la débrouillardise des légionnaires en campagne
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la débrouillardise des légionnaires en campagne
la débrouillardise des légionnaires en campagne de tout temps et lors de la campagne de Crimée
"Nous sommes en Crimée en 1854. Français, Anglais et Turcs assiègent l'armée russe enfermée dans Sébastopol. En octobre les combats de Balaklava et Inkermann n'ont permis à aucun des belligérants de prendre l'ascendant sur l'autre. Les alliés n'ont pas pu prendre pied dans la forteresse et les Russes n'ont pas pu enlever la ligne de résistance extérieure des alliés. L'hiver approche et chacun campe sur ses positions.
L'hiver en Russie est le plus souvent terrible et la présence de la mer Noire n'y change rien, Sébastopol est sur la même latitude que Bordeaux mais l'absence du gulf stream se fait cruellement sentir. Pour l'armée franco-anglaise, l'hiver commence le 14 novembre 1854 lorsqu'une tempête sans précédent éprouve autant les assiégés que les assiégeants. Ce véritable ouragan maltraite les bâtiments engagés devant Sébastopol, coule même plusieurs navires et brise sur les rochers plusieurs transports britanniques qui amènent les vêtements d'hiver. Première conséquence de la tempête : plusieurs bâtiments s'éloignent de la Crimée pour tout l'hiver et la troupe reste avec ses tenues légères.
Au mois de décembre, les pluies suivies des grands froids font leur apparition. Les hommes pataugent dans une boue épaisse au fond de leur tranchée puis gèlent dans un froid terrible accompagné de vents sibériens. Tous les arbres et arbustes du plateau de Chersonèse sont tombés sous les coups de haches des troupiers et ont servi à alimenter les feux de camp.A cette époque nombre d'histoires ont été rapportées sur la débrouillardise de la troupe. Il en est une qui eut, en son temps, un fort retentissement, celle du bouc du 23ème Régiment de Fusiliers Gallois. Ce bouc, mascotte du régiment, a une toison des plus abondantes, est l'objet de soins spéciaux (une cabane particulière lui était affectée) et il a son propre cornac. Comme un régiment de Légion stationne à proximité, un légionnaire, qui a froid, résout de s'emparer de cette magnifique toison pour en faire une houppelande. Pour cela, dans un premier temps, il gagne la confiance du cornac grâce à du "French-milk" - on appelait ainsi tous les cognac, brandy et tord-boyaux de l'armée française. Puis un soir où il l'avait particulièrement bien soigné, il pénètre sans difficulté dans la cabane, empoisonne le bouc avec un clystère à l'acide et s'en retourne tranquillement chez lui.
Le lendemain, les obsèques grandioses sont faites au bouc et le soir même, comme il faisait très mauvais temps, le légionnaire et l'un de ses camarades vont le déterrer. Les jours suivants, ils tannent la peau. Par la suite, le légionnaire arbora une magnifique houppelande, mais tant que son régiment fut près des Anglais, il la porta le poil à l'intérieur."
Cette histoire n'est que l'un des chapitres de la longue histoire sur la débrouillardise des légionnaires en campagne.
(Extrait de “l’Armée d’Afrique” - Ouvrage collectif - Editions Lavauzelle 1977)
"Nous sommes en Crimée en 1854. Français, Anglais et Turcs assiègent l'armée russe enfermée dans Sébastopol. En octobre les combats de Balaklava et Inkermann n'ont permis à aucun des belligérants de prendre l'ascendant sur l'autre. Les alliés n'ont pas pu prendre pied dans la forteresse et les Russes n'ont pas pu enlever la ligne de résistance extérieure des alliés. L'hiver approche et chacun campe sur ses positions.
L'hiver en Russie est le plus souvent terrible et la présence de la mer Noire n'y change rien, Sébastopol est sur la même latitude que Bordeaux mais l'absence du gulf stream se fait cruellement sentir. Pour l'armée franco-anglaise, l'hiver commence le 14 novembre 1854 lorsqu'une tempête sans précédent éprouve autant les assiégés que les assiégeants. Ce véritable ouragan maltraite les bâtiments engagés devant Sébastopol, coule même plusieurs navires et brise sur les rochers plusieurs transports britanniques qui amènent les vêtements d'hiver. Première conséquence de la tempête : plusieurs bâtiments s'éloignent de la Crimée pour tout l'hiver et la troupe reste avec ses tenues légères.
Au mois de décembre, les pluies suivies des grands froids font leur apparition. Les hommes pataugent dans une boue épaisse au fond de leur tranchée puis gèlent dans un froid terrible accompagné de vents sibériens. Tous les arbres et arbustes du plateau de Chersonèse sont tombés sous les coups de haches des troupiers et ont servi à alimenter les feux de camp.A cette époque nombre d'histoires ont été rapportées sur la débrouillardise de la troupe. Il en est une qui eut, en son temps, un fort retentissement, celle du bouc du 23ème Régiment de Fusiliers Gallois. Ce bouc, mascotte du régiment, a une toison des plus abondantes, est l'objet de soins spéciaux (une cabane particulière lui était affectée) et il a son propre cornac. Comme un régiment de Légion stationne à proximité, un légionnaire, qui a froid, résout de s'emparer de cette magnifique toison pour en faire une houppelande. Pour cela, dans un premier temps, il gagne la confiance du cornac grâce à du "French-milk" - on appelait ainsi tous les cognac, brandy et tord-boyaux de l'armée française. Puis un soir où il l'avait particulièrement bien soigné, il pénètre sans difficulté dans la cabane, empoisonne le bouc avec un clystère à l'acide et s'en retourne tranquillement chez lui.
Le lendemain, les obsèques grandioses sont faites au bouc et le soir même, comme il faisait très mauvais temps, le légionnaire et l'un de ses camarades vont le déterrer. Les jours suivants, ils tannent la peau. Par la suite, le légionnaire arbora une magnifique houppelande, mais tant que son régiment fut près des Anglais, il la porta le poil à l'intérieur."
Cette histoire n'est que l'un des chapitres de la longue histoire sur la débrouillardise des légionnaires en campagne.
(Extrait de “l’Armée d’Afrique” - Ouvrage collectif - Editions Lavauzelle 1977)
Re: la débrouillardise des légionnaires en campagne
BELLE ANECDOTE
olivier- Admin
- Localisation : 34
Messages : 3867
Date d'inscription : 10/11/2009
Age : 58
Re: la débrouillardise des légionnaires en campagne
ses anglais il aurait du confier l'enterrement du bestiaux a la légion
et est ce que se régiment de gallois existe encore?
et est ce que se régiment de gallois existe encore?
olivier- Admin
- Localisation : 34
Messages : 3867
Date d'inscription : 10/11/2009
Age : 58
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