les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
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les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
Extrait du message du Général PICQUEMAL, président de l'UNP
Bonjour à tous,
Voici ce que j'ai pu recueillir sur les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD décédé hier vers 10 h du matin à TOUL.
1 - Ce samedi 19 juin, le corps du général repose dans son bureau veillé par 4 parachutistes
2 - Dimanche 20 juin, mise en bière à 10H30 à son domicile. De 11H à 20h, le corps du général sera à la cathédrale de TOUL pour l'hommage de la population.
3 - le Lundi 21 juin à 15 H 00 un office religieux sera célébré en la cathédrale de TOUL(54).
4- Le Mardi 22 juin
Transport du corps en avion militaire sur Paris avec la famille. Chapelle ardente à l'Eglise St Louis des Invalides.
A 11 H 00 aux Invalides Hommage national avec les honneurs militaires précédé d'une messe à la cathédrale St LOUIS.
La cérémonie sera télévisée en direct et retransmise sur la 2e chaine
Je souhaite la présence d’une délégation UNP importante pour dire adieu à notre glorieux et grand ancien.
Après la cérémonie, retour du corps sur Toul en avion militaire suivie de la crémation.
Les cendres du général seront bien dispersées selon ses voeux sur Dien Bien Phu ultérieurement.
5 - J'envisage que dans la semaine du 28 juin au 3 juillet, l'UNP organise un hommage personnalisé à TOUL dans un lieu à définir avec le maximum de drapeaux et de paras présents. Il était un enfant de Toul, y a toujours vécu et il me semble donc que c'est l'endroit le plus approprié pour organiser cette cérémonie.
6 - Ce matin, sous l'égide de la municipalité, nous avons à Aix en Provence inauguré un rond point général Marcel Bigeard. Très belle cérémonie avec allocutions et chants "Si tu crois en ton destin" et "Marseillaise".
Merci.
Fidèle amitié para.
CP
Président national UNP
Bonjour à tous,
Voici ce que j'ai pu recueillir sur les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD décédé hier vers 10 h du matin à TOUL.
1 - Ce samedi 19 juin, le corps du général repose dans son bureau veillé par 4 parachutistes
2 - Dimanche 20 juin, mise en bière à 10H30 à son domicile. De 11H à 20h, le corps du général sera à la cathédrale de TOUL pour l'hommage de la population.
3 - le Lundi 21 juin à 15 H 00 un office religieux sera célébré en la cathédrale de TOUL(54).
4- Le Mardi 22 juin
Transport du corps en avion militaire sur Paris avec la famille. Chapelle ardente à l'Eglise St Louis des Invalides.
A 11 H 00 aux Invalides Hommage national avec les honneurs militaires précédé d'une messe à la cathédrale St LOUIS.
La cérémonie sera télévisée en direct et retransmise sur la 2e chaine
Je souhaite la présence d’une délégation UNP importante pour dire adieu à notre glorieux et grand ancien.
Après la cérémonie, retour du corps sur Toul en avion militaire suivie de la crémation.
Les cendres du général seront bien dispersées selon ses voeux sur Dien Bien Phu ultérieurement.
5 - J'envisage que dans la semaine du 28 juin au 3 juillet, l'UNP organise un hommage personnalisé à TOUL dans un lieu à définir avec le maximum de drapeaux et de paras présents. Il était un enfant de Toul, y a toujours vécu et il me semble donc que c'est l'endroit le plus approprié pour organiser cette cérémonie.
6 - Ce matin, sous l'égide de la municipalité, nous avons à Aix en Provence inauguré un rond point général Marcel Bigeard. Très belle cérémonie avec allocutions et chants "Si tu crois en ton destin" et "Marseillaise".
Merci.
Fidèle amitié para.
CP
Président national UNP
Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
papa schulz a écrit:merci Daniel recu la même info
OK Christian bien reçu
Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
merci pour l'info
et je remarque que c'est derniéres volontées sont exaucées,
et je remarque que c'est derniéres volontées sont exaucées,
olivier- Admin
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Age : 58
Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
Bonjour,
Savez vous si la cérémonie de 11h de ce matin aux Invalides est ouverte au public ?
Merci
Frédéric
Savez vous si la cérémonie de 11h de ce matin aux Invalides est ouverte au public ?
Merci
Frédéric
Invité- Invité
Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
Hommage aux chevaliers paras de
DIÊN-BIÊN-PHU
"Extrait de Par Philippe Héduy"
Citation du Général Bigeard
A cette époque où, selon mon indicatif radio, je devenais Bruno, je ne savais pas encore que nous vivions les plus belles années de notre vie. DIÊN-BIÊN-PHU
"Extrait de
Citation du Général Bigeard
Les plus belles parce que les plus dures. Elles étaient aussi les années les plus amicales, les plus orgueilleuses, et les plus solitaires :
Les plus amicales parce que nous étions, à la vie, à la mort, entre camarades ;
Les plus orgueilleuses parce que jamais autant nous n'aurions la fierté de notre tenue et de notre uniforme.
Les plus solitaires enfin, parce que nous menions en des terres lointaines un combat d'idéal, aussi ignoré de la métropole que celui des Croisés de la première croisade, il y a neuf cents ans, quand le moine Bruno, mon saint patron à la guerre, fondait l'ordre des Chartreux.
Oui, les camarades parachutistes, les solitaires parachutistes, les orgueilleux parachutistes étaient alors portés par un destin semblable à celui des Croisés ou à celui des moines, des moines guerriers, des Templiers.
Et j'imagine que, nonobstant l'armure, les chevaliers du Temple n'auraient pas été mécontents de sauter sur Jérusalem en arrivant du ciel, comme nous allions le faire tant de fois, de la RC 4 à la Plaine des Joncs, et de la Rue sans Joie à Ðiên-Biên-Phu.
Je crois que c'est en effet l'esprit - du moins un certain esprit, une certaine idée de nous-mêmes - qui nous permettait de nous manifester ainsi, au plus fort des combats. On sait contre quoi, contre qui nous combattions : Contre un monde opposé à celui de l'esprit. Et puis, il y avait en nous autant de secrète vigueur de venir au feu en tombant du ciel qu'en parcourant des lieues à travers la jungle, la rizière ou la montagne. L'esprit nous animait.
L'esprit, d'abord, du dépassement de soi. J'ai vu combien de garçons de vingt ans, ou même de trente, s'agripper à la carlingue et sauter dans l'inconnu mortel alors que, deux ou trois heures auparavant, ils se trouvaient encore à Hanoï dans l'insouciance ou les plaisirs de quelque lieu de détente ! Et j'en ai vu combien marcher sur la piste jusqu'à l'épuisement ou courir à l'assaut jusqu'à la chute ! Je le dis : une telle vigueur physique n'est pas possible sans une ardeur morale. Jogging, certes, mais jogging avant tout du caractère et du courage.
Aller ainsi jusqu'au bout de soi, cela s'appelle l'abnégation, cela s'appelle l'esprit de sacrifice, et cela signifie que l'on défie la mort en combat singulier, la mort qui est autour de nous tous. Je les salue, mes camarades parachutistes qui l'ont rencontrée sans peur. Leur mort est à jamais notre mérite.
L'esprit d'équipe ensuite, l'esprit de camaraderie. On dira peut-être esprit de caste, de clan, de corps. Soit, si cela veut dire que l'on a la volonté d'être les meilleurs et que cela ne vous est pas donné par quelque grâce d'état ou d'uniforme.
Oui, nous osions espérer être les meilleurs, mais les meilleurs parmi nos égaux, nos frères d'arme. Et, s'il y a caste du combat, clan de guerriers, si le parachutiste veut encore être aujourd'hui ce primus inter pares, c'est surtout à l'Indochine que nous le devons. Après la Bretagne ou la Hollande, avant Suez ou Timimoun, et aussi avant Kolwezi, il y eut l'Indochine : That Khé, Tu Lé ou Ðiên-biên-phu furent les creusets où se forgèrent l'esprit, la geste et la chevalerie parachutistes.
Esprit français enfin. Cet esprit para qui devait jaillir du ciel d'Indochine, comme une corolle, a-t-on remarqué qu'il était particulièrement représentatif de ce que le soldat français a toujours eu de meilleur en comparaison de tous les autres ?
L'astuce et la fougue, l'audace et la furia francese, l'intelligence du combat, le sens du terrain, le flair du danger, le goût de la manœuvre, la souplesse de l'approche, tout cela qui rend le parachutiste français le plus para des aéroportés, là aussi ce primus inter pares parmi nos camarades du monde entier, tout cela naquit de la guerre d'Indochine.
J'ai souvent dit ou écrit, il faut "être et durer" ou encore " faire un pas... encore un pas " et savoir repartir à zéro.
Le vieux soldat que je suis devenu essaie de continuer à servir en puisant certes dans son passé, mais en ayant le regard fixé sur ce que pourrait être demain, et où là comme ailleurs les paras qui furent toute ma vie sauront défendre une liberté qui n'a pas de prix
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olivier- Admin
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Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
merci Bob par contre je suis de très mauvaise humeur pas d'obsèques a la TV aucune chaines Française et juste 25 secondes au journal de 13h00 sur TF1 par contre les déserteurs bleus la honte de la France, plus de vingt minutes sur les deux chaines TF1 et A2
Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
La moitié des infos sur les clowns bleu, 25sec sur l'hommage au Gle. Honteux; ecoeurant. le seul Général qui a gagné ces galons de sous officiers, ces barrettes d'officier et ces étoiles au Feu . Aucun respect du gouvernement le président (en minuscules) absent à la cérémonie celà se régleras aux éléctions.
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Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
Merci Robert.
Je crois que le petit Nicolas_Iznogood va se souvenir des prochaines elections presidentielles.
J'ai conserve mon droit de vote tout en habitant a l'etranger.
Je crois que le petit Nicolas_Iznogood va se souvenir des prochaines elections presidentielles.
J'ai conserve mon droit de vote tout en habitant a l'etranger.
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Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
Bonjour,
En cherchant (en vain !!! ) des images de la cérémonie d'hier matin j'ai trouvé ces vidéos :
http://www.kewego.fr/video/iLyROoaf8weV.html
https://www.dailymotion.com/video/x2059h_bigeard-et-dien-bien-phu_news
https://www.youtube.com/watch?v=2dqBmJzm9ms&feature=youtube_gdata
https://fr-fr.facebook.com/group.php?gid=131430610219036&v=app_2392950137
Par contre comme je suis au travail et que je n'ai pas le son sur mon PC, je ne sais pas si les commentaires sont intéressants.
Frédéric
En cherchant (en vain !!! ) des images de la cérémonie d'hier matin j'ai trouvé ces vidéos :
http://www.kewego.fr/video/iLyROoaf8weV.html
https://www.dailymotion.com/video/x2059h_bigeard-et-dien-bien-phu_news
https://www.youtube.com/watch?v=2dqBmJzm9ms&feature=youtube_gdata
https://fr-fr.facebook.com/group.php?gid=131430610219036&v=app_2392950137
Par contre comme je suis au travail et que je n'ai pas le son sur mon PC, je ne sais pas si les commentaires sont intéressants.
Frédéric
Invité- Invité
Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
merci fred
belle video pour ce grand MONSIEUR
belle video pour ce grand MONSIEUR
olivier- Admin
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Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
J'ai trouver une vidéo de la cérémonie sur la page de L'Est Républicain, je vous mets le lien, il y a une inervention du Président Giscard .....
Emouvant
http://www.estrepublicain.fr/fr/lorraine/toul/index.html
Emouvant
http://www.estrepublicain.fr/fr/lorraine/toul/index.html
Invité- Invité
Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
Allocution de Monsieur Hervé MORIN Ministre de la Défense A l’occasion des obsèques du général Marcel BIGEARD.
http://www.armees.com/Allocution-de-Monsieur-Herve-MORIN-Ministre-de-la-Defense-A-l-occasion-des,33501.html
Invité- Invité
olivier- Admin
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Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
De Hervé Morin, Ministre de la Défense:
Chère Gaby, Chère Marie-France,
Permettez-moi de vous appeler par vos prénoms, avec la même affection que vous témoignent aujourd’hui les anciens « gars » de Bigeard. Car le lien très fort, l’immense complicité qui vous unit à votre mari tant aimé, à votre père tant chéri, est indissociable de la légende du général BIGEARD.
Sans vous, chère Gaby, qui l’auriez suivi et qui l’avez suivi jusqu’au bout du monde, il n’y aurait probablement pas eu de « Bruno ». Tous les militaires le savent : il n’y a pas de grand soldat sans une « boussole ». Tous savent ce qu’ils doivent à la tendresse d’une mère, à l’amour d’une femme, à l’attachement d’une fille.
C’est vers l’être aimé que se tournent les pensées lorsque le poids de la musette se fait trop lourd, lorsque la marche devient mécanique, lorsque parfois le doute s’installe dans la fureur des combats et que l’épuisement gagne les muscles endoloris. Ils savent que dans la chaleur du foyer familial, des pensées et des prières les accompagnent.
Vous me disiez vendredi dernier, alors que je me recueillais devant votre mari, si serein, si apaisé : « quel vide ! », « quel vide ! ». Ce sentiment, à Toul, nous le partageons tous cet après-midi.
Mais aujourd’hui, sur cette terre de Lorraine où vous vous étiez connus enfants, sur cette terre qu’il portait en lui, ici, au milieu de ses proches et de ses compagnons, le souvenir de son regard lumineux, de son rire clair et de son enthousiasme communicatif emplit ce vide d’une présence que rien – rien - ne saurait effacer.
Mon général,
Vendredi dernier – c’était un 18 juin -, vous avez effectué votre dernier saut. Etait-ce une ultime volonté de vous confondre avec l’histoire ? Etait-ce le dernier d’œil d’un éternel rebelle ?
Le 18 juin, alors que nous commémorions le 70e anniversaire de l’Appel du général de GAULLE à Londres, cet autre grand rebelle qui a redonné à la France son honneur, vous avez rejoint vos « camarades parachutistes », « solitaires parachutistes », « orgueilleux parachutistes » tombés sur les hauteurs de Tu Lê, au milieu des collines de Dien Bien Phu ou dans les sables de Timimoun.
Comment à cet instant ne pas évoquer la mémoire du brigadier chef COCOL, parachutiste comme vous, mort pour la France ce même 18 juin dans les montagnes afghanes, si loin de sa Guadeloupe natale ? Je serai demain à Kaboul et je sais que vous serez à mes côtés au moment où je lui rendrai hommage.
J’ai encore en mémoire notre longue conversation, chez vous, à Toul, dans votre bureau aux murs couverts de livres. C’était en marge d’une visite au 516e régiment du train.
Je me souviens de votre amour pour la France, pour votre France. Cette France en laquelle vous « croyiez » tant et pour laquelle vous étiez prêt à « oser » tous les coups, les coups de main comme les coups de gueule. Ce pays que vous aviez défendu, vous, l’employé de banque, en rejoignant les Forces françaises combattantes et que vous n’avez cessé d’apostropher, criant votre vérité avec intransigeance pour l’appeler au sursaut.
Je me souviens de votre confiance en la jeunesse, en son élan, son enthousiasme et sa vigueur.
Ces qualités qui font la force de nos armées, vous les aviez éprouvées sur le terrain, avec vos compagnons, ces FLAMEN, ces SENTENAC et ces VALETTE qui vous avaient suivi des cuvettes indochinoises aux djebels algériens.
Ces qualités, vous saviez qu’il faut les cultiver, les entretenir, les transmettre. Vous étiez de ces hommes qui jusqu’à la fin de leurs jours, conservent toujours brûlant le feu sacré dans leur cœur et continuent à avancer sur cette piste sans fin. Même au soir de votre vie, même quand la charge des ans s’est faite pesante sur vos épaules, à travers les dizaines, les centaines de lettres auxquelles vous répondiez chaque semaine, vous avez continué à faire courir ce feu d’une génération à l’autre, comme un flambeau qui passe de main en main et que le vent de la course attise encore. Vous saviez que si la jeunesse de France a des défauts, elle est invincible tant que cette course ne se ralentit pas.
Mon général, vous vous êtes éteint, mais la flamme reste vive. La flamme d’un homme droit, libre et vrai. La flamme d’un homme déterminé, simple volontaire de deuxième classe qui, à force de ténacité et de travail, franchit un à un les échelons de la hiérarchie militaire pour s’élever jusqu’au grade de général de corps d’armée. Vous n’aviez pas fait de longues études. Vous n’aviez pas fait Saint-Cyr. Votre plus beau diplôme, votre plus beau titre de gloire, c’était la reconnaissance de nos soldats. C’était la reconnaissance de la France.
Je me souviens de votre panache :
Le panache de l’action, du risque et de l’aventure, qui vous avaient conduit des rizières d’Indochine aux montagnes de Kabylie.
Le panache du para-colo, loup maigre « souple, félin et manœuvrier », « belle gueule », taillée à la serpe et tannée par le soleil.
Le panache du meneur d’hommes, enfin. Celui vers qui les regards se tournent dans les moments difficiles. Celui que l’on suit où qu’il nous conduise, fût-ce jusqu’à la mort. Celui qui enseigne l’oubli personnel, la foi dans l’exemple et la volonté rayonnante de vaincre.
Il n’est pour s’en convaincre que d’écouter ce portrait que dresse de vous l’écrivain Erwan BERGOT.
Nous sommes à Dien Bien Phu, au cœur de l’enfer. « Un seul homme, dit-il, parmi les jeunes chefs de bataillon para est capable de tout risquer ; Marcel BIGEARD, 34 ans, ancien adjudant des corps francs. Un ascète qui a le culte de l’effort physique. Un chef de bande, aussi, qui peut tout demander à ses hommes parce qu’il est prêt à tout leur donner ».
Oui, mon général, pour tous ceux qui ont servi à vos côtés, il suffisait de dire « j’étais avec BIGEARD » pour qu’on leur réponde : « voilà un brave ».
Oui, mon général, vous symbolisiez l’armée française, son professionnalisme, son exigence pour la mission, mais aussi son esprit de solidarité et de fraternité, et son immense générosité, celle qui se cache, enfouie comme un trésor, sous la rigueur apparente du militaire.
Mais de notre échange dans la villa, j’avais aussi retenu comme marque d’encouragement cette belle phrase : pour « être et durer », il faut être « souple comme le cuir et trempé comme l’acier ». Une phrase qui s’applique tant au soldat qu’à l’homme politique.
Car si nos compatriotes vous aimaient tant, si vous étiez si populaire dans le moindre village de France, ce n’est pas seulement parce que vous étiez un rebelle. Ce n’est pas seulement parce que vous incarniez l’esprit français, cet esprit libre, rétif et indomptable, cette volonté tenace de forcer le destin. Ce n’est pas seulement à cause de votre nom, que vous utilisiez souvent en parlant de vous à la troisième personne et qui sonnait tellement la France.
C’est aussi parce que « de la brousse à la jungle », sur ce nouveau théâtre d’opérations que fut pour vous le monde politique, vous avez toujours porté un même message : l’ambition pour son pays, mais aussi ce qui manque si souvent, la reconnaissance des autres.
Dans la brousse, vous vous étiez imposé comme un pionnier. A la tête de vos parachutistes, vous aviez porté à la perfection l’art de conjuguer la performance du matériel et la mobilité des hommes.
Vos convictions, vous les avez mises au service des armées françaises, à l’appel du Président GISCARD d’ESTAING. Dans un monde en perpétuel mouvement, en proie à des influences de plus en plus complexes, dans une société bouleversée par l’après 1968, le Président GISCARD d’ESTAING avait reconnu en vous l’homme de la situation pour porter avec Yvon BOURGES la priorité qu’il avait donnée à la Défense sous son septennat. Il avait reconnu en vous l’homme capable de porter le message d’une modernisation de nos armées sans précédent sous la Ve République.
Surtout, il avait reconnu en vous l’homme capable de porter le message de la reconnaissance des femmes et des hommes qui les composent, à un moment où la communauté militaire s’interrogeait. Cette mission, vous l’avez poursuivie inlassablement, au Secrétariat d’Etat à la défense, et ensuite en tant que président de la commission de la défense de l’Assemblé nationale.
Mon général,
Vous qui êtes maintenant « de l’autre côté de la crête », plus qu’un mythe, plus qu’une légende, c’est un enseignement que vous laissez. C’est l’exemplarité du chef que vous léguez en héritage à tous les jeunes soldats, sous-officiers et officiers de France. Cet héritage que Michel MENU résume par ces stances :
Si tu ralentis, ils s’arrêtent. Si tu faiblis, ils flanchent. Si tu t’assieds, ils se couchent. Si tu doutes, ils désespèrent. Si tu critiques, ils démolissent. Si tu marches devant, ils te dépasseront. Si tu donnes la main, ils donneront leur peau. Si tu pries, alors ils seront des saints.
Demain matin, sur cette terre rude d’Afghanistan, je rappellerai votre message à nos soldats, qui savent comme vous que l’exigence ne se discute pas, que nos valeurs se portent au plus loin de notre terre de France.
Chère Gaby, Chère Marie-France,
Permettez-moi de vous appeler par vos prénoms, avec la même affection que vous témoignent aujourd’hui les anciens « gars » de Bigeard. Car le lien très fort, l’immense complicité qui vous unit à votre mari tant aimé, à votre père tant chéri, est indissociable de la légende du général BIGEARD.
Sans vous, chère Gaby, qui l’auriez suivi et qui l’avez suivi jusqu’au bout du monde, il n’y aurait probablement pas eu de « Bruno ». Tous les militaires le savent : il n’y a pas de grand soldat sans une « boussole ». Tous savent ce qu’ils doivent à la tendresse d’une mère, à l’amour d’une femme, à l’attachement d’une fille.
C’est vers l’être aimé que se tournent les pensées lorsque le poids de la musette se fait trop lourd, lorsque la marche devient mécanique, lorsque parfois le doute s’installe dans la fureur des combats et que l’épuisement gagne les muscles endoloris. Ils savent que dans la chaleur du foyer familial, des pensées et des prières les accompagnent.
Vous me disiez vendredi dernier, alors que je me recueillais devant votre mari, si serein, si apaisé : « quel vide ! », « quel vide ! ». Ce sentiment, à Toul, nous le partageons tous cet après-midi.
Mais aujourd’hui, sur cette terre de Lorraine où vous vous étiez connus enfants, sur cette terre qu’il portait en lui, ici, au milieu de ses proches et de ses compagnons, le souvenir de son regard lumineux, de son rire clair et de son enthousiasme communicatif emplit ce vide d’une présence que rien – rien - ne saurait effacer.
Mon général,
Vendredi dernier – c’était un 18 juin -, vous avez effectué votre dernier saut. Etait-ce une ultime volonté de vous confondre avec l’histoire ? Etait-ce le dernier d’œil d’un éternel rebelle ?
Le 18 juin, alors que nous commémorions le 70e anniversaire de l’Appel du général de GAULLE à Londres, cet autre grand rebelle qui a redonné à la France son honneur, vous avez rejoint vos « camarades parachutistes », « solitaires parachutistes », « orgueilleux parachutistes » tombés sur les hauteurs de Tu Lê, au milieu des collines de Dien Bien Phu ou dans les sables de Timimoun.
Comment à cet instant ne pas évoquer la mémoire du brigadier chef COCOL, parachutiste comme vous, mort pour la France ce même 18 juin dans les montagnes afghanes, si loin de sa Guadeloupe natale ? Je serai demain à Kaboul et je sais que vous serez à mes côtés au moment où je lui rendrai hommage.
J’ai encore en mémoire notre longue conversation, chez vous, à Toul, dans votre bureau aux murs couverts de livres. C’était en marge d’une visite au 516e régiment du train.
Je me souviens de votre amour pour la France, pour votre France. Cette France en laquelle vous « croyiez » tant et pour laquelle vous étiez prêt à « oser » tous les coups, les coups de main comme les coups de gueule. Ce pays que vous aviez défendu, vous, l’employé de banque, en rejoignant les Forces françaises combattantes et que vous n’avez cessé d’apostropher, criant votre vérité avec intransigeance pour l’appeler au sursaut.
Je me souviens de votre confiance en la jeunesse, en son élan, son enthousiasme et sa vigueur.
Ces qualités qui font la force de nos armées, vous les aviez éprouvées sur le terrain, avec vos compagnons, ces FLAMEN, ces SENTENAC et ces VALETTE qui vous avaient suivi des cuvettes indochinoises aux djebels algériens.
Ces qualités, vous saviez qu’il faut les cultiver, les entretenir, les transmettre. Vous étiez de ces hommes qui jusqu’à la fin de leurs jours, conservent toujours brûlant le feu sacré dans leur cœur et continuent à avancer sur cette piste sans fin. Même au soir de votre vie, même quand la charge des ans s’est faite pesante sur vos épaules, à travers les dizaines, les centaines de lettres auxquelles vous répondiez chaque semaine, vous avez continué à faire courir ce feu d’une génération à l’autre, comme un flambeau qui passe de main en main et que le vent de la course attise encore. Vous saviez que si la jeunesse de France a des défauts, elle est invincible tant que cette course ne se ralentit pas.
Mon général, vous vous êtes éteint, mais la flamme reste vive. La flamme d’un homme droit, libre et vrai. La flamme d’un homme déterminé, simple volontaire de deuxième classe qui, à force de ténacité et de travail, franchit un à un les échelons de la hiérarchie militaire pour s’élever jusqu’au grade de général de corps d’armée. Vous n’aviez pas fait de longues études. Vous n’aviez pas fait Saint-Cyr. Votre plus beau diplôme, votre plus beau titre de gloire, c’était la reconnaissance de nos soldats. C’était la reconnaissance de la France.
Je me souviens de votre panache :
Le panache de l’action, du risque et de l’aventure, qui vous avaient conduit des rizières d’Indochine aux montagnes de Kabylie.
Le panache du para-colo, loup maigre « souple, félin et manœuvrier », « belle gueule », taillée à la serpe et tannée par le soleil.
Le panache du meneur d’hommes, enfin. Celui vers qui les regards se tournent dans les moments difficiles. Celui que l’on suit où qu’il nous conduise, fût-ce jusqu’à la mort. Celui qui enseigne l’oubli personnel, la foi dans l’exemple et la volonté rayonnante de vaincre.
Il n’est pour s’en convaincre que d’écouter ce portrait que dresse de vous l’écrivain Erwan BERGOT.
Nous sommes à Dien Bien Phu, au cœur de l’enfer. « Un seul homme, dit-il, parmi les jeunes chefs de bataillon para est capable de tout risquer ; Marcel BIGEARD, 34 ans, ancien adjudant des corps francs. Un ascète qui a le culte de l’effort physique. Un chef de bande, aussi, qui peut tout demander à ses hommes parce qu’il est prêt à tout leur donner ».
Oui, mon général, pour tous ceux qui ont servi à vos côtés, il suffisait de dire « j’étais avec BIGEARD » pour qu’on leur réponde : « voilà un brave ».
Oui, mon général, vous symbolisiez l’armée française, son professionnalisme, son exigence pour la mission, mais aussi son esprit de solidarité et de fraternité, et son immense générosité, celle qui se cache, enfouie comme un trésor, sous la rigueur apparente du militaire.
Mais de notre échange dans la villa, j’avais aussi retenu comme marque d’encouragement cette belle phrase : pour « être et durer », il faut être « souple comme le cuir et trempé comme l’acier ». Une phrase qui s’applique tant au soldat qu’à l’homme politique.
Car si nos compatriotes vous aimaient tant, si vous étiez si populaire dans le moindre village de France, ce n’est pas seulement parce que vous étiez un rebelle. Ce n’est pas seulement parce que vous incarniez l’esprit français, cet esprit libre, rétif et indomptable, cette volonté tenace de forcer le destin. Ce n’est pas seulement à cause de votre nom, que vous utilisiez souvent en parlant de vous à la troisième personne et qui sonnait tellement la France.
C’est aussi parce que « de la brousse à la jungle », sur ce nouveau théâtre d’opérations que fut pour vous le monde politique, vous avez toujours porté un même message : l’ambition pour son pays, mais aussi ce qui manque si souvent, la reconnaissance des autres.
Dans la brousse, vous vous étiez imposé comme un pionnier. A la tête de vos parachutistes, vous aviez porté à la perfection l’art de conjuguer la performance du matériel et la mobilité des hommes.
Vos convictions, vous les avez mises au service des armées françaises, à l’appel du Président GISCARD d’ESTAING. Dans un monde en perpétuel mouvement, en proie à des influences de plus en plus complexes, dans une société bouleversée par l’après 1968, le Président GISCARD d’ESTAING avait reconnu en vous l’homme de la situation pour porter avec Yvon BOURGES la priorité qu’il avait donnée à la Défense sous son septennat. Il avait reconnu en vous l’homme capable de porter le message d’une modernisation de nos armées sans précédent sous la Ve République.
Surtout, il avait reconnu en vous l’homme capable de porter le message de la reconnaissance des femmes et des hommes qui les composent, à un moment où la communauté militaire s’interrogeait. Cette mission, vous l’avez poursuivie inlassablement, au Secrétariat d’Etat à la défense, et ensuite en tant que président de la commission de la défense de l’Assemblé nationale.
Mon général,
Vous qui êtes maintenant « de l’autre côté de la crête », plus qu’un mythe, plus qu’une légende, c’est un enseignement que vous laissez. C’est l’exemplarité du chef que vous léguez en héritage à tous les jeunes soldats, sous-officiers et officiers de France. Cet héritage que Michel MENU résume par ces stances :
Si tu ralentis, ils s’arrêtent. Si tu faiblis, ils flanchent. Si tu t’assieds, ils se couchent. Si tu doutes, ils désespèrent. Si tu critiques, ils démolissent. Si tu marches devant, ils te dépasseront. Si tu donnes la main, ils donneront leur peau. Si tu pries, alors ils seront des saints.
Demain matin, sur cette terre rude d’Afghanistan, je rappellerai votre message à nos soldats, qui savent comme vous que l’exigence ne se discute pas, que nos valeurs se portent au plus loin de notre terre de France.
Dernière édition par para60 le Sam 26 Juin - 22:14, édité 1 fois (Raison : Mise en forme.)
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Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
1ère Classe honoraire de la Legion Étrangère:
http://www.aaleme.legionetrangere.fr/index.php/breves/35-breves/1409-adieu-mon-general-honneurs-militaires-au-general-bigeard-legionnaire-honoraire
http://www.aaleme.legionetrangere.fr/index.php/breves/35-breves/1409-adieu-mon-general-honneurs-militaires-au-general-bigeard-legionnaire-honoraire
Invité- Invité
Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
Et pour finir sur cette belle note:
N'augmentez pas le son, l'indicatif radio "Bruno" ne reponds plus ......
N'augmentez pas le son, l'indicatif radio "Bruno" ne reponds plus ......
Invité- Invité
Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
Les cendres de Bigeard à Dien Bien Phu embarassent le gouvernement vietnamien.
Le ministre de la défense Hervé Morin, qui arrive aujourd'hui au Vietnam pour un voyage officiel, ne devrait pas évoquer la question des cendres du général Bigeard, afin de ne pas "stresser" les autorités vietnamiennes, embarassées par cette question. On le sait, le général Bigeard avait souhaité que ses cendres soit répandues sur le site de Dien Bien Phu où il a combattu contre l'armée communiste de Vietnam. Sa veuve préfère que les anciens d'Indochine s'en chargent, sans impliquer officiellement les autorités françaises. A titre personnel, Hervé Morin est favorable à cette initiative : "C'était sa volonté, il faut la respecter" nous a-t-il confié.
Rédigé le 25/07/2010 à 09:32
Le ministre de la défense Hervé Morin, qui arrive aujourd'hui au Vietnam pour un voyage officiel, ne devrait pas évoquer la question des cendres du général Bigeard, afin de ne pas "stresser" les autorités vietnamiennes, embarassées par cette question. On le sait, le général Bigeard avait souhaité que ses cendres soit répandues sur le site de Dien Bien Phu où il a combattu contre l'armée communiste de Vietnam. Sa veuve préfère que les anciens d'Indochine s'en chargent, sans impliquer officiellement les autorités françaises. A titre personnel, Hervé Morin est favorable à cette initiative : "C'était sa volonté, il faut la respecter" nous a-t-il confié.
Rédigé le 25/07/2010 à 09:32
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Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
MERCI Bertrand
affaire a suivre
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olivier- Admin
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Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
Merci Bertrand pour l'info
Meme ses cendres leurs font peur ,bravo mon général
Meme ses cendres leurs font peur ,bravo mon général
Invité- Invité
Re: les cérémonies en hommage au général Marcel BIGEARD
Même mort ça les fais chier !!!
Bravo, mon général.
Bravo, mon général.
Invité- Invité
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