Après Diên Biên Phu
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Après Diên Biên Phu
Après sa victoire à Diên Biên Phu, Giap tente de pousser son avantage dans le delta du Tonkin mais le Corps Expéditionnaire resserre son dispositif et lui inflige des pertes sévères. Des combats furieux se déroulent également dans tout le reste de la péninsule. Les unités de la Légion combattent partout avec détermination malgré des unités affaiblies par le parachutages de volontaires sur Diên Biên Phu.
De nouveaux légionnaires arrivent sans cesse pour reconstituer les unités.
Le 25 mai, le 3ème BEP arrive à Haiphong et prend rapidement le numéro 2.
Mais le gouvernement français renonce à un combat qui laisse indifférent l'opinion publique
Le 21 juillet 1954, l'armistice est signé à Genève. Il entérine un partage du pays au niveau du 18' parallèle.
Ouverte à la fin du mois d'avril, la Conférence de Genève réunissant les délégués de 19 nations (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Union soviétique, Chine, Corée, République démocratique du Viêt Nam, État vietnamien de Saigon, Cambodge, Laos, etc.) s'achève avec la signature d'un accord sur l'Indochine. En partie parce qu'ils ne voulaient pas reconnaître la république populaire de Chine, les États-Unis ne participèrent à la conférence qu'à titre d'observateurs et n'en ratifièrent pas les accords. La réunion devait initialement régler le conflit en Corée, mais rapidement les débats se sont consacrés à la question indochinoise. L'armistice et le cessez-le-feu sont obtenus entre l'armée française et l'Armée populaire de la république démocratique du Viêt Nam. Il est établi que le Viêt Nam sera partagé en deux zones de regroupement militaire le long du 17e parallèle. La ligne de démarcation qui devait diviser le nord du sud fut établie au 17e parallèle suite aux pressions des Chinois sur les Viet-minh qui la désiraient au 14e alors que les Français ainsi que les Américains la désiraient au 18e. La réunification entre les deux zones est envisagée pour 1956 après référendum. Mais les élections prévues n'eurent jamais lieu car Diem, le nouveau chef du gouvernement de l'état vietnamien, n'en avait jamais eu l'intention et la guerre du Viêt Nam ou Deuxième Guerre d’Indochine éclate donc entre les deux parties du pays et y entraînera par la suite les États-Unis. La victoire de Mao Zedong en Chine a déplacé la menace communiste ressentie de Berlin à Pékin, ce qui mettait l’Indochine française sur le ligne de front pendant la Guerre de Corée.
Les prisonniers reviennent progressivement, peu nombreux. Le III/ 13` DBLE construit un monument « à nos morts » au cimetière tonkinois de Nam Phat. Il est inauguré dans la nuit par les représentants de tous les corps du Tonkin. Une garde d'honneur va rester sur place en permanence jusqu'au moment du départ. Le 5ème REI quitte Hanoï dans les derniers en franchissant le pont Doumer. Il stationne ensuite près de Saïgon pendant que les autres unités quittent une à une la péninsule pour regagner l'Afrique du Nord. Il sera le dernier à partir, le 28 avril 1956. Une campagne meurtrière. La guerre d'Indochine reste la plus meurtrière de toutes celles où la Légion étrangère s'est trouvée engagée avec plus de 11000 tués et disparus soit près de la moitié des pertes de la Légion hors métropole dans toute son histoire. Cela représente également près d'un cinquième des pertes totales du Corps Expéditionnaire hors unités indochinoises.
Une défaite, de lourdes pertes, et pourtant une Légion étrangère qui n'a pas démérité ! Composées d'un grand nombre de vétérans allemands, aguerris sur les champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale, ses unités font preuve d'une grande solidité, recevant toutes de nombreuses citations et décorations.
Pendant la première partie du conflit elles s'usent dans une suite sans fin de petits accrochages contre un ennemi fluide et fuyant qui refuse le combat de front sauf à détenir une écrasante supériorité numérique. Ses pertes sont aggravées par un climat et un terrain difficile mais aussi par les insuffisances criantes en matériel qui touchent l'ensemble du corps expéditionnaire.
La Légion Etrangère reste pour le gouvernement français une troupe "consommable" a moindre coût politique et qui aura eu le mérite d'éviter le recours aux" militaires du contingent appelés "
De nouveaux légionnaires arrivent sans cesse pour reconstituer les unités.
Le 25 mai, le 3ème BEP arrive à Haiphong et prend rapidement le numéro 2.
Mais le gouvernement français renonce à un combat qui laisse indifférent l'opinion publique
Le 21 juillet 1954, l'armistice est signé à Genève. Il entérine un partage du pays au niveau du 18' parallèle.
Ouverte à la fin du mois d'avril, la Conférence de Genève réunissant les délégués de 19 nations (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Union soviétique, Chine, Corée, République démocratique du Viêt Nam, État vietnamien de Saigon, Cambodge, Laos, etc.) s'achève avec la signature d'un accord sur l'Indochine. En partie parce qu'ils ne voulaient pas reconnaître la république populaire de Chine, les États-Unis ne participèrent à la conférence qu'à titre d'observateurs et n'en ratifièrent pas les accords. La réunion devait initialement régler le conflit en Corée, mais rapidement les débats se sont consacrés à la question indochinoise. L'armistice et le cessez-le-feu sont obtenus entre l'armée française et l'Armée populaire de la république démocratique du Viêt Nam. Il est établi que le Viêt Nam sera partagé en deux zones de regroupement militaire le long du 17e parallèle. La ligne de démarcation qui devait diviser le nord du sud fut établie au 17e parallèle suite aux pressions des Chinois sur les Viet-minh qui la désiraient au 14e alors que les Français ainsi que les Américains la désiraient au 18e. La réunification entre les deux zones est envisagée pour 1956 après référendum. Mais les élections prévues n'eurent jamais lieu car Diem, le nouveau chef du gouvernement de l'état vietnamien, n'en avait jamais eu l'intention et la guerre du Viêt Nam ou Deuxième Guerre d’Indochine éclate donc entre les deux parties du pays et y entraînera par la suite les États-Unis. La victoire de Mao Zedong en Chine a déplacé la menace communiste ressentie de Berlin à Pékin, ce qui mettait l’Indochine française sur le ligne de front pendant la Guerre de Corée.
Les prisonniers reviennent progressivement, peu nombreux. Le III/ 13` DBLE construit un monument « à nos morts » au cimetière tonkinois de Nam Phat. Il est inauguré dans la nuit par les représentants de tous les corps du Tonkin. Une garde d'honneur va rester sur place en permanence jusqu'au moment du départ. Le 5ème REI quitte Hanoï dans les derniers en franchissant le pont Doumer. Il stationne ensuite près de Saïgon pendant que les autres unités quittent une à une la péninsule pour regagner l'Afrique du Nord. Il sera le dernier à partir, le 28 avril 1956. Une campagne meurtrière. La guerre d'Indochine reste la plus meurtrière de toutes celles où la Légion étrangère s'est trouvée engagée avec plus de 11000 tués et disparus soit près de la moitié des pertes de la Légion hors métropole dans toute son histoire. Cela représente également près d'un cinquième des pertes totales du Corps Expéditionnaire hors unités indochinoises.
Une défaite, de lourdes pertes, et pourtant une Légion étrangère qui n'a pas démérité ! Composées d'un grand nombre de vétérans allemands, aguerris sur les champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale, ses unités font preuve d'une grande solidité, recevant toutes de nombreuses citations et décorations.
Pendant la première partie du conflit elles s'usent dans une suite sans fin de petits accrochages contre un ennemi fluide et fuyant qui refuse le combat de front sauf à détenir une écrasante supériorité numérique. Ses pertes sont aggravées par un climat et un terrain difficile mais aussi par les insuffisances criantes en matériel qui touchent l'ensemble du corps expéditionnaire.
La Légion Etrangère reste pour le gouvernement français une troupe "consommable" a moindre coût politique et qui aura eu le mérite d'éviter le recours aux" militaires du contingent appelés "
Re: Après Diên Biên Phu
merci Daniel
comme au temps de Rome "ceux qui vont mourir te saluent"
comme au temps de Rome "ceux qui vont mourir te saluent"
Invité- Invité
Re: Après Diên Biên Phu
merci Daniel
olivier- Admin
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