Bataillon de Corée Français
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Bataillon de Corée Français
Le 25 août 1950, le gouvernement, sous la présidence de Vincent Auriol, organise la formation d'un bataillon formé de volontaires issus de régiments métropolitains, d'outre mer et des réserves dont le premier élément sera créé au camp d’Auvours (Sarthe) en septembre 1950. Le bataillon embarqua à Marseille le 25 octobre et débarqua à Fusan (Pusan) le 29 novembre 1950 pour être intégré au 23rd Infantry Regiment de la Second (Indianhead) Infantry Division des États-Unis.
Ses 1 017 hommes étaient organisés en une compagnie de commandement, trois compagnies de combat et une compagnie de blindés. Les compagnies de combat étaient divisées en trois sections, chacune disposant d’une mitrailleuse de calibre .50 BMG et de trois mitrailleuses automatiques Browning ainsi que d’une section de soutien munie de deux mortiers de 60 mm et de deux canons sans recul de 57 mm. La compagnie de blindés était composée d’une section de combat dotée de huit mitrailleuses de calibre de 12,7 mm et d’une autre section de combat dotée de quatre canons sans recul de 75 mm. Une unité de remplacement forte de quatre cents hommes venait compléter ce déploiement.
Ses compagnies se composaient de profils particuliers : la première accueillait principalement des vétérans de la Marine, la deuxième des vétérans de l’infanterie et la troisième, des parachutistes et d’anciens légionnaires. Des artilleurs et des spécialistes formèrent la compagnie de commandement, et la compagnie de blindés attira des recrues aux compétences particulières. La composition différente des compagnies apporta un motif de compétition entre elles, ce qui incita les soldats à se dépasser [1].
Afin d'adapter ses effectifs au format américain de Regimental combat team qui est celui du 23ème Régiment d'infanterie US, dans lequel il est intégré, le bataillon français créera une compagnie mixte comprenant des soldats coréens ROK (Republic of Korea) avec un encadrement français.
Il fut de tous les principaux combats jusqu'à la fin des hostilités, de leur baptême du feu à Wonju aux batailles de Twin Tunnels, Chipyong-ni et bataille de Crèvecoeur (Heartbreak Ridge).
Le Bataillon français de l'ONU a perdu au combat 269 volontaires Français et 18 Coréens intégrés au bataillon tués,[2]1 350 blessés (dont certains à plusieurs reprises), 12 prisonniers de guerre et 7 portés disparus.
Au total, 3 421 Français se sont succédé dans les rangs du BF/ONU.
Le 23 juillet 1953 ont lieu les accords de Panmunjon: c'est l'armistice.
Le 23 octobre 1953, le Bataillon Français quitte les forces de l'ONU et embarque à Inchon pour l'Indochine.
Le 25 juin 1950, les Forces armées de la Corée du Nord (In min gun), puissamment armées, envahissent sans préavis le territoire de la Corée du Sud. C'est le début de la guerre de Corée.
Devant la supériorité écrasante de l'adversaire, les ROKs (Republic Of Korea) dépourvus de moyens lourds et de blindés, sont littéralement laminés.
Le 26, le Conseil de sécurité de l'ONU réuni en toute hâte prend une résolution appelant ses membres à fournir "toute l'assistance qui s'avèrera nécessaire" à la Corée du Sud.
Le 1er juillet les premiers éléments de la 24e Division américaine stationnée au Japon débarquent en Corée. D'autres troupes alliées commencent à arriver. Mais les forces communistes du Nord continuent à déferler, écrasant tout ce qui offre une résistance organisée.
Début août, le blocus naval de la Corée est total.
L'aviation alliée embarquée ou opérant depuis le Japon a déjà effectué plus de 10 000 missions de bombardement ou de soutien. Le front se stabilise enfin sur un périmètre de 160 sur 80 km accroché dans une boucle du fleuve Nakdong : le « périmètre de Pusan », autour de ce grand port du sud, par où se déversent continuellement troupes et matériels.
Le 15 septembre 1950, le plan 100, ou opération Chromite, imaginé par le général Douglas Mac Arthur, est déclenché : une impressionnante force amphibie débarque à Inchon, près de Séoul, 300 km plus au Nord, coupant les lignes de ravitaillement des forces communistes.
Les troupes de l'ONU passent à la contre-offensive. C'est la remontée vers le Nord. En deux semaines, les troupes de l'ONU et les ROKs s'emparent de Suwon et du terrain d'aviation de Gimpo.
La fleuve Han est franchi et Séoul reconquise le 26 septembre. Les armées du Nord refluent en masse.
Le 9 octobre, l'ONU donne son accord tacite pour une mission vers le Nord.
Le 17 octobre la 2e Division américaine, arrivée en Corée depuis le 31 juillet, franchit le 38e parallèle nord et entre à Pyongyang.
Le 20 octobre, une seconde force amphibie débarque à Wonsan sur la côte Est, où les ROKs l'ont précédée dans leur rapide avancée.
Fin octobre les services de renseignements alliés savaient que l'Armée populaire de libération chinoise avait déjà amassé 316 000 soldats à la frontière en vue de venir soutenir l'armée de Corée du Nord.
L'ONU interdira toute intervention aérienne sur le sanctuaire mandchou en territoire chinois. Le 23 novembre, l'ensemble des forces alliées progresse sur trois axes en direction du Yalu et font pression aux frontières mandchoues et soviétiques.
Dans la nuit du 24 au 25 novembre, 500 000 combattants chinois attaquent violemment le "X corp" ("x" comme "x-ray") à l'ouest et les forces ROKs et des Nations unies à l'est, plus de 100 000 combattants des Nations Unies refluent vers le Sud en direction des ports de Wonsan et de Hungnam d'où ils seront évacués par l'US Navy. Séoul retombera aux mains des communistes fin décembre...
C'est dans ces conditions que, arrivé le 29 novembre 1950 à Pusan, le Bataillon Français de l'ONU rejoint ses cantonnements à Taegu pour une période d'entraînement et d'instruction de un mois et recevoir ses équipements.
Intégré le 15 décembre au 23rd Infantry regiment US, qui fait partie de la 2e Division d'infanterie US, il est engagé dans les violents combats en cours dans cette guerre de mouvement le 25 décembre.
7 janvier 1951: à Wonju, le BF/ONU reçoit mission de couvrir le flanc de la 2e Division en retraite. Cinq jours de combats ininterrompus allant jusqu'au corps à corps, les armes étant gelées...
1er et 2 février: encerclés à Twin tunnels, le 3e bataillon du 23e RI US et le BF/ONU résistent victorieusement à la 125e Division chinoise. Ce fait d'armes vaut au BF/ONU sa première Citation présidentielle américaine.
3 au 16 février: le 23e RI US (dont le BF/ONU) s'empare de Chipyong-Ni à plus de 35 km en avant des points de résistance de la 8e Armée et, après trois jours d'encerclement (13 au 16 février), permet la relance d'une contre offensive. Ce nouveau fait d'armes vaut au Bataillon français sa première citation à l'Ordre de l'armée française et sa deuxième Citation présidentielle américaine.
3 au 5 mars : la prise de la cote 1037 par le BF/ONU ouvre la route d'Honchon et de Chuchon à la 2e DI dans le cadre de l'offensive alliée d'hiver.
6 avril : le BF/ONU franchit à son tour le 38e parallèle et, le 8, arrive le premier aux réservoirs de Hwachon.
16 au 23 mai : la 2e DI, parvient à briser l'offensive chinoise de printemps grâce en partie au sacrifice de la Section "Pionniers" du BF/ONU qui y gagne sa deuxième citation à l'Ordre de l'armée française.
Passant à la contre attaque le 23e RI franchit à nouveau le 38e parallèle et le BF/ONU entre le premier à Inje. Ces actions successives valent au Bataillon français ses troisième citation à l'Ordre de l'armée française et Citation présidentielle américaine.
Octobre 1951 : après 3 semaines de combats, le 23e RI s'empare au lance-flamme des avancées de la cote 851. À l'aube du 13 octobre, le dernier piton, Crève-cœur (Heartbreak ridge), tombe aux mains de la 2e compagnie du Bataillon français.
Consécutivement à l'ouverture de négociations d'armistice à Kaesong, la guerre de mouvement se transforme en guerre de position. Le BF/ONU continue de prendre part à toutes les actions menées par la 2 ème DI. Il est en ligne dans le secteur du Triangle de Fer tenu par les troupes des Nations Unies tandis que Pyongyang est revenu aux mains des communistes.
Hiver 1951 - 1952 : le BF/ONU tient position à Kumhwa.
Juillet - août 1952 : sur White Horse et à Ty Bonc - Arrow Head, le 23e RI est au centre face à une puissante attaque chinoise en direction de Séoul qui échouera. Plus de 25 000 obus tirés par les automoteurs chinois tomberont en 24 heures rien que sur les positions tenues par les Français. Aux avant-postes, la section de Pionniers, submergée et à court de munition se battra au corps à corps à coup de pelles. Contrevenant aux consignes, la section d'armes lourdes du BF/ONU se portera spontanément en appui décisif sur son flanc droit au bénéfice du 29e Régiment de la 9e Division d'infanterie coréenne en grande difficulté. Fait exceptionnel, le lieutenant "désobéissant" commandant ladite section d'armes lourdes, se verra, pour son action en faveur des Coréens, décerner la haute décoration "Ordre de mérite militaire WHARANG avec étoile d'argent" sur ordre du président de la République de Corée.
Ces actions vaudront au BF/ONU sa quatrième citation à l'Ordre de l'armée française.
Janvier 1953, le bataillon est à Song Kok
Juin 1953, le Bataillon tient le secteur de Chumgasan à l'ouest de Kumhwa.
Le Bataillon Français de l'ONU se transforma en Bataillon de Corée, puis en Régiment de Corée, gardant ses traditions et, notamment, son badge d'épaule "à la tête d'Indien" hérité de son passage dans le 23rd Infantry Regiment 2nd Infantry division US
Indochine 1953 - 1955
Début novembre 1953, le BF/ONU débarque à Saïgon pour participer à la guerre d'Indochine. Dédoublé en deux bataillons et renforcé de quatre compagnies autochtones, il prend le nom de Régiment de Corée pour servir d'ossature au Groupement Mobile N°100 (GM 100). Les 7e et 8e compagnies du nouveau régiment furent constituées par intégration du célèbre Commando Bergerol, des Khmers de Cochinchine. S'y adjoindra le Bataillon de marche du 43e régiment d'infanterie coloniale. L'artillerie sera servie par le 2e Groupe du 10e Rgt. d'Artillerie Coloniale avec 12 pièces de 105mm. Les 12 chars seront ceux du 3e Escadron du 5e régiment de cuirassiers, le "Royal Pologne". Au total 3.500 hommes placés sous les ordres du Colonel Barrou.
Principales batailles :
La Pit
Plei Rin
Ankhê : le 24 juin 1954, le GM100 tombe dans une embuscade Viêt minh au col d'Ankhê et subit des pertes considérables
Dak ayun
En Indochine, le Régiment de Corée a perdu :
1er bataillon : 238 tués ou blessés, est cité à l'ordre de l'Armée.
2ème bataillon : 202 tués ou blessés, est cité à l'ordre du Corps d'armée.
20 juillet 1954, cessez le feu en Indochine. Dissolution du GM 100. Le Régiment de Corée redevient alors Bataillon de Corée. Embarque en unité constituée à destination de l'Algérie le 17 juillet 1955.
Algérie 1955 - 1962
10 août 1955 : le Bataillon débarque à Alger et est implanté à Tefechoun
Novembre 1955: s'installe dans le Constantinois à Sidi-Mabrouk
le 10 novembre 1955 la cravate du drapeau du régiment de Corée unité de tradition (ex-détachement et bataillon de l’O.N.U. en Corée) reçoit la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire avec olive aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des théâtres d’opérations extérieurs.
Ses 1 017 hommes étaient organisés en une compagnie de commandement, trois compagnies de combat et une compagnie de blindés. Les compagnies de combat étaient divisées en trois sections, chacune disposant d’une mitrailleuse de calibre .50 BMG et de trois mitrailleuses automatiques Browning ainsi que d’une section de soutien munie de deux mortiers de 60 mm et de deux canons sans recul de 57 mm. La compagnie de blindés était composée d’une section de combat dotée de huit mitrailleuses de calibre de 12,7 mm et d’une autre section de combat dotée de quatre canons sans recul de 75 mm. Une unité de remplacement forte de quatre cents hommes venait compléter ce déploiement.
Ses compagnies se composaient de profils particuliers : la première accueillait principalement des vétérans de la Marine, la deuxième des vétérans de l’infanterie et la troisième, des parachutistes et d’anciens légionnaires. Des artilleurs et des spécialistes formèrent la compagnie de commandement, et la compagnie de blindés attira des recrues aux compétences particulières. La composition différente des compagnies apporta un motif de compétition entre elles, ce qui incita les soldats à se dépasser [1].
Afin d'adapter ses effectifs au format américain de Regimental combat team qui est celui du 23ème Régiment d'infanterie US, dans lequel il est intégré, le bataillon français créera une compagnie mixte comprenant des soldats coréens ROK (Republic of Korea) avec un encadrement français.
Il fut de tous les principaux combats jusqu'à la fin des hostilités, de leur baptême du feu à Wonju aux batailles de Twin Tunnels, Chipyong-ni et bataille de Crèvecoeur (Heartbreak Ridge).
Le Bataillon français de l'ONU a perdu au combat 269 volontaires Français et 18 Coréens intégrés au bataillon tués,[2]1 350 blessés (dont certains à plusieurs reprises), 12 prisonniers de guerre et 7 portés disparus.
Au total, 3 421 Français se sont succédé dans les rangs du BF/ONU.
Le 23 juillet 1953 ont lieu les accords de Panmunjon: c'est l'armistice.
Le 23 octobre 1953, le Bataillon Français quitte les forces de l'ONU et embarque à Inchon pour l'Indochine.
Le 25 juin 1950, les Forces armées de la Corée du Nord (In min gun), puissamment armées, envahissent sans préavis le territoire de la Corée du Sud. C'est le début de la guerre de Corée.
Devant la supériorité écrasante de l'adversaire, les ROKs (Republic Of Korea) dépourvus de moyens lourds et de blindés, sont littéralement laminés.
Le 26, le Conseil de sécurité de l'ONU réuni en toute hâte prend une résolution appelant ses membres à fournir "toute l'assistance qui s'avèrera nécessaire" à la Corée du Sud.
Le 1er juillet les premiers éléments de la 24e Division américaine stationnée au Japon débarquent en Corée. D'autres troupes alliées commencent à arriver. Mais les forces communistes du Nord continuent à déferler, écrasant tout ce qui offre une résistance organisée.
Début août, le blocus naval de la Corée est total.
L'aviation alliée embarquée ou opérant depuis le Japon a déjà effectué plus de 10 000 missions de bombardement ou de soutien. Le front se stabilise enfin sur un périmètre de 160 sur 80 km accroché dans une boucle du fleuve Nakdong : le « périmètre de Pusan », autour de ce grand port du sud, par où se déversent continuellement troupes et matériels.
Le 15 septembre 1950, le plan 100, ou opération Chromite, imaginé par le général Douglas Mac Arthur, est déclenché : une impressionnante force amphibie débarque à Inchon, près de Séoul, 300 km plus au Nord, coupant les lignes de ravitaillement des forces communistes.
Les troupes de l'ONU passent à la contre-offensive. C'est la remontée vers le Nord. En deux semaines, les troupes de l'ONU et les ROKs s'emparent de Suwon et du terrain d'aviation de Gimpo.
La fleuve Han est franchi et Séoul reconquise le 26 septembre. Les armées du Nord refluent en masse.
Le 9 octobre, l'ONU donne son accord tacite pour une mission vers le Nord.
Le 17 octobre la 2e Division américaine, arrivée en Corée depuis le 31 juillet, franchit le 38e parallèle nord et entre à Pyongyang.
Le 20 octobre, une seconde force amphibie débarque à Wonsan sur la côte Est, où les ROKs l'ont précédée dans leur rapide avancée.
Fin octobre les services de renseignements alliés savaient que l'Armée populaire de libération chinoise avait déjà amassé 316 000 soldats à la frontière en vue de venir soutenir l'armée de Corée du Nord.
L'ONU interdira toute intervention aérienne sur le sanctuaire mandchou en territoire chinois. Le 23 novembre, l'ensemble des forces alliées progresse sur trois axes en direction du Yalu et font pression aux frontières mandchoues et soviétiques.
Dans la nuit du 24 au 25 novembre, 500 000 combattants chinois attaquent violemment le "X corp" ("x" comme "x-ray") à l'ouest et les forces ROKs et des Nations unies à l'est, plus de 100 000 combattants des Nations Unies refluent vers le Sud en direction des ports de Wonsan et de Hungnam d'où ils seront évacués par l'US Navy. Séoul retombera aux mains des communistes fin décembre...
C'est dans ces conditions que, arrivé le 29 novembre 1950 à Pusan, le Bataillon Français de l'ONU rejoint ses cantonnements à Taegu pour une période d'entraînement et d'instruction de un mois et recevoir ses équipements.
Intégré le 15 décembre au 23rd Infantry regiment US, qui fait partie de la 2e Division d'infanterie US, il est engagé dans les violents combats en cours dans cette guerre de mouvement le 25 décembre.
7 janvier 1951: à Wonju, le BF/ONU reçoit mission de couvrir le flanc de la 2e Division en retraite. Cinq jours de combats ininterrompus allant jusqu'au corps à corps, les armes étant gelées...
1er et 2 février: encerclés à Twin tunnels, le 3e bataillon du 23e RI US et le BF/ONU résistent victorieusement à la 125e Division chinoise. Ce fait d'armes vaut au BF/ONU sa première Citation présidentielle américaine.
3 au 16 février: le 23e RI US (dont le BF/ONU) s'empare de Chipyong-Ni à plus de 35 km en avant des points de résistance de la 8e Armée et, après trois jours d'encerclement (13 au 16 février), permet la relance d'une contre offensive. Ce nouveau fait d'armes vaut au Bataillon français sa première citation à l'Ordre de l'armée française et sa deuxième Citation présidentielle américaine.
3 au 5 mars : la prise de la cote 1037 par le BF/ONU ouvre la route d'Honchon et de Chuchon à la 2e DI dans le cadre de l'offensive alliée d'hiver.
6 avril : le BF/ONU franchit à son tour le 38e parallèle et, le 8, arrive le premier aux réservoirs de Hwachon.
16 au 23 mai : la 2e DI, parvient à briser l'offensive chinoise de printemps grâce en partie au sacrifice de la Section "Pionniers" du BF/ONU qui y gagne sa deuxième citation à l'Ordre de l'armée française.
Passant à la contre attaque le 23e RI franchit à nouveau le 38e parallèle et le BF/ONU entre le premier à Inje. Ces actions successives valent au Bataillon français ses troisième citation à l'Ordre de l'armée française et Citation présidentielle américaine.
Octobre 1951 : après 3 semaines de combats, le 23e RI s'empare au lance-flamme des avancées de la cote 851. À l'aube du 13 octobre, le dernier piton, Crève-cœur (Heartbreak ridge), tombe aux mains de la 2e compagnie du Bataillon français.
Consécutivement à l'ouverture de négociations d'armistice à Kaesong, la guerre de mouvement se transforme en guerre de position. Le BF/ONU continue de prendre part à toutes les actions menées par la 2 ème DI. Il est en ligne dans le secteur du Triangle de Fer tenu par les troupes des Nations Unies tandis que Pyongyang est revenu aux mains des communistes.
Hiver 1951 - 1952 : le BF/ONU tient position à Kumhwa.
Juillet - août 1952 : sur White Horse et à Ty Bonc - Arrow Head, le 23e RI est au centre face à une puissante attaque chinoise en direction de Séoul qui échouera. Plus de 25 000 obus tirés par les automoteurs chinois tomberont en 24 heures rien que sur les positions tenues par les Français. Aux avant-postes, la section de Pionniers, submergée et à court de munition se battra au corps à corps à coup de pelles. Contrevenant aux consignes, la section d'armes lourdes du BF/ONU se portera spontanément en appui décisif sur son flanc droit au bénéfice du 29e Régiment de la 9e Division d'infanterie coréenne en grande difficulté. Fait exceptionnel, le lieutenant "désobéissant" commandant ladite section d'armes lourdes, se verra, pour son action en faveur des Coréens, décerner la haute décoration "Ordre de mérite militaire WHARANG avec étoile d'argent" sur ordre du président de la République de Corée.
Ces actions vaudront au BF/ONU sa quatrième citation à l'Ordre de l'armée française.
Janvier 1953, le bataillon est à Song Kok
Juin 1953, le Bataillon tient le secteur de Chumgasan à l'ouest de Kumhwa.
Le Bataillon Français de l'ONU se transforma en Bataillon de Corée, puis en Régiment de Corée, gardant ses traditions et, notamment, son badge d'épaule "à la tête d'Indien" hérité de son passage dans le 23rd Infantry Regiment 2nd Infantry division US
Indochine 1953 - 1955
Début novembre 1953, le BF/ONU débarque à Saïgon pour participer à la guerre d'Indochine. Dédoublé en deux bataillons et renforcé de quatre compagnies autochtones, il prend le nom de Régiment de Corée pour servir d'ossature au Groupement Mobile N°100 (GM 100). Les 7e et 8e compagnies du nouveau régiment furent constituées par intégration du célèbre Commando Bergerol, des Khmers de Cochinchine. S'y adjoindra le Bataillon de marche du 43e régiment d'infanterie coloniale. L'artillerie sera servie par le 2e Groupe du 10e Rgt. d'Artillerie Coloniale avec 12 pièces de 105mm. Les 12 chars seront ceux du 3e Escadron du 5e régiment de cuirassiers, le "Royal Pologne". Au total 3.500 hommes placés sous les ordres du Colonel Barrou.
Principales batailles :
La Pit
Plei Rin
Ankhê : le 24 juin 1954, le GM100 tombe dans une embuscade Viêt minh au col d'Ankhê et subit des pertes considérables
Dak ayun
En Indochine, le Régiment de Corée a perdu :
1er bataillon : 238 tués ou blessés, est cité à l'ordre de l'Armée.
2ème bataillon : 202 tués ou blessés, est cité à l'ordre du Corps d'armée.
20 juillet 1954, cessez le feu en Indochine. Dissolution du GM 100. Le Régiment de Corée redevient alors Bataillon de Corée. Embarque en unité constituée à destination de l'Algérie le 17 juillet 1955.
Algérie 1955 - 1962
10 août 1955 : le Bataillon débarque à Alger et est implanté à Tefechoun
Novembre 1955: s'installe dans le Constantinois à Sidi-Mabrouk
le 10 novembre 1955 la cravate du drapeau du régiment de Corée unité de tradition (ex-détachement et bataillon de l’O.N.U. en Corée) reçoit la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire avec olive aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des théâtres d’opérations extérieurs.
Dernière édition par Admin le Mar 22 Déc - 8:13, édité 1 fois
Re: Bataillon de Corée Français
En effet, le Général MAGRIN-VERNEREY dit MONCLAR, est un officier baroudeur hors pair, lui aussi.
Raoul-Charles MAGRIN-VERNEREY, plus connu sous le pseudonyme de MONCLAR, était vraiment une extraordinaire figure de guerrier, le type même de l’officier de Légion tel que le montrent la légende et la littérature populaire. Né le 7 février 1892 à BUDAPEST, il fit ses études au Lycée Victor-Hugo à Besançon et au petit séminaire d’ORNANS. A 15 ans et demi, il s’enfuit de la maison familiale et s’engage à la Légion Étrangère. Premier contact qui sera de courte durée du fait de son trop jeune âge.
Entré à SAINT-CYR en 1912, il en sort en 1914 avec la Promotion "Montmirail", est promu sous-lieutenant le 5 août de cette même année, rejoint le 60° RI et termine la guerre avec le grade de capitaine. Il est alors Chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de 11 citations, dont 7 à l’ordre de l’armée, 7 fois blessé et réformé à 90%. Affecté au Levant, il assure le commandement de divers postes ou formations syriennes. Deux nouvelles citations récompensent cet officier pittoresque d’une extrême bravoure.
Le 1er mars 1924, il obtient enfin de rejoindre cette Légion dont il rêvait depuis sa jeunesse. Après un bref séjour au 1° REI, il est affecté au 3° REI et prend part à la campagne du MAROC jusqu’en 1927. Il rejoint alors le Proche-Orient et est promu chef de bataillon en 1928. Il est une nouvelle fois affecté à la Légion en 1931 et ne quittera cette arme chère à son cœur qu’en octobre 1941. Affecté au 2° REI, il séjourne au MAROC puis rejoint le 5° REI au Tonkin.
Rentrant d’Extrême-Orient, il prend en janvier 1938 le commandement du bataillon d’instruction de SAÏDA, est nommé lieutenant-colonel le 25 juin de la même année, avant de repartir au Maroc avec le 4° REI. Jusqu’au 23 février 1940, date à laquelle il est désigné pour prendre le commandement des "deux bataillons de Légion à destination non fixée", qui viennent d’être mis sur pied. Ce sera le début de l’épopée de la 13° DBLE.
Le 13 mai, à BJERVIK, la 13° Demi-brigade livre son premier combat, conquiert sans désemparer quatre objectifs, force l’ennemi à fuir en abandonnant de nombreux prisonniers, des armes automatiques, des équipements impossibles à dénombrer et jusqu’à dix avions bi-moteurs.
Du 28 mai au 2 juin, le lieutenant-colonel MAGRIN-VERNEREY et ses légionnaires gagnent, à Narvik, ce que l’on a appelé "la seule victoire française de 39-40". Victoire qui leur vaut d’être cités à l’ordre des Forces françaises libres, avec attribution de la Croix de guerre avec palme de vermeil, pour avoir libéré 60 prisonniers alliés, fait 400 Allemands prisonniers, capturé 10 canons et un très important matériel. A peine revenu en France, le lieutenant-colonel MAGRIN-VERNEREY, avec 500 de ses hommes, rejoint les Forces françaises libres en Angleterre le 21 juin 1940. Promu colonel, il adopte alors le nom de MONCLAR (du nom du village de MONCLAR-DE-QUERCY, dans le Tarn-et-Garonne).
Participant en Afrique aux opérations menées contre les forces de l’Axe, c’est lui qui, à la tête de la Brigade française d’Orient en Érythrée, "... prend MASSOUAH, fait prisonniers 9 officiers généraux, 440 officiers, 14 000 Italiens".
Promu général, il exerce divers commandements au Levant, participe à la pacification de la SYRIE du nord et termine son séjour comme commandant supérieur des troupes du Levant.
Devenu adjoint au commandant supérieur des troupes d’Algérie à partir de 1946, il est, en 1948, "chargé de mission permanente d’inspection des unités de Légion". Pendant près de 2 ans, il effectue d’incessants voyages partout où stationnent et combattent des unités de Légion en Algérie, au Maroc, à Madagascar, en Indochine. En 1950, général de corps d’armée, à la veille de sa retraite, il échange ses étoiles contre les galons panachés de lieutenant-colonel, afin de pouvoir encore combattre volontairement à la tête du bataillon français mis à la disposition de l’ONU en Corée.
Atteint par la limite d’âge, il rentre en France en 1951 et, en 1962, succédant au général Kientz, devient Gouverneur des Invalides. Monclar décède le 03 juin 1964, aux Invalides. Il a été inhumé dans le caveau des Gouverneurs, dans l’église St Louis.
Liste des attributions :
Grand-croix de la Légion d’honneur
Compagnon de la Libération - décret du 1 er juin 1943
Médaille militaire
Croix de Guerre 1914-1918 (11 citations)
Croix de Guerre 1939-1945 (3 citations)
Croix de Guerre des TOE (6 citations)
Médaille de la Résistance avec rosette
Médaille des Évadés
Insigne des blessés militaires (7 étoiles)
Croix du combattant volontaire 1914-1918
Médaille Coloniale avec agrafes "Maroc 25-26", "Érythrée"
Médaille commémorative du Levant
Médaille commémorative de Syrie-Cilicie
Médaille commémorative de la guerre 1914-1918
Médaille Interalliée 1914-1918
Médaille commémorative de la guerre 1939-1945
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
Croix de Guerre Norvégienne avec glaive (Norvège)
Grand-Croix de Saint-Olaf (Norvège)
Grand-Croix Cambodge (Cambodge)
Commandeur British Empire (Angleterre)
Virtualite Militari (Pologne)
Military Cross (Angleterre)
Mérite exceptionnel Syrien (Syrie)
Grand officier du Ouissam Alaouite (Maroc
Croix de Guerre Hellénique (Grèce)
Officier Etoile Roumaine avec glaive (Roumanie)
Mérite Libanais (Liban)
Commémorative libanaise (Liban)
Commémorative norvégienne (Norvège)
Grand-Croix Comores (Comores)
Commandeur de l’Ordre de la Couronne de Léopold II (Belgique)
Silver Star (États-Unis)
Legion of Merit (Rank of officer)
Commémorative de Corée (Corée)
Croix de Guerre belge (Belgique)
Grand officier du Dragon d’Annam (Indochine)
Order Military Merit Targuk with Silver Star (États-Unis)
Raoul-Charles MAGRIN-VERNEREY, plus connu sous le pseudonyme de MONCLAR, était vraiment une extraordinaire figure de guerrier, le type même de l’officier de Légion tel que le montrent la légende et la littérature populaire. Né le 7 février 1892 à BUDAPEST, il fit ses études au Lycée Victor-Hugo à Besançon et au petit séminaire d’ORNANS. A 15 ans et demi, il s’enfuit de la maison familiale et s’engage à la Légion Étrangère. Premier contact qui sera de courte durée du fait de son trop jeune âge.
Entré à SAINT-CYR en 1912, il en sort en 1914 avec la Promotion "Montmirail", est promu sous-lieutenant le 5 août de cette même année, rejoint le 60° RI et termine la guerre avec le grade de capitaine. Il est alors Chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de 11 citations, dont 7 à l’ordre de l’armée, 7 fois blessé et réformé à 90%. Affecté au Levant, il assure le commandement de divers postes ou formations syriennes. Deux nouvelles citations récompensent cet officier pittoresque d’une extrême bravoure.
Le 1er mars 1924, il obtient enfin de rejoindre cette Légion dont il rêvait depuis sa jeunesse. Après un bref séjour au 1° REI, il est affecté au 3° REI et prend part à la campagne du MAROC jusqu’en 1927. Il rejoint alors le Proche-Orient et est promu chef de bataillon en 1928. Il est une nouvelle fois affecté à la Légion en 1931 et ne quittera cette arme chère à son cœur qu’en octobre 1941. Affecté au 2° REI, il séjourne au MAROC puis rejoint le 5° REI au Tonkin.
Rentrant d’Extrême-Orient, il prend en janvier 1938 le commandement du bataillon d’instruction de SAÏDA, est nommé lieutenant-colonel le 25 juin de la même année, avant de repartir au Maroc avec le 4° REI. Jusqu’au 23 février 1940, date à laquelle il est désigné pour prendre le commandement des "deux bataillons de Légion à destination non fixée", qui viennent d’être mis sur pied. Ce sera le début de l’épopée de la 13° DBLE.
Le 13 mai, à BJERVIK, la 13° Demi-brigade livre son premier combat, conquiert sans désemparer quatre objectifs, force l’ennemi à fuir en abandonnant de nombreux prisonniers, des armes automatiques, des équipements impossibles à dénombrer et jusqu’à dix avions bi-moteurs.
Du 28 mai au 2 juin, le lieutenant-colonel MAGRIN-VERNEREY et ses légionnaires gagnent, à Narvik, ce que l’on a appelé "la seule victoire française de 39-40". Victoire qui leur vaut d’être cités à l’ordre des Forces françaises libres, avec attribution de la Croix de guerre avec palme de vermeil, pour avoir libéré 60 prisonniers alliés, fait 400 Allemands prisonniers, capturé 10 canons et un très important matériel. A peine revenu en France, le lieutenant-colonel MAGRIN-VERNEREY, avec 500 de ses hommes, rejoint les Forces françaises libres en Angleterre le 21 juin 1940. Promu colonel, il adopte alors le nom de MONCLAR (du nom du village de MONCLAR-DE-QUERCY, dans le Tarn-et-Garonne).
Participant en Afrique aux opérations menées contre les forces de l’Axe, c’est lui qui, à la tête de la Brigade française d’Orient en Érythrée, "... prend MASSOUAH, fait prisonniers 9 officiers généraux, 440 officiers, 14 000 Italiens".
Promu général, il exerce divers commandements au Levant, participe à la pacification de la SYRIE du nord et termine son séjour comme commandant supérieur des troupes du Levant.
Devenu adjoint au commandant supérieur des troupes d’Algérie à partir de 1946, il est, en 1948, "chargé de mission permanente d’inspection des unités de Légion". Pendant près de 2 ans, il effectue d’incessants voyages partout où stationnent et combattent des unités de Légion en Algérie, au Maroc, à Madagascar, en Indochine. En 1950, général de corps d’armée, à la veille de sa retraite, il échange ses étoiles contre les galons panachés de lieutenant-colonel, afin de pouvoir encore combattre volontairement à la tête du bataillon français mis à la disposition de l’ONU en Corée.
Atteint par la limite d’âge, il rentre en France en 1951 et, en 1962, succédant au général Kientz, devient Gouverneur des Invalides. Monclar décède le 03 juin 1964, aux Invalides. Il a été inhumé dans le caveau des Gouverneurs, dans l’église St Louis.
Liste des attributions :
Grand-croix de la Légion d’honneur
Compagnon de la Libération - décret du 1 er juin 1943
Médaille militaire
Croix de Guerre 1914-1918 (11 citations)
Croix de Guerre 1939-1945 (3 citations)
Croix de Guerre des TOE (6 citations)
Médaille de la Résistance avec rosette
Médaille des Évadés
Insigne des blessés militaires (7 étoiles)
Croix du combattant volontaire 1914-1918
Médaille Coloniale avec agrafes "Maroc 25-26", "Érythrée"
Médaille commémorative du Levant
Médaille commémorative de Syrie-Cilicie
Médaille commémorative de la guerre 1914-1918
Médaille Interalliée 1914-1918
Médaille commémorative de la guerre 1939-1945
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
Croix de Guerre Norvégienne avec glaive (Norvège)
Grand-Croix de Saint-Olaf (Norvège)
Grand-Croix Cambodge (Cambodge)
Commandeur British Empire (Angleterre)
Virtualite Militari (Pologne)
Military Cross (Angleterre)
Mérite exceptionnel Syrien (Syrie)
Grand officier du Ouissam Alaouite (Maroc
Croix de Guerre Hellénique (Grèce)
Officier Etoile Roumaine avec glaive (Roumanie)
Mérite Libanais (Liban)
Commémorative libanaise (Liban)
Commémorative norvégienne (Norvège)
Grand-Croix Comores (Comores)
Commandeur de l’Ordre de la Couronne de Léopold II (Belgique)
Silver Star (États-Unis)
Legion of Merit (Rank of officer)
Commémorative de Corée (Corée)
Croix de Guerre belge (Belgique)
Grand officier du Dragon d’Annam (Indochine)
Order Military Merit Targuk with Silver Star (États-Unis)
Re: Bataillon de Corée Français
merci Daniel
olivier- Admin
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Age : 58
Re: Bataillon de Corée Français
mais de rien et c'est vrais que ils sont peu connu a part par les Anciens d'Indo et D'algérie et en plus commandé par un Grand Légionnaire
Re: Bataillon de Corée Français
Le Bataillon a gagné dans cette campagne:
4 Citations à l'Ordre de l'Armée Française
3 Citations Présidentielles Américaines
2 Citations Présidentielles de la République de Corée
1.898 citations individuelles au titre de la Croix de Guerre T.O.E.
Il laissera, pour toujours endormis dans la Gloire 280 Tués au combat
(dont 17 Coréens)
et aura eu 7 disparus, 12 prisonniers, 1.350 blessés
----------------------------------------------------------------------------------
Ordre du jour février 1952
du Général Commandant la 2° D.I.
"Sujet : la baïonnette"
" La baïonnette n’est peut-être pas la dernière arme secrète de l’armée des Nations-Unies, mais elle a un pouvoir agressif indiscutable. J’ai entendu parler deux fois de la baïonnette dans la guerre de Corée, une fois par les Turcs, une autre fois par les Français.
Il sera rappelé à toutes les unités que cet instrument n’a pas été inventé uniquement pour ouvrir les boîte de conserves."
Signé : Ridgway.
----------------------------------------------------------------------------------
Officiers, Assistantes Sociales, Infirmières,
Sous-Officiers, Caporaux et Volontaires
du Bataillon Français de l'O.N.U.
Nous regrettons tous que la conjoncture diplomatique n'ait pas permis à S.E. Monsieur DEJEAN, qui a montré tant de sollicitude pour la Gloire du Bataillon et les loisirs de ses blessés et permissionnaires, nous déplorons que les circonstances n'aient pas permis à l'Ambassadeur de France à TOKYO de présider cette cérémonie et de remettre au Bataillon la récompense collective que vous a octroyée après moins de six mois de combat, le Gouvernement de la République.
La fourragère que vous recevez aujourd'hui aux couleurs bleu et rouge le bleu du ciel de notre Pays, le rouge du sang que des générations ont versé pour la Paix au delà des mers, la fourragère des T.O.E. reconnait, confirme et consacre une tactique, une valeur, un engagement.
Il y a une tactique à la guerre. Vous l'avez réssucitée, confirmée et prouvée sous les Chefs de la Huitième Armée, du "X" Corps, de la 2ème Division et du 23ème Régiment d'Infanterie U.S., Chefs sous les ordres desquels vous vous enorgueillirez plus tard d'avoir servi.
Mais la tactique ne vaut sans la valeur. Qui disait donc que les Français ne veulent plus combattre. Votre valeur c'est celle de BOUVINES, celle de FONTENOY, celle d'AUSTERLITZ, de BAZEILLES, de CHAMPAGNE et de VERDUN, c'est celle des gloires de la Monarchie, des fastes de l'Empire, des victoires de la IIIe République. Elle est cette valeur qui, comme vous l'ont dit le gouvernement et le Président PLEVEN dans l'adresse unique du Conseil des Ministres à un Bataillon de l'Armée Française, vous a valu l'honneur de représenter les vertus de la race.
L'engagement, c'est celui de voler au secours de la Liberté.
Vous êtes montés trop haut pour redescendre. Prisonniers de votre passé, vous vous êtes condamnés vous-mêmes aux travaux forcés de la Gloire. Quand vous serez engagés, rappelez vous que la France est avec vous. Et comme l'exprime le Livre Sacré, que "Dieu aime ceux qui sont fermes à l'égal d'un mur impénètrable".
C'est à force de victoires, de sacrifices, que vous achèterez plus sûr et plus vite le droit de rentrer sur le sol sacré pour lequel on ressent d'autant plus de tendresses qu'on a davantage peiné et souffert pour lui.
S.P. 73.586, le 11 Septembre 1951.
Le Général de Corps d'Armée MONCLAR
Commandant les Forces Terrestres
Françaises de l'O.N.U. en CORÉE
Signé : MONCLAR
--------------------------------------------------------------------------------
HEADQUARTERS
FAR EAST COMMAND
and
UNITED NATIONS COMMAND
Ape - 500
COMMANDER IN CHIEF
(Traduction)
Le 14 Octobre 1953
Le Commandant en Chef
à
Lieutenant Colonel De Germiny
Bataillon Français d'Infanterie
FAPO 5200
Cher Colonel De Germiny,
À la veille du départ de ce Commandement de ce magnifique Bataillon Français de l'O.N.U. je vous adresse, ainsi qu'à vos officiers et à vos hommes les remerciements bien mérités de tout l'État Major des NATIONS UNIES pour votre exceptionnelle contribution à la cause de la Paix en Extrême-Orient. Les nombreuses décorations et distinctions conférées au Bataillon Français et à ses membres attesteront pour toujours de la vaillance et du courage du Soldat Français.
J'ai grand plaisir à observer que les fières couleurs de votre bataillon ne quittent pas l'Extrême-Orient mais sont plutôt en train de changer de théâtre d'opération pour faire face une fois encore aux forces démoniaques de l'agression, notre ennemi commun.
Veuillez s'il vous plaît faire part à vos splendides troupes de ma reconnaissance sincère pour leurs sacrifices et leurs glorieux états de service dans les Forces des Nations Unies. Leurs exploits figureront pour toujours parmi les plus beaux de la tradition militaire française.
Sincèrement vôtre,
Général J.E. HULL
Armée des États Unis
Le Premier Bataillon défile à Paris, retour de Corée
4 Citations à l'Ordre de l'Armée Française
3 Citations Présidentielles Américaines
2 Citations Présidentielles de la République de Corée
1.898 citations individuelles au titre de la Croix de Guerre T.O.E.
Il laissera, pour toujours endormis dans la Gloire 280 Tués au combat
(dont 17 Coréens)
et aura eu 7 disparus, 12 prisonniers, 1.350 blessés
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Ordre du jour février 1952
du Général Commandant la 2° D.I.
"Sujet : la baïonnette"
" La baïonnette n’est peut-être pas la dernière arme secrète de l’armée des Nations-Unies, mais elle a un pouvoir agressif indiscutable. J’ai entendu parler deux fois de la baïonnette dans la guerre de Corée, une fois par les Turcs, une autre fois par les Français.
Il sera rappelé à toutes les unités que cet instrument n’a pas été inventé uniquement pour ouvrir les boîte de conserves."
Signé : Ridgway.
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Officiers, Assistantes Sociales, Infirmières,
Sous-Officiers, Caporaux et Volontaires
du Bataillon Français de l'O.N.U.
Nous regrettons tous que la conjoncture diplomatique n'ait pas permis à S.E. Monsieur DEJEAN, qui a montré tant de sollicitude pour la Gloire du Bataillon et les loisirs de ses blessés et permissionnaires, nous déplorons que les circonstances n'aient pas permis à l'Ambassadeur de France à TOKYO de présider cette cérémonie et de remettre au Bataillon la récompense collective que vous a octroyée après moins de six mois de combat, le Gouvernement de la République.
La fourragère que vous recevez aujourd'hui aux couleurs bleu et rouge le bleu du ciel de notre Pays, le rouge du sang que des générations ont versé pour la Paix au delà des mers, la fourragère des T.O.E. reconnait, confirme et consacre une tactique, une valeur, un engagement.
Il y a une tactique à la guerre. Vous l'avez réssucitée, confirmée et prouvée sous les Chefs de la Huitième Armée, du "X" Corps, de la 2ème Division et du 23ème Régiment d'Infanterie U.S., Chefs sous les ordres desquels vous vous enorgueillirez plus tard d'avoir servi.
Mais la tactique ne vaut sans la valeur. Qui disait donc que les Français ne veulent plus combattre. Votre valeur c'est celle de BOUVINES, celle de FONTENOY, celle d'AUSTERLITZ, de BAZEILLES, de CHAMPAGNE et de VERDUN, c'est celle des gloires de la Monarchie, des fastes de l'Empire, des victoires de la IIIe République. Elle est cette valeur qui, comme vous l'ont dit le gouvernement et le Président PLEVEN dans l'adresse unique du Conseil des Ministres à un Bataillon de l'Armée Française, vous a valu l'honneur de représenter les vertus de la race.
L'engagement, c'est celui de voler au secours de la Liberté.
Vous êtes montés trop haut pour redescendre. Prisonniers de votre passé, vous vous êtes condamnés vous-mêmes aux travaux forcés de la Gloire. Quand vous serez engagés, rappelez vous que la France est avec vous. Et comme l'exprime le Livre Sacré, que "Dieu aime ceux qui sont fermes à l'égal d'un mur impénètrable".
C'est à force de victoires, de sacrifices, que vous achèterez plus sûr et plus vite le droit de rentrer sur le sol sacré pour lequel on ressent d'autant plus de tendresses qu'on a davantage peiné et souffert pour lui.
S.P. 73.586, le 11 Septembre 1951.
Le Général de Corps d'Armée MONCLAR
Commandant les Forces Terrestres
Françaises de l'O.N.U. en CORÉE
Signé : MONCLAR
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HEADQUARTERS
FAR EAST COMMAND
and
UNITED NATIONS COMMAND
Ape - 500
COMMANDER IN CHIEF
(Traduction)
Le 14 Octobre 1953
Le Commandant en Chef
à
Lieutenant Colonel De Germiny
Bataillon Français d'Infanterie
FAPO 5200
Cher Colonel De Germiny,
À la veille du départ de ce Commandement de ce magnifique Bataillon Français de l'O.N.U. je vous adresse, ainsi qu'à vos officiers et à vos hommes les remerciements bien mérités de tout l'État Major des NATIONS UNIES pour votre exceptionnelle contribution à la cause de la Paix en Extrême-Orient. Les nombreuses décorations et distinctions conférées au Bataillon Français et à ses membres attesteront pour toujours de la vaillance et du courage du Soldat Français.
J'ai grand plaisir à observer que les fières couleurs de votre bataillon ne quittent pas l'Extrême-Orient mais sont plutôt en train de changer de théâtre d'opération pour faire face une fois encore aux forces démoniaques de l'agression, notre ennemi commun.
Veuillez s'il vous plaît faire part à vos splendides troupes de ma reconnaissance sincère pour leurs sacrifices et leurs glorieux états de service dans les Forces des Nations Unies. Leurs exploits figureront pour toujours parmi les plus beaux de la tradition militaire française.
Sincèrement vôtre,
Général J.E. HULL
Armée des États Unis
Le Premier Bataillon défile à Paris, retour de Corée
Invité- Invité
Re: Bataillon de Corée Français
tres peut d'hommes hors etat Unie on recu la
LEGION OF MERIT
le General Magrin Vernerey dit MONTCLAR est l'un d'eux
Merci de ce recit
LEGION OF MERIT
le General Magrin Vernerey dit MONTCLAR est l'un d'eux
Merci de ce recit
Invité- Invité
Re: Bataillon de Corée Français
MERCI sylvain pour le complement d'info
olivier- Admin
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Re: Bataillon de Corée Français
j'ai pris des photos du monument & je mettrai dès que possible
Invité- Invité
Re: Bataillon de Corée Français
merci Daniel et Sylvain
pour ces combattants tombés dans l'oublie Nationale !!!
Respect pour ce Général qui préfère perdre ses étoiles pour un ultime combat
je pense que les carriéristes devraient lire le reçit sur cet Homme .
pour ces combattants tombés dans l'oublie Nationale !!!
Respect pour ce Général qui préfère perdre ses étoiles pour un ultime combat
je pense que les carriéristes devraient lire le reçit sur cet Homme .
Invité- Invité
Re: Bataillon de Corée Français
merci jacques
olivier- Admin
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Date d'inscription : 10/11/2009
Age : 58
Re: Bataillon de Corée Français
"Le général de corps d’armée (4 étoiles) MONCLAR (nom de guerre) de son vrai nom Magrin Vernerey commandait la légion étrangère Pousse qui sera à l’origine du bataillon français en Corée. Le général MONCLAR se porte donc volontaire, pour le diriger, mais dut accepté d’être rétrogradé au grade de lieutenant-colonel pour la durée de la guerre. Pour cela, ayant dépassé la limite d’âge pour ce grade, le général dû avoir une dérogation ministérielle spéciale pour redevenir lieutenant-colonel !"
Invité- Invité
olivier- Admin
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Date d'inscription : 10/11/2009
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Re: Bataillon de Corée Français
Bonjour à tous,
La tradition veut que la couleur noire de fond et la tête d'indien forment les deux races dominantes de la division d'origine en 1917. En 1918, un conducteur de la 2ID aurait peint ce dessin sur les portes de son véhicule. Et le commandant de division, après l'avoir remarqué, l'aurait adopté comme insigne d'unité officiel.
A l'origine la couleur du fond changeait en fonction des unités et des services, le vert pour l'intendance, le noir pour le QG, le pourpre pour les sections de mitrailleuses etc. Ce n'est qu'après la Grande Guerre que l'insigne prit ses couleurs et formes définitives et devint le badge d'épaule officiel de la 2ID: une étoile à cinq branches sur fond noir, les pointes se trouvant dans une circonférence d'un cercle imaginaire d'un diamètre de 3½ pouces. En profil, la tête d'indien avec coiffe guerrière, visage rouge, bonnet bleu, extrémités des plumes en bleu. L'étoile est sur imprimée sur un écu de dimension telle que les pointes de l'étoile soient à 1/8ème de pouce du périmètre. Les couleurs (rouge, blanche et bleue) servant d'identification à la division et de son équipement en France durant le conflit, ont été choisies par le commandement de la division comme coloris pour l'insigne. L'étoile et la tête d'indien indiquent l'origine américaine de la division.
La tradition veut que la couleur noire de fond et la tête d'indien forment les deux races dominantes de la division d'origine en 1917. En 1918, un conducteur de la 2ID aurait peint ce dessin sur les portes de son véhicule. Et le commandant de division, après l'avoir remarqué, l'aurait adopté comme insigne d'unité officiel.
A l'origine la couleur du fond changeait en fonction des unités et des services, le vert pour l'intendance, le noir pour le QG, le pourpre pour les sections de mitrailleuses etc. Ce n'est qu'après la Grande Guerre que l'insigne prit ses couleurs et formes définitives et devint le badge d'épaule officiel de la 2ID: une étoile à cinq branches sur fond noir, les pointes se trouvant dans une circonférence d'un cercle imaginaire d'un diamètre de 3½ pouces. En profil, la tête d'indien avec coiffe guerrière, visage rouge, bonnet bleu, extrémités des plumes en bleu. L'étoile est sur imprimée sur un écu de dimension telle que les pointes de l'étoile soient à 1/8ème de pouce du périmètre. Les couleurs (rouge, blanche et bleue) servant d'identification à la division et de son équipement en France durant le conflit, ont été choisies par le commandement de la division comme coloris pour l'insigne. L'étoile et la tête d'indien indiquent l'origine américaine de la division.
Invité- Invité
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