Les débuts de l'organisation de l'OAS
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Les débuts de l'organisation de l'OAS
Au début du mois de mai, un premier briefing se tient dans un appartement d'une H.L.M. du quartier du Champ de Manoeuvres à Alger. Le général Gardy, ancien inspecteur général de la Légion étrangère, les capitaines Sergent et Ferrandi, les lieutenants Degueldre et Godot, Jean-Jacques Susini, le docteur Jean-Claude Pérez, deux journalistes, André Seguin et Georges Ras ainsi que Dominique Zattara, maire adjoint du 8e arrondissement, homme populaire et écouté dans la ville, entourent le colonel Godard qui a déjà tracé les bases de l'Organisation.
Godard , héros des maquis du Vercors, spécialiste de la guerre subversive, adjoint de Massu pendant la bataille d'Alger a exercé les fonctions de directeur de la Sûreté.
J'ai essayé d'adapter le système fellouze à notre situation, explique-t-il. Je vois trois branches bien distinctes. L'une chargée de mobiliser et d'organiser la population : l'O.M. Une autre de collecter les renseignements et de réaliser des opérations : l'O.R.O. Enfin, une troisième branche consacrée à l'action politique et psychologique l'A.P.P
Godard , héros des maquis du Vercors, spécialiste de la guerre subversive, adjoint de Massu pendant la bataille d'Alger a exercé les fonctions de directeur de la Sûreté.
J'ai essayé d'adapter le système fellouze à notre situation, explique-t-il. Je vois trois branches bien distinctes. L'une chargée de mobiliser et d'organiser la population : l'O.M. Une autre de collecter les renseignements et de réaliser des opérations : l'O.R.O. Enfin, une troisième branche consacrée à l'action politique et psychologique l'A.P.P
L'organigramme de l'O.A.S. est donc fin prêt. Le général Salan en est le chef. Son adjoint : le général Jouhaud. Le général Gardy, nommé chef d'état-major, est assisté du colonel Godard. L'action psychologique et politique est confiée à Jean-Jacques Susini, les renseignements et opérations au docteur Jean-Claude Pérez. Le lieutenant Roger Degueldre prend la direction des commandos Deltas chargés des opérations ponctuelles, c'est-à-dire des exécutions. Le colonel Gardes s'occupe de l'organisation des masses et de la structuration. Les finances sont placées sous l'autorité de Georges Médeu puis, plus tard du colonel Gorel. Deux services chargés de noyauter la police et l'Armée sont organisés.
Parallèlement, dans chaque région, à Alger, Oran, Bone, Constantine, des réseaux sont installés, subdivisés en secteurs, eux-mêmes compartimentés en sous-secteurs, disposant à leur tour d'un état-major basé sur le principe des quatre branches.
Tout au long du mois de mai, l'Organisation recrute, installe ses hommes dans les villes. A Alger, surtout l'encadrement est avant tout militaire. Mais les commandos sont également constitués d'anciens du contre-terrorisme des années 1956, d'étudiants, de lycéens parfois, de déserteurs de régiments dissous. Des cadres, des commerçants, des employés, des ouvriers... toutes les couches sociales de la population seront représentées au sein de l'Organisation.
Parallèlement, dans chaque région, à Alger, Oran, Bone, Constantine, des réseaux sont installés, subdivisés en secteurs, eux-mêmes compartimentés en sous-secteurs, disposant à leur tour d'un état-major basé sur le principe des quatre branches.
Tout au long du mois de mai, l'Organisation recrute, installe ses hommes dans les villes. A Alger, surtout l'encadrement est avant tout militaire. Mais les commandos sont également constitués d'anciens du contre-terrorisme des années 1956, d'étudiants, de lycéens parfois, de déserteurs de régiments dissous. Des cadres, des commerçants, des employés, des ouvriers... toutes les couches sociales de la population seront représentées au sein de l'Organisation.
L'O.A.S. a des agents partout. Dans l'administration, les grandes entreprises, la Presse. Par des complicités au service des télex, Jean-Jacques Susini prend connaissance des articles rédigés par les envoyés spéciaux avant même qu'ils ne soient publiés dans leurs journaux. Des employés des Téléphones transmettent à l'O.A.S. les comptes rendus des conversations téléphoniques officielles. Les imprimeurs fabriquent des cartes d'identité, des permis, des cartes grises. Les graveurs font des tampons. Les serruriers façonnent des passes pour les voitures. Dans les gares, les aéroports, les ports, des guetteurs bénévoles notent toute arrivée suspecte. Des cafetiers servent de relais aux plastiqueurs. La chaîne de solidarité avec l'Organisation se démultiplie dans toute l'Algérie.
Le 28 juillet, le premier numéro de Appel de la France est publié à 10 000 exemplaires. Des camionnettes à double fond véhiculent le journal de l'O.A.S. au travers des barrages. Des ménagères le transportent aussi au fond de leurs paniers, des écoliers dans leurs cartables. Les Centurions, revue O.A.S. destinée aux officiers, sort également des presses. Tandis qu'un militant met la dernière main à un poste émetteur destiné à intervenir sur les fréquences de radio Alger.
Le 28 juillet, le premier numéro de Appel de la France est publié à 10 000 exemplaires. Des camionnettes à double fond véhiculent le journal de l'O.A.S. au travers des barrages. Des ménagères le transportent aussi au fond de leurs paniers, des écoliers dans leurs cartables. Les Centurions, revue O.A.S. destinée aux officiers, sort également des presses. Tandis qu'un militant met la dernière main à un poste émetteur destiné à intervenir sur les fréquences de radio Alger.
La première émission pirate a lieu le 5 août 1961: « Ici Radio-France, la voix de l'Algérie française. Augmentez la puissance de votre récepteur. Ouvrez vos fenêtres. L'Organisation Armée secrète vous parle ».
Dans Alger, c'est du délire. Les transistors sont placés sur les balcons afin que tous entendent le message du général Gardy .
Ainsi, en ce milieu de l'été, à Alger, Oran, Bone et un peu moins Constantine, l'O.A.S. est désormais opérationnelle. Son seul problème : les finances. Le mouvement clandestin compte déjà près d'un millier de « permanents » déserteurs ou civils ayant quitté leur profession et avec charge de famille. Les fonds de l'Organisation leur sont donc avant tout réservés. Et l'argent fait défaut à la poursuite du combat. L'intensification des collectes est alors décidée. Des carnets à souches de couleur rose sont imprimés aux initiales de l'O.A.S. qui, en cette circonstance, vont signifier Office d'action sociale . La population participe pleinement à cet impôt solidarité auquel viendra s'ajouter plus tard le produit des hold-up commis un peu partout dans les villes d'Algérie. Banques, postes, trésoreries seront bientôt dévalisées sans opposition.
Dans Alger, c'est du délire. Les transistors sont placés sur les balcons afin que tous entendent le message du général Gardy .
Ainsi, en ce milieu de l'été, à Alger, Oran, Bone et un peu moins Constantine, l'O.A.S. est désormais opérationnelle. Son seul problème : les finances. Le mouvement clandestin compte déjà près d'un millier de « permanents » déserteurs ou civils ayant quitté leur profession et avec charge de famille. Les fonds de l'Organisation leur sont donc avant tout réservés. Et l'argent fait défaut à la poursuite du combat. L'intensification des collectes est alors décidée. Des carnets à souches de couleur rose sont imprimés aux initiales de l'O.A.S. qui, en cette circonstance, vont signifier Office d'action sociale . La population participe pleinement à cet impôt solidarité auquel viendra s'ajouter plus tard le produit des hold-up commis un peu partout dans les villes d'Algérie. Banques, postes, trésoreries seront bientôt dévalisées sans opposition.
Godart
Re: Les débuts de l'organisation de l'OAS
Le debut d'une epopee qui aurait pu reussir.
Mais qui malheureusement s'est trouve contre un gouvernement Francais impitoyable qui pour survivre a use des moyens plus qu'ambigues et surtout a use des francais pour tuer des Francais.
La grande Zorra avait une peur effroyable de L'OAS et pret a utiliser tout les moyen pour detruire cet Organisation. L'Utilisation des gardes mobiles Barbouzes etc.. devint une lutte pour la survie.
Trop d'erreurs ont ete commises pour que L'OAS est une chance de survie.
Creee d'une tres bonne intention certains l'ont use a leur fin personnels et cela a ete l'echec. L'OAS aurait du reste Militaire et non pas incorpore certains elements qui ont contribues a sa Chutte.
Les chefs auraient du rester secrets et compartimentes.
Enfin c'est domage d'avoir perdu tant de nos heroiques Anciens.
Mais qui malheureusement s'est trouve contre un gouvernement Francais impitoyable qui pour survivre a use des moyens plus qu'ambigues et surtout a use des francais pour tuer des Francais.
La grande Zorra avait une peur effroyable de L'OAS et pret a utiliser tout les moyen pour detruire cet Organisation. L'Utilisation des gardes mobiles Barbouzes etc.. devint une lutte pour la survie.
Trop d'erreurs ont ete commises pour que L'OAS est une chance de survie.
Creee d'une tres bonne intention certains l'ont use a leur fin personnels et cela a ete l'echec. L'OAS aurait du reste Militaire et non pas incorpore certains elements qui ont contribues a sa Chutte.
Les chefs auraient du rester secrets et compartimentes.
Enfin c'est domage d'avoir perdu tant de nos heroiques Anciens.
Bushman- Messages : 755
Date d'inscription : 11/11/2009
Re: Les débuts de l'organisation de l'OAS
Organigramme
Organisation pour l'Algérie
État-MajorGénéral Raoul Salan
Général Edmond Jouhaud
Colonel Yves Godard
Jean-Jacques Susini
Jean-Claude Perez
AlgéroisGénéral Paul Gardy (Adjoint Colonel Yves Godard)
OM Organisation des Masses (Colonel Jean Gardes, Adjoint Michel Leroy), chargée du recrutement.
BF Bureau des Finances (Charles, Rambaud)
S1 Section Ressources (Medeu, Armstrong, Trouard, Duriff)
S2 Section Budget (Michel, Rameau)
S3 Section Social (Anciso, Verneuil)
Commandos Z (Jean Sarradet)
Grand-Alger (Colonel Roland Vaudrey)
APP Action Psychologique et Propagande (Jean-Jacques Susini, Adjoint Georges Ras), chargée de conquérir les faveurs de la population.
DL Diffusion-Liaison
AP Agitation-Propagande
ORO Organisation Renseignement Opération (Jean-Claude Perez, secrétaire général-adjoint, le capitaine Gérard Dufour du 5ème chasseur d'Afrique basé à Teniet El Had, Ouarsenis), chargé de préparer les opérations à une éventuelle prise de pouvoir.
BCR Bureau Central de Renseignement (Jean Lalanne), chargé de la collecte de l'ensemble des informations.
Commandos Alpha (Jacques Achard)
BAO Bureau d'Action Opérationnelle (Lieutenant Roger Degueldre, Adjoint Lieutenant Pierre Delhomme), chargé de l'exécution des opérations.
Commandos Delta (Lieutenant Roger Degueldre)
Delta 1 (Albert Dovecar)
Delta 2 (Wilfried Schliederman)
Delta 3 (Jean-Pierre Ramos)
Delta 4 (Lieutenant Jean-Loup Blanchy)
Delta 5 (Josué Giner, dit « Jésus de Bab-el-Oued »)
Delta 6 (Gabriel Anglade)
Delta 7 (Jacques Sintes)
Delta 9 (Jo Rizza)
Delta 10 (Joseph-Edouard Slama)
Delta 11 (Paul Mancilla)
Delta 14
Delta 15 (Claude Peintre)
Delta 20 (Maurice Stimbre)
Delta 23
Delta 24 (Marcel Ligier)
Delta 30
Delta 33 (Jacques Bixio)
Secteurs (« Soviet des capitaines »)
Alger-Centre (Capitaine Guy Branca)
El Biar (Lieutenant Olivier Picot d'Assignies)
Hussein-Dey (Capitaine Pierre Montagnon)
Maison-Carrée (Capitaine Philippe Le Pivain)
Orléans-Marine (Jacques Achard)
Guyotville (« Nicolas »)
Oranie [modifier]
Général Edmond Jouhaud (Adjoints Commandant Julien Camelin, Lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume)
OM Organisation des Masses (Roméo)
APP Action Psychologique et Propagande (Charles Micheletti)
ORO Organisation Renseignement Opération (Claude Micheletti)
Finances (Daniel Brun)
Contacts politiques (Robert Tabarot)
Action (Georges Gonzalès)
Collines (secteurs géographiques d'Oran) :
Colline 1 « Bugeaud »
Colline 2 « La Fayette »
Colline 3 « Bayard »
Colline 4 « Cicéron »
Colline 5 « Hoche » (Gilberte Blay)
Colline 6 « Socrate »
Colline 7 « Surcouf »
Colline 8 « Colbert »
Mers-el-Kébir
Réseaux :
Oran :
Bonaparte (Marcel Carreno)
France-Algérie (Marc Friess)
GAD Garde au Drapeau (Jegou)
Commandos Kléber (Olivier Parviller)
Commandos Robespierre (Christian Choiral)
Commandos Vercors (Lucien Tournier)
Groupe Surcouf (Diego Albéracin)
Mostaganem (Marc Payras, Favarel) :
Commandos Dahra
Commandos Dominique
Commandos Dufois
Commandos Ghislain
Commandos de la Mouette
Saïda (Bayle)
Sidi-bel-Abbès (Perrin)
Tiaret (Lieutenant Robert Planchot)
Constantinois
Colonel Pierre Château-Jobert (Adjoint Lieutenant Michel Alibert)
Robert Martel alias le « chouan de la Mitidja ».
Organisation hors frontière
OAS-Métropole
Mission I
André Regard
Yves Gignac
Capitaine de vaisseau Jean Joba
Mission II
Général Paul Vanuxem : Délégué Général
Capitaine Pierre Sergent : Chef d'état-major
OM Organisation des Masses (Lieutenant Daniel Godot, Adjoint Adjutant-chef Marc Robin)
APP Action Psychologique et Propagande (Lieutenant Jacques Chadeyron)
ORO Organisation Renseignement Opération (Capitaine Jean-Marie Curutchet)
BCR Bureau Central de Renseignement (Alfred Amiot)
BAO Bureau d'Action Opérationnelle (Lieutenant Alain Bougrenet de La Tocnaye)
GCM Groupement de Commandos Militaires (Georges Robin)
Bureau des Plans (Claude Capeau)
OAR Organisation Algérie Révolution
OMJ OAS Métro-Jeunes (Lieutenant Nicolas Kayanakis, Adjoint Jean Caunes)
Réseaux :
Bretagne (Comte Horace Savelli)
Sud-Ouest (Bertrand de Gorostarzu)
Lorraine (Commandant Robert Vitasse)
Lyonnais
Bourguignon (Colonel Arnaud de Sèze) [5]
Provence (Jean Reimbold, Adjoint Pierre Castellan)
Corse
ZAP Zone Autonome Paris (Bertrand de Sèze)
Zone Autonome Saint-Maixent
Allemagne (Colonel Parizot)
Mission III
André Canal (dit « le Monocle »)
Action (Philippe Castille, Adjoint Jean-Marie Vincent)
Propagande (Nicolas d'Andréa)
Logistique (Ferdinand Ferrand)
Finances (Camille Vignau)
Résurrection Patrie
Marcel Bouyer
Bernard Lefèvre
Capitaine de corvette Jacques Roy
Réseaux :
Angoulême
Bayonne
Bordeaux
Dax
Limoges
Mont-de-Marsan
Poitiers
Jeune Nation
Pierre Sidos
OAS-Madrid
Groupe dissident revendiquant la direction centrale de l'OAS.
Tous les membres du groupe Madrid seront rapidement arrêtés par la police espagnole (Guardia civil).
Pierre Lagaillarde
Joseph Ortiz
Colonel Antoine Argoud, qui deviendra adjoint de Georges Bidault
Colonel Charles Lacheroy
pour ceux qui veulent en savoir plus ce n'est pas la litterature qui manquent :
Ouvrages publiés
Buchard Roger, Organisation Armée Secrète (Tome I : "Février - 14 décembre 1961" Tome 2 : "15 décembre 1961 - 10 juillet 1962"), Editions Albin Michel, 1963
Carreras Fernand, L'accord FLN-OAS, Laffont, 1967
Dard Olivier, Voyage au cœur de l'OAS, Perrin, 2006
Déroulède Arnaud : OAS. Étude d'une organisation clandestine, Curutchet, 1997
Duranton-Crabol Anne-Marie, Le temps de l'OAS, Complexe, 1995
Fleury Georges, Histoire secrète de l'OAS, Grasset, 2002
Guibert Vincent, Les commandos Delta, Curutchet, 2000
Harrison Alexander, Le défi à De Gaulle. L'OAS et la contre-révolution en Algérie, 1954-1962, L'Harmattan, 2008
Henissart Paul, Les combattants du crépuscule, Grasset, 1970
Kauffer Rémi, OAS. Histoire d'une organisation secrète, Fayard, 1986
Kauffer Rémi, OAS. Histoire d'une guerre franco-française, Seuil, 2002
Kauffer Rémi, OAS : la guerre franco-française d'Algérie, contribution
Benjamin Stora et Mohammed Harbi : La guerre d'Algérie, 1954-2004, la fin de l'amnésie Hachette, 2004
Travaux universitaires
Fontan Emmanuel, La répression de l'OAS à Paris entre avril 1961 et mai 1962. L'autre bataille de Paris ?, mémoire de Master 1 d'histoire contemporaine sous la direction du professeur Jacques Frémeaux, université de Paris IV-Sorbonne, 2006
Goutalier Régine, L'OAS en Oranie, Aix-en-Provence, 1975
Herman Bernard, Les Attentats de l'OAS à Paris et leurs représentations. D'avril 1961 à juillet 1962., mémoire de maîtrise d'histoire contemporaine sous la direction du professeur Michel Pigenet, université de Paris I-Sorbonne, 2003
Lancelot Marie-Thérèse, L'Organisation Armée Secrète, Fondation nationale des sciences politiques, 1963
Témoignages
Membres de l'OAS
Buscia Gilles et Patrice Zehr, Au nom de l'OAS : Objectif Pompidou, Editions Alain Lefeuvre, 1980
Buscia Gilles et Patrice Zehr, Au nom de l'OAS : Requiem pour une cause perdue, Editions Alain Lefeuvre, 1981
Curutchet Jean-Marie, Je veux la tourmente, Laffont, 1973
Jouhaud Edmond, Ô mon pays perdu. De Bou-Sfer à Tulle, Fayard, 1969
Jouhaud Edmond, Ce que je n'ai pas dit, Fayard, 1977
Kayanakis Nicolas, Derniers châteaux en Espagne, La Table Ronde, 1966
Kayanakis Nicolas, Algérie 1960 : La victoire trahie, Atlantis, 1999
Micheletti Claude, Fors l'honneur. La guerilla OAS à Oran en 1961-1962, Curutchet, 2002
Pérez Jean-Claude, Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre d'Algérie, Dualpha, 2006
Reimbold Jean, Pour avoir dit non, La Table Ronde, 1966
Sergent Pierre, Ma peau au bout de mes idées, La Table Ronde, 1967
Susini Jean-Jacques, Histoire de l'OAS, La Table Ronde, 1963
OAS parle, Julliard, 1964 [Recueil de documents]
Pierre Descaves Une autre histoire de l'OAS : Topologie d'une désinformation, Atelier Fol'Fer, 2008 (ISBN 978-2-9527663-3-3)
Responsables de la lutte contre l'OAS
Bitterlin Lucien, Histoire des barbouzes, éd. du Palais Royal, 1972
Bitterlin Lucien, Nous étions tous des terroristes. L'histoire des barbouzes contre l'OAS en Algérie, éd. Témoignage chrétien, 1983 (préface de Louis Terrenoire)
Delarue Jacques, L'O.A.S. contre De Gaulle, Fayard, 1994
Katz Joseph, Pour l'honneur d'un général, L'Harmattan, 1993
Melnik Constantin, Mille jours à Matignon. Raisons d'État sous de Gaulle. Guerre d'Algérie, 1959-1962, Grasset, 1988
Melnik Constantin, La mort était leur mission, Plon, 1996
Melnik Constantin, Politiquement incorrect, Plon, 1999
Morland, Barangé, Martinez, Histoire de l'Organisation de l'Armée Secrète, Julliard, 1964
Organisation pour l'Algérie
État-MajorGénéral Raoul Salan
Général Edmond Jouhaud
Colonel Yves Godard
Jean-Jacques Susini
Jean-Claude Perez
AlgéroisGénéral Paul Gardy (Adjoint Colonel Yves Godard)
OM Organisation des Masses (Colonel Jean Gardes, Adjoint Michel Leroy), chargée du recrutement.
BF Bureau des Finances (Charles, Rambaud)
S1 Section Ressources (Medeu, Armstrong, Trouard, Duriff)
S2 Section Budget (Michel, Rameau)
S3 Section Social (Anciso, Verneuil)
Commandos Z (Jean Sarradet)
Grand-Alger (Colonel Roland Vaudrey)
APP Action Psychologique et Propagande (Jean-Jacques Susini, Adjoint Georges Ras), chargée de conquérir les faveurs de la population.
DL Diffusion-Liaison
AP Agitation-Propagande
ORO Organisation Renseignement Opération (Jean-Claude Perez, secrétaire général-adjoint, le capitaine Gérard Dufour du 5ème chasseur d'Afrique basé à Teniet El Had, Ouarsenis), chargé de préparer les opérations à une éventuelle prise de pouvoir.
BCR Bureau Central de Renseignement (Jean Lalanne), chargé de la collecte de l'ensemble des informations.
Commandos Alpha (Jacques Achard)
BAO Bureau d'Action Opérationnelle (Lieutenant Roger Degueldre, Adjoint Lieutenant Pierre Delhomme), chargé de l'exécution des opérations.
Commandos Delta (Lieutenant Roger Degueldre)
Delta 1 (Albert Dovecar)
Delta 2 (Wilfried Schliederman)
Delta 3 (Jean-Pierre Ramos)
Delta 4 (Lieutenant Jean-Loup Blanchy)
Delta 5 (Josué Giner, dit « Jésus de Bab-el-Oued »)
Delta 6 (Gabriel Anglade)
Delta 7 (Jacques Sintes)
Delta 9 (Jo Rizza)
Delta 10 (Joseph-Edouard Slama)
Delta 11 (Paul Mancilla)
Delta 14
Delta 15 (Claude Peintre)
Delta 20 (Maurice Stimbre)
Delta 23
Delta 24 (Marcel Ligier)
Delta 30
Delta 33 (Jacques Bixio)
Secteurs (« Soviet des capitaines »)
Alger-Centre (Capitaine Guy Branca)
El Biar (Lieutenant Olivier Picot d'Assignies)
Hussein-Dey (Capitaine Pierre Montagnon)
Maison-Carrée (Capitaine Philippe Le Pivain)
Orléans-Marine (Jacques Achard)
Guyotville (« Nicolas »)
Oranie [modifier]
Général Edmond Jouhaud (Adjoints Commandant Julien Camelin, Lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume)
OM Organisation des Masses (Roméo)
APP Action Psychologique et Propagande (Charles Micheletti)
ORO Organisation Renseignement Opération (Claude Micheletti)
Finances (Daniel Brun)
Contacts politiques (Robert Tabarot)
Action (Georges Gonzalès)
Collines (secteurs géographiques d'Oran) :
Colline 1 « Bugeaud »
Colline 2 « La Fayette »
Colline 3 « Bayard »
Colline 4 « Cicéron »
Colline 5 « Hoche » (Gilberte Blay)
Colline 6 « Socrate »
Colline 7 « Surcouf »
Colline 8 « Colbert »
Mers-el-Kébir
Réseaux :
Oran :
Bonaparte (Marcel Carreno)
France-Algérie (Marc Friess)
GAD Garde au Drapeau (Jegou)
Commandos Kléber (Olivier Parviller)
Commandos Robespierre (Christian Choiral)
Commandos Vercors (Lucien Tournier)
Groupe Surcouf (Diego Albéracin)
Mostaganem (Marc Payras, Favarel) :
Commandos Dahra
Commandos Dominique
Commandos Dufois
Commandos Ghislain
Commandos de la Mouette
Saïda (Bayle)
Sidi-bel-Abbès (Perrin)
Tiaret (Lieutenant Robert Planchot)
Constantinois
Colonel Pierre Château-Jobert (Adjoint Lieutenant Michel Alibert)
Robert Martel alias le « chouan de la Mitidja ».
Organisation hors frontière
OAS-Métropole
Mission I
André Regard
Yves Gignac
Capitaine de vaisseau Jean Joba
Mission II
Général Paul Vanuxem : Délégué Général
Capitaine Pierre Sergent : Chef d'état-major
OM Organisation des Masses (Lieutenant Daniel Godot, Adjoint Adjutant-chef Marc Robin)
APP Action Psychologique et Propagande (Lieutenant Jacques Chadeyron)
ORO Organisation Renseignement Opération (Capitaine Jean-Marie Curutchet)
BCR Bureau Central de Renseignement (Alfred Amiot)
BAO Bureau d'Action Opérationnelle (Lieutenant Alain Bougrenet de La Tocnaye)
GCM Groupement de Commandos Militaires (Georges Robin)
Bureau des Plans (Claude Capeau)
OAR Organisation Algérie Révolution
OMJ OAS Métro-Jeunes (Lieutenant Nicolas Kayanakis, Adjoint Jean Caunes)
Réseaux :
Bretagne (Comte Horace Savelli)
Sud-Ouest (Bertrand de Gorostarzu)
Lorraine (Commandant Robert Vitasse)
Lyonnais
Bourguignon (Colonel Arnaud de Sèze) [5]
Provence (Jean Reimbold, Adjoint Pierre Castellan)
Corse
ZAP Zone Autonome Paris (Bertrand de Sèze)
Zone Autonome Saint-Maixent
Allemagne (Colonel Parizot)
Mission III
André Canal (dit « le Monocle »)
Action (Philippe Castille, Adjoint Jean-Marie Vincent)
Propagande (Nicolas d'Andréa)
Logistique (Ferdinand Ferrand)
Finances (Camille Vignau)
Résurrection Patrie
Marcel Bouyer
Bernard Lefèvre
Capitaine de corvette Jacques Roy
Réseaux :
Angoulême
Bayonne
Bordeaux
Dax
Limoges
Mont-de-Marsan
Poitiers
Jeune Nation
Pierre Sidos
OAS-Madrid
Groupe dissident revendiquant la direction centrale de l'OAS.
Tous les membres du groupe Madrid seront rapidement arrêtés par la police espagnole (Guardia civil).
Pierre Lagaillarde
Joseph Ortiz
Colonel Antoine Argoud, qui deviendra adjoint de Georges Bidault
Colonel Charles Lacheroy
pour ceux qui veulent en savoir plus ce n'est pas la litterature qui manquent :
Ouvrages publiés
Buchard Roger, Organisation Armée Secrète (Tome I : "Février - 14 décembre 1961" Tome 2 : "15 décembre 1961 - 10 juillet 1962"), Editions Albin Michel, 1963
Carreras Fernand, L'accord FLN-OAS, Laffont, 1967
Dard Olivier, Voyage au cœur de l'OAS, Perrin, 2006
Déroulède Arnaud : OAS. Étude d'une organisation clandestine, Curutchet, 1997
Duranton-Crabol Anne-Marie, Le temps de l'OAS, Complexe, 1995
Fleury Georges, Histoire secrète de l'OAS, Grasset, 2002
Guibert Vincent, Les commandos Delta, Curutchet, 2000
Harrison Alexander, Le défi à De Gaulle. L'OAS et la contre-révolution en Algérie, 1954-1962, L'Harmattan, 2008
Henissart Paul, Les combattants du crépuscule, Grasset, 1970
Kauffer Rémi, OAS. Histoire d'une organisation secrète, Fayard, 1986
Kauffer Rémi, OAS. Histoire d'une guerre franco-française, Seuil, 2002
Kauffer Rémi, OAS : la guerre franco-française d'Algérie, contribution
Benjamin Stora et Mohammed Harbi : La guerre d'Algérie, 1954-2004, la fin de l'amnésie Hachette, 2004
Travaux universitaires
Fontan Emmanuel, La répression de l'OAS à Paris entre avril 1961 et mai 1962. L'autre bataille de Paris ?, mémoire de Master 1 d'histoire contemporaine sous la direction du professeur Jacques Frémeaux, université de Paris IV-Sorbonne, 2006
Goutalier Régine, L'OAS en Oranie, Aix-en-Provence, 1975
Herman Bernard, Les Attentats de l'OAS à Paris et leurs représentations. D'avril 1961 à juillet 1962., mémoire de maîtrise d'histoire contemporaine sous la direction du professeur Michel Pigenet, université de Paris I-Sorbonne, 2003
Lancelot Marie-Thérèse, L'Organisation Armée Secrète, Fondation nationale des sciences politiques, 1963
Témoignages
Membres de l'OAS
Buscia Gilles et Patrice Zehr, Au nom de l'OAS : Objectif Pompidou, Editions Alain Lefeuvre, 1980
Buscia Gilles et Patrice Zehr, Au nom de l'OAS : Requiem pour une cause perdue, Editions Alain Lefeuvre, 1981
Curutchet Jean-Marie, Je veux la tourmente, Laffont, 1973
Jouhaud Edmond, Ô mon pays perdu. De Bou-Sfer à Tulle, Fayard, 1969
Jouhaud Edmond, Ce que je n'ai pas dit, Fayard, 1977
Kayanakis Nicolas, Derniers châteaux en Espagne, La Table Ronde, 1966
Kayanakis Nicolas, Algérie 1960 : La victoire trahie, Atlantis, 1999
Micheletti Claude, Fors l'honneur. La guerilla OAS à Oran en 1961-1962, Curutchet, 2002
Pérez Jean-Claude, Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre d'Algérie, Dualpha, 2006
Reimbold Jean, Pour avoir dit non, La Table Ronde, 1966
Sergent Pierre, Ma peau au bout de mes idées, La Table Ronde, 1967
Susini Jean-Jacques, Histoire de l'OAS, La Table Ronde, 1963
OAS parle, Julliard, 1964 [Recueil de documents]
Pierre Descaves Une autre histoire de l'OAS : Topologie d'une désinformation, Atelier Fol'Fer, 2008 (ISBN 978-2-9527663-3-3)
Responsables de la lutte contre l'OAS
Bitterlin Lucien, Histoire des barbouzes, éd. du Palais Royal, 1972
Bitterlin Lucien, Nous étions tous des terroristes. L'histoire des barbouzes contre l'OAS en Algérie, éd. Témoignage chrétien, 1983 (préface de Louis Terrenoire)
Delarue Jacques, L'O.A.S. contre De Gaulle, Fayard, 1994
Katz Joseph, Pour l'honneur d'un général, L'Harmattan, 1993
Melnik Constantin, Mille jours à Matignon. Raisons d'État sous de Gaulle. Guerre d'Algérie, 1959-1962, Grasset, 1988
Melnik Constantin, La mort était leur mission, Plon, 1996
Melnik Constantin, Politiquement incorrect, Plon, 1999
Morland, Barangé, Martinez, Histoire de l'Organisation de l'Armée Secrète, Julliard, 1964
en face pour la répréssion
En face pour la répréssion Dès le printemps 1961, le commissaire Grassien, sous-directeur de la Police judiciaire (PJ), arrive en Algérie à la tête de quinze officiers. Mais les résultats sont limités, et le groupe regagne la Métropole le 9 novembre 1961. Quelques semaines plus tard, le directeur de la PJ, Michel Hacq, les relaie, avec pas moins de deux cents inspecteurs, qui forment la Mission C. Ces policiers sont renforcés par un peloton de quinze gendarmes, dirigé par le capitaine Lacoste, et qui avait déjà combattu le Front de libération nationale (FLN). Ce sont ces gendarmes qui arrêtent le général Raoul Salan, le 20 avril 1962, suite aux renseignements fournis par la Police judiciare parisienne.
De son côté, le général Charles Feuvrier, chef de la Sécurité militaire (SM), crée une structure spécifiquement chargée de la lutte anti-OAS en Algérie, la Division des missions et recherches.
Ces forces officielles sont aidées par des agents de police parallèles, les célèbres barbouzes, ainsi appelés en raison des postiches qu’ils étaient censés porter (le terme s’est ensuite appliqué à tous les agents secrets, réguliers ou non). Sans mandat officiel, les barbouzes sont recrutés dans divers milieux : des champions d’arts martiaux, des Vietnamiens ayant choisi la France pendant la guerre d’Indochine, des marginaux, et des truands, comme Jean Augé et le proxénète Georges Boucheseiche, ancien de la Gestapo française. Ce recrutement, ainsi que l'acheminement vers l'Algérie, sont assurés par deux ardents partisans du général de Gaulle, Lucien Bitterlin, chef du Mouvement pour la communauté, et par Pierre Lemarchand. Les barbouzes sont chargées de faire du contre-terrorisme, c’est-à-dire des plasticages (à la place de la Sécurité militaire, qui ne pouvait elle-même commettre des attentats), de réaliser des interrogatoires (au cours desquels la torture est utilisée, selon les membres de l'OAS qui les ont subis), et de transmettre les renseignements recueillis par le FLN sur l’OAS, car les services officiels ne pouvaient, avant le cessez-le-feu, entretenir de relations avec un mouvement interdit. Le Service d'action civique a participé à la répression de l'OAS. En revanche, nombre de ces agents de police parallèle ont rejoint le SAC après 1962, notamment Augé (qui devient chef du SAC pour Lyon et sa région), ou Georges Boucheseiche.
En métropole, la lutte contre l’organisation armée devient efficace en décembre 1961, avec la formation du Bureau de Liaison. Ce Bureau de Liaison regroupe tous les agents des forces de l’ordre chargés d’enquêter sur l’OAS et d’arrêter ses membres : PJ, DST, RG, Gendarmerie nationale, Sécurité militaire de métropole. Les chefs du Bureau de Liaison se réunissent tous les soirs et travaillent en contact direct avec le ministre de l’Intérieur, Roger Frey, le conseiller de celui-ci chargé la lutte anti-OAS, Alexandre Sanguinetti, et le conseiller spécial de Michel Debré chargé de coordonner l’action des services secrets, Constantin Melnik.
Bilan : En 1962, 635 membres de l'OAS sont arrêtés. 224 sont ensuite jugés, dont 117 acquittés, cinquante-trois condamnés à une peine de prison avec sursis, trente-huit à une peine de prison ferme, trois sont condamnés à mort et exécutés (Roger Degueldre, Claude Piegts et Albert Dovecar); le lieutenant-colonel Bastien-Thiry est également passé par les armes mais n'était pas membre de l'OAS. Les arrestations ultérieures permettent de porter le nombre de condamnés à 3 680 (décompte de Rémy Kauffer, qui estime par ailleurs que les policiers, gendarmes, militaires et barbouzes ont tué plusieurs centaines de membres de l'OAS durant la guerre). Plusieurs membres de l'OAS se sont réfugiés à l'étranger, notamment en Espagne, au Portugal et en Amérique du Sud.
Dès le mois de décembre 1964, les prisonniers condamnés à des peines inférieures à quinze ans de détention sont amnistiés. En mars 1966, une centaine de condamnés sont graciés et, trois mois plus tard, une seconde loi d'amnistie efface les condamnations des condamnés libérés. Le général Jouhaud, condamné à perpétuité, est libéré en décembre 1967. En 1968, des anciens de l'OAS rencontrent Jacques Foccart pour lui proposer leur ralliement au régime gaulliste contre la "chienlit" et demander l'amnistie des membres de l'organisation encore incarcérés, ce qu'ils obtiendront. En juillet 1974, une amnistie complémentaire efface d'autres condamnations pénales. En décembre 1982, les officiers survivants sont réintégrés dans les cadres de l'armée par une nouvelle amnistie. En 1987, une loi sur les rapatriés amnistie les dernières condamnations encore effectives.
De son côté, le général Charles Feuvrier, chef de la Sécurité militaire (SM), crée une structure spécifiquement chargée de la lutte anti-OAS en Algérie, la Division des missions et recherches.
Ces forces officielles sont aidées par des agents de police parallèles, les célèbres barbouzes, ainsi appelés en raison des postiches qu’ils étaient censés porter (le terme s’est ensuite appliqué à tous les agents secrets, réguliers ou non). Sans mandat officiel, les barbouzes sont recrutés dans divers milieux : des champions d’arts martiaux, des Vietnamiens ayant choisi la France pendant la guerre d’Indochine, des marginaux, et des truands, comme Jean Augé et le proxénète Georges Boucheseiche, ancien de la Gestapo française. Ce recrutement, ainsi que l'acheminement vers l'Algérie, sont assurés par deux ardents partisans du général de Gaulle, Lucien Bitterlin, chef du Mouvement pour la communauté, et par Pierre Lemarchand. Les barbouzes sont chargées de faire du contre-terrorisme, c’est-à-dire des plasticages (à la place de la Sécurité militaire, qui ne pouvait elle-même commettre des attentats), de réaliser des interrogatoires (au cours desquels la torture est utilisée, selon les membres de l'OAS qui les ont subis), et de transmettre les renseignements recueillis par le FLN sur l’OAS, car les services officiels ne pouvaient, avant le cessez-le-feu, entretenir de relations avec un mouvement interdit. Le Service d'action civique a participé à la répression de l'OAS. En revanche, nombre de ces agents de police parallèle ont rejoint le SAC après 1962, notamment Augé (qui devient chef du SAC pour Lyon et sa région), ou Georges Boucheseiche.
En métropole, la lutte contre l’organisation armée devient efficace en décembre 1961, avec la formation du Bureau de Liaison. Ce Bureau de Liaison regroupe tous les agents des forces de l’ordre chargés d’enquêter sur l’OAS et d’arrêter ses membres : PJ, DST, RG, Gendarmerie nationale, Sécurité militaire de métropole. Les chefs du Bureau de Liaison se réunissent tous les soirs et travaillent en contact direct avec le ministre de l’Intérieur, Roger Frey, le conseiller de celui-ci chargé la lutte anti-OAS, Alexandre Sanguinetti, et le conseiller spécial de Michel Debré chargé de coordonner l’action des services secrets, Constantin Melnik.
Bilan : En 1962, 635 membres de l'OAS sont arrêtés. 224 sont ensuite jugés, dont 117 acquittés, cinquante-trois condamnés à une peine de prison avec sursis, trente-huit à une peine de prison ferme, trois sont condamnés à mort et exécutés (Roger Degueldre, Claude Piegts et Albert Dovecar); le lieutenant-colonel Bastien-Thiry est également passé par les armes mais n'était pas membre de l'OAS. Les arrestations ultérieures permettent de porter le nombre de condamnés à 3 680 (décompte de Rémy Kauffer, qui estime par ailleurs que les policiers, gendarmes, militaires et barbouzes ont tué plusieurs centaines de membres de l'OAS durant la guerre). Plusieurs membres de l'OAS se sont réfugiés à l'étranger, notamment en Espagne, au Portugal et en Amérique du Sud.
Dès le mois de décembre 1964, les prisonniers condamnés à des peines inférieures à quinze ans de détention sont amnistiés. En mars 1966, une centaine de condamnés sont graciés et, trois mois plus tard, une seconde loi d'amnistie efface les condamnations des condamnés libérés. Le général Jouhaud, condamné à perpétuité, est libéré en décembre 1967. En 1968, des anciens de l'OAS rencontrent Jacques Foccart pour lui proposer leur ralliement au régime gaulliste contre la "chienlit" et demander l'amnistie des membres de l'organisation encore incarcérés, ce qu'ils obtiendront. En juillet 1974, une amnistie complémentaire efface d'autres condamnations pénales. En décembre 1982, les officiers survivants sont réintégrés dans les cadres de l'armée par une nouvelle amnistie. En 1987, une loi sur les rapatriés amnistie les dernières condamnations encore effectives.
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