cet officier de cavalerie sera titulaire de seize compagnies entre 1916 et 1931, se battant du bord du Rhin, jusqu’au Maroc. En 1933, il reçoit la cravate de commandeur de la Légion d’honneur pour services rendus.
Historiquement, les Gardes Suisses, mercenaires au service de la monarchie française dès 1436 défendirent le roi Louis XVI lors de l’assaut des Tuileries en 1791. En 1830, ce sont eux qui protégèrent la royauté face aux révolutionnaires. Et c’est lors du décret de mars 1831, que le roi des Français Louis-Philippe donne naissance à la Légion : les différents corps étrangers de l’armée française, dont les Gardes Suisses, issus de la Paix perpétuelle signée après la bataille de Marignan sont rassemblés. De plus, si les couleurs de la Légion sont le vert et le rouge, la légende souhaitant que cela soit les couleurs des Gardes Suisses, les paroles du chant traditionnel de la Légion font référence aux Suisses. De 1831 à nos jours, trente à quarante mille de nos compatriotes y ont servi. Huit milles d’entre eux ont donné leur vie à leur patrie d’adoption durant la première guerre mondiale.
Depuis deux ans, ils sont de moins en moins nombreux à rejoindre l’armée professionnelle française. Explications.
« S’engager dans l’armée suisse, c’est comme faire de la formule 1 avec un tracteur. Même si la formation y est excellente, j’ai appris ce que c’était que de vivre un conflit étranger», lâche Cédric Manina, originaire de Blonay. Ancien sous-officier et grenadier de montagne, le Vaudois a pourtant combattu en Bosnie, avant de rejoindre le Tchad et le Gabon. Salaire actuel : 2600 euros par mois. Comme deux-cents autres Suisses (14% des effectifs), le soldat de 30 ans, qui s’est vu offrir la nationalité française, sert sous les drapeaux de la Légion étrangère. Ce que le code pénal militaire interdit depuis 1937. Problèmes familiaux, goût de l’aventure, travail armé sur un conflit à haute intensité – ce que la neutralité suisse ne peut offrir : les raisons invoquées par les Suisses à s’engager sont aussi diverses que nombreuses. « Je voulais voir de mes propres yeux ce que 24 minutes de documentaire donnaient en sept mois de formation», commente cette recrue du deuxième régiment de parachutiste qui souhaite garder l’anonymat. Il sert depuis près de neuf ans dans la troupe combattante, pour laquelle il a notamment servi en Ex-Yougoslavie. Si « le travail et les copains » motivent le militaire originaire de la Riviera, des problèmes familiaux l’ont incité à signer. « Moi, j’ai fait des conneries étant jeune. Il me fallait quitter le pays», explique quant à lui Ami Combremont. Aujourd’hui âgé de 57 ans, l’ouvrier a fini de payer ses galons à la Légion en 1975, sous le pseudonyme d’Albert Cantrel. Il prendra d’ailleurs 6 mois de sursis pendant 2 ans pour cet écart.
Cependant, si la Légion a toujours véhiculé un certain mythe et engouement auprès des jeunes, les engagés suisses sont en diminution sensible depuis deux ans. Raison invoquée par la Légion ? « Ils sont aujourd’hui plus en attente de confort qu’auparavant. Ce que notre armée ne peut offrir », explique Christian Rascle, lieutenant-colonel du service de presse. Cette diminution n’est pas propre à notre pays : elle est présente dans la plupart des nations d’Europe occidentale. Mais d’autres explications peuvent être invoquées. Les nationalités composant la Légion étrangère ont toujours été en étroite corrélation avec les événements de ces pays, à l’image de l’exode des soldats allemands de la Wehrmacht et des Waffen-SS dès 1945, ou la crise de l’emploi. C’est clairement moins le cas aujourd’hui. « De plus, les légionnaires sont aujourd’hui envoyés sur moins de conflits directs», explique le français Marcel Baarsch, président de l’Amicale des Anciens Légionnaires de Genève. Alors que la Légion a combattu lors des deux guerres mondiales et en Indochine (septante milles légionnaires mobilisés), les rares opérations armées sont aujourd’hui plus ciblées : à peine plus de 2500 hommes déployés lors de l’opération Tempête du Désert dans le Golfe en 1992. Année qui marque aussi le début des actions de maintien de la paix sous l’égide de l’ONU : interposition, contrôle de foules, collecte d’armes. Enfin, l’effectif des militaires se sont réduits depuis dix ans : 8000 hommes actuellement. La sélection est alors devenue plus rude : sur une fourchette de six candidats, seul un fût engagé en 2006.
La Légion, une tradition suisse
L’histoire de la Légion française est intimement liée à l’engagement des Suisses. Le lieutenant colonel Albert de Tscharner en est le plus illustre personnage. Originaire d’Aubonne, cet officier de cavalerie sera titulaire de seize compagnies entre 1916 et 1931, se battant du bord du Rhin, jusqu’au Maroc. En 1933, il reçoit la cravate de commandeur de la Légion d’honneur pour services rendus.
Historiquement, les Gardes Suisses, mercenaires au service de la monarchie française dès 1436 défendirent le roi Louis XVI lors de l’assaut des Tuileries en 1791. En 1830, ce sont eux qui protégèrent la royauté face aux révolutionnaires. Et c’est lors du décret de mars 1831, que le roi des Français Louis-Philippe donne naissance à la Légion : les différents corps étrangers de l’armée française, dont les Gardes Suisses, issus de la Paix perpétuelle signée après la bataille de Marignan sont rassemblés. De plus, si les couleurs de la Légion sont le vert et le rouge, la légende souhaitant que cela soit les couleurs des Gardes Suisses, les paroles du chant traditionnel de la Légion font référence aux Suisses. De 1831 à nos jours, trente à quarante mille de nos compatriotes y ont servi. Huit milles d’entre eux ont donné leur vie à leur patrie d’adoption durant la première guerre mondiale.
Re: Les Suisses boudent les rangs de la Légion étrangère
merci daniel c'est étrange en effet mais on verra bien ce que l'avenir nous reserve. les lybiens vont peut etre finir par tous nous faire engager si on continue a plier a tous ce qu ils nous demandent
Invité- Invité
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