Bataille de Zaatcha
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Bataille de Zaatcha
A ses débuts, l'histoire du 2éme Régiment Etranger s'est confondue avec celle de son aîné, le 1er Etranger mais rapidement, le 2éme Etranger s'est forgé sa propre réputation, faite de gloire et de combats.
A sa création, le régiment est immédiatement engagé dans la lutte contre les troupes d'Abd El-Kader. Durant plusieurs années, les légionnaires mèneront de front, la campagne militaire de pacification et la mise en valeur du pays (construction de route, de puits, etc.).
En 1849, le régiment, avec à sa tête le colonel Carbuccia participe à la bataille de Zaatcha.
Le siège de la cité de Zaatcha à l'automne 1849 opposa les troupes françaises du général Émile Herbillon aux troupes algériennes du cheikh Bouzian décidées, au nom de la guerre sainte, à chasser les Français.
Ceux-ci ne pouvant laisser leur crédibilité être mise en cause au risque de voir tout le pays se soulever, déplacèrent plus de 7000 hommes afin d'enlever ce ksar fortifié et âprement défendu.
À cette époque, El-amir Abd El-Kader s'est rendu aux forces françaises, le vent de la révolte commence à poindre. Les Aures, tous proches au nord, résistent aux troupes françaises et leurs opposent une résistance tenace. Les autochtones sentent le pouvoir colonial fragile et la tentation est grande de vouloir renvoyer les Français à la mer.
En mai 1849, le cheik Bouzian, prétextant la hausse de la taxe sur les palmier-dattiers, harangue les populations. Il prétend avoir reçu un message divin pour chasser les nouveaux occupants.
Après une tentative d'enlèvement de Bouzian par un lieutenant des affaires arabes, le prédicateur proclame la guerre sainte.
Le 2e Étranger, en tournée de police entre Batna et Sétif est détourné vers Zaatcha.
Le colonel Carbuccia arrive avec ses légionnaires ainsi que le 3e bataillon d'Afrique le 16 juillet devant le ksar. Il est immédiatement attaqué et peine à repousser ses adversaires. Il décide de les poursuivre dans le village. Mais l'oasis se révèle un dédale de murets et Zaatcha, entourée d'une muraille crénelée et d'un fossé rempli d'eau leur barre la route. Il demande alors des renforts.
Le 7 octobre, le général Herbillon arrive devant l'oasis avec un corps expéditionnaire fort de 4000 hommes et du matériel de siège.Appuyé par l'artillerie, le 2e Étranger, enlève alors un groupe de maisons au nord de la palmeraie. Mais l'occupation totale de l'oasis est toujours impossible.
Les troupes françaises tentent alors la construction d'ouvrages de siège afin de percer une brèche dans les murs du ksar. Le 20 octobre, les sapeurs donnent l'assaut appuyés et suivis par les légionnaires et le 43e régiment d'infanterie de ligne. C'est l'échec, les assaillants sont repoussés par des défenseurs bien protégés au prix de lourdes pertes.Pendant ce temps, les troupes françaises repoussent sans cesse des colonnes de secours indigènes venues porter secours aux assiégés qui font désormais figure de héros.
Le 8 novembre, le colonel Canrobert arrive avec deux bataillons de zouaves. Le 12, arrive le 8e bataillon de chasseurs à pied, ce qui porte la garnison des assiégeants à 7000 hommes.Mais les zouaves de Canrobert ont apporté avec eux le choléra et ce dernier fait désormais plus de mort que l'ennemi.
Le 24 novembre, les assiégés, profitant de l'effet de surprise assuré lors de la relève de la garde, effectuent une sortie. Les combattants berbères et les femmes du ksar se ruent dans les tranchées à l'arme blanche. Les chasseurs à pied, renforcés par les tirailleurs du commandant Bourbaki les repoussent dans un sanglant corps à corps.Dans la nuit du 25 au 26 novembre, trois brèches sont ouvertes dans la muraille et le fossé partiellement comblé. À sept heures du matin, trois colonnes de 300 hommes chacune, aux ordres des colonels Canrobert, Barral et Lourmel donnent l'assaut simultanément pendant que les tirailleurs du commandant Bourbaki font diversion.L'assaut est terrible, les ruelles sont petites, encaissées et les défenseurs, remarquablement préparés. Les combats sont terribles, mais les soldats français se rendent maîtres des terrasses puis, progressivement, prennent possession des maisons, une à une au prix de lourdes pertes.
Un massacre fut perpétré par l'Armée d'Afrique, dont le but, au-delà de la vengeance, fut de décourager toutes tentatives de révoltes à venir. À propos de la sauvagerie de l’assaut final, Alfred Nettement dans son ouvrage note : « L’opiniâtreté de la défense (de Zaatcha) avait exaspéré les zouaves. Notre victoire fut déshonoré par les excès et les crimes […] Rien ne fut sacré, ni le sexe ni l’âge. Le sang, la poudre, la fureur du combat avaient produit cette terrible et homicide ivresse devant laquelle les droits sacrés de l’humanité, la sainte pitié et les notions de la morale n’existaient plus. Il y eut des enfants dont la tête fut broyée contre la muraille devant leurs mères ; des femmes qui subirent tous les outrages avant d’obtenir la mort qu’elles demandaient à grands cris comme une grâce. Les bulletins militaires insistèrent sur l’effet que produisit, dans toutes les oasis du désert, la nouvelle de la destruction de Zaatcha, bientôt répandue de proche en proche avec toute l’horreur de ces détails. […] ». in Histoire de la conquête de l’Algérie,op. cité, p. 298-299
Les Chioukh Bouzian, Moussa et Lahcène furent capturés par les zouaves du commandant Lavarande. Sur ordre du général Herbillon, ils furent exécutés et leurs têtes seront exposées sur la place de Biskra afin de faire taire la rumeur de leur invulnérabilité et faire cesser la rébellion dans la région.Dès le lendemain de la victoire française, les premières tribus se présentent au général Herbillon pour faire leur soumission.
Au cours de ce siège de 52 jours, l'armée d'Afrique a perdu plus de 2000 hommes dont 600 sont morts du choléra.
A sa création, le régiment est immédiatement engagé dans la lutte contre les troupes d'Abd El-Kader. Durant plusieurs années, les légionnaires mèneront de front, la campagne militaire de pacification et la mise en valeur du pays (construction de route, de puits, etc.).
En 1849, le régiment, avec à sa tête le colonel Carbuccia participe à la bataille de Zaatcha.
Le siège de la cité de Zaatcha à l'automne 1849 opposa les troupes françaises du général Émile Herbillon aux troupes algériennes du cheikh Bouzian décidées, au nom de la guerre sainte, à chasser les Français.
Ceux-ci ne pouvant laisser leur crédibilité être mise en cause au risque de voir tout le pays se soulever, déplacèrent plus de 7000 hommes afin d'enlever ce ksar fortifié et âprement défendu.
À cette époque, El-amir Abd El-Kader s'est rendu aux forces françaises, le vent de la révolte commence à poindre. Les Aures, tous proches au nord, résistent aux troupes françaises et leurs opposent une résistance tenace. Les autochtones sentent le pouvoir colonial fragile et la tentation est grande de vouloir renvoyer les Français à la mer.
En mai 1849, le cheik Bouzian, prétextant la hausse de la taxe sur les palmier-dattiers, harangue les populations. Il prétend avoir reçu un message divin pour chasser les nouveaux occupants.
Après une tentative d'enlèvement de Bouzian par un lieutenant des affaires arabes, le prédicateur proclame la guerre sainte.
Le 2e Étranger, en tournée de police entre Batna et Sétif est détourné vers Zaatcha.
Le colonel Carbuccia arrive avec ses légionnaires ainsi que le 3e bataillon d'Afrique le 16 juillet devant le ksar. Il est immédiatement attaqué et peine à repousser ses adversaires. Il décide de les poursuivre dans le village. Mais l'oasis se révèle un dédale de murets et Zaatcha, entourée d'une muraille crénelée et d'un fossé rempli d'eau leur barre la route. Il demande alors des renforts.
Le 7 octobre, le général Herbillon arrive devant l'oasis avec un corps expéditionnaire fort de 4000 hommes et du matériel de siège.Appuyé par l'artillerie, le 2e Étranger, enlève alors un groupe de maisons au nord de la palmeraie. Mais l'occupation totale de l'oasis est toujours impossible.
Les troupes françaises tentent alors la construction d'ouvrages de siège afin de percer une brèche dans les murs du ksar. Le 20 octobre, les sapeurs donnent l'assaut appuyés et suivis par les légionnaires et le 43e régiment d'infanterie de ligne. C'est l'échec, les assaillants sont repoussés par des défenseurs bien protégés au prix de lourdes pertes.Pendant ce temps, les troupes françaises repoussent sans cesse des colonnes de secours indigènes venues porter secours aux assiégés qui font désormais figure de héros.
Le 8 novembre, le colonel Canrobert arrive avec deux bataillons de zouaves. Le 12, arrive le 8e bataillon de chasseurs à pied, ce qui porte la garnison des assiégeants à 7000 hommes.Mais les zouaves de Canrobert ont apporté avec eux le choléra et ce dernier fait désormais plus de mort que l'ennemi.
Le 24 novembre, les assiégés, profitant de l'effet de surprise assuré lors de la relève de la garde, effectuent une sortie. Les combattants berbères et les femmes du ksar se ruent dans les tranchées à l'arme blanche. Les chasseurs à pied, renforcés par les tirailleurs du commandant Bourbaki les repoussent dans un sanglant corps à corps.Dans la nuit du 25 au 26 novembre, trois brèches sont ouvertes dans la muraille et le fossé partiellement comblé. À sept heures du matin, trois colonnes de 300 hommes chacune, aux ordres des colonels Canrobert, Barral et Lourmel donnent l'assaut simultanément pendant que les tirailleurs du commandant Bourbaki font diversion.L'assaut est terrible, les ruelles sont petites, encaissées et les défenseurs, remarquablement préparés. Les combats sont terribles, mais les soldats français se rendent maîtres des terrasses puis, progressivement, prennent possession des maisons, une à une au prix de lourdes pertes.
Un massacre fut perpétré par l'Armée d'Afrique, dont le but, au-delà de la vengeance, fut de décourager toutes tentatives de révoltes à venir. À propos de la sauvagerie de l’assaut final, Alfred Nettement dans son ouvrage note : « L’opiniâtreté de la défense (de Zaatcha) avait exaspéré les zouaves. Notre victoire fut déshonoré par les excès et les crimes […] Rien ne fut sacré, ni le sexe ni l’âge. Le sang, la poudre, la fureur du combat avaient produit cette terrible et homicide ivresse devant laquelle les droits sacrés de l’humanité, la sainte pitié et les notions de la morale n’existaient plus. Il y eut des enfants dont la tête fut broyée contre la muraille devant leurs mères ; des femmes qui subirent tous les outrages avant d’obtenir la mort qu’elles demandaient à grands cris comme une grâce. Les bulletins militaires insistèrent sur l’effet que produisit, dans toutes les oasis du désert, la nouvelle de la destruction de Zaatcha, bientôt répandue de proche en proche avec toute l’horreur de ces détails. […] ». in Histoire de la conquête de l’Algérie,op. cité, p. 298-299
Les Chioukh Bouzian, Moussa et Lahcène furent capturés par les zouaves du commandant Lavarande. Sur ordre du général Herbillon, ils furent exécutés et leurs têtes seront exposées sur la place de Biskra afin de faire taire la rumeur de leur invulnérabilité et faire cesser la rébellion dans la région.Dès le lendemain de la victoire française, les premières tribus se présentent au général Herbillon pour faire leur soumission.
Au cours de ce siège de 52 jours, l'armée d'Afrique a perdu plus de 2000 hommes dont 600 sont morts du choléra.
Re: Bataille de Zaatcha
merci Daniel je savais pas cela
olivier- Admin
- Localisation : 34
Messages : 3867
Date d'inscription : 10/11/2009
Age : 58
Re: Bataille de Zaatcha
Merci !!!
Comme quoi , avec les ARABES , la raison du plus fort est toujours la meilleure !!!!!
Comme quoi , avec les ARABES , la raison du plus fort est toujours la meilleure !!!!!
Invité- Invité
Re: Bataille de Zaatcha
Le nom de Lourmel
Frédéric Henri Lenormand de Lourmel est né en 1811 à Pontivy (Morbihan). Entré en 1828 à Saint-Cyr, il sert en Afrique à partir de 1841 et obtient le grade de colonel en 1849. Plusieurs fois cité dans les rapports de ses supérieurs, il s'illustre à la bataille de Zaatcha (Algérie) et lors de la campagne de Kabylie, en 1850. En 1825, il est nommé aide de camp du prince président Napoléon III et général de brigade. En 1854, il rejoint l'armée d'orient. Poursuivant les Russes à la bataille d'Inkerman (Crimée), il est atteint d'une balle mortelle.
Invité- Invité
Pierre-Napoléon Bonaparte
autre combattant célèbre de cette bataille de Zaatcha ; Ce Prince conquérant venu jusqu’au Sud de l’Algérie, à Zaatcha, en tant que commandant de la légion Etrangère est Pierre-Napoléon Bonaparte !
Issu d’une famille déchue de ses fonctions souveraines, né à Rome le 11 octobre 1815, il est septième des dix enfants de Lucien Bonaparte et d’Alexandrine Jacob de Bleschamp, fille d’un petit avocat de Calais.
envoyé en Algérie avec le grade de chef de bataillon à titre étranger, en raison d’un grade détenu en Colombie, et sert au sein de la Légion étrangère. Il participe au siège de Zaatcha,il combat courageusement jusqu'au jour où, sans permission, il quitte son corps et revient en métropole Il est destitué de son grade le 19 décembre 1849.. Cet abandon de poste est pardonné au cousin du prince-président.
Issu d’une famille déchue de ses fonctions souveraines, né à Rome le 11 octobre 1815, il est septième des dix enfants de Lucien Bonaparte et d’Alexandrine Jacob de Bleschamp, fille d’un petit avocat de Calais.
envoyé en Algérie avec le grade de chef de bataillon à titre étranger, en raison d’un grade détenu en Colombie, et sert au sein de la Légion étrangère. Il participe au siège de Zaatcha,il combat courageusement jusqu'au jour où, sans permission, il quitte son corps et revient en métropole Il est destitué de son grade le 19 décembre 1849.. Cet abandon de poste est pardonné au cousin du prince-président.
Re: Bataille de Zaatcha
Merci Daniel pour ce post que je n'avais pas vus
Quand meme 52 jours de siege et plus de 2000 pertes les ricains dirait Alamo
Quand à P-N-B(Pierre-Napoléon Bonaparte) ça sert d'avoir des cousins (hein cousin)
Quand meme 52 jours de siege et plus de 2000 pertes les ricains dirait Alamo
Quand à P-N-B(Pierre-Napoléon Bonaparte) ça sert d'avoir des cousins (hein cousin)
Invité- Invité
Re: Bataille de Zaatcha
un bon sujet sur l’Algérie franchement la France était bien équiper une armé moderne avec des capitaines si malin bref des gens de métiers par contre les combattants Algériens des gens naïfs trop motiver même plus qu'il faut portant dans les guerres il faut avoir une patience et une bonne lecture sur les tactiques de l'adversaire ...de tout façon moi je parle d'une réalité avant de parler de la bataille de zaatcha faut parler de la batail de staoali 1830 je pense que c'était le18-20 juin une vrais démonstration de force pour l'armée française
Invité- Invité
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