la bataille de Dien Bien Phu
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la bataille de Dien Bien Phu
Ce fut la bataille la plus longue, la plus furieuse, la plus meurtrière de l'après Seconde Guerre Mondiale, et l'un des point culminants de la Guerre Froide. On estime à près de 25 000 le nombre des vietnamiens tués pendant la bataille. L'armée française compte 2 293 morts dans ses rangs mais, sur les 11 721 prisonniers de l'Union Française, valides ou blessés faits par le Vietminh, plus de 71% décèdent en captivité
. L'ensemble des prisonniers (ainsi que les blessés) devra en effet, marcher à travers jungle et montagnes sur 700 km, et de nuit pour échapper aux avions français. Ceux qui étaient trop faibles mouraient ou étaient achevés. Puis ils ont été installés dans des villages sanctuaires, au confins de la frontière chinoise, hors d'atteinte du Corps Expéditionnaire.
Batella, Bigeard, Tourret et Langlais
Tout commença par l'assaut déclenché le 13 mars contre le point d'appui « Béatrice » tenu par le 3/13 DBLE (3e bataillon de la 13e demi-brigade de Légion étrangère) commandé par le commandant Pégot. Le point d'appui est écrasé par les obus de canons et de mortiers lourds. Pendant plusieurs heures il reçoit des milliers d'obus. Les abris, n'étant pas conçus pour résister à des projectiles de gros calibre, furent pulvérisés. La surprise est totale dans le camp français.
Le Viêt-Minh utilisant une énorme capacité en bras, a pu creuser des tunnels en travers des collines, hisser ses obusiers et s’offrir plusieurs emplacements de tir sur la garnison sans être vu. Des terrasses furent aménagées et dès que les canons avaient fini de tirer, ils regagnaient leur abri. De ce fait jamais l'artillerie française ne fut en mesure de faire taire les canons Viêt-Minh, pas plus que les chasseurs-bombardier de l'aéronavale.
En une nuit, c'est une unité d'élite de la Légion qui est supprimée. Nul n'a imaginé un tel déluge d'artillerie. La contre batterie française se révèle inefficace. Constatant cet échec, le Colonel d'artillerie Piroth se suicide en dégoupillant une grenade, quelques jours après le début de la bataille.
Puis les artilleurs viêts se sont appliqués à bombarder la piste d'atterrissage, vite devenue inutilisable. Dès lors le cordon ombilical qui reliait le camp à Hanoï était coupé. Le ravitaillement et l'évacuation des blessés s'en retrouva durement affecté. Le Viêtminh lança alors des vagues d'assaut humaines pour prendre les positions françaises, mais elles se heurtèrent à une résistance acharnée et subirent de lourdes pertes du fait des mines et des mitrailleuses. Le Général Vo Nguyen Giap changea alors de stratégie et parla de " grignoter le camp ", en faisant un travail de sape. La bataille fut alors une suite ininterrompue d'offensives et de contre-offensive sanglantes, où les objectifs étaient de reprendre les positions perdues. Le terrain fut transformé en champ de boue du fait des pluies de la mousson, inondant les tranchées, noyant les blessés. On a souvent comparé Dien Bien phu à un " Verdun tropical ".
Les avions venant de Hanoï (des Douglas A-26 Invader, des Grumman F6F Hellcat) étaient gênés de surcroît par une météo capricieuse (mousson). Jamais ils ne purent identifier les emplacements de tir. Ils larguaient les bombes et le napalm quasiment au hasard, guidés seulement par radio. Ils pouvaient aussi faire des passes au dessus des crêtes pour tirer avec leurs mitrailleuses de 12,7 mm et leur roquettes.
Il y avait un écran nuageux quasi permanent en période de mousson rendait l'accès aérien difficile à vue ( et les radars de vol n'existaient peu ou presque pas). Dans ce contexte, les missions d'attaque des avions français étaient dangereuses, du fait du terrain, du climat et surtout de la DCA. Ces avions devaient faire plus de 600 km avant d'arriver sur Dien Bien Phu : ils étaient à la limite de leur réserve de carburant. Ils avaient par conséquent très peu de temps pour leur mission de combat. Les assauts Viêt-Minh eurent lieu essentiellement de nuit, lorsque l'aviation française était inopérante.
Les Français disposaient de 10 chars légers M24 Chaffee armés de canons de 75 mm, mais ils étaient relativement inadaptés à une guerre de siège. Certains ont été sabotés par leur équipage, sur avarie ou bien pour éviter la capture par l'ennemi. Ils étaient souvent utilisés pour soutenir l'infanterie lors de contre-attaques.
La garnison ne pouvait compter que sur des contre-attaques de parachutistes à pied, qui ne manquaient pas de courage ni d’héroïsme. En particulier les parachutistes du Lt Col Marcel Bigeard. Leur mission étaient de s'emparer des positions adverses et des canons, armés de lance-flammes. Mais ces contre-attaques ne pouvaient dépasser la ligne des sommets et durer longtemps par l’incapacité de les ravitailler et de les soutenir d’un appui–feu. Lorsqu'un point d'appui était atteint, les soldats étaient parfois à court de munitions. C'est donc une mêlée à l'arme blanche et à la grenade qui attendait les soldats.
Les Français firent preuve de combativité, sans pouvoir se reposer ou être relevé. On entendit des hommes se battre et mourir en chantant La Marseillaise, au milieu du fracas des explosions. Il y eut nombreux cas de morts d'épuisement. Même lorsqu'on sollicitait les blessés pour retourner au combat - faute de combattant - il y avait encore des volontaires. La nuit, les explosions, les balles traçantes et les fusées éclairantes faisaient que le champ de bataille était visible comme en plein jour. Les canons français tiraient tellement qu'ils étaient chauffés au rouge.
Concernant la logistique, l'aviation française fut nettement dépassée par l'ampleur de la tâche et dut faire appel aux Américains pour des parachutages de troupes et d’équipements avec les avions C-117 Flying Boxcar du CAT (Civil Air Transport) du Général Claire Chennault. Plusieurs de ces avions furent abattus. C'est en fait à Dien Bien Phu que les Américains eurent leurs premiers militaires tués dans la péninsule indochinoise.
Le Général Giap donne une analyse des combats : Les militaires français " selon leur logique formelle, avaient raison ". " Nous étions si loin de nos bases, à 500 kilomètres, 600 kilomètres. Ils étaient persuadés, forts de l’expérience des batailles précédentes, que nous ne pouvions pas ravitailler une armée sur un champ de bataille au-delà de 100 kilomètres et seulement pendant 20 jours. Or, nous avons ouvert des pistes, mobilisé 260 000 porteurs - nos pieds sont en fer, disaient-ils - des milliers utilisant des vélos fabriqués à Saint-Étienne que nous avions bricolés pour pouvoir porter des charges de 250 kg. Pour l’état-major français, il était impossible que nous puissions hisser l’artillerie sur les hauteurs dominant la cuvette de Diên Biên Phu et tirer à vue. Or, nous avons démonté les canons pour les transporter pièce par pièce dans des caches creusées à flanc de montagne et à l’insu de l’ennemi. Navarre avait relevé que nous n’avions jamais combattu en plein jour et en rase campagne. Il avait raison. Mais nous avons creusé 45 km de tranchées et 450 km de sapes de communications qui, jour après jour, ont grignoté les mamelons. "
En manque de troupes, les Français organisèrent des recrutements de volontaires à Hanoï destinés à être parachuté sur Dien Bien Phu, alors que tout le monde savait la situation désespérée et la chute du camp imminente. Des centaines de personnes ont répondu présents à l'appel. L'ensemble était hétéroclite : de simples citoyens anonymes, militaires ou civils, des marchands, des employés, des fonctionnaires ont alors reçu leur équipement opérationnel. La plupart n'ayant jamais sauté en parachute de leur vie, voire jamais tenu une arme. Leur motivation était d'aller se battre "pour aider les copains" , "pour l'honneur". Dans la fureur des combats, et la confusion, certains ont raté leur largage et ont atterri chez l'ennemi.
Les défenseurs du camp ont jusqu'au bout espéré une intervention massive de l'aviation américaine pour briser l'encerclement, qui n'est jamais arrivée. Au mois de mai, les Viêt-Minh utilisent massivement des lance-roquettes multiples Katioucha sur la garnison, dont les effets sont dévastateurs.
Les soldats viêt-minh creusèrent sous Éliane 2 une longue galerie, pour y faire exploser plus de 900 kg de TNT. Le manque de munitions se fit criant au sein des troupes françaises, et la situation sanitaire était catastrophique. Un ordre écrit de cessez-le feu du Lieutenant Colonel Bigeard, fut porté au Lieutenant Allaire le 7 mai 1954 à Diên Biên Phu, sur position Eliane3 à 17h00; puis fut donné l'ordre général de détruire toutes les armes.
Il appartenait à la division 308 du Général Vuong Thua Vu de donner le coup de grâce à la garnison française, division d'infanterie qui a été de toutes les batailles en « hautes régions », des « désastres » de Cao Bang et Lang Son en 1950 jusqu'à celui de Điện Biên Phủ. Ce fut aussi cette division 308 qui est entrée la première dans Hanoi libéré en 1954. Au bout de 57 jours de combat, l'armée Viêtminh vient à bout de la garnison du camp retranché, le 7 mai 1954, à 17h30.
On notera que les troupes françaises ont bien reçu un ordre de cessation de combat faute de munitions et qu'elles ne se sont pas rendues.
Le colonel de Castries est venu chercher ses étoiles!
Re: la bataille de Dien Bien Phu
merci Daniel a chaque fois que je lis des récits de la bataille
je suis triste et admiratif
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Ordres de Batailles de Dien Bien Phu
L'Armée populaire vietnamienne
Việt Minh
Commandement
Général Võ Nguyên Giáp (Muong Phang)
Chef d'état-major : Général Hoang Van Thaï
Infanterie
Division 304, Général Hoang Sam :
Régiment d'Infanterie 9 (Bataillons 353, 375, 400)
Régiment d'Infanterie 57 (Bataillons 265, 346, 418)
Bataillon d'Artillerie 345
Division 308, Général Vuong Thua Vu :
Régiment d'Infanterie 36 (Bataillons 80, 84, 89)
Régiment d'Infanterie 88 (Bataillons 23, 29, 322)
Régiment d'Infanterie 102 (Bataillons 18, 54, 79)
Bataillon d'Artillerie
Division 312, Général Le Trong Tan :
Régiment d'Infanterie 141 (Bataillons 11, 16, 428)
Régiment d'Infanterie 165 (Bataillons 115, 542, 564)
Régiment d'Infanterie 209 (Bataillons 130, 154, 166)
Bataillon d'Artillerie 154
Division 316, Général Le Quang Ba :
Régiment d'Infanterie 98 (Bataillons 215, 439, 933)
Régiment d'Infanterie 174 (Bataillons 249, 251, ?)
Régiment d'Infanterie 176 (Bataillons 888, 970, 999)
Bataillon d'Artillerie 980
Régiment indépendant 148 :
Bataillon 900 (incomplet)
Bataillon 910
Bataillon 920
Compagnies d'armes 121
Compagnies de transmissions 523
Artillerie
Division lourde 351, General Vu Hien :
Régiment d'Artillerie 45 (Bataillons 950, 954) (24 canons de 105 mm)
Régiment d'Artillerie 675 (Bataillons 83, 175, 275) (18 canons de 75 mm et 20 mortiers de 120 mm)
Régiment de Mortiers lourds 237 (30 mortiers de 82 mm)
Régiment de DCA 367 (100 mitrailleuses antiaériennes de 12,7 mm et 80 canons soviétiques de 37 mm mod. 1939)
Régiment de Génie 151
Unité de lance-roquettes (12 lance-roquettes Katioucha)
L'ensemble représente environ 80 000 hommes en comprenant les services et la chaîne logistique.
On estime, tout confondu, les pertes à 23 000 hommes.
Le GONO (Groupement Opérationnel du Nord-Ouest)
Union française
Commandement
GONO, Colonel Christian de Castries
Sous-secteur nord (Anne-Marie, Gabrielle), Lieutenant Colonel André Trancart
Sous-secteur centre (Béatrice, Claudine, Dominique, Eliane, Huguette), Lieutenant Colonel Jules Gaucher puis Lieutenant Colonel Lemeunier
Groupe Mobile 9 (GM 9)
(I/13 DBLE, III/13 DBLE, I/2 REI, III/3 RTA)
Sous-secteur sud (Isabelle), Lieutenant Colonel André Lalande
Groupe Mobile 6 (GM 6)
(III/3 REI, II/1 RTA, V/7 RTA)
Groupement Aéroporté 2 (GAP 2), Lieutenant Colonel Pierre Langlais
(1 BEP, 8 BPC, 5 BPVN)
Artillerie, Colonel Charles Piroth
Groupement A, Major Alliou
(III/10 RAC, 1 CEPML, 2 CMMLE)
Groupement B, Major Guy Knecht
(II/4 RAC, 11/IV/4 RAC, I GAACEO, 1 CMMLE)
Après le décès du colonel PIROTH, dans la nuit du 15 au 16 mars 1954, c'est le lieutenant-colonel Guy VAILLANT qui le remplaça le 20.3, avec pour adjoint le Lieutenant-colonel ROBIN.
Parachutistes
2e Bataillon du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes (II/1 RCP), Chef de bataillon Jean Bréchignac
1er Bataillon de Parachutistes Coloniaux (1 BPC), Capitaine Guy Bazin de Bezons
6e Bataillon de Parachutistes Coloniaux (6 BPC), Chef de bataillon Marcel Bigeard
8e Bataillon de Parachutistes de Choc (8 BPC), Capitaine Pierre Tourret
1er Bataillon Etranger de Parachutistes (1 BEP), Chef de bataillon Maurice Guiraud
2e Bataillon Etranger de Parachutistes (2 BEP), Chef de bataillon Hubert Liesenfelt
5e Bataillon de Parachutistes Vietnamiens (5 BPVN, 5 Bawouan), Capitaine André Botella
Infanterie
Légion étrangère :
1er Bataillon de la 13e Demi-brigade de Légion Etrangère (I/13 DBLE), Chef de bataillon de Brinon
3e Bataillon de la 13e Demi-brigade de Légion Etrangère (III/13 DBLE), Chef de bataillon Paul Pégot
1er Bataillon du 2e Régiment Etranger d'Infanterie (I/2 REI), Chef de bataillon Clémençon
3e Bataillon du 3e Régiment Etranger d'Infanterie (III/3 REI), Chef de bataillon Henri Grand d'Esnon
Armée d'Afrique :
2e Bataillon du 1er Régiment de Tirailleurs Algériens (II/1 RTA), Capitaine Pierre Jeancenelle
3e Bataillon du 3e Régiment de Tirailleurs Algériens (III/3 RTA), Capitaine Jean Garandeau
5e Bataillon du 7e Régiment de Tirailleurs Algériens (V/7 RTA), Chef de bataillon Roland de Mecquenem
1er Bataillon du 4e Régiment de Tirailleurs Marocains (I/4 RTM), Chef de bataillon Jean Nicolas
2e Groupement de Tabors Marocains
Troupes coloniales :
2e Bataillon Thaï (BT 2), Chef de bataillon Maurice Chenel
3e Bataillon Thaï (BT 3), Chef de bataillon Léopold Thimonnier
Armée vietnamienne :
301e Bataillon Vietnamien
Supplétifs :
2 Compagnies de Thaïs Blancs, Capitaine Michel Duluat
Reliquats des Compagnies de Supplétifs Militaires (CSM) du 1er Groupement Mobile de Partisans Thaïs (GMPT 1), Capitaine Bordier, provenant de Lai Châu
Groupement Wième, Lieutenant Réginald Wième
431e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 431)
432e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 432)
434e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 434)
413e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 413)
414e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 414)
415e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 415)
433e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 433)
272e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 272)
341e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 341)
416e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 416)
424e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 424)
248e Compagnie Muletière (CM 248)
On notera que nombre d'unités ont été aérotransportées avec au moins une partie de leurs supplétifs.
Arme blindée et cavalerie
3e Escadron de marche du 1er Régiment de Chasseurs à Cheval (3/1 RCC), Capitaine Yves Hervouët, équipé de 10 chars M24 Chaffee.
1er Peloton (Bleu) du RICM (Régiment Infanterie Coloniale du Maroc)
2e Peloton (Rouge)
3e Peloton (Vert)
Artillerie [modifier]
2e Groupe du 4e Régiment d'Artillerie Coloniale (II/4 RAC), Chef de bataillon Guy Knecht, avec 12 obusiers de 105 mm M2A1
3e Groupe du 10e Régiment d'Artillerie Coloniale (III/10 RAC), Chef de bataillon Alliou, avec 12 obusiers de 105 mm M2A1
11e Batterie du 4e Groupe du 4e Régiment d'Artillerie Coloniale (11/IV/4 RAC), Capitaine Déal, avec 4 obusiers de 155 mm M114
1 Section du 1er Groupe Antiaérien d'Artillerie Coloniale d'Extrême-Orient (1 GAACEO), Lieutenant Paul Redon, avec 4 affûts quadruples de mitrailleuses de 12,7 mm
Groupe de marche du 35e Régiment d'Artillerie Légère Parachutiste (GM/35 RALP), Chef de bataillon Millot, avec canons de 75 mm sans recul (SR)
Bataillon Artillerie Autonome Laotienne (BAAL), Capitaine Ladous
1re Compagnie Etrangère Parachutistes de Mortier Lourds (1 CEPML), avec 12 mortiers de 120 mm
1re Compagnie Mixte de Mortiers de la Légion Etrangère du 3e Régiment Etranger d'Infanterie (1 CMMLE), avec 8 mortiers de 120 mm
2e Compagnie Mixte de Mortiers de la Légion Etrangère du 5e Régiment Etranger d'Infanterie (2 CMMLE), avec 8 mortiers de 120 mm
Génie
31e Bataillon de Génie (31 BG) (2 compagnies), Chef de bataillon André Sudrat
17e Compagnie de Génie Parachutiste (17 CGP)
Transmissions
2e Compagnie du 822e Bataillon des Transmissions (2/822 BT)
2e Compagnie du 823e Bataillon des Transmissions (2/823 BT)
342e Compagnie Parachutiste des Transmissions (342 CPT)
Santé
Médecin-Chef : Capitaine Le Damany
Antenne Chirurgicale Mobile n°29 (ACM 29), Commandant Paul Grauwin
Antenne Chirurgicale Mobile n°44 (ACM 44), Lieutenant Jacques Gindrey
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°3 (ACP 3), Lieutenant Louis Résillot
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°5 (ACP 5), Capitaine Ernest Hantz
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°6 (ACP 6), Lieutenant Jean Vidal
Services
71e Compagnie de Commandement
6e Compagnie de Commandement et des Services
9e Compagnie de Commandement et des Services
3e Compagnie de Transport de Quartier Général (3 CTQG)
3e Compagnie de Munitions (3 CM) (détachement)
730e Compagnie de Ravitaillement (730 CR) (Service des Essences) (Dépôt 81) (détachement)
712e Compagnie de Circulation Routière (712 CCR)
2e Section de la 5e Compagnie Réparation Matériel Légion Etrangère (2/5 CRMLE)
3e Légion de Marche/Garde Républicaine Gendarmerie Mobile (3 LM/GRGM) (détachement)
Groupe d'Exploitation Opérationnel n.1 (GEO 1) (Service de l'Intendance)
403e Boîte Postale Militaire (403 BPM) (antenne)
Renseignement
Groupement Commandos n.8 du Groupe de Commandos Mixtes Aéroportés (GC 8/GCMA) (Partisans Méo), Capitaine Hébert
Détachement Opérations-Patrouilles (DOP)
Aviation
Groupe de Chasse 1/22 Saintonge (GC 1/22), équipé de Grumman F8F Bearcat
21e Groupe Aérien d'Observation d'Artillerie (GAOA 21), équipé de Morane Criquet
23e Groupe Aérien d'Observation d'Artillerie (GAOA 23), équipé de Morane Criquet (Muong Saï)
Détachement de Base Aérienne n.195 (DB 195)
En outre, le camp retranché bénéficie des moyens aériens de l'armée de l'air et de l'aéronavale.
L'effectif de la garnison au 7 mai 1954 se monte à 14 014 hommes comprenant les compagnies de services puis de logistique. L'armée française compte 2 293 morts dans ses rangs, et, sur les 11 721 soldats faits prisonniers, seulement 3 290 reviennent vivants en France.
Việt Minh
Commandement
Général Võ Nguyên Giáp (Muong Phang)
Chef d'état-major : Général Hoang Van Thaï
Infanterie
Division 304, Général Hoang Sam :
Régiment d'Infanterie 9 (Bataillons 353, 375, 400)
Régiment d'Infanterie 57 (Bataillons 265, 346, 418)
Bataillon d'Artillerie 345
Division 308, Général Vuong Thua Vu :
Régiment d'Infanterie 36 (Bataillons 80, 84, 89)
Régiment d'Infanterie 88 (Bataillons 23, 29, 322)
Régiment d'Infanterie 102 (Bataillons 18, 54, 79)
Bataillon d'Artillerie
Division 312, Général Le Trong Tan :
Régiment d'Infanterie 141 (Bataillons 11, 16, 428)
Régiment d'Infanterie 165 (Bataillons 115, 542, 564)
Régiment d'Infanterie 209 (Bataillons 130, 154, 166)
Bataillon d'Artillerie 154
Division 316, Général Le Quang Ba :
Régiment d'Infanterie 98 (Bataillons 215, 439, 933)
Régiment d'Infanterie 174 (Bataillons 249, 251, ?)
Régiment d'Infanterie 176 (Bataillons 888, 970, 999)
Bataillon d'Artillerie 980
Régiment indépendant 148 :
Bataillon 900 (incomplet)
Bataillon 910
Bataillon 920
Compagnies d'armes 121
Compagnies de transmissions 523
Artillerie
Division lourde 351, General Vu Hien :
Régiment d'Artillerie 45 (Bataillons 950, 954) (24 canons de 105 mm)
Régiment d'Artillerie 675 (Bataillons 83, 175, 275) (18 canons de 75 mm et 20 mortiers de 120 mm)
Régiment de Mortiers lourds 237 (30 mortiers de 82 mm)
Régiment de DCA 367 (100 mitrailleuses antiaériennes de 12,7 mm et 80 canons soviétiques de 37 mm mod. 1939)
Régiment de Génie 151
Unité de lance-roquettes (12 lance-roquettes Katioucha)
L'ensemble représente environ 80 000 hommes en comprenant les services et la chaîne logistique.
On estime, tout confondu, les pertes à 23 000 hommes.
Le GONO (Groupement Opérationnel du Nord-Ouest)
Union française
Commandement
GONO, Colonel Christian de Castries
Sous-secteur nord (Anne-Marie, Gabrielle), Lieutenant Colonel André Trancart
Sous-secteur centre (Béatrice, Claudine, Dominique, Eliane, Huguette), Lieutenant Colonel Jules Gaucher puis Lieutenant Colonel Lemeunier
Groupe Mobile 9 (GM 9)
(I/13 DBLE, III/13 DBLE, I/2 REI, III/3 RTA)
Sous-secteur sud (Isabelle), Lieutenant Colonel André Lalande
Groupe Mobile 6 (GM 6)
(III/3 REI, II/1 RTA, V/7 RTA)
Groupement Aéroporté 2 (GAP 2), Lieutenant Colonel Pierre Langlais
(1 BEP, 8 BPC, 5 BPVN)
Artillerie, Colonel Charles Piroth
Groupement A, Major Alliou
(III/10 RAC, 1 CEPML, 2 CMMLE)
Groupement B, Major Guy Knecht
(II/4 RAC, 11/IV/4 RAC, I GAACEO, 1 CMMLE)
Après le décès du colonel PIROTH, dans la nuit du 15 au 16 mars 1954, c'est le lieutenant-colonel Guy VAILLANT qui le remplaça le 20.3, avec pour adjoint le Lieutenant-colonel ROBIN.
Parachutistes
2e Bataillon du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes (II/1 RCP), Chef de bataillon Jean Bréchignac
1er Bataillon de Parachutistes Coloniaux (1 BPC), Capitaine Guy Bazin de Bezons
6e Bataillon de Parachutistes Coloniaux (6 BPC), Chef de bataillon Marcel Bigeard
8e Bataillon de Parachutistes de Choc (8 BPC), Capitaine Pierre Tourret
1er Bataillon Etranger de Parachutistes (1 BEP), Chef de bataillon Maurice Guiraud
2e Bataillon Etranger de Parachutistes (2 BEP), Chef de bataillon Hubert Liesenfelt
5e Bataillon de Parachutistes Vietnamiens (5 BPVN, 5 Bawouan), Capitaine André Botella
Infanterie
Légion étrangère :
1er Bataillon de la 13e Demi-brigade de Légion Etrangère (I/13 DBLE), Chef de bataillon de Brinon
3e Bataillon de la 13e Demi-brigade de Légion Etrangère (III/13 DBLE), Chef de bataillon Paul Pégot
1er Bataillon du 2e Régiment Etranger d'Infanterie (I/2 REI), Chef de bataillon Clémençon
3e Bataillon du 3e Régiment Etranger d'Infanterie (III/3 REI), Chef de bataillon Henri Grand d'Esnon
Armée d'Afrique :
2e Bataillon du 1er Régiment de Tirailleurs Algériens (II/1 RTA), Capitaine Pierre Jeancenelle
3e Bataillon du 3e Régiment de Tirailleurs Algériens (III/3 RTA), Capitaine Jean Garandeau
5e Bataillon du 7e Régiment de Tirailleurs Algériens (V/7 RTA), Chef de bataillon Roland de Mecquenem
1er Bataillon du 4e Régiment de Tirailleurs Marocains (I/4 RTM), Chef de bataillon Jean Nicolas
2e Groupement de Tabors Marocains
Troupes coloniales :
2e Bataillon Thaï (BT 2), Chef de bataillon Maurice Chenel
3e Bataillon Thaï (BT 3), Chef de bataillon Léopold Thimonnier
Armée vietnamienne :
301e Bataillon Vietnamien
Supplétifs :
2 Compagnies de Thaïs Blancs, Capitaine Michel Duluat
Reliquats des Compagnies de Supplétifs Militaires (CSM) du 1er Groupement Mobile de Partisans Thaïs (GMPT 1), Capitaine Bordier, provenant de Lai Châu
Groupement Wième, Lieutenant Réginald Wième
431e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 431)
432e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 432)
434e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 434)
413e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 413)
414e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 414)
415e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 415)
433e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 433)
272e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 272)
341e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 341)
416e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 416)
424e Compagnie de Supplétifs Militaires (CSM 424)
248e Compagnie Muletière (CM 248)
On notera que nombre d'unités ont été aérotransportées avec au moins une partie de leurs supplétifs.
Arme blindée et cavalerie
3e Escadron de marche du 1er Régiment de Chasseurs à Cheval (3/1 RCC), Capitaine Yves Hervouët, équipé de 10 chars M24 Chaffee.
1er Peloton (Bleu) du RICM (Régiment Infanterie Coloniale du Maroc)
2e Peloton (Rouge)
3e Peloton (Vert)
Artillerie [modifier]
2e Groupe du 4e Régiment d'Artillerie Coloniale (II/4 RAC), Chef de bataillon Guy Knecht, avec 12 obusiers de 105 mm M2A1
3e Groupe du 10e Régiment d'Artillerie Coloniale (III/10 RAC), Chef de bataillon Alliou, avec 12 obusiers de 105 mm M2A1
11e Batterie du 4e Groupe du 4e Régiment d'Artillerie Coloniale (11/IV/4 RAC), Capitaine Déal, avec 4 obusiers de 155 mm M114
1 Section du 1er Groupe Antiaérien d'Artillerie Coloniale d'Extrême-Orient (1 GAACEO), Lieutenant Paul Redon, avec 4 affûts quadruples de mitrailleuses de 12,7 mm
Groupe de marche du 35e Régiment d'Artillerie Légère Parachutiste (GM/35 RALP), Chef de bataillon Millot, avec canons de 75 mm sans recul (SR)
Bataillon Artillerie Autonome Laotienne (BAAL), Capitaine Ladous
1re Compagnie Etrangère Parachutistes de Mortier Lourds (1 CEPML), avec 12 mortiers de 120 mm
1re Compagnie Mixte de Mortiers de la Légion Etrangère du 3e Régiment Etranger d'Infanterie (1 CMMLE), avec 8 mortiers de 120 mm
2e Compagnie Mixte de Mortiers de la Légion Etrangère du 5e Régiment Etranger d'Infanterie (2 CMMLE), avec 8 mortiers de 120 mm
Génie
31e Bataillon de Génie (31 BG) (2 compagnies), Chef de bataillon André Sudrat
17e Compagnie de Génie Parachutiste (17 CGP)
Transmissions
2e Compagnie du 822e Bataillon des Transmissions (2/822 BT)
2e Compagnie du 823e Bataillon des Transmissions (2/823 BT)
342e Compagnie Parachutiste des Transmissions (342 CPT)
Santé
Médecin-Chef : Capitaine Le Damany
Antenne Chirurgicale Mobile n°29 (ACM 29), Commandant Paul Grauwin
Antenne Chirurgicale Mobile n°44 (ACM 44), Lieutenant Jacques Gindrey
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°3 (ACP 3), Lieutenant Louis Résillot
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°5 (ACP 5), Capitaine Ernest Hantz
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°6 (ACP 6), Lieutenant Jean Vidal
Services
71e Compagnie de Commandement
6e Compagnie de Commandement et des Services
9e Compagnie de Commandement et des Services
3e Compagnie de Transport de Quartier Général (3 CTQG)
3e Compagnie de Munitions (3 CM) (détachement)
730e Compagnie de Ravitaillement (730 CR) (Service des Essences) (Dépôt 81) (détachement)
712e Compagnie de Circulation Routière (712 CCR)
2e Section de la 5e Compagnie Réparation Matériel Légion Etrangère (2/5 CRMLE)
3e Légion de Marche/Garde Républicaine Gendarmerie Mobile (3 LM/GRGM) (détachement)
Groupe d'Exploitation Opérationnel n.1 (GEO 1) (Service de l'Intendance)
403e Boîte Postale Militaire (403 BPM) (antenne)
Renseignement
Groupement Commandos n.8 du Groupe de Commandos Mixtes Aéroportés (GC 8/GCMA) (Partisans Méo), Capitaine Hébert
Détachement Opérations-Patrouilles (DOP)
Aviation
Groupe de Chasse 1/22 Saintonge (GC 1/22), équipé de Grumman F8F Bearcat
21e Groupe Aérien d'Observation d'Artillerie (GAOA 21), équipé de Morane Criquet
23e Groupe Aérien d'Observation d'Artillerie (GAOA 23), équipé de Morane Criquet (Muong Saï)
Détachement de Base Aérienne n.195 (DB 195)
En outre, le camp retranché bénéficie des moyens aériens de l'armée de l'air et de l'aéronavale.
L'effectif de la garnison au 7 mai 1954 se monte à 14 014 hommes comprenant les compagnies de services puis de logistique. L'armée française compte 2 293 morts dans ses rangs, et, sur les 11 721 soldats faits prisonniers, seulement 3 290 reviennent vivants en France.
Re: la bataille de Dien Bien Phu
Merci Daniel, merci a vous tous; je suis moi aussi bien triste et aussi admiratif, comme Olivier.
Invité- Invité
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