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La Légion et la Syrie

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La Légion et la Syrie Empty La Légion et la Syrie

Message par Admin Ven 7 Mai - 7:16

Avant la 1re Guerre mondiale, la Syrie est un vaste carrefour entre l’Orient et l’Occident, qui se compose en plus de l’actuel Syrie, du Liban, de la Palestine et de la Transjordanie. Mosaïque de petits peuples, elle subit la férule des Turcs.

À l’issue de la Grande Guerre, la Syrie est un agrégat de races hostiles en heurt perpétuel d’aspirations, soi-disant nationales, de convictions religieuses opposées et exaspérées. L’anarchie chronique passe à l’état aigu. Les Accords Sykes-Picot répartissent les territoires occupés par les Turcs. Le 25 avril 1920, la Société des Nations attribue à la France le protectorat sur la Syrie actuelle et le Liban. La Palestine et la Transjordanie passe sous protectorat britannique.

Dès 1921, la Légion envoie successivement deux bataillons en Syrie, le 4e bataillon du 4e régiment étranger d'infanterie, en mars, le 5e du 4e REI en août. Elle est employée de diverses façons. Pendant la période de calme, elle met en œuvre ses qualités de création, bâtissant des camps, traçant des pistes tout en ramenant au calme les tribus turbulentes. Dès son arrivée, le 4e bataillon fait partie de la colonne Migniot et exécute quelques opérations de détail aux environs de Lattaquié. Il effectue les liaisons avec les colonnes du général Goubeau et du colonel Clément Grancourt. Le 12 mai, il entre dans la composition de la colonne du général Niéger, dite colonne des Alaouites. Le 23, il occupe le village de Ghender après un coup de main exécuté avec succès sur le village rebelle de Veineh-Reihane. Au mois de juin, le bataillon effectue plusieurs opérations, tournées de police, ravitaillements, travaux divers. Le 13 juillet, la colonne des Alaouites est dissoute. La période des opérations actives est terminée dans la région et de fait le bataillon est employé jusqu’en déceùbre 1922 à des travaux de construction de pistes.

Le général Billotte, quittant l’Etat des Alaouites, demande et obtient d’emmener avec lui le bataillon de Légion dans la nouvelle région placée sous son commandement. À Deir-ez-Zor, siège du commandement des confins de l’Euphrate, les légionnaires organisent et aménagent le camp, créent la route qui, par Rakka, rejoint Alep et fournissent entre temps des détachements de reconnaissance. En novembre 1924, le bataillon quitte le Levant et rejoint l’Algérie où il devient le 7/1er RE.

Le 5e bataillon, formé en avril 1921, n’est dirigé sur la Syrie qu’au mois d’août de la même année. Il débarque le 3 septembre à Alexandrette et entre dans la composition d’un groupement devant opérer dans la vallée de l’Oronte le 1er octobre. Le mois se passe en colonne. En février 1922, il quitte la région de l’Oronte pour se rendre sur l’Euphrate. Il s’installe à Meskene, tandis que la 17e compagnie devenue compagnie montée, pousse jusqu’à Deir-ez-Zor. Après avoir organisé le poste de Meskene, le bataillon se porte à Rakka qu’il aménage. Une compagnie détachée sur la rive droite de l’Euphrate assure les corvées de ravitaillement et la traversée du fleuve aux différents détachements. La 17e compagnie montée, à la disposition du colonel commandant la région de Deir-ez-Zor, prend part à l’installation du poste d’Assetché et à diverses opérations de reconnaissances, de tournées de police et de poursuites des rezzous vers la frontière turque.

En novembre 1924, le bataillon, à l'exception d'une compagnie maintenue à Rakka, relève à Deir-ez-Zor, le 4e bataillon rapatrié. Quand la crise éclate, les unités de Légion, bataillons et escadrons se retrouvent dans leur véritable élément. Les troupes sont commandées par le général Gamelin. Messifré, Rachaya, Soueïda, comptent parmi les plus beaux exploits dont la Légion puisse s’enorgueillir. La révolte druze surprend le pays en pleine période de réorganisation. Des renforts sont demandés à la métropole. La Légion, dont tous les bataillons disponibles opèrent au Maroc, ne peut fournir qu’une compagnie de marche. La 29e compagnie débarque le 31 août à Beyrouth. Le 1er sept., elle rejoint le 5e bataillon à Ghazalé. Sous les ordres du commandant Kratzert, le bataillon renforcé par la 29e compagnie se signale dès le début des opérations au combat de Messifré. Après cette brillante affaire qui lui vaut une citation à l’ordre de l’armée, le bataillon se porte avec le groupe mobile sur Tell-i-Hadid, qu’il atteint après un léger combat, le 23 septembre. Le lendemain, il est à Soueïda et entre le 27 à Ghazalé. Le bataillon fait à nouveau colonne dans le djebel Druze et se distingue particulièrement le 7 octobre au combat de Ressas, qui lui coûte 55 tués et blessés dont 3 officiers. Après avoir installé un poste à Basra avec le groupe mobile, du colonel Andrea, le bataillon est rappelé d’urgence à Ghazalé. Il y arrive le 21 octobre et embarque en chemin de fer pour Damas, où des événements graves viennent de se produire.

La révolte gronde dans Damas dont les rues sont barricadées. Les bandes rebelles tiennent la campagne aux alentours. Du 22 octobre au 2 novembre, le 5e bataillon participe aux opérations de la colonne du colonel Massiet. Il rentre à Damas le 3 novembre. Au mois de décembre, le bataillon, à l’exception de la 29e compagnie maintenue à Kumeïtra, entre dans la composition du groupement Martin, destiné à opérer dans le Grand Liban. Il se distingue à nouveau le 2, au combat de Messadi (Hermon), malgré une vive résistance ennemie. Le lendemain, il est à nouveau engagé à Medjel el-Chems (Grand Liban, versant sud de l’Hermon). Le mois de décembre se passe ensuite en colonnes et opérations diverses ainsi qu’en travaux de défense dans la région de Damas.

En 1925, les événements qui se produisent au Maroc ont leur répercussion en Syrie où les mécontentements plus ou moins justifiés sont exaspérés par les intrigues étrangères et encouragés par le succès d’Abd el-Krim. Au mois d’août, la révolte éclate brusquement dans le djebel Druze, surprenant les troupes dont les effectifs sont réduits en raison de la tranquillité qui règne jusqu’alors. La révolte gagne tout le pays et il faut deux ans de dures opérations pour en venir à bout.

Les opérations de 1925 permettent de rétablir la situation, mais la dissidence n’en subsiste pas moins. Le bataillon de Légion est appelé en 1926 à opérer au cœur même du djebel. L’objectif fixé au groupe mobile est la citadelle de Soueïda dont les abords sont défendus par des forces ennemies considérables. Les Druzes combatifs se replient petit à petit, subissant de fortes pertes et ne parvenant pas, malgré tous leurs efforts à enrayer la progression du bataillon qui atteint ses objectifs et s’y établit solidement. Lors de la prise de Soueïda, 13 citations à l’ordre de l’Armée, 10 à l’ordre du corps d’armée, 19 à l’ordre de la division, 52 à l’ordre de la brigade et 16 à l’ordre du régiment sont gagnées par les légionnaires.

Employé aux travaux de reconstruction de la citadelle de Soueïda, le bataillon se trouve encore dans cette place, lorsque le 1er juillet, il devient 8e bataillon du 1er Etranger. La 32e compagnie est désignée peu après pour faire partie d’un bataillon de marche allant participer aux opérations de la vallée de l’Ouadi-Lièna au nord du djebel Druze. Renforcée par des éléments prélevés sur les autres unités du 8e bataillon, elle quitte Soueïda avec le bataillon de marche le 8 août 1926. Après une série d’opérations dans l’est du djebel Druze, le bataillon de marche est dissous le 17 septembre et la 32e compagnie rejoint le 21 septembre. le 8/1er Etranger est toujours occupé aux travaux de la citadelle de Soueïda.

Le 23 décembre, le bataillon est cruellement éprouvé par la mort du lieutenant Sicre, de la 31e compagnie. Cet officier commande un escadron druze de nouvelle formation. Au cours du combat de Keissa, son escadron décimé, il avait presque seul et déjà grièvement blessé, tenu tête revolver au poing, à la horde des dissidents. Atteint à nouveau d’une balle à la gorge, il est tombé vivant entre les mains de ses agresseurs. Encore mal remis de ses blessures, il réussit à s’évader grâce à des prodiges d’énergie et mettant à profit un orage d’une violence inouïe. Recueilli par une patrouilles, à bout de forces, il ne survit que quelques jours aux fatigues et aux souffrances surhumaines endurées pendant sa captivité.

Les travaux de reconstruction et de défense de la citadelle étant pratiquement achevés, le 8e bataillon se prépare à quitter Soueïda en vue des opérations de nettoyage du plateau de Leja, région volcanique au nord-ouest du djebel Druze. Le 30 mars 1927, le bataillon rejoint la colonne après plusieurs étapes pénibles. Le lendemain les troupes franchissent l’Ouadi-Liena, traversent le village de Lahète et pénètrent dans le Leja en direction de l’Ouest. Dès la sortie du village, le combat s’engage, appuyé par l’artillerie et les mitrailleuses qui aident au débouché. La progression s’opère sur un terrain rocheux et bouleversé, coupé de failles de deux à cinq mètres de profondeur, franchissables par la troupe, mais impraticables aux animaux. L’ennemi débordé par les colonnes se replie vers l’Ouest et le Nord-Est. Après quelques opérations de nettoyage, la colonne dont fait partie la Légion est dissoute et le bataillon est dirigé sur Deir-er-Zor.

En 1928, le 8/1er Etranger est stationné à Baalbek où il effectue des travaux importants et de nombreuses sorties et reconnaissances. A signaler en particulier la 30e compagnie qui, par une marche extrêmement pénible de 135 Km en six étapes, démontre qu’il est désormais possible de circuler dans la chaîne du Liban. Au cours de 1929, les unités du bataillon prennent part à deux reprises différentes aux opérations contre les Dendaches, contribuant pour une large part à la soumission de cette tribu.

Au printemps de l’année 1930, le bataillon participe à la construction de la route Lattaquié - Antioche et effectue de nombreux travaux dans la région des sources de Casse, près d’ El-Mouaf. Le 4/4e REI, devenu 8/1er REI, reçoit à son tour la fourragère des TOE. Les quatre bataillons : 4/1er REI, 1/1er REI - 2/2e REI - 6/1er REI, composant le groupement de Légion au Levant vont former le 1er octobre 1939 à Homs, le 6e régiment étranger d'infanterie, aux ordres du lieutenant-colonel Barre. Le « 6 » va rapidement devenir le régiment du Levant. Le 8/1er Etranger est désormais regroupé à Homs, à l’exception de la 29e compagnie montée détachée à Palmyre.
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Message par Invité Jeu 22 Juil - 9:01

????????? ENCORE UNE REPONE A TOI MEME ????????

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Message par Invité Ven 23 Juil - 2:50

Daniel La Légion et la Syrie 24761

A noter que le général Billotte sera tué en mai 1940

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Message par Admin Ven 23 Juil - 7:22

legaulois a écrit:????????? ENCORE UNE REPONE A TOI MEME ????????


et oui au lieu de dire des bétises commente plus tôt le sujet le Gaulois si je met une réponse a moi même c'est pour faire remonter le sujet qui n'est pas commenter ni beaucoups vu La Légion et la Syrie 839547 La Légion et la Syrie 689178
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Message par Invité Ven 23 Juil - 17:02

CQFD La Légion et la Syrie 839547 La Légion et la Syrie 376432

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Message par Admin Dim 25 Juil - 6:59

sylvain a écrit:Daniel La Légion et la Syrie 24761

A noter que le général Billotte sera tué en mai 1940


exacte Cousin et pendant l'entre deux guerres , d'avril 1919 à décembre 1920, il fait partie de la mission militaire française en Pologne durant la guerre russo-polonaise de 1920. Il est promu général de brigade en juillet 1920. De février à juin 1921, il est commandant de la 1ère brigade d'infanterie de Tunisie et de la subdivision de Tunis. De juin 1921 à novembre 1924, il est le commandant de la 2e division du Levant. Il fait ensuite campagne au Maroc pendant près d'un an en 1925-1926 durant la guerre du Rif. Nommé général de division en avril 1927, il est affecté à l'état-major des troupes coloniales. En décembre 1927, il prend le commandement de 10e division d'infanterie coloniale puis en mai 1929 de la 3e division d'infanterie coloniale. En 1930, il prend la tête des forces de l'armée française en Indochine. A son retour, il est nommé général d'armée en 1933 et devient membre du Conseil supérieur de la Guerre en novembre 1933, le restant jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale. De février 1936 à décembre 1937, il est également président du Comité consultatif de défense des colonies. En février 1937, il est placé officier hors cadre mais maintenu en activité. Le 17 novembre 1937, il est nommé gouverneur militaire de Paris.
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