Fusil mle 1866
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Fusil mle 1866
Le fusil d'infanterie de 11 mm modèle 1866
I) Renseignements numériques :
Longueur de l'arme :
1310 mm
Longueur de l'arme avec baïonnette :
1885 mm
Longueur du canon :
795 mm
Poids à vide :
4,100 kg
Poids avec baïonnette :
4,724 kg
Calibre :
11 mm
Munition :
cartouche combustible mle 1866 à balle de plomb (25 gr) et charge de poudre (5,5 gr de poudre B)
Rayures :
4 à gauche au pas de 550 mm
Vitesse initiale (Vo) :
375 m/s
Energie initiale (Eo) :
176 kg/m
Vitesse pratique de tir :
7 à 14 coups/min (en fonction de l'encrassement)
Portée pratique :
150 m (hausse de combat ou but en blanc)
Portée utile maxi :
1200 m avec hausse mle 1866
1700 m avec hausse mle 1874
II) Caractéristiques générales :
Classification :
arme individuelle d'épaule, non automatique
Subdivision :
fusil d'infanterie
Utilisation :
tir aux distances moyennes à longues
Canon :
rayé, chargement par la culasse
Système moteur :
action directe du tireur
Système de fermeture :
culasse calée à verrou fixe à armement en deux temps
Alimentation :
manuelle, pas de magasin
Système de détente :
simple par détente-gâchette
Système de percussion :
percussion rectiligne
Extraction :
sans (cartouche combustible)
Ejection :
sans (cartouche combustible)
Sûretés :
cran de sûreté sur levier d'armement (arme chargée-levier d'armement à 45°-chien à l'abattu)
Appareils de pointage :
hausse mle 1866 à curseur sur gradins (200-400 m) et planchette (500-1200 m)
hausse mle 1874 (hausse mle 1866 + rallonge pour tir jusqu'à 1700 m)
guidon triangulaire sur embase
Baïonnette :
sabre-baïonnette modèle 1866
Marquages :
sur la boîte de culasse (modèle et fabricant)
sur le canon (année de fabrication)
Finition :
polie
Fabricants :
Manufacture Impériale de Châtellerault
Manufacture Impériale de St-Etienne
Manufacture Impériale de Tulle
Manufacture Impériale de Mutzig
Cahen Lyon et cie (firme privée)
Potts et Hunts à Londres (Grande-Bretagne)-sous-traitance pour Cahen Lyon et cie
firmes à Birmingham (Grande-Bretagne)-sous-traitance pour Cahen Lyon et cie
firmes à Palencia (Espagne)-sous-traitance pour Cahen Lyon et cie
firmes à Brescia (Italie)-sous-traitance pour Cahen Lyon et cie
firmes à Liège (Belgique)-sous-traitance pour Cahen Lyon et cie
firmes à Vienne (Autriche)-sous-traitance pour Cahen Lyon et cie
Exemplaires fabriqués :
1 050 000 de 1867 à 1875
Période d'utilisation :
de 1867 à 1874 environ
Versions et dérivés :
fusil mle 1866 pour la cavalerie d'Afrique
carabine de cavalerie mle 1866
mousqueton d'artillerie mle 1866
carabine de gendarmerie à pied mle 1866
carabine de gendarmerie à cheval mle 1866
Classification:
8e catégorie
III) Historique :
Dérivé du fusil d'infanterie d'essai dit du camp de Châlons, le Chassepot fut adopté le 30 août 1866 sous l'appellation officielle de fusil d'infanterie Mle 1866. Des modifications sont apportés, en particulier sur la queue de détente, les organes de visée et la baguette de nettoyage puis la fabrication en série est lancée. Rompant définitivement avec le chargement par la bouche des systèmes antérieurs, il est le premier système d'arme à culasse mobile ce qui augmentait considérablement la cadence de tir de l'époque. Au printemps de 1867 la toute récente Manufacture Impériale de St-Etienne sortie les premières armes de série.
La première unité à en être doté est le bataillon des Chasseurs à pied de la Garde en septembre 1866 et sa première intervention au combat à lieu en 1867 à Mentana où il y a "fait merveille" selon les propres mots du général de Failly. Il sera encensé par l'Etat-major et nos dirigeants politiques malgré ses défauts (aiguille fragile, encrassement important du à l'utilisation d'une cartouche à poudre noire, ratés de percussion...). Afin de réaliser l'obturation et empêcher les gaz de s'échapper vers l'arrière la tête de culasse comporte un joint en caoutchouc vulcanisé, une première en cette période d'innovation technologique. Le système est fiable mais fragile, il a été adopté précipitamment afin de faire face aux menaces de guerre avec la Prusse et de ce fait le grand pas qu'aurait été l'adoption d'une cartouche metallique n'a pas été possible. Malgré tout il sera l'un des meilleurs fusils de son temps et inaugurera la fabrication en grande série au sein de manufactures d'Etat. Devant les énormes besoins en armes de cette époque l'industrie privée sera également mise à contribution. La firme Cahen Lyon et cie, détentrice du brevet, ne pouvant assurer seule et dans les temps la fourniture de milliers d'armes commandées par l'Etat, fera appel à de nombreux sous-traitants dans toute l'Europe. La firme Potts & Hunts par exemple fournira 2720 chassepot qui seront attribués à la Marine Impériale.
La défaite de 1871 sonne le glas du Chassepot, ses défauts intrinsèques et les énormes pertes en matériels lui ont été fatals. L'adoption du Mauser 1871 par la Prusse accélerera son remplacement par le système gras 1874. Le Chassepot finira ses jours en arme de surplus vendues par St-Etienne. Les derniers utilisateurs militaires seront les marins qui le garderont jusqu'en 1878 date à laquelle lui succède le Kropatschek de marine mle 1878.
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
IV) Fonctionnement et constitution :
Le "Chassepot" comprend quatre parties: l'ensemble canon-boîte de culasse, la culasse, le bois et les garnitures.
L'ensemble canon-boîte de culasse est composé du canon sur lequel vient se visser à sa partie postérieur la boîte de culasse.
Le canon porte les organes de visée et le tenon de baïonnette, la hausse est du type à gradin et curseur et le guidon est fixe.
hausse sur cran 150 m
(hausse de combat)
hausse sur cran 350 m
hausse relevée sur cran 500 m :
V) Démontage-remontage :
Démontage sommaire:
Le soldat n'était autorisé à démonter son arme que sommairement. L'entretien courant consistait donc à nettoyer le canon avec la baguette de nettoyage et à nettoyer la culasse des résidus de poudre. L'état de l'aiguille et du joint de caoutchouc devait être également surveillé car tout deux très fragiles.
Le démontage sommaire se limite à la dépose de la culasse, très simple il se fait en trois phases:
armer le chien puis ouvrir la culasse,
dévisser la vis située sur le côté droit de la boîte de culasse et la déposer.
sortir la culasse par l'arrière.
Démontage complet:
Le démontage complet devait être assuré par l'armurier de la compagnie ou du régiment car lui seul possédait l'outillage spécialisé.
Il consiste en quatre phases:
dépose de la culasse comme pour un démontage sommaire,
séparation de l'ensemble canon-boîte de culasse du bois.
dépose des garnitures.
démontage de la culasse
1° phase :
dépose de la culasse2° phase :
Séparation de l'ensemble canon-boîte de culasse du bois :
sortir la baguette de son logement,
chasser la lame-arrêtoir de son logement sur l'embouchoir et déposer ce dernier,
chasser la lame-arrêtoir de grenadière et déposer cette dernière,
dévisser les vis de pontet et les déposer, séparer le pontet du bois,
dévisser la vis de queue de culasse et la déposer, déposer la contre plaque de pontet,
séparer l'ensemble canon-boîte de culasse du bois.
3° phase :
dépose des autres éléments de l'arme :
dévisser les vis de l'ensemble détente-ressort de détente et les déposer, séparer l'ensemble détente-ressort de détente de l'ensemble canon-boîte de culasse,
dévisser les vis de la plaque de couche et les déposer, séparer la plaque de couche du bois,
dévisser les vis du battant de crosse et les déposer, séparer le battant de crosse du bois,
4° phase :
démontage de la culasse :
dévisser la vis de tête de culasse, séparer la tête de culasse de la culasse,
dévisser le bouchon de culasse et extraire l'ensemble de percussion du corps de culasse,
faire coulisser le manchon de percuteur et le déposer, séparer l'aiguille de son porte-aiguille,
ôter le ressort de percussion et le bouchon de culasse,
chasser la goupille de la noix et déposer cette derniere,
chasser la goupille du galet de chien et déposer ce dernier,
Remontage complet:
Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage...
Le "Chassepot" comprend quatre parties: l'ensemble canon-boîte de culasse, la culasse, le bois et les garnitures.
L'ensemble canon-boîte de culasse est composé du canon sur lequel vient se visser à sa partie postérieur la boîte de culasse.
Le canon porte les organes de visée et le tenon de baïonnette, la hausse est du type à gradin et curseur et le guidon est fixe.
hausse sur cran 150 m
(hausse de combat)
hausse sur cran 350 m
hausse relevée sur cran 500 m :
V) Démontage-remontage :
Démontage sommaire:
Le soldat n'était autorisé à démonter son arme que sommairement. L'entretien courant consistait donc à nettoyer le canon avec la baguette de nettoyage et à nettoyer la culasse des résidus de poudre. L'état de l'aiguille et du joint de caoutchouc devait être également surveillé car tout deux très fragiles.
Le démontage sommaire se limite à la dépose de la culasse, très simple il se fait en trois phases:
armer le chien puis ouvrir la culasse,
dévisser la vis située sur le côté droit de la boîte de culasse et la déposer.
sortir la culasse par l'arrière.
Démontage complet:
Le démontage complet devait être assuré par l'armurier de la compagnie ou du régiment car lui seul possédait l'outillage spécialisé.
Il consiste en quatre phases:
dépose de la culasse comme pour un démontage sommaire,
séparation de l'ensemble canon-boîte de culasse du bois.
dépose des garnitures.
démontage de la culasse
1° phase :
dépose de la culasse2° phase :
Séparation de l'ensemble canon-boîte de culasse du bois :
sortir la baguette de son logement,
chasser la lame-arrêtoir de son logement sur l'embouchoir et déposer ce dernier,
chasser la lame-arrêtoir de grenadière et déposer cette dernière,
dévisser les vis de pontet et les déposer, séparer le pontet du bois,
dévisser la vis de queue de culasse et la déposer, déposer la contre plaque de pontet,
séparer l'ensemble canon-boîte de culasse du bois.
3° phase :
dépose des autres éléments de l'arme :
dévisser les vis de l'ensemble détente-ressort de détente et les déposer, séparer l'ensemble détente-ressort de détente de l'ensemble canon-boîte de culasse,
dévisser les vis de la plaque de couche et les déposer, séparer la plaque de couche du bois,
dévisser les vis du battant de crosse et les déposer, séparer le battant de crosse du bois,
4° phase :
démontage de la culasse :
dévisser la vis de tête de culasse, séparer la tête de culasse de la culasse,
dévisser le bouchon de culasse et extraire l'ensemble de percussion du corps de culasse,
faire coulisser le manchon de percuteur et le déposer, séparer l'aiguille de son porte-aiguille,
ôter le ressort de percussion et le bouchon de culasse,
chasser la goupille de la noix et déposer cette derniere,
chasser la goupille du galet de chien et déposer ce dernier,
Remontage complet:
Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage...
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
L'ensemble canon-boîte de culasse est composé du canon sur lequel vient se visser à sa partie postérieur la boîte de culasse.
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Le canon porte les organes de visée et le tenon de baïonnette, la hausse est du type à gradin et curseur et le guidon est fixe.
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] numérotation des crans de la hausse
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] guidon
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] baïonnette montée
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] hausse modèle 1874 avec sa planchette supplémentaire
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Le canon porte les organes de visée et le tenon de baïonnette, la hausse est du type à gradin et curseur et le guidon est fixe.
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Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
La boîte de culasse est entaillée d'une saignée permettant le passage de la culasse mobile. Il n'y a pas de magasin, l'alimentation se faisant manuellement au coup par coup.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] culasse fermée
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culasse ouverte : l'armement se fait en deux temps : 1) le chien est amené manuellement au cran d'armé
2) la culasse est ouverte)
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culasse à la position de sûreté :
la mise à la sûreté s'effectue en quatre temps :
1) ouverture de la culasse
2) introduction d'une cartouche dans la chambre
3) mettre le levier de culasse à 45°
4) appuyer sur la détente en retenant le chien de façon à le placer dans le cran de sûreté
La culasse comprend quatre parties principales, le chien, le corps de culasse, la tête de culasse et l'aiguille :
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] tête de culasse montée : (ici, vue de l'obturateur en caoutchouc)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] tête de culasse nue
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] quadrillage sur levier d'armement : (ce quadrillage disparait à partir de 1868)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] levier d'armement post 1868
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Le bois est en une seule pièce, il est entaillé dans sa partie inférieure avant d'une saignée pour le passage de la baguette de nettoyage, il porte également les ressorts de grenadière et d'embouchoir
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Les garnitures sont constituées des fixations du canon au bois, de la plaque de couche et du pontet
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] grenadière
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] embouchoir
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] battant de crosse
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culasse ouverte : l'armement se fait en deux temps : 1) le chien est amené manuellement au cran d'armé
2) la culasse est ouverte)
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culasse à la position de sûreté :
la mise à la sûreté s'effectue en quatre temps :
1) ouverture de la culasse
2) introduction d'une cartouche dans la chambre
3) mettre le levier de culasse à 45°
4) appuyer sur la détente en retenant le chien de façon à le placer dans le cran de sûreté
La culasse comprend quatre parties principales, le chien, le corps de culasse, la tête de culasse et l'aiguille :
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Le bois est en une seule pièce, il est entaillé dans sa partie inférieure avant d'une saignée pour le passage de la baguette de nettoyage, il porte également les ressorts de grenadière et d'embouchoir
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Les garnitures sont constituées des fixations du canon au bois, de la plaque de couche et du pontet
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Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
Le côté gauche de la boîte de culasse comporte le marquage du fabricant et celui du modèle :
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marquages de la Manufacture Impériale de Châtellerault | marquages de la Manufacture Impériale de Tulle |
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marquages de la Manufacture Impériale de Mutzig | marquages de la Manufacture Nationale de St-Etienne |
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marquages de la firme Glisenti à Brescia (Italie) (sous-traitance pour Cahen Lyon et cie) | marquages de la firme Potts et Hunts à Londres (sous-traitance pour Cahen Lyon et cie) |
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
Le côté latéral gauche du canon comporte le marquage de l'année de fabrication précédée d'une lettre de série:
Le côté latéral droit du canon comporte le marquage de l'année de fabrication précédée d'une lettre:
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marquages de la Manufacture Impériale de Châtellerault (lettre A, B ou C) | marquages de la Manufacture Impériale de St-Etienne (lettre F, G, H, K, L, M, N, P ou Q) | marquages de la Manufacture Impériale de Tulle (lettre R, S ou T) |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | ||
marquages de la Manufacture Impériale de Mutzig (lettre D ou E) |
Le côté latéral droit du canon comporte le marquage de l'année de fabrication précédée d'une lettre:
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marquages de la Manufacture Impériale de Châtellerault (lettre C) | marquages de la Manufacture Impériale de St-Etienne (lettre S) | marquages de la Manufacture Impériale de Tulle (lettre T) |
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
Autres marquages:
La plupart des pièces comportent différents poinçons de réception, en général une lettre, parfois couronnée, entourée d'un cercle:
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n° sur la crosse: | n° sur la culasse: | n° sur le chien: |
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n° sur le tenon de baïonnette: | macaron de crosse: (MI pour Manufacture Impériale) ici une fabrication du juin 1870 | macaron de crosse: (ME pour Manufacture d'Etat) ici une fabrication du mars 1871 |
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
Démontage sommaire:
Le soldat n'était autorisé à démonter son arme que sommairement. L'entretien courant consistait donc à nettoyer le canon avec la baguette de nettoyage et à nettoyer la culasse des résidus de poudre. L'état de l'aiguille et du joint de caoutchouc devait être également surveillé car tout deux très fragiles.
Le démontage sommaire se limite à la dépose de la culasse, très simple il se fait en trois phases:
Démontage complet:
Le démontage complet devait être assuré par l'armurier de la compagnie ou du régiment car lui seul possédait l'outillage spécialisé.
Il consiste en quatre phases:
Séparation de l'ensemble canon-boîte de culasse du bois:
3° phase:
dépose des autres éléments de l'arme:
4° phase:
démontage de la culasse:
Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage...
Le soldat n'était autorisé à démonter son arme que sommairement. L'entretien courant consistait donc à nettoyer le canon avec la baguette de nettoyage et à nettoyer la culasse des résidus de poudre. L'état de l'aiguille et du joint de caoutchouc devait être également surveillé car tout deux très fragiles.
Le démontage sommaire se limite à la dépose de la culasse, très simple il se fait en trois phases:
- armer le chien puis ouvrir la culasse,
- dévisser la vis située sur le côté droit de la boîte de culasse et la déposer.
- sortir la culasse par l'arrière.
Démontage complet:
Le démontage complet devait être assuré par l'armurier de la compagnie ou du régiment car lui seul possédait l'outillage spécialisé.
Il consiste en quatre phases:
- dépose de la culasse comme pour un démontage sommaire,
- séparation de l'ensemble canon-boîte de culasse du bois.
- dépose des garnitures.
- démontage de la culasse
Séparation de l'ensemble canon-boîte de culasse du bois:
- sortir la baguette de son logement,
- chasser la lame-arrêtoir de son logement sur l'embouchoir et déposer ce dernier,
- chasser la lame-arrêtoir de grenadière et déposer cette dernière,
- dévisser les vis de pontet et les déposer, séparer le pontet du bois,
- dévisser la vis de queue de culasse et la déposer, déposer la contre plaque de pontet,
- séparer l'ensemble canon-boîte de culasse du bois.
3° phase:
dépose des autres éléments de l'arme:
- dévisser les vis de l'ensemble détente-ressort de détente et les déposer, séparer l'ensemble détente-ressort de détente de l'ensemble canon-boîte de culasse,
- dévisser les vis de la plaque de couche et les déposer, séparer la plaque de couche du bois,
- dévisser les vis du battant de crosse et les déposer, séparer le battant de crosse du bois,
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ensemble détente-ressort de détente déposé: (nota: la contre-vis est ici absente) |
4° phase:
démontage de la culasse:
- dévisser la vis de tête de culasse, séparer la tête de culasse de la culasse,
- dévisser le bouchon de culasse et extraire l'ensemble de percussion du corps de culasse,
- faire coulisser le manchon de percuteur et le déposer, séparer l'aiguille de son porte-aiguille,
- ôter le ressort de percussion et le bouchon de culasse,
- chasser la goupille de la noix et déposer cette derniere,
- chasser la goupille du galet de chien et déposer ce dernier,
Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la réussite du remontage...
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
- 1 baguette de nettoyage fixée à demeure sur l'arme,
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baguette en place sur l'arme: | gros plan de la tête de baguette: |
- 1 nécessaire d'arme modèle 1866,
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
UNE CARTOUCHE IGNIFUGEE POUR LE FUSIL CHASSEPOT
Par Jean-Pierre Sedent (1)
Par Jean-Pierre Sedent (1)
UN PEU D’HISTOIRE.
Tous les amateurs d’armes anciennes connaissent le fusil Chassepot. Les collectionneurs et les tireurs à l’arme ancienne en possèdent bien souvent un exemplaire dans leur panoplie, accroché au mur à l’entrée de leur salon ou précieusement gardé dans leur coffre de sécurité. On rencontre le Chassepot de temps en temps sur un stand de tir où il attire toujours les regards curieux et suscite bien des questions. Il est légendaire notre Chassepot et ceci à plus d’un titre.
Première arme réglementaire française à chargement par la culasse, notre vénérable fusil Mle 1866 appelé plus communément Chassepot du nom de son inventeur, autorisait pour la première fois le tir continu et le rechargement en position couché. Plus besoin de bourrer le canon, la baguette de chargement devenait inutile pour cette opération. Tous les composants de la cartouche amorce, poudre et projectile sont à présent assemblés dans un même étui de papier. Cette cartouche, dite combustible, est prête à l’emploi et directement introduite dans la chambre de l’arme à l’arrière du canon. La culasse mobile manœuvrée grâce à un levier, vient fermer l’arrière de la chambre et se verrouiller solidement sur le boîtier de culasse. L’arme est chargée. Il s’agit là d’un progrès énorme par rapport aux anciens systèmes à chargement par la bouche à l’aide de la baguette !
Globalement, ce fusil a donné satisfaction et le fonctionnement mécanique est parfait. Les ennuis rencontrés proviennent de la cartouche en papier et de l’encrassement qu’elle génère ! Lorsque le percuteur est encloué sur l’amorce gênant ou interdisant le retrait du chien vers l’arrière en position « armé », lorsqu’ il devient impossible après quelques coups tirés d’introduire une cartouche dans la chambre encrassée et de fermer la culasse, on peut aisément imaginer l’angoisse du soldat qui se retrouve impuissant au beau milieu d’une bataille ! Il ne lui restait plus alors qu’à nettoyer et peut-être même à démonter complètement la culasse de son arme et le moment était plutôt mal choisi...
Le fusil Chassepot est cependant un témoin et un acteur direct d’une page bien douloureuse de notre histoire nationale et à ce titre il mérite tout notre respect.
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT.
Lors du conflit de 1870, les deux principales armes d’infanterie utilisées par les Nations belligérantes étaient le fusil Dreyse pour la Prusse et le fusil Chassepot pour la France. Si ces armes sont toutes deux à chargement par la culasse, leur principe de fonctionnement est cependant très différent.
Fusil Dreyse :
De conception déjà ancienne le fusil Dreyse Mle 1841 était lors de sa mise en service réellement en avance sur ses concurrents. Il est à l’origine de l’adoption précipitée par la France en 1866 de la technique du chargement par la culasse, après la constatation que tout notre armement portatif à chargement par la bouche était devenu obsolète...Il avait fallu la victoire écrasante de la Prusse sur l’Autriche à Sadowa pour s’en convaincre !
Sur le fusil Dreyse, la mise à feu de la cartouche s’effectue au moyen d’une longue aiguille, traversant toute la charge de poudre de la cartouche avant de venir frapper l’amorce fixée à la base du sabot du projectile. La mise à feu s’effectue donc « en tête » de la charge de poudre, directement sous le projectile.
Le système retenu sur cette arme afin d’éviter les fuites de gaz vers la face du tireur au départ du coup est basé me semble-t-il sur l’élasticité ( ?) du métal. En effet, lors de l’explosion de la charge de poudre, la pression des gaz provoque une très légère dilatation de la tranche postérieure conique de la chambre, qui vient se plaquer dans un logement correspondant parfaitement usiné dans la tête de la culasse. L’étanchéité est ainsi théoriquement assurée mais ce système est imparfait et de dangereux crachements peuvent tout de même se produire hors de la chambre.
Fusil Chassepot :
Le fusil Chassepot bénéficie dès sa création de tous les avantages des derniers progrès réalisés dans les domaines de la métallurgie et de la balistique. Les caractéristiques du canon de la carabine de Vincennes Mle 1865 vont servir de modèle et être adaptées au nouveau fusil à chargement par la culasse.
Avec la réduction du calibre à 11mm, la balistique est excellente et bien supérieure à celle du fusil Dreyse.
Le système assurant l’étanchéité entre la chambre et la culasse du fusil est à cette époque révolutionnaire et pour la première fois une matière autre que le métal et le bois est utilisée pour la fabrication d’une arme. Cette matière c’est le caoutchouc.
L’étanchéité est obtenue en utilisant la remarquable élasticité du caoutchouc à la déformation et à sa faculté de retrouver sa forme initiale dès que cessent de s’appliquer les forces qui ont provoqué cette déformation. De quoi s’agit-il exactement ?
La tête mobile de la culasse est équipée d’une rondelle en caoutchouc de 10mm d’épaisseur. Cette rondelle est placée entre deux surfaces planes, à l’arrière la tranche fixe de la culasse et à l’avant la tranche de la tête mobile de la culasse. Ce dispositif est appelé obturateur. Lors de la fermeture de la culasse, la tête mobile équipée de l’obturateur est complètement introduite à l’intérieur de la chambre.
Au départ du coup, sous la poussée des gaz, la tête mobile recule comprimant ainsi l’obturateur en caoutchouc contre la surface fixe de la culasse. Bloqué à l’arrière, l’obturateur ne peut reculer et son diamètre va donc augmenter jusqu’à venir au contact de la paroi intérieure de la chambre, assurant ainsi une étanchéité parfaite.
Après le départ du coup, lorsque cesse la pression des gaz, l’obturateur reprend sa forme initiale grâce à son élasticité et repousse la tête mobile vers l’avant. Le chien tiré en arrière et accroché en position « armé », la culasse peut alors être ouverte par rotation d’1/4 de tour à gauche du levier de culasse.
Le système est mécaniquement parfait et aucune fuite ne peut se produire tant que l’obturateur et le mécanisme sont en bon état de fonctionnement.
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
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Principe de fonctionnement de l'obturateur en caoutchouc (document ADF).
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Les différentes pièces facilement démontables constituant la culasse mobile du Chassepot.
Principe de fonctionnement de l'obturateur en caoutchouc (document ADF).
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Les différentes pièces facilement démontables constituant la culasse mobile du Chassepot.
TRACE DE LA CARTOUCHE MILITAIRE D’ORIGINE.
Publié avec l’aimable autorisation de Monsieur Daniel GILBERTI et du site : http://www.histavia21.net/ sur lequel vous pourrez trouver d’autres tracés et renseignements d’époque dans les archives de l’ancien site munavia 21.
Cette cartouche devait pouvoir être fabriquée dans les corps de troupe par les soldats eux-mêmes en cas de besoin ...Notez tout de même la complexité de cet assemblage !
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
MESURES DE PRECAUTION.
Avant d’utiliser un fusil chassepot, il est sage de prendre quelques précautions.
Il est absolument nécessaire de contrôler l’état de l’obturateur en caoutchouc. S’il est d’origine, il est impératif de le remplacer, car il a dans ce cas perdu toute son élasticité. Il est fendillé et durci. Il va céder au premier coup tiré et ceci est très dangereux.
S’il a été remplacé par l’ancien propriétaire du fusil, contrôler son épaisseur (10mm) et son diamètre extérieur (18mm), ainsi que sa souplesse. Dans le doute, mieux vaut le remplacer par un obturateur neuf.
Si l’obturateur est absent, il faut bien évidemment en trouver un ou en fabriquer un au côtes indiquées ci-dessus.
Il est obligatoire de monter un obturateur en bon état tant pour la sécurité au tir que pour déterminer les dimensions de notre future cartouche.
Où se procurer actuellement un obturateur de fusil Chassepot Mle 1866 ? Plusieurs solutions s’offrent à nous :
A l’issue du tir, l’obturateur sera enlevé de la culasse et soigneusement nettoyé à l’eau savonneuse puis rincé et séché. L’obturateur ne doit pas rester en place sur l’arme lorsque celle-ci est stockée. Le contact avec l’huile peut provoquer un collage de l’obturateur dans la chambre rendant impossible l’ouverture de la culasse.
Veillons au grain.
Le grain est une pièce vissée dans le cylindre de la culasse mobile qui sépare l’intérieur du cylindre en deux compartiments. A l’avant du grain on trouve le logement de l’axe de la tête mobile et à l’arrière, le logement du ressort de l’aiguille avec son support et la tige guide se terminant par le « té » de fixation.
Le grain est percé d’un trou permettant juste le passage de l’aiguille. Le diamètre du trou du grain ne doit pas être excessif. Si l’encrassement dû au tir parvient en passant par le trou du grain à venir se déposer massivement dans le compartiment du ressort du chien, c’est que son diamètre est devenu trop important. Les gaz peuvent alors dans certains cas repousser violemment le chien en arrière et occasionner la rupture du « té », ce qui est très dangereux, puisque le chien alors désolidarisé de la culasse peut être projeté vers la face du tireur. Un autre point important à vérifier également est le diamètre du trou central de la tête mobile qui lui non plus ne doit pas être excessif.
Il faut retenir de tout ceci que normalement les gaz ne doivent pas pénétrer dans le compartiment arrière du cylindre de la culasse mobile. Compte tenu du principe de fonctionnement, ceci est en partie réalisable sous réserve que le grain soit en excellent état et que l’aiguille soit au bon diamètre. Si tel n’est pas le cas il y a lieu de remplacer les pièces défectueuses...ce qui n’est pas évident sauf pour ce qui concerne l’aiguille!
Afin de limiter encore le passage de l’encrassement par le grain, il est possible de placer une petite rondelle de caoutchouc derrière la tête mobile. Cette rondelle découpée à l’emporte pièce de 8mm dans un morceau de chambre à air est percée en son centre pour laisser le passage de l’aiguille.
Nous constatons que la vérification de l’état de la culasse avant de procéder au premier tir avec cette arme doit être effectuée avec le plus grand soin.
Pour notre sécurité, veillons au grain !!
Il est également conseillé de ne jamais aller jusqu’à l’encrassement total de la culasse qui peut occasionner le grippage ou la rupture de l’aiguille. Si celle-ci reste coincée dans la tête mobile, elle peut provoquer une mise à feu de la cartouche avant le verrouillage de la culasse avec les effets que l’on imagine...Prenons le temps d’observer l’extrémité de la tête mobile entre chaque tir et de nous assurer qu’elle tourne librement sur son axe.
Avant d’utiliser un fusil chassepot, il est sage de prendre quelques précautions.
Il est absolument nécessaire de contrôler l’état de l’obturateur en caoutchouc. S’il est d’origine, il est impératif de le remplacer, car il a dans ce cas perdu toute son élasticité. Il est fendillé et durci. Il va céder au premier coup tiré et ceci est très dangereux.
S’il a été remplacé par l’ancien propriétaire du fusil, contrôler son épaisseur (10mm) et son diamètre extérieur (18mm), ainsi que sa souplesse. Dans le doute, mieux vaut le remplacer par un obturateur neuf.
Si l’obturateur est absent, il faut bien évidemment en trouver un ou en fabriquer un au côtes indiquées ci-dessus.
Il est obligatoire de monter un obturateur en bon état tant pour la sécurité au tir que pour déterminer les dimensions de notre future cartouche.
Où se procurer actuellement un obturateur de fusil Chassepot Mle 1866 ? Plusieurs solutions s’offrent à nous :
- Le Hussard – 8 rue du portail de ville BP 69 – 38353 LA TOUR DU PIN Cédex. Tel : 04.74.83.20.75 ou par internet [url=http://www.lehussard.fr/]http://www.lehussard.fr[/url]
- Contacter M. Chaussepied qui fabrique des obturateurs pour Chassepot 20 rue Croix-Moreau 18100 VIERZON
- Appliquer la méthode de M. Guy Jachet et fabriquer un obturateur à partir de joints de caoutchouc prévus pour la robinetterie.
A l’issue du tir, l’obturateur sera enlevé de la culasse et soigneusement nettoyé à l’eau savonneuse puis rincé et séché. L’obturateur ne doit pas rester en place sur l’arme lorsque celle-ci est stockée. Le contact avec l’huile peut provoquer un collage de l’obturateur dans la chambre rendant impossible l’ouverture de la culasse.
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L'obturateur d'origine en caoutchouc (à droite) est craquelé il faudra le remplacer !
L'obturateur d'origine en caoutchouc (à droite) est craquelé il faudra le remplacer !
Veillons au grain.
Le grain est une pièce vissée dans le cylindre de la culasse mobile qui sépare l’intérieur du cylindre en deux compartiments. A l’avant du grain on trouve le logement de l’axe de la tête mobile et à l’arrière, le logement du ressort de l’aiguille avec son support et la tige guide se terminant par le « té » de fixation.
Le grain est percé d’un trou permettant juste le passage de l’aiguille. Le diamètre du trou du grain ne doit pas être excessif. Si l’encrassement dû au tir parvient en passant par le trou du grain à venir se déposer massivement dans le compartiment du ressort du chien, c’est que son diamètre est devenu trop important. Les gaz peuvent alors dans certains cas repousser violemment le chien en arrière et occasionner la rupture du « té », ce qui est très dangereux, puisque le chien alors désolidarisé de la culasse peut être projeté vers la face du tireur. Un autre point important à vérifier également est le diamètre du trou central de la tête mobile qui lui non plus ne doit pas être excessif.
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Le grain laisse passer l'aiguille (document ADF).
Le grain laisse passer l'aiguille (document ADF).
Il faut retenir de tout ceci que normalement les gaz ne doivent pas pénétrer dans le compartiment arrière du cylindre de la culasse mobile. Compte tenu du principe de fonctionnement, ceci est en partie réalisable sous réserve que le grain soit en excellent état et que l’aiguille soit au bon diamètre. Si tel n’est pas le cas il y a lieu de remplacer les pièces défectueuses...ce qui n’est pas évident sauf pour ce qui concerne l’aiguille!
Afin de limiter encore le passage de l’encrassement par le grain, il est possible de placer une petite rondelle de caoutchouc derrière la tête mobile. Cette rondelle découpée à l’emporte pièce de 8mm dans un morceau de chambre à air est percée en son centre pour laisser le passage de l’aiguille.
Nous constatons que la vérification de l’état de la culasse avant de procéder au premier tir avec cette arme doit être effectuée avec le plus grand soin.
Pour notre sécurité, veillons au grain !!
Il est également conseillé de ne jamais aller jusqu’à l’encrassement total de la culasse qui peut occasionner le grippage ou la rupture de l’aiguille. Si celle-ci reste coincée dans la tête mobile, elle peut provoquer une mise à feu de la cartouche avant le verrouillage de la culasse avec les effets que l’on imagine...Prenons le temps d’observer l’extrémité de la tête mobile entre chaque tir et de nous assurer qu’elle tourne librement sur son axe.
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
PREMIERS ACHATS D’ACCESSOIRES ET D’OUTILLAGE.
Avant d’aller plus en avant dans notre étude, il est absolument nécessaire de faire quelques achats d’accessoires et d’outillage.
Nous nous sommes procuré deux obturateurs neufs et en avons profité pour acheter également deux aiguilles neuves. De ce côté là, nous sommes tranquilles pour un moment.
Au magasin de bricolage, nous avons acheté une longue baguette de bois rond, dont le diamètre est de 10,5mm. Et une clé plate de 9/11mm.
Afin de pouvoir être utilisée pour le démontage de la culasse du Chassepot, l’épaisseur de la fourche de 9mm de la clé plate est ramenée à 2mm par meulage et le contour de la fourche également adapté par meulage à cet usage spécifique. L’autre extrémité de la clé (la fourche de 11mm) qui ne nous sera d’aucune utilité est sectionnée. Cette partie de la clé est ensuite meulée de manière à former la lame d’un tournevis utilisable pour démonter la tête mobile ainsi que la vis de butée de la culasse mobile. Voila que nous avons fabriqué un bon outil comportant une fourche de 9mm d’un côté et une lame de tournevis de l’autre. Cet outil nous fera un long usage...
Obturateur, baguette, clé de démontage, nous possédons les outils et accessoires nécessaires à la poursuite de nos travaux.
DETERMINATION DU CALIBRE EXACT DE L’ARME.
La première dimension à connaître est le calibre exact de l’arme. Voici la procédure appliquée et les résultats obtenus avec une méthode très simple à la portée de tous les tireurs (il existe bien entendu d’autres méthodes, comme par exemple le moulage d’une empreinte de soufre fondu ou de cerrosafe).
1. Utiliser un projectile en plomb mou, brut de fonderie, d’un diamètre supérieur à 11,60mm. Il est obtenu par exemple en utilisant un projectile destiné au 45/70 et en le faisant « gonfler » légèrement par l’application de quelques coups de maillet sur son nez plat ou par tout autre procédé.
2. Graisser légèrement le projectile.
3. Déposer la culasse de l’arme.
4. Maintenir l’arme verticalement, la plaque de couche de la crosse reposant sur une planche de bois.
5. Présenter le projectile pointe en avant à la bouche du canon et le disposer bien dans l’axe du canon.
6. Frapper la base du projectile à petits coups de maillet, de manière à le faire pénétrer dans le canon et toujours bien dans l’axe.
7. Continuer de frapper jusqu’au moment ou la base du projectile affleure la bouche du canon.
8. Interposer un petit morceau de baguette de bois dur entre le projectile et le maillet et faire pénétrer complètement le projectile de 2 ou 3 centimètres dans le canon.
9. Poser l’arme à plat sur l’établi.
10. Introduire la longue baguette par la chambre et la pousser au contact du projectile forcé.
11. Frapper à petits coups de maillet sur l’extrémité de la baguette pour chasser le projectile.
12. Récupérer le projectile et prendre les mesures des rayures qui y sont gravées, à l’aide du pied à coulisse.
Il est préférable de répéter plusieurs fois ces opérations, en utilisant bien sûr chaque fois un nouveau projectile, de manière à vérifier la régularité des mesures constatées.
Sur mon arme issue de la Manufacture Impériale de St Etienne en Juin 1866, le calibre exact mesuré est :
- 11mm sur le plat des rayures,
- 11,50mm à fond de rayures.
Je suis étonné, je m’attendais à des mesures un peu plus larges, dans le genre 11,10 et 11,60. Le calibre est donc serré. Si ce Chassepot avait été transformé, il aurait fait un excellent fusil Gras...
Nous allons donc bénéficier d’un large éventail de projectiles des calibres .457, c'est-à-dire 11,60mm, tout ce qui est prévu pour le 45/70 Gov dans un poids se situant autour de 25 grammes.
DETERMINATION DU PROJECTILE COMPATIBLE.
Le choix du projectile est effectué suivant le type de cartouche que l’on veut créer (reproduction d’une cartouche d’origine, ou cartouche simplifiée), mais aussi bien souvent en fonction des moules à balle dont on dispose pour d’autres armes et principalement le 45/70 Gov.
La reproduction exacte d’une cartouche d’origine est certes possible, mais ne présente pas d’intérêt particulier pour le tir à la cible et sa confection nécessite un moule à profil d’origine pour être « crédible ». Nous nous orienterons plutôt vers une cartouche à étui simplifié et dont le chargement donnera des résultats acceptables en cible.
Le projectile d’origine avait les caractéristiques suivantes : Il était en plomb pur comprimé. Le poids était de 25 grammes et la longueur de 25,3mm.
Avec ce projectile, la longueur de la cartouche finie était comprise entre 67,5 et 68,5mm.
La longueur de notre cartouche simplifiée devrait en principe avoir des dimensions voisines de celles-ci.
Le choix d’un moule adapté.
Nous allons étudier l’effet du calibrage sur la longueur maximum de la cartouche, à partir de trois moules bien connus parmi les productions de LYMAN et R.C.B.S., donnant des projectiles dont les mesures se rapprochent de celles de la balle Chassepot d’origine :
· LYMAN Référence 457124. Projectile à nez rond. Poids donné 24,94 grammes. Longueur 26,5mm environ.
· LYMAN Référence 457193. Projectile à nez plat. Poids donné 26,24 grammes. Longueur 26,5mm environ.
· R.C.B.S. Référence 45-405 FN. Projectile à nez plat. Poids donné 26,24 grammes. Longueur 26,5mm environ. A la particularité de pouvoir être muni d’un gas-check.
Les projectiles seront calibrés successivement à 11,60mm (.4566915) puis à 11,48mm (.4519671).
Bien entendu, il est tout à fait possible d’utiliser un moule provenant d’un autre fabricant (LEE, LYNX, SAECO etc.) et dont les caractéristiques seront proches de celles des moules ci-dessus.
Avant d’aller plus en avant dans notre étude, il est absolument nécessaire de faire quelques achats d’accessoires et d’outillage.
Nous nous sommes procuré deux obturateurs neufs et en avons profité pour acheter également deux aiguilles neuves. De ce côté là, nous sommes tranquilles pour un moment.
Au magasin de bricolage, nous avons acheté une longue baguette de bois rond, dont le diamètre est de 10,5mm. Et une clé plate de 9/11mm.
Afin de pouvoir être utilisée pour le démontage de la culasse du Chassepot, l’épaisseur de la fourche de 9mm de la clé plate est ramenée à 2mm par meulage et le contour de la fourche également adapté par meulage à cet usage spécifique. L’autre extrémité de la clé (la fourche de 11mm) qui ne nous sera d’aucune utilité est sectionnée. Cette partie de la clé est ensuite meulée de manière à former la lame d’un tournevis utilisable pour démonter la tête mobile ainsi que la vis de butée de la culasse mobile. Voila que nous avons fabriqué un bon outil comportant une fourche de 9mm d’un côté et une lame de tournevis de l’autre. Cet outil nous fera un long usage...
Obturateur, baguette, clé de démontage, nous possédons les outils et accessoires nécessaires à la poursuite de nos travaux.
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Utilisation de la clé de démontage de la culasse fabriquée par nos soins.
Utilisation de la clé de démontage de la culasse fabriquée par nos soins.
DETERMINATION DU CALIBRE EXACT DE L’ARME.
La première dimension à connaître est le calibre exact de l’arme. Voici la procédure appliquée et les résultats obtenus avec une méthode très simple à la portée de tous les tireurs (il existe bien entendu d’autres méthodes, comme par exemple le moulage d’une empreinte de soufre fondu ou de cerrosafe).
1. Utiliser un projectile en plomb mou, brut de fonderie, d’un diamètre supérieur à 11,60mm. Il est obtenu par exemple en utilisant un projectile destiné au 45/70 et en le faisant « gonfler » légèrement par l’application de quelques coups de maillet sur son nez plat ou par tout autre procédé.
2. Graisser légèrement le projectile.
3. Déposer la culasse de l’arme.
4. Maintenir l’arme verticalement, la plaque de couche de la crosse reposant sur une planche de bois.
5. Présenter le projectile pointe en avant à la bouche du canon et le disposer bien dans l’axe du canon.
6. Frapper la base du projectile à petits coups de maillet, de manière à le faire pénétrer dans le canon et toujours bien dans l’axe.
7. Continuer de frapper jusqu’au moment ou la base du projectile affleure la bouche du canon.
8. Interposer un petit morceau de baguette de bois dur entre le projectile et le maillet et faire pénétrer complètement le projectile de 2 ou 3 centimètres dans le canon.
9. Poser l’arme à plat sur l’établi.
10. Introduire la longue baguette par la chambre et la pousser au contact du projectile forcé.
11. Frapper à petits coups de maillet sur l’extrémité de la baguette pour chasser le projectile.
12. Récupérer le projectile et prendre les mesures des rayures qui y sont gravées, à l’aide du pied à coulisse.
Il est préférable de répéter plusieurs fois ces opérations, en utilisant bien sûr chaque fois un nouveau projectile, de manière à vérifier la régularité des mesures constatées.
Sur mon arme issue de la Manufacture Impériale de St Etienne en Juin 1866, le calibre exact mesuré est :
- 11mm sur le plat des rayures,
- 11,50mm à fond de rayures.
Je suis étonné, je m’attendais à des mesures un peu plus larges, dans le genre 11,10 et 11,60. Le calibre est donc serré. Si ce Chassepot avait été transformé, il aurait fait un excellent fusil Gras...
Nous allons donc bénéficier d’un large éventail de projectiles des calibres .457, c'est-à-dire 11,60mm, tout ce qui est prévu pour le 45/70 Gov dans un poids se situant autour de 25 grammes.
DETERMINATION DU PROJECTILE COMPATIBLE.
Le choix du projectile est effectué suivant le type de cartouche que l’on veut créer (reproduction d’une cartouche d’origine, ou cartouche simplifiée), mais aussi bien souvent en fonction des moules à balle dont on dispose pour d’autres armes et principalement le 45/70 Gov.
La reproduction exacte d’une cartouche d’origine est certes possible, mais ne présente pas d’intérêt particulier pour le tir à la cible et sa confection nécessite un moule à profil d’origine pour être « crédible ». Nous nous orienterons plutôt vers une cartouche à étui simplifié et dont le chargement donnera des résultats acceptables en cible.
Le projectile d’origine avait les caractéristiques suivantes : Il était en plomb pur comprimé. Le poids était de 25 grammes et la longueur de 25,3mm.
Avec ce projectile, la longueur de la cartouche finie était comprise entre 67,5 et 68,5mm.
La longueur de notre cartouche simplifiée devrait en principe avoir des dimensions voisines de celles-ci.
Le choix d’un moule adapté.
Nous allons étudier l’effet du calibrage sur la longueur maximum de la cartouche, à partir de trois moules bien connus parmi les productions de LYMAN et R.C.B.S., donnant des projectiles dont les mesures se rapprochent de celles de la balle Chassepot d’origine :
· LYMAN Référence 457124. Projectile à nez rond. Poids donné 24,94 grammes. Longueur 26,5mm environ.
· LYMAN Référence 457193. Projectile à nez plat. Poids donné 26,24 grammes. Longueur 26,5mm environ.
· R.C.B.S. Référence 45-405 FN. Projectile à nez plat. Poids donné 26,24 grammes. Longueur 26,5mm environ. A la particularité de pouvoir être muni d’un gas-check.
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Le moule Lyman 457124 projectile à tête ronde.
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Le moule Lyman 457193 projectile à tête plate (utilisé également pour le fusil Gras)
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Moule RCBS 45-405 FN projectile à tête plate.
Le moule Lyman 457124 projectile à tête ronde.
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Le moule Lyman 457193 projectile à tête plate (utilisé également pour le fusil Gras)
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Moule RCBS 45-405 FN projectile à tête plate.
Les projectiles seront calibrés successivement à 11,60mm (.4566915) puis à 11,48mm (.4519671).
Bien entendu, il est tout à fait possible d’utiliser un moule provenant d’un autre fabricant (LEE, LYNX, SAECO etc.) et dont les caractéristiques seront proches de celles des moules ci-dessus.
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
DETERMINATION DE LA LONGUEUR DE LA CARTOUCHE FINIE.
La méthode est très simple. Il suffit de tracer à l’aide d’un crayon et avec le plus grand soin, des repères sur la baguette en bois introduite par la bouche du canon.
Distance entre la tête mobile de la culasse et la bouche du canon.
La première mesure à trouver est la distance entre la tête mobile de la culasse et la bouche du canon :
1. Installer l’obturateur neuf sur la tête de la culasse mobile. S’assurer que celle-ci peut tourner librement sur son axe et que le jeu de cette pièce n’est pas excessif.
2. Remonter la culasse sur l’arme. Fermer et verrouiller la culasse. S’assurer que le chien est en position arrière (à l’armé), l’aiguille ne doit surtout pas faire saillie dans la chambre de l’arme.
3. S’assurer que la tranche de la baguette en bois est bien nette et perpendiculaire à son axe (qu’elle ne soit pas taillée en biseau !).
4. Introduire la baguette par la bouche du canon et la pousser au contact de la tête mobile de la culasse.
5. Poser la mine finement taillée d’un crayon à papier sur la baguette à l’extrémité de la bouche du canon.
6. Tout en maintenant une légère pression vers la culasse, faire tourner la baguette, de façon marquer un repère circulaire. Le trait doit être le plus fin et le plus régulier possible. Bien observer la position de la mine du crayon par rapport à la bouche du canon, car les autres marques devront être réalisées dans des conditions identiques.
Cette mesure ne sera effectuée qu’une seule fois. Elle ne changera plus.
Distance entre la tête mobile de la culasse et l’extrémité du projectile.
La distance mesurée entre l’extrémité de la tête mobile de la culasse et l’extrémité du projectile correspond à la longueur maximum de la cartouche finie (LCF). Cette mesure varie en fonction du profil du projectile. Elle varie également en fonction du calibrage d’un même projectile.
1. Déposer la culasse de l’arme.
2. Introduire le projectile dans la chambre, pointe en avant.
3. Pousser le projectile dans la chambre jusqu’en butée.
4. A l’aide d’une baguette quelconque, maintenir une pression constante sur la base du projectile de manière à l’empêcher de reculer (il est préférable de se faire aider pour cette opération...).
5. Introduire par la bouche du canon et dans le même sens la baguette de bois ayant servi pour effectuer la première mesure.
6. Pousser la baguette jusqu’au contact de la tête du projectile bloqué dans la chambre.
7. Poser la mine finement taillée d’un crayon à papier sur la baguette à l’extrémité de la bouche du canon, en veillant qu’elle soit positionnée de manière identique que précédemment.
8. Tout en exerçant une légère pression vers l’arrière, faire tourner la baguette dans le canon et tracer un repère circulaire le plus fin possible.
9. Cesser d’exercer une pression sur la base du projectile.
10. Chasser le projectile de la chambre du canon en le frappant d’un petit coup sec avec la baguette en bois.
11. Sortir la baguette du canon.
12. Mesurer avec précision la distance séparant les deux repères circulaires. C’est la longueur maximum de la cartouche finie avec ce projectile (LCF).
Il faut maintenant répéter ces opérations avec chaque projectile, afin de pouvoir déterminer avec précision la longueur de la cartouche en fonction du projectile utilisé.
DIFFERENTES LONGUEURS DE CARTOUCHES FINIES MESUREES.
Projectiles calibrés à 11,60mm :
LYMAN ref 457124 – LCF = 71,5mm
LYMAN ref 457193 – LCF = 71,5mm
R.C.B.S. ref 45-405FN – LCF = 69,0mm
Projectiles calibrés à 11,48mm :
LYMAN ref 457124 – LCF = 73,0mm
LYMAN ref 457193 – LCF = 73,0mm
R.C.B.S. ref 45-405FN – LCF = 70,0mm
Nous constatons que la longueur de la cartouche finie varie en fonction du type de projectile et du calibrage effectué. Nous constatons également que les deux projectiles LYMAN bien qu’ayant des profils et des poids différents donnent une même longueur de cartouche pour le même calibrage. Ceci peut nous être utile.
TROUVER UN MODELE DE CARTOUCHE.
Nous connaissons le calibre exact du canon de notre fusil et nous avons le choix entre trois projectiles utilisables. Nous connaissons la longueur de la cartouche à fabriquer.
Nous trouvons un modèle de cartouche dans un document des Arquebusiers de France daté de 1963 :
Cette cartouche est composée des éléments suivants :
1. d’une rondelle porte amorce en carton mince,
2. d’une amorce à ailettes,
3. d’un étui à poudre en papier,
4. d’une charge de poudre noire,
5. d’une rondelle en carton épais surmontant la charge de poudre,
6. d’un cône à balle en papier,
7. d’une balle en plomb à profil d’origine,
8. d’une ligature en fil assemblant solidement l’étui à poudre et le cône à balle.
Certains éléments tels que le carré en gaze de soie, la rondelle en caoutchouc, la collerette en carton embouti et l’étoile en papier à 10 pointes ont été supprimés. Cette cartouche est déjà beaucoup plus facile à fabriquer.
Les Arquebusiers de France ont été les premiers au début des années 60 à diffuser une méthode de fabrication de la cartouche pour le fusil Chassepot, après une étude de la cartouche réalisée par Claude Bories, que je considère comme le précurseur dans ce domaine. D’autres ont suivi, tels Georges Cunnington et Gérard Buhot, apportant chaque fois quelques astuces supplémentaires...
Pour un usage régulier au stand, il est nécessaire de faire très simple, de manière à fabriquer cette cartouche le plus facilement et le plus rapidement possible. Nous pouvons supprimer le cône à balle et bien sûr la ligature en fil. La charge propulsive sera adaptée en fonction du type de poudre utilisé.
C’est ce que nous allons étudier à présent, en reprenant certaines techniques déjà définies auparavant et en apportant nos astuces et notre expérience personnelles ainsi que la description d’un petit outillage absolument indispensable pour faciliter le chargement des cartouches.
La méthode est très simple. Il suffit de tracer à l’aide d’un crayon et avec le plus grand soin, des repères sur la baguette en bois introduite par la bouche du canon.
Distance entre la tête mobile de la culasse et la bouche du canon.
La première mesure à trouver est la distance entre la tête mobile de la culasse et la bouche du canon :
1. Installer l’obturateur neuf sur la tête de la culasse mobile. S’assurer que celle-ci peut tourner librement sur son axe et que le jeu de cette pièce n’est pas excessif.
2. Remonter la culasse sur l’arme. Fermer et verrouiller la culasse. S’assurer que le chien est en position arrière (à l’armé), l’aiguille ne doit surtout pas faire saillie dans la chambre de l’arme.
3. S’assurer que la tranche de la baguette en bois est bien nette et perpendiculaire à son axe (qu’elle ne soit pas taillée en biseau !).
4. Introduire la baguette par la bouche du canon et la pousser au contact de la tête mobile de la culasse.
5. Poser la mine finement taillée d’un crayon à papier sur la baguette à l’extrémité de la bouche du canon.
6. Tout en maintenant une légère pression vers la culasse, faire tourner la baguette, de façon marquer un repère circulaire. Le trait doit être le plus fin et le plus régulier possible. Bien observer la position de la mine du crayon par rapport à la bouche du canon, car les autres marques devront être réalisées dans des conditions identiques.
Cette mesure ne sera effectuée qu’une seule fois. Elle ne changera plus.
Distance entre la tête mobile de la culasse et l’extrémité du projectile.
La distance mesurée entre l’extrémité de la tête mobile de la culasse et l’extrémité du projectile correspond à la longueur maximum de la cartouche finie (LCF). Cette mesure varie en fonction du profil du projectile. Elle varie également en fonction du calibrage d’un même projectile.
1. Déposer la culasse de l’arme.
2. Introduire le projectile dans la chambre, pointe en avant.
3. Pousser le projectile dans la chambre jusqu’en butée.
4. A l’aide d’une baguette quelconque, maintenir une pression constante sur la base du projectile de manière à l’empêcher de reculer (il est préférable de se faire aider pour cette opération...).
5. Introduire par la bouche du canon et dans le même sens la baguette de bois ayant servi pour effectuer la première mesure.
6. Pousser la baguette jusqu’au contact de la tête du projectile bloqué dans la chambre.
7. Poser la mine finement taillée d’un crayon à papier sur la baguette à l’extrémité de la bouche du canon, en veillant qu’elle soit positionnée de manière identique que précédemment.
8. Tout en exerçant une légère pression vers l’arrière, faire tourner la baguette dans le canon et tracer un repère circulaire le plus fin possible.
9. Cesser d’exercer une pression sur la base du projectile.
10. Chasser le projectile de la chambre du canon en le frappant d’un petit coup sec avec la baguette en bois.
11. Sortir la baguette du canon.
12. Mesurer avec précision la distance séparant les deux repères circulaires. C’est la longueur maximum de la cartouche finie avec ce projectile (LCF).
Il faut maintenant répéter ces opérations avec chaque projectile, afin de pouvoir déterminer avec précision la longueur de la cartouche en fonction du projectile utilisé.
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Détermination de la longueur de la cartouche en fonction des divers projectiles
Détermination de la longueur de la cartouche en fonction des divers projectiles
DIFFERENTES LONGUEURS DE CARTOUCHES FINIES MESUREES.
Projectiles calibrés à 11,60mm :
LYMAN ref 457124 – LCF = 71,5mm
LYMAN ref 457193 – LCF = 71,5mm
R.C.B.S. ref 45-405FN – LCF = 69,0mm
Projectiles calibrés à 11,48mm :
LYMAN ref 457124 – LCF = 73,0mm
LYMAN ref 457193 – LCF = 73,0mm
R.C.B.S. ref 45-405FN – LCF = 70,0mm
Nous constatons que la longueur de la cartouche finie varie en fonction du type de projectile et du calibrage effectué. Nous constatons également que les deux projectiles LYMAN bien qu’ayant des profils et des poids différents donnent une même longueur de cartouche pour le même calibrage. Ceci peut nous être utile.
TROUVER UN MODELE DE CARTOUCHE.
Nous connaissons le calibre exact du canon de notre fusil et nous avons le choix entre trois projectiles utilisables. Nous connaissons la longueur de la cartouche à fabriquer.
Nous trouvons un modèle de cartouche dans un document des Arquebusiers de France daté de 1963 :
Cette cartouche est composée des éléments suivants :
1. d’une rondelle porte amorce en carton mince,
2. d’une amorce à ailettes,
3. d’un étui à poudre en papier,
4. d’une charge de poudre noire,
5. d’une rondelle en carton épais surmontant la charge de poudre,
6. d’un cône à balle en papier,
7. d’une balle en plomb à profil d’origine,
8. d’une ligature en fil assemblant solidement l’étui à poudre et le cône à balle.
Certains éléments tels que le carré en gaze de soie, la rondelle en caoutchouc, la collerette en carton embouti et l’étoile en papier à 10 pointes ont été supprimés. Cette cartouche est déjà beaucoup plus facile à fabriquer.
Les Arquebusiers de France ont été les premiers au début des années 60 à diffuser une méthode de fabrication de la cartouche pour le fusil Chassepot, après une étude de la cartouche réalisée par Claude Bories, que je considère comme le précurseur dans ce domaine. D’autres ont suivi, tels Georges Cunnington et Gérard Buhot, apportant chaque fois quelques astuces supplémentaires...
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Un modèle déjà simplifié de la cartouche pour Chassepot (document ADF).
Un modèle déjà simplifié de la cartouche pour Chassepot (document ADF).
Pour un usage régulier au stand, il est nécessaire de faire très simple, de manière à fabriquer cette cartouche le plus facilement et le plus rapidement possible. Nous pouvons supprimer le cône à balle et bien sûr la ligature en fil. La charge propulsive sera adaptée en fonction du type de poudre utilisé.
C’est ce que nous allons étudier à présent, en reprenant certaines techniques déjà définies auparavant et en apportant nos astuces et notre expérience personnelles ainsi que la description d’un petit outillage absolument indispensable pour faciliter le chargement des cartouches.
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
LISTE DES COMPOSANTS A UTILISER.
Pour faciliter la fabrication de la cartouche, nous allons fixer notre choix sur un seul type de moule à balle et un seul type de poudre. Il sera aisé ultérieurement, avec l’expérience, de fabriquer une autre cartouche en faisant varier le type de projectile, le poids de la charge et même le type de poudre.
1. projectile LYMAN 457124, calibré et graissé à 11,48mm,
2. carton mince (0,3mm) provenant de paquets de cigarettes ou autres,
3. carton épais (2mm) provenant de calendriers ou autres,
4. semoule de blé dur moyenne de marque PANZANI,
5. poudre noire Suisse N°2, (2)
6. amorces à 4 ailettes RWS 1081 pour fusil à piston,
7. papier kraft gommé largeur 50mm, en rouleau,
8. colle en tube SADER bois à prise rapide,
9. graisse à balle (dont la recette est donnée ci-après)
10. graisse de vaseline.
Recette de la graisse à balle.
La graisse à balle utilisée peut être fabriquée à partir des ingrédients suivants :
50% de lanovaseline (mélange à parts égales de lanoline et de graisse de vaseline vendu au poids en pharmacie).
30% de cire d’abeille jaune.
20% de paraffine.
Avant le calibrage, les projectiles sont brièvement trempés dans la graisse fondue au bain- marie jusqu’au niveau de la dernière gorge de graissage, ou encore graissés « au doigt » avec cette graisse à l’état solide.
Utilisée pour le tir à la poudre noire, cette graisse a donné de très bons résultats. Son point de fusion se situe aux environs de 60°C.
Chacun peut bien entendu utiliser la graisse pour la poudre noire qui lui donne satisfaction et dont il se sert habituellement.
LISTE DE L’OUTILLAGE NECESSAIRE DISPONIBLE DANS LE COMMERCE.
Nous aurons besoin d’un petit outillage pour tracer et découper le papier kraft et le carton, peser les charges de poudre et manipuler les amorces :
1. ciseaux droits de bureau,
2. ciseaux à cranter de couturière,
3. emporte pièce de 12mm de diamètre,
4. stylo à pointe fine,
5. équerre, règle graduée...etc.
6. pince à linge (pour manipuler facilement les amorces !),
7. balance à poudre, dosette, entonnoir et tout le matériel nécessaire pour la poudre et la semoule,
8. pied à coulisse,
9. moule à balle,
10. calibreurs de diamètres 11,60mm et 11,48mm (les calibreurs Lee sont très pratiques !).
LISTE DE L’OUTILLAGE SPECIFIQUE A FABRIQUER PAR LE TIREUR.
Il y a peu de chose à fabriquer, mais de la précision de la réalisation de cet outillage dépend la régularité des étuis. Nous y apporterons le plus grand soin afin d’obtenir des cartouches de longueur et de diamètre réguliers, aussi précis que possible.
1. mandrin de confection et d’amorçage des cylindres d’étuis (peut éventuellement servir de bourroir),
2. tube de chargement,
3. piston de tassement,
4. tube de tassement de la charge (poudre + semoule + rondelles de carton),
5. bourroir,
6. gabarit du tracé de l’étui,
7. gabarit du tracé du calepin de la balle,
8. planche de chargement (pour éviter de culbuter l’étui pendant son chargement en poudre et en semoule).
Pour faciliter la fabrication de la cartouche, nous allons fixer notre choix sur un seul type de moule à balle et un seul type de poudre. Il sera aisé ultérieurement, avec l’expérience, de fabriquer une autre cartouche en faisant varier le type de projectile, le poids de la charge et même le type de poudre.
1. projectile LYMAN 457124, calibré et graissé à 11,48mm,
2. carton mince (0,3mm) provenant de paquets de cigarettes ou autres,
3. carton épais (2mm) provenant de calendriers ou autres,
4. semoule de blé dur moyenne de marque PANZANI,
5. poudre noire Suisse N°2, (2)
6. amorces à 4 ailettes RWS 1081 pour fusil à piston,
7. papier kraft gommé largeur 50mm, en rouleau,
8. colle en tube SADER bois à prise rapide,
9. graisse à balle (dont la recette est donnée ci-après)
10. graisse de vaseline.
Recette de la graisse à balle.
La graisse à balle utilisée peut être fabriquée à partir des ingrédients suivants :
50% de lanovaseline (mélange à parts égales de lanoline et de graisse de vaseline vendu au poids en pharmacie).
30% de cire d’abeille jaune.
20% de paraffine.
Avant le calibrage, les projectiles sont brièvement trempés dans la graisse fondue au bain- marie jusqu’au niveau de la dernière gorge de graissage, ou encore graissés « au doigt » avec cette graisse à l’état solide.
Utilisée pour le tir à la poudre noire, cette graisse a donné de très bons résultats. Son point de fusion se situe aux environs de 60°C.
Chacun peut bien entendu utiliser la graisse pour la poudre noire qui lui donne satisfaction et dont il se sert habituellement.
LISTE DE L’OUTILLAGE NECESSAIRE DISPONIBLE DANS LE COMMERCE.
Nous aurons besoin d’un petit outillage pour tracer et découper le papier kraft et le carton, peser les charges de poudre et manipuler les amorces :
1. ciseaux droits de bureau,
2. ciseaux à cranter de couturière,
3. emporte pièce de 12mm de diamètre,
4. stylo à pointe fine,
5. équerre, règle graduée...etc.
6. pince à linge (pour manipuler facilement les amorces !),
7. balance à poudre, dosette, entonnoir et tout le matériel nécessaire pour la poudre et la semoule,
8. pied à coulisse,
9. moule à balle,
10. calibreurs de diamètres 11,60mm et 11,48mm (les calibreurs Lee sont très pratiques !).
LISTE DE L’OUTILLAGE SPECIFIQUE A FABRIQUER PAR LE TIREUR.
Il y a peu de chose à fabriquer, mais de la précision de la réalisation de cet outillage dépend la régularité des étuis. Nous y apporterons le plus grand soin afin d’obtenir des cartouches de longueur et de diamètre réguliers, aussi précis que possible.
1. mandrin de confection et d’amorçage des cylindres d’étuis (peut éventuellement servir de bourroir),
2. tube de chargement,
3. piston de tassement,
4. tube de tassement de la charge (poudre + semoule + rondelles de carton),
5. bourroir,
6. gabarit du tracé de l’étui,
7. gabarit du tracé du calepin de la balle,
8. planche de chargement (pour éviter de culbuter l’étui pendant son chargement en poudre et en semoule).
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
Fabrication du mandrin de confection et d’amorçage des cylindres d’étuis.
Ce mandrin est réalisé dans un morceau de baguette en bois cylindrique dont le diamètre est de 12mm et la longueur d’une quinzaine de centimètres. L’une de ses extrémités est plate. L’autre est forée en son centre, d’un trou de 8mm de diamètre, sur une profondeur de 10mm.
Il est également possible pour réaliser ce mandrin, d’utiliser un morceau de tube d’aluminium de 12/8mm de même longueur. Le tube offre l’avantage lors du positionnement de la rondelle d’amorçage de laisser l’air circuler librement à l’intérieur de l’étui, évitant ainsi l’effet d’aspiration au moment de son retrait. Il est en outre très facile à fabriquer, puisqu’il suffit de couper le tube à la longueur désirée !
Si vous en avez la possibilité, confectionnez un mandrin dont le diamètre sera légèrement supérieur à 12mm. 12,1 ou 12,2 par exemple. Vous constaterez qu’il sera beaucoup plus facile d’installer les rondelles de carton lorsque les tubes auront été roulés sur ces mandrins d’un diamètre légèrement plus élevé. Cette astuce permet de gagner un temps fou !
Fabrication du tube de chargement.
Le tube de chargement est fabriqué dans un morceau de tube d’aluminium de 16mm de diamètre extérieur et 13mm de diamètre intérieur. Pour son chargement, l’étui est glissé à l’intérieur de ce tube. Le tube de chargement facilite l’introduction de la charge dans l’étui sans risquer de le déformer ou de le déchirer. Il permet de comprimer légèrement la charge à l’aide du bourroir.
La hauteur du tube de chargement doit obligatoirement être égale ou très légèrement inférieure à celle de l’étui amorcé et ses deux bases bien dressées perpendiculairement à son axe.
Dans notre cas 54mm est la longueur idéale.
Fabrication du piston de tassement.
Le piston de tassement a été fabriqué à partir d’une baguette de nettoyage de fusil de chasse dont le diamètre est de 12mm. Les éléments de cette baguette sont assemblés par des embouts en laiton qui se vissent les uns aux autres. J’ai récupéré une jonction mâle et une jonction femelle, en laissant un peu de bois à chaque extrémité, la partie la plus longue servant de poignée de manipulation.
Une rondelle de laiton est interposée entre les 2 pièces qui sont ensuite vissées l’une sur l’autre. Cette rondelle va servir de butée, afin de limiter l’enfoncement du piston dans le tube de tassement.
La hauteur du piston jusqu’à la butée doit être mesurée avec précision. Elle sera invariable quelle que soit la longueur de la cartouche à fabriquer ultérieurement.
Un seul modèle de piston sera nécessaire pour charger les différentes cartouches de Chassepot !
Dans notre cas, pour des raisons de commodité, le piston a été taillé à une longueur de 22,5mm.
Le diamètre du piston de tassement doit être ajusté de manière à ce qu’il coulisse très librement dans l’étui. Ce détail est à vérifier sur un étui assemblé et bien sec.
Fabrication du tube de tassement.
Le tube de tassement permet de compresser la charge à l’aide du piston, sans risquer de déformer ou de casser l’étui en papier de la cartouche.
Pour fabriquer le tube de tassement nous avons besoin de connaître 4 dimensions :
· la longueur de la cartouche finie (LCF),
· la longueur du projectile,
· la hauteur de la charge dans l’étui (poudre + semoule + rondelles de carton),
· la longueur du piston.
Nous connaissons la LCF = 73mm
Nous connaissons la longueur du projectile LYMAN calibré = 26,5mm
Nous déterminons la hauteur de la charge dans l’étui : 73mm – 26,5mm = 46,5mm
Nous connaissons la longueur du piston = 22,5mm
Pour déterminer la longueur exacte du tube de tassement, il suffit alors d’ajouter à la hauteur de la charge, la longueur du piston, soit : 46,5mm + 22,5mm = 69mm
Il ne nous reste qu’à couper un morceau de tube d’aluminium de diamètre extérieur 16mm et diamètre intérieur 13mm à la longueur précise de 69mm. Une échancrure, à 54mm de la base, sera pratiquée sur le haut du tube afin de pouvoir visualiser le sommet de l’étui et éviter ainsi de le déchirer lors de l’introduction du piston et du tassement de la charge.
Lors du tassement de la charge, dès que la butée du piston viendra au contact du tube de tassement, la hauteur de la charge sera compactée à 46,5mm. En y posant dessus le projectile LYMAN retenu, la LCF sera automatiquement de 73mm.
Nous constatons alors qu’il nous faudra fabriquer un tube de tassement par type de balle à utiliser.
Le piston quant à lui ne sera jamais modifié.
Pour la balle LYMAN calibrée à 11,60mm le tube de tassement devra avoir 67,5mm. Pour la balle R.B.C.S. calibrée à 11,48 il devra avoir 65,5mm et si elle est calibrée à 11,60 il devra avoir 65mm. Il devient aisé de changer de projectile en confectionnant simplement un petit morceau de tube à la bonne dimension.
Le plus compliqué est fait...
Fabrication du gabarit du tracé de l’étui.
Dan un morceau de tôle d’aluminium de faible épaisseur (0,5mm), découper un rectangle dont les dimensions sont les suivantes :
Longueur 54,5mm et largeur 42mm.
Ce rectangle va nous servir de gabarit pour tracer nos étuis sur le papier, sans avoir à manier à chaque fois la règle et l’équerre, ce qui serait très fastidieux.
Fabrication du gabarit du tracé du calepin de la balle.
Il est nécessaire dans le type de montage envisagé, de rattraper le jeu entre l’étui et le projectile qui s’y trouve. Nous allons pour cela enrouler la balle dans une petite bande de papier kraft, identique à celui utilisé pour la confection de l’étui qui viendra combler cet espace et maintiendra le projectile dans l’axe de l’étui.
Il ne s’agit pas vraiment d’un calepin puisque la base du projectile n’est pas enveloppée, mais plutôt d’une adaptation de l’étui au projectile. Son rôle n’est pas d’éviter le contact du projectile avec l’âme du canon, même s’il y participe. Cette bande de papier fait partie de l’étui et non du projectile.
Deux circonvolutions autour du projectile seront nécessaires pour rattraper le jeu entre le diamètre du projectile calibré à 11,48mm et le diamètre de l’intérieur de l’étui (12mm), pour assurer un maintien correct de la balle et son alignement parfait dans l’étui.
La première bande de guidage du projectile, celle qui suit l’ogive, ne doit pas être recouverte de papier puisque c’est elle qui est au contact du canon et détermine la longueur de la cartouche finie.
La largeur de la bande de papier ne devra donc pas dépasser 13mm.
Sa longueur sera égale à 2 fois la circonférence du projectile calibré et devra être adaptée pour chaque projectile.
Dans notre exemple elle sera égale à : 36,04 mm (circonférence du projectile) X 2 = 72,08mm.
Compte tenu de la largeur du trait de crayon, un gabarit rectangulaire de 71mm X 12mm est parfait. La longueur de la bande de papier découpée est juste suffisante et n’entame pas une troisième circonvolution autour du projectile.
Fabrication de la planche de chargement.
Choisir une planche de bois de 20 X 20cm et de 2,5cm d’épaisseur et percer en son centre un trou de 16mm de diamètre.
Notre cartouche sera placée dans ce trou pendant les opérations de chargement et ne pourra ainsi être malencontreusement renversée.
Ce mandrin est réalisé dans un morceau de baguette en bois cylindrique dont le diamètre est de 12mm et la longueur d’une quinzaine de centimètres. L’une de ses extrémités est plate. L’autre est forée en son centre, d’un trou de 8mm de diamètre, sur une profondeur de 10mm.
Il est également possible pour réaliser ce mandrin, d’utiliser un morceau de tube d’aluminium de 12/8mm de même longueur. Le tube offre l’avantage lors du positionnement de la rondelle d’amorçage de laisser l’air circuler librement à l’intérieur de l’étui, évitant ainsi l’effet d’aspiration au moment de son retrait. Il est en outre très facile à fabriquer, puisqu’il suffit de couper le tube à la longueur désirée !
Si vous en avez la possibilité, confectionnez un mandrin dont le diamètre sera légèrement supérieur à 12mm. 12,1 ou 12,2 par exemple. Vous constaterez qu’il sera beaucoup plus facile d’installer les rondelles de carton lorsque les tubes auront été roulés sur ces mandrins d’un diamètre légèrement plus élevé. Cette astuce permet de gagner un temps fou !
Fabrication du tube de chargement.
Le tube de chargement est fabriqué dans un morceau de tube d’aluminium de 16mm de diamètre extérieur et 13mm de diamètre intérieur. Pour son chargement, l’étui est glissé à l’intérieur de ce tube. Le tube de chargement facilite l’introduction de la charge dans l’étui sans risquer de le déformer ou de le déchirer. Il permet de comprimer légèrement la charge à l’aide du bourroir.
La hauteur du tube de chargement doit obligatoirement être égale ou très légèrement inférieure à celle de l’étui amorcé et ses deux bases bien dressées perpendiculairement à son axe.
Dans notre cas 54mm est la longueur idéale.
Fabrication du piston de tassement.
Le piston de tassement a été fabriqué à partir d’une baguette de nettoyage de fusil de chasse dont le diamètre est de 12mm. Les éléments de cette baguette sont assemblés par des embouts en laiton qui se vissent les uns aux autres. J’ai récupéré une jonction mâle et une jonction femelle, en laissant un peu de bois à chaque extrémité, la partie la plus longue servant de poignée de manipulation.
Une rondelle de laiton est interposée entre les 2 pièces qui sont ensuite vissées l’une sur l’autre. Cette rondelle va servir de butée, afin de limiter l’enfoncement du piston dans le tube de tassement.
La hauteur du piston jusqu’à la butée doit être mesurée avec précision. Elle sera invariable quelle que soit la longueur de la cartouche à fabriquer ultérieurement.
Un seul modèle de piston sera nécessaire pour charger les différentes cartouches de Chassepot !
Dans notre cas, pour des raisons de commodité, le piston a été taillé à une longueur de 22,5mm.
Le diamètre du piston de tassement doit être ajusté de manière à ce qu’il coulisse très librement dans l’étui. Ce détail est à vérifier sur un étui assemblé et bien sec.
Fabrication du tube de tassement.
Le tube de tassement permet de compresser la charge à l’aide du piston, sans risquer de déformer ou de casser l’étui en papier de la cartouche.
Pour fabriquer le tube de tassement nous avons besoin de connaître 4 dimensions :
· la longueur de la cartouche finie (LCF),
· la longueur du projectile,
· la hauteur de la charge dans l’étui (poudre + semoule + rondelles de carton),
· la longueur du piston.
Nous connaissons la LCF = 73mm
Nous connaissons la longueur du projectile LYMAN calibré = 26,5mm
Nous déterminons la hauteur de la charge dans l’étui : 73mm – 26,5mm = 46,5mm
Nous connaissons la longueur du piston = 22,5mm
Pour déterminer la longueur exacte du tube de tassement, il suffit alors d’ajouter à la hauteur de la charge, la longueur du piston, soit : 46,5mm + 22,5mm = 69mm
Il ne nous reste qu’à couper un morceau de tube d’aluminium de diamètre extérieur 16mm et diamètre intérieur 13mm à la longueur précise de 69mm. Une échancrure, à 54mm de la base, sera pratiquée sur le haut du tube afin de pouvoir visualiser le sommet de l’étui et éviter ainsi de le déchirer lors de l’introduction du piston et du tassement de la charge.
Lors du tassement de la charge, dès que la butée du piston viendra au contact du tube de tassement, la hauteur de la charge sera compactée à 46,5mm. En y posant dessus le projectile LYMAN retenu, la LCF sera automatiquement de 73mm.
Nous constatons alors qu’il nous faudra fabriquer un tube de tassement par type de balle à utiliser.
Le piston quant à lui ne sera jamais modifié.
Pour la balle LYMAN calibrée à 11,60mm le tube de tassement devra avoir 67,5mm. Pour la balle R.B.C.S. calibrée à 11,48 il devra avoir 65,5mm et si elle est calibrée à 11,60 il devra avoir 65mm. Il devient aisé de changer de projectile en confectionnant simplement un petit morceau de tube à la bonne dimension.
Le plus compliqué est fait...
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Les étuis, le tube de chargement et le tube de tassement avec son piston.
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On aperçoit les étuis à l'intérieur des tubes.
Les étuis, le tube de chargement et le tube de tassement avec son piston.
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On aperçoit les étuis à l'intérieur des tubes.
Fabrication du gabarit du tracé de l’étui.
Dan un morceau de tôle d’aluminium de faible épaisseur (0,5mm), découper un rectangle dont les dimensions sont les suivantes :
Longueur 54,5mm et largeur 42mm.
Ce rectangle va nous servir de gabarit pour tracer nos étuis sur le papier, sans avoir à manier à chaque fois la règle et l’équerre, ce qui serait très fastidieux.
Fabrication du gabarit du tracé du calepin de la balle.
Il est nécessaire dans le type de montage envisagé, de rattraper le jeu entre l’étui et le projectile qui s’y trouve. Nous allons pour cela enrouler la balle dans une petite bande de papier kraft, identique à celui utilisé pour la confection de l’étui qui viendra combler cet espace et maintiendra le projectile dans l’axe de l’étui.
Il ne s’agit pas vraiment d’un calepin puisque la base du projectile n’est pas enveloppée, mais plutôt d’une adaptation de l’étui au projectile. Son rôle n’est pas d’éviter le contact du projectile avec l’âme du canon, même s’il y participe. Cette bande de papier fait partie de l’étui et non du projectile.
Deux circonvolutions autour du projectile seront nécessaires pour rattraper le jeu entre le diamètre du projectile calibré à 11,48mm et le diamètre de l’intérieur de l’étui (12mm), pour assurer un maintien correct de la balle et son alignement parfait dans l’étui.
La première bande de guidage du projectile, celle qui suit l’ogive, ne doit pas être recouverte de papier puisque c’est elle qui est au contact du canon et détermine la longueur de la cartouche finie.
La largeur de la bande de papier ne devra donc pas dépasser 13mm.
Sa longueur sera égale à 2 fois la circonférence du projectile calibré et devra être adaptée pour chaque projectile.
Dans notre exemple elle sera égale à : 36,04 mm (circonférence du projectile) X 2 = 72,08mm.
Compte tenu de la largeur du trait de crayon, un gabarit rectangulaire de 71mm X 12mm est parfait. La longueur de la bande de papier découpée est juste suffisante et n’entame pas une troisième circonvolution autour du projectile.
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Les gabarits de traçage du calepin et de l'étui en papier.
Les gabarits de traçage du calepin et de l'étui en papier.
Fabrication de la planche de chargement.
Choisir une planche de bois de 20 X 20cm et de 2,5cm d’épaisseur et percer en son centre un trou de 16mm de diamètre.
Notre cartouche sera placée dans ce trou pendant les opérations de chargement et ne pourra ainsi être malencontreusement renversée.
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
FABRICATION DE NOTRE PREMIERE CARTOUCHE
Nous avons réuni tous les outils, accessoires et composants pour la confection de notre première cartouche. Le moment est venu de la réaliser.
Nous allons diviser la tâche en séquences distinctes :
Confection des cylindres d’étui.
Sur le papier kraft, tracer des rectangles à l’aide du gabarit d’étui. Laisser un espace d’environ 1cm entre chaque rectangle.
Séparer les rectangles à l’aide des ciseaux à papier, en gardant à droite la bande de 1cm dépassant du trait.
Couper à l’aide des ciseaux à cranter la bande de 1cm qui se trouve à droite du trait, de manière à ce que les « dents » se trouvent à l’extérieur du trait délimitant la largeur du rectangle.
Couper enfin la petite bande sur la longueur.
Nous obtenons un rectangle aux dimensions requises pour la confection de l’étui (54,5 X 42mm) et dont l’une des bases est extérieurement très régulièrement dentelée.
Il suffit maintenant de placer le rectangle de papier kraft sur le mandrin dans le sens de la longueur, partie dentelée à droite et surface gommée au contact du mandrin. Rouler le papier sur le mandrin pour former un cylindre parfait, les extrémités de la base plate se rejoignant et se chevauchant parfaitement sur le même plan. Humecter légèrement et coller les bords l’un sur l’autre.
Dégager le cylindre du mandrin et laisser sécher.
Découpe de la rondelle support d’amorce.
La rondelle de support d’amorce sert, comme son nom l’indique à recevoir et à fixer l’amorce. Cette rondelle est relativement fine, car elle doit être percée par l’aiguille et suffisamment solide pour constituer un culot rigide à la cartouche.
La rondelle support d’amorce est découpée à l’emporte pièce de 12mm dans le carton d’emballage de paquet de cigarettes de 0,3mm d’épaisseur. L’une des surfaces de ce carton est glacée, c’est sur cette surface que sera collée l’amorce.
Confection du culot amorcé de la cartouche.
Une amorce à 4 ailettes RWS 1081 est maintenue entre les mâchoires d’une pince à linge qui nous sert en quelque sorte d’étau à main, et en facilite grandement la manipulation !
La coupelle de l’amorce est remplie de poudre noire Suisse n°2 et soigneusement arasée.
Chacune des 4 ailettes est enduite d’une fine couche de colle à bois SADER forte (à l’aide d’un cure-dent en bois par exemple).
La rondelle support d’amorce (face glacée) est posée sur l’amorce et centrée.
L’ensemble est retourné sur la table de travail, la pince à linge est enlevée.
Le centrage de l’amorce sur la rondelle est parachevé, puis une pression de quelques secondes est exercée sur l’amorce avec le doigt. L’amorce est maintenant solidement collée sur la rondelle de carton.
Laisser sécher.
Nous avons réuni tous les outils, accessoires et composants pour la confection de notre première cartouche. Le moment est venu de la réaliser.
Nous allons diviser la tâche en séquences distinctes :
Confection des cylindres d’étui.
Sur le papier kraft, tracer des rectangles à l’aide du gabarit d’étui. Laisser un espace d’environ 1cm entre chaque rectangle.
Séparer les rectangles à l’aide des ciseaux à papier, en gardant à droite la bande de 1cm dépassant du trait.
Couper à l’aide des ciseaux à cranter la bande de 1cm qui se trouve à droite du trait, de manière à ce que les « dents » se trouvent à l’extérieur du trait délimitant la largeur du rectangle.
Couper enfin la petite bande sur la longueur.
Nous obtenons un rectangle aux dimensions requises pour la confection de l’étui (54,5 X 42mm) et dont l’une des bases est extérieurement très régulièrement dentelée.
Il suffit maintenant de placer le rectangle de papier kraft sur le mandrin dans le sens de la longueur, partie dentelée à droite et surface gommée au contact du mandrin. Rouler le papier sur le mandrin pour former un cylindre parfait, les extrémités de la base plate se rejoignant et se chevauchant parfaitement sur le même plan. Humecter légèrement et coller les bords l’un sur l’autre.
Dégager le cylindre du mandrin et laisser sécher.
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Le découpage des étuis après le traçage.
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Le roulage de l'étui sur le mandrin est très facile.
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Le collage bord sur bord de l'étui.
Le découpage des étuis après le traçage.
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Le roulage de l'étui sur le mandrin est très facile.
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Le collage bord sur bord de l'étui.
Découpe de la rondelle support d’amorce.
La rondelle de support d’amorce sert, comme son nom l’indique à recevoir et à fixer l’amorce. Cette rondelle est relativement fine, car elle doit être percée par l’aiguille et suffisamment solide pour constituer un culot rigide à la cartouche.
La rondelle support d’amorce est découpée à l’emporte pièce de 12mm dans le carton d’emballage de paquet de cigarettes de 0,3mm d’épaisseur. L’une des surfaces de ce carton est glacée, c’est sur cette surface que sera collée l’amorce.
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Tout le nécessaire pour le découpage des trois types de rondelles.
Tout le nécessaire pour le découpage des trois types de rondelles.
Confection du culot amorcé de la cartouche.
Une amorce à 4 ailettes RWS 1081 est maintenue entre les mâchoires d’une pince à linge qui nous sert en quelque sorte d’étau à main, et en facilite grandement la manipulation !
La coupelle de l’amorce est remplie de poudre noire Suisse n°2 et soigneusement arasée.
Chacune des 4 ailettes est enduite d’une fine couche de colle à bois SADER forte (à l’aide d’un cure-dent en bois par exemple).
La rondelle support d’amorce (face glacée) est posée sur l’amorce et centrée.
L’ensemble est retourné sur la table de travail, la pince à linge est enlevée.
Le centrage de l’amorce sur la rondelle est parachevé, puis une pression de quelques secondes est exercée sur l’amorce avec le doigt. L’amorce est maintenant solidement collée sur la rondelle de carton.
Laisser sécher.
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La coupelle de l'amorce prise dans les mâchoires de la pince est remplie de poudre...
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Les 4 ailettes de l'amorce sont enduites de colle...
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Une rondelle de carton mince est collée sur l'amorce puis centrée.
La coupelle de l'amorce prise dans les mâchoires de la pince est remplie de poudre...
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Les 4 ailettes de l'amorce sont enduites de colle...
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Une rondelle de carton mince est collée sur l'amorce puis centrée.
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
Découpe de la rondelle de finition du culot de l’étui.
La rondelle de finition du culot de l’étui est découpée à l’emporte pièce de 12mm de diamètre dans le même papier kraft gommé que l’étui lui-même.
Assemblage des trois composants de l’étui.
L’amorce du culot amorcé est introduite dans la cavité du mandrin de confection et d’amorçage des cylindres d’étuis, forée à l’une de ses extrémités pour cet usage.
Le mandrin et le culot amorcé sont alors introduits dans le cylindre d’étui par l’orifice à bord droit.
Le mandrin est poussé dans le cylindre d’étui jusqu’au moment ou la base de la rondelle amorcée va se trouver sur le trait de crayon indiquant la base de la zone crantée.
Humecter les « dents » du crantage et les rabattre sur la rondelle amorcée pour les coller sur celle-ci.
Presser fortement le culot de la cartouche sur la table de travail en appuyant sur le mandrin quelques instants.
Humecter la rondelle de finition et la coller sur le culot de l’étui. Presser à nouveau le culot de l’étui sur la table de travail. Cette rondelle va parfaire le collage du crantage sur la rondelle amorcée en renforçant sa solidité.
Retirer le mandrin de l’étui terminé (c’est ici que l’on s’aperçoit que le tube d’aluminium est plus pratique que le mandrin en bois plein !).
Laisser sécher.
Découpe des deux autres rondelles de carton.
Deux autre rondelles de carton sont encore nécessaires : l’une de 0,3mm d’épaisseur séparant la charge de poudre de la semoule et l’autre de 2mm d’épaisseur assurant la fermeture rigide de la cartouche chargée.
Toutes deux seront découpées à l’aide de l’emporte pièce de 12mm de diamètre.
Préparation des charges.
Les charges de poudre et de semoule seront soigneusement pesées puis stockées dans des tubes prévus à cet effet. Bien que le risque de double charge soit ici inexistant, il ne sera préparé que le nombre exact de charges correspondant au nombre d’étuis à charger. Les mêmes précautions seront prises que pour les charges de cartouches à étuis métalliques.
Chargement de l’étui.
Si la longueur de la cartouche finie est invariable en fonction du projectile choisi et de son calibrage, la charge quant à elle peut être adaptée à votre gré, pourvu qu’elle ne dépasse pas le volume imparti dans l’étui. Nous pouvons utiliser des types de poudres noires différents compatibles avec l’arme, avec des charges plus ou moins puissantes en fonction des résultats envisagés (Mousquet tir, PNF1, Suisse n°4, Suisse n°2).
Pour la cartouche décrite dans le présent article et destinée au tir à 100 mètres, une charge de 3,7 grammes de poudre noire Suisse n°2 est suffisante.
L’espace restant libre dans l’étui sera comblé par une rondelle de carton de 0,3mm d’épaisseur, 1,25 gramme de semoule de blé dur moyenne de marque PANZANI et une rondelle de carton de 2mm d’épaisseur.
Voici maintenant la procédure appliquée pour le chargement de l’étui.
· Introduire l’étui amorcé dans le tube de chargement,
· Placer le tube dans le trou de la planche de chargement (pour la stabilité),
· A l’aide de l’entonnoir, verser la dose de poudre noire dans l’étui et tapoter légèrement pour égaliser la surface,
· Introduire la fine rondelle de carton dans l’étui et la pousser au contact de la poudre à l’aide du bourroir. C’est la phase la plus délicate du chargement, mais si le diamètre de l’étui est très légèrement supérieur à 12mm, il devient alors très facile de faire descendre cette rondelle sans qu’elle se mette en travers. Compresser légèrement la poudre.
· Toujours à l’aide de l’entonnoir, verser la dose de semoule dans l’étui et tapoter légèrement pour égaliser la surface de la semoule,
· Introduire la grosse rondelle de carton dans l’étui et la pousser au contact de la semoule à l’aide du bourroir (mêmes observations que pour la rondelle plus fine),
· A l’aide du bourroir, chasser l’étui chargé du tube de chargement,
· Introduire l’étui chargé dans le tube de tassement,
· Placer le tube dans le trou de la planche de chargement (pour la stabilité),
· Compresser la charge à l’aide du piston de tassement en tapotant jusqu’au moment où la butée du piston va rencontrer le haut du tube de tassement. Attention toutefois de ne pas compresser la charge exagérément. Il s’agit de poudre noire, donc prudence. Réduire le volume de semoule ou l’augmenter si nécessaire...
L’étui est chargé et en le surmontant du projectile prévu, nous pouvons contrôler que la longueur de la cartouche finie est exactement celle qui a été calculée: 73mm.
En répétant ces opérations pour chaque étui, nous obtenons une régularité parfaite de la longueur des cartouches finies.
Ils sont vraiment pratiques ces petits outils !!
La rondelle de finition du culot de l’étui est découpée à l’emporte pièce de 12mm de diamètre dans le même papier kraft gommé que l’étui lui-même.
Assemblage des trois composants de l’étui.
L’amorce du culot amorcé est introduite dans la cavité du mandrin de confection et d’amorçage des cylindres d’étuis, forée à l’une de ses extrémités pour cet usage.
Le mandrin et le culot amorcé sont alors introduits dans le cylindre d’étui par l’orifice à bord droit.
Le mandrin est poussé dans le cylindre d’étui jusqu’au moment ou la base de la rondelle amorcée va se trouver sur le trait de crayon indiquant la base de la zone crantée.
Humecter les « dents » du crantage et les rabattre sur la rondelle amorcée pour les coller sur celle-ci.
Presser fortement le culot de la cartouche sur la table de travail en appuyant sur le mandrin quelques instants.
Humecter la rondelle de finition et la coller sur le culot de l’étui. Presser à nouveau le culot de l’étui sur la table de travail. Cette rondelle va parfaire le collage du crantage sur la rondelle amorcée en renforçant sa solidité.
Retirer le mandrin de l’étui terminé (c’est ici que l’on s’aperçoit que le tube d’aluminium est plus pratique que le mandrin en bois plein !).
Laisser sécher.
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La confection du culot de la cartouche. Positionnement de la rondelle amorcée à l’intérieur de l’étui.
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Le culot de la cartouche est terminé. La rondelle de finition vient d’être collée.
La confection du culot de la cartouche. Positionnement de la rondelle amorcée à l’intérieur de l’étui.
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Le culot de la cartouche est terminé. La rondelle de finition vient d’être collée.
Découpe des deux autres rondelles de carton.
Deux autre rondelles de carton sont encore nécessaires : l’une de 0,3mm d’épaisseur séparant la charge de poudre de la semoule et l’autre de 2mm d’épaisseur assurant la fermeture rigide de la cartouche chargée.
Toutes deux seront découpées à l’aide de l’emporte pièce de 12mm de diamètre.
Préparation des charges.
Les charges de poudre et de semoule seront soigneusement pesées puis stockées dans des tubes prévus à cet effet. Bien que le risque de double charge soit ici inexistant, il ne sera préparé que le nombre exact de charges correspondant au nombre d’étuis à charger. Les mêmes précautions seront prises que pour les charges de cartouches à étuis métalliques.
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Préparation soigneuse des charges de poudre et de semoule.
Préparation soigneuse des charges de poudre et de semoule.
Chargement de l’étui.
Si la longueur de la cartouche finie est invariable en fonction du projectile choisi et de son calibrage, la charge quant à elle peut être adaptée à votre gré, pourvu qu’elle ne dépasse pas le volume imparti dans l’étui. Nous pouvons utiliser des types de poudres noires différents compatibles avec l’arme, avec des charges plus ou moins puissantes en fonction des résultats envisagés (Mousquet tir, PNF1, Suisse n°4, Suisse n°2).
Pour la cartouche décrite dans le présent article et destinée au tir à 100 mètres, une charge de 3,7 grammes de poudre noire Suisse n°2 est suffisante.
L’espace restant libre dans l’étui sera comblé par une rondelle de carton de 0,3mm d’épaisseur, 1,25 gramme de semoule de blé dur moyenne de marque PANZANI et une rondelle de carton de 2mm d’épaisseur.
Voici maintenant la procédure appliquée pour le chargement de l’étui.
· Introduire l’étui amorcé dans le tube de chargement,
· Placer le tube dans le trou de la planche de chargement (pour la stabilité),
· A l’aide de l’entonnoir, verser la dose de poudre noire dans l’étui et tapoter légèrement pour égaliser la surface,
· Introduire la fine rondelle de carton dans l’étui et la pousser au contact de la poudre à l’aide du bourroir. C’est la phase la plus délicate du chargement, mais si le diamètre de l’étui est très légèrement supérieur à 12mm, il devient alors très facile de faire descendre cette rondelle sans qu’elle se mette en travers. Compresser légèrement la poudre.
· Toujours à l’aide de l’entonnoir, verser la dose de semoule dans l’étui et tapoter légèrement pour égaliser la surface de la semoule,
· Introduire la grosse rondelle de carton dans l’étui et la pousser au contact de la semoule à l’aide du bourroir (mêmes observations que pour la rondelle plus fine),
· A l’aide du bourroir, chasser l’étui chargé du tube de chargement,
· Introduire l’étui chargé dans le tube de tassement,
· Placer le tube dans le trou de la planche de chargement (pour la stabilité),
· Compresser la charge à l’aide du piston de tassement en tapotant jusqu’au moment où la butée du piston va rencontrer le haut du tube de tassement. Attention toutefois de ne pas compresser la charge exagérément. Il s’agit de poudre noire, donc prudence. Réduire le volume de semoule ou l’augmenter si nécessaire...
L’étui est chargé et en le surmontant du projectile prévu, nous pouvons contrôler que la longueur de la cartouche finie est exactement celle qui a été calculée: 73mm.
En répétant ces opérations pour chaque étui, nous obtenons une régularité parfaite de la longueur des cartouches finies.
Ils sont vraiment pratiques ces petits outils !!
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Chargement facile de l'étui à l'aide du tube et de la planche de chargement.
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Tassement de la charge à l'aide du tube et du piston. Toutes les cartouches auront la même longueur.
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Avec ces outils, les charges sont tassées de manière régulière et la longueur du lot de cartouches est homogène.
Chargement facile de l'étui à l'aide du tube et de la planche de chargement.
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Tassement de la charge à l'aide du tube et du piston. Toutes les cartouches auront la même longueur.
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Avec ces outils, les charges sont tassées de manière régulière et la longueur du lot de cartouches est homogène.
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
Positionnement du projectile dans l’étui.
Le projectile a été graissé puis calibré à 11,48mm. Nous devons maintenant l’enrouler dans le petit calepin rectangulaire afin d’adapter son diamètre à celui de l’étui, en respectant toujours le même sens d’enroulement. Ceci fait, le projectile calepiné est glissé dans l’étui et nous pouvons constater que la rigidité de la cartouche est suffisante et sa longueur totale tout à fait conforme à nos calculs !
Notre cartouche est terminée.
CHAMBRAGE DE LA CARTOUCHE.
Préparation de l’arme et mesure de sécurité.
La cartouche que nous venons de fabriquer n’est pas un gadget. Il s’agit d’une cartouche très puissante qu’il convient de manipuler avec précaution. Nous allons effectuer un essai de chambrage de cette munition, afin de contrôler son adéquation à notre arme.
· déposer la culasse de l’arme,
· déposer la tête mobile de la culasse et installer l’obturateur neuf sur son axe,
· A l’aide de la clé plate de 9, séparer le chien du cylindre de la culasse,
· enlever le porte-aiguille et l’aiguille,
· enlever l’aiguille du porte-aiguille,
· remonter le porte-aiguille sur le support en T,
· remonter le chien sur le cylindre de culasse en revissant l’écrou,
· Remonter la tête mobile équipée de l’obturateur sur la culasse,
· Remonter la culasse sur l’arme.
Les essais de chambrage de la munition vont pouvoir être effectués avec un maximum de sécurité, puisque la culasse est dépourvue de l’aiguille de percussion. Cette précaution n’est pas inutile...
Essai de chambrage.
Nous avons pris la précaution d’ôter l’aiguille de percussion, mais malgré cela les essais de chambrage doivent être effectués dans un lieu ne présentant aucun risque pour l’environnement humain ou matériel. Le lieu idéal pour ces essais est bien sûr le stand de tir lui-même (personne devant, le canon est dirigé vers les cibles, port des lunettes etc.). Gardons à l’esprit que nous manipulons une munition réelle !!
· ouvrir la culasse,
· introduire la cartouche dans la chambre et la pousser bien à fond avec le doigt,
· enduire l’extrémité du pousse cartouche d’un peu de rouge à lèvres,
· fermer la culasse doucement et la verrouiller (ceci doit se faire sans forcer),
· ouvrir la culasse,
· chasser la cartouche chambrée à l’aide de la baguette en bois introduite par la bouche de l’arme,
· observer le culot de la cartouche qui doit être marqué de la trace du pousse cartouche, indiquant que celui-ci vient bien à son contact.
Répéter les essais avec plusieurs cartouches différentes. Si la manœuvre de fermeture de la culasse peut être effectuée sans forcer et que le culot de la cartouche est marqué mais non déformé par le pousse cartouche, c’est que la longueur de la cartouche est parfaite !!
C’est exactement la bonne longueur pour éviter le classique raté de la cartouche du premier coup lorsque l’arme est encore parfaitement propre.
En sera-t-il de même après le tir de quelques cartouches ? Non, certainement pas et il nous faudra réduire légèrement la longueur totale de la cartouche finie, de manière à ce qu’elle soit compatible avec une chambre encrassée. Est-ce donc si compliqué ? Heureusement non, et nous allons y revenir.
GRAISSAGE DES CARTOUCHES.
La cartouche du Chassepot est dite combustible. En fait, le laps de temps entre le départ du coup et l’expulsion des résidus hors du canon est bien trop court pour que la combustion du papier soit complète. Le papier est déchiqueté plutôt que brûlé par l’explosion. Le papier kraft que nous utilisons pour confectionner facilement l’étui de la cartouche est épais, rigide et comporte une face gommée. C’est donc un papier très solide et c’est pour cette raison qu’il est utilisé pour sceller des colis.
Si nous faisons brûler un morceau de ce papier, nous nous rendons compte qu’il brûle difficilement, incomplètement et que la cendre est épaisse.
Si nous enduisons la face non gommée du papier kraft d’une légère pellicule de graisse de vaseline et qu’ensuite nous le faisons brûler, nous nous apercevons qu’il brûle complètement et bien plus facilement. La cendre de ce papier gras est également plus fine. La combustion est bien meilleure.
Nous allons donc enduire l’étui de la cartouche d’une mince pellicule de graisse de vaseline. L’excédent sera essuyé avec un chiffon. Le papier doit être juste gras pour être ainsi fragilisé.
Une question nous vient immédiatement à l’esprit : la graisse ne va-t-elle pas traverser le papier et venir contaminer la charge de poudre? Faisons alors une autre expérience et essayons de faire coller un morceau de papier kraft dont la face non gommée a été enduite de graisse de vaseline. Nous nous apercevons que la colle n’a rien perdu de ses propriétés. La graisse ne traverse pas la colle et ne vient donc pas au contact de la poudre. La pellicule gommée du papier kraft est imperméable à la graisse qui protège la poudre de l’humidité ! En appliquant une mince pellicule de graisse sur toute la surface de l’étui, nous avons amélioré la protection de la cartouche contre l’humidité et rendu le papier kraft plus facile à déchiqueter et à brûler. C’est un peu comme si nous avions utilisé un papier beaucoup plus fin pour fabriquer notre étui.
Le graissage des cartouches juste avant la séance de tir contribue à limiter un peu l’encrassement de la chambre de l’arme et à faciliter l’expulsion des résidus imbrûlés.
Il ne nous reste plus qu’à nous rendre au stand de tir pour y goûter notre production...
Le projectile a été graissé puis calibré à 11,48mm. Nous devons maintenant l’enrouler dans le petit calepin rectangulaire afin d’adapter son diamètre à celui de l’étui, en respectant toujours le même sens d’enroulement. Ceci fait, le projectile calepiné est glissé dans l’étui et nous pouvons constater que la rigidité de la cartouche est suffisante et sa longueur totale tout à fait conforme à nos calculs !
Notre cartouche est terminée.
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Enroulement du calepin autour du projectile, toujours dans le même sens.
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Les 2 projectiles Lyman. Lequel préférez vous?
Enroulement du calepin autour du projectile, toujours dans le même sens.
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Les 2 projectiles Lyman. Lequel préférez vous?
CHAMBRAGE DE LA CARTOUCHE.
Préparation de l’arme et mesure de sécurité.
La cartouche que nous venons de fabriquer n’est pas un gadget. Il s’agit d’une cartouche très puissante qu’il convient de manipuler avec précaution. Nous allons effectuer un essai de chambrage de cette munition, afin de contrôler son adéquation à notre arme.
· déposer la culasse de l’arme,
· déposer la tête mobile de la culasse et installer l’obturateur neuf sur son axe,
· A l’aide de la clé plate de 9, séparer le chien du cylindre de la culasse,
· enlever le porte-aiguille et l’aiguille,
· enlever l’aiguille du porte-aiguille,
· remonter le porte-aiguille sur le support en T,
· remonter le chien sur le cylindre de culasse en revissant l’écrou,
· Remonter la tête mobile équipée de l’obturateur sur la culasse,
· Remonter la culasse sur l’arme.
Les essais de chambrage de la munition vont pouvoir être effectués avec un maximum de sécurité, puisque la culasse est dépourvue de l’aiguille de percussion. Cette précaution n’est pas inutile...
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Démontage impératif de l'aiguille pour une plus grande sécurité pendant nos essais.
Démontage impératif de l'aiguille pour une plus grande sécurité pendant nos essais.
Essai de chambrage.
Nous avons pris la précaution d’ôter l’aiguille de percussion, mais malgré cela les essais de chambrage doivent être effectués dans un lieu ne présentant aucun risque pour l’environnement humain ou matériel. Le lieu idéal pour ces essais est bien sûr le stand de tir lui-même (personne devant, le canon est dirigé vers les cibles, port des lunettes etc.). Gardons à l’esprit que nous manipulons une munition réelle !!
· ouvrir la culasse,
· introduire la cartouche dans la chambre et la pousser bien à fond avec le doigt,
· enduire l’extrémité du pousse cartouche d’un peu de rouge à lèvres,
· fermer la culasse doucement et la verrouiller (ceci doit se faire sans forcer),
· ouvrir la culasse,
· chasser la cartouche chambrée à l’aide de la baguette en bois introduite par la bouche de l’arme,
· observer le culot de la cartouche qui doit être marqué de la trace du pousse cartouche, indiquant que celui-ci vient bien à son contact.
Répéter les essais avec plusieurs cartouches différentes. Si la manœuvre de fermeture de la culasse peut être effectuée sans forcer et que le culot de la cartouche est marqué mais non déformé par le pousse cartouche, c’est que la longueur de la cartouche est parfaite !!
C’est exactement la bonne longueur pour éviter le classique raté de la cartouche du premier coup lorsque l’arme est encore parfaitement propre.
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Le culot est bien marqué par le rouge à lèvres et non déformé : la longueur de la cartouche est bonne!
Le culot est bien marqué par le rouge à lèvres et non déformé : la longueur de la cartouche est bonne!
En sera-t-il de même après le tir de quelques cartouches ? Non, certainement pas et il nous faudra réduire légèrement la longueur totale de la cartouche finie, de manière à ce qu’elle soit compatible avec une chambre encrassée. Est-ce donc si compliqué ? Heureusement non, et nous allons y revenir.
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Bientôt prêt pour le premier tir. Arme en bon état, obturateur neuf installé, clé de démontage de la culasse, brosse de nettoyage de la chambre et munitions non encore graissées.
Bientôt prêt pour le premier tir. Arme en bon état, obturateur neuf installé, clé de démontage de la culasse, brosse de nettoyage de la chambre et munitions non encore graissées.
GRAISSAGE DES CARTOUCHES.
La cartouche du Chassepot est dite combustible. En fait, le laps de temps entre le départ du coup et l’expulsion des résidus hors du canon est bien trop court pour que la combustion du papier soit complète. Le papier est déchiqueté plutôt que brûlé par l’explosion. Le papier kraft que nous utilisons pour confectionner facilement l’étui de la cartouche est épais, rigide et comporte une face gommée. C’est donc un papier très solide et c’est pour cette raison qu’il est utilisé pour sceller des colis.
Si nous faisons brûler un morceau de ce papier, nous nous rendons compte qu’il brûle difficilement, incomplètement et que la cendre est épaisse.
Si nous enduisons la face non gommée du papier kraft d’une légère pellicule de graisse de vaseline et qu’ensuite nous le faisons brûler, nous nous apercevons qu’il brûle complètement et bien plus facilement. La cendre de ce papier gras est également plus fine. La combustion est bien meilleure.
Nous allons donc enduire l’étui de la cartouche d’une mince pellicule de graisse de vaseline. L’excédent sera essuyé avec un chiffon. Le papier doit être juste gras pour être ainsi fragilisé.
Une question nous vient immédiatement à l’esprit : la graisse ne va-t-elle pas traverser le papier et venir contaminer la charge de poudre? Faisons alors une autre expérience et essayons de faire coller un morceau de papier kraft dont la face non gommée a été enduite de graisse de vaseline. Nous nous apercevons que la colle n’a rien perdu de ses propriétés. La graisse ne traverse pas la colle et ne vient donc pas au contact de la poudre. La pellicule gommée du papier kraft est imperméable à la graisse qui protège la poudre de l’humidité ! En appliquant une mince pellicule de graisse sur toute la surface de l’étui, nous avons amélioré la protection de la cartouche contre l’humidité et rendu le papier kraft plus facile à déchiqueter et à brûler. C’est un peu comme si nous avions utilisé un papier beaucoup plus fin pour fabriquer notre étui.
Le graissage des cartouches juste avant la séance de tir contribue à limiter un peu l’encrassement de la chambre de l’arme et à faciliter l’expulsion des résidus imbrûlés.
Il ne nous reste plus qu’à nous rendre au stand de tir pour y goûter notre production...
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
PREMIERS ESSAI S DE LA CARTOUCHE ET PREMIERES CONSTATATIONS.
Les premiers essais de la cartouche telle qu’elle a été décrite ci-dessus ont été réalisés le 23 novembre 2005 au stand de tir de Lézignan-Corbières (Aude) à la distance de 100 mètres. La température était de +5°C. La luminosité était moyenne le soleil n’illuminant pas les cibles. Le vent soufflait du nord-ouest.
La vitesse moyenne prise à 2m de la bouche du canon est de 321,7m/sec sur 10 coups, avec un écart variant de 314 m/sec (mini) à 329 m/sec (maxi).
La hausse se trouvait dans la position suivante : planchette rabattue vers l’arrière et le curseur à fond vers l’avant sur la graduation 2 (pour 200 mètres).
La visée sur la cible C50 est prise plein centre avec une contre visée à droite dans la zone du 6 à la limite du visuel.
L’objectif de cette première séance de tir n’était pas de chercher à faire des points, mais d’observer l’encrassement de la chambre au fur et à mesure du déroulement du tir et d’en tirer des conclusions.
Les cartouches étaient toutes au départ à la longueur de 73mm avec une rigidité suffisante, mais la charge pouvait être encore compressée afin de réduire la hauteur totale de la cartouche en cas de besoin. Ceci allait se révéler bien utile...
Tir de la première cartouche.
C’est sans appréhension que la première cartouche est glissée dans la chambre. Je connais bien mon arme et je suis sûr de la qualité de la munition. La cartouche est poussée avec le doigt, bien à fond jusqu’en butée. La culasse est fermée lentement puis verrouillée sans effort. Aucune résistance au moment du verrouillage, tout à fait comme s’il n’y avait rien dans la chambre. C’est le premier test ! Compte tenu de la précision avec laquelle cette cartouche a été fabriquée, il ne devrait pas y avoir de raté, le poussoir de cartouche est au contact du culot puisque les dimensions sont idéales...
Je prends la visée et je presse la détente. Boum !
Comme prévu, le coup est parti sans aucun problème et je suis étonné de la douceur du recul avec cette charge. Le calibrage du projectile à 11,48 mm y est sans doute pour quelque chose...
Coup d’œil au chrono : 316 m/sec. Pas très rapide comme vitesse, mais suffisant à cette distance de 100 mètres. Coup d’œil à la cible : 4 à 11 heures. Bof...
Retrait du chien avec le pouce puis ouverture de la culasse sans aucun problème. Je constate la présence d’un dépôt rougeâtre sur le poussoir de cartouche de la tête mobile de la culasse, c’est normal. L’obturateur en caoutchouc est propre et sec. La tête mobile tourne sur son axe, l’aiguille est complètement rétractée : tout va bien.
Poursuivons nos investigations. Dépose de la culasse et observation de l’âme du canon. Là c’est sale ce qui est tout à fait normal, compte tenu de l’utilisation de la poudre noire. Je remarque quelque chose resté à l’intérieur du canon. Je souffle dans la chambre et récupère cet imbrûlé : il s’agit d’une petite bande de kraft de 2mm de large, résidu des bords collés de l’étui qui n’a pas été expulsé du canon. Rien de bien méchant, ce n’est que du papier. Les rayures du canon sont bien visibles.
Tout va bien. Les premières constatations sont encourageantes puisqu’il n’y a pas eu de raté du premier coup, que le recul de l’arme est doux et que la balle est en cible.
La culasse est remontée sur l’arme et le tir reprend.
Début de l’encrassement de la chambre.
La seconde cartouche est introduite dans la chambre et poussée bien à fond, mais cette fois le doigt est bien sale ! Ca commence...
Fermeture puis verrouillage de la culasse. Cette fois j’ai senti le poussoir de cartouche entrer au contact du culot de l’étui, mais le verrouillage se fait sans aucune difficulté. C’est parfait. Je prends la visée, presse la détente et boum.
Coup d’œil au chrono : 314 m/sec et en cible 8/9 cordon à 12 heures. C’est merveilleux !
Ouverture de la culasse sans aucun problème, l’obturateur en caoutchouc est toujours sec et la tête mobile tourne librement sur son axe. L’aiguille est complètement rétractée. C’est parfait. Je souffle dans le canon pour expulser éventuellement un imbrûlé, et cette fois encore il s’agit de la même partie collée de l’étui. Il faudra s’y faire et je soufflerai donc dans le canon par la chambre après le tir de chaque cartouche.
Introduction de la troisième cartouche, fermeture de la culasse...aie ! Il faut forcer, pourvu que le culot de l’étui ne se déforme pas. Verrouillage de la culasse, prise de visée et boum. 322 m/sec et 7 à 10 heures. Vérifications obturateur, tête mobile, aiguille : tout va bien.
Le premier raté de percussion.
Introduction de la 4ème cartouche et même au doigt, je m’aperçois déjà que cette fois, la cartouche est bien trop longue compte tenu de l’encrassement de la chambre. Je suis ici pour des essais, je poursuis donc le tir sans nettoyer et là, je dois vraiment forcer pour fermer la culasse et la verrouiller. Je me fie à la relative souplesse de la charge pour adapter la longueur de la cartouche aux dimensions de la chambre très encrassée tout en espérant que le culot ne va pas céder sous la pression du poussoir de cartouche. C’est le point qu’il ne faudra jamais atteindre avant de nettoyer la chambre. Et ce n’est que la 4ème cartouche !
Je presse la détente, mais le coup ne part pas. Je garde l’arme en direction de la cible pendant plusieurs minutes. On est ici dans le domaine de l’inconnu, avec une aiguille sans doute au contact de l’amorce et qu’il va cependant bien falloir rétracter...Prudence.
Retrait du chien en arrière avec le canon toujours dirigé en direction de la cible, ouverture de la culasse et contrôle de la tête mobile. L’aiguille est rétractée. La culasse est déposée et la cartouche est extraite de la chambre à l’aide de la baguette introduite par la bouche du canon.
Une mesure de la longueur de cette cartouche à l’aide du pied à coulisse indique 70mm.
La culasse est remontée sur l’arme, la cartouche introduite dans la chambre, puis fermeture et verrouillage de la culasse. Cette fois ces opérations se font sans aucune difficulté, la cartouche s’étant adaptée à la chambre...
Je presse la détente et boum. 323 m/sec et 6 à 10 heures.
Je décide de ne pas encore nettoyer la chambre, de manière à trouver la longueur idéale de la cartouche avec une chambre encrassée.Vérification de l’obturateur, de la tête mobile et du retrait de l’aiguille, tout va bien. Ces opérations, avec l’expulsion des imbrûlés en soufflant dans la chambre seront exécutées systématiquement après chaque tir par mesure de sécurité.
Mise à la longueur des cartouches suivantes.
Il me faut raccourcir mes cartouches pour les prochains tirs, si je veux pouvoir les chambrer correctement. Je glisse la 5ème cartouche dans le tube de chargement en aluminium puis je presse fortement sur la pointe de la balle avec le pouce. Grâce à cette méthode, il n’y a aucun risque de casser la cartouche qui est maintenue dans le tube. Je ramène la longueur totale de la cartouche à 71mm, ce qui est déjà 2mm plus court qu’à l’origine.
Cette fois, la fermeture et le verrouillage de la culasse se font dans de bonnes conditions. La vitesse pour le tir de cette 5ème cartouche est de 327 m/sec avec un 7 à 4 heures.
Je procède de la même manière pour la 6ème cartouche qui force un peu plus à la fermeture de la culasse. 325 m/sec et 7 à 5 heures.
Pour la 7ème cartouche, je fais un essai à la longueur de 70mm. La cartouche est au maximum de sa compression. Elle est aussi rigide que du bois et je ne pourrai pas descendre en dessous de cette mesure sans modifier le volume de la charge. Cette observation est importante et je la note soigneusement. Le tir de cette cartouche qui chambre normalement, donne 320 m/sec et un 8 à 12 heures.
La 8ème cartouche est également préparée à 70mm et chambre facilement. La vitesse est de 320 m/sec avec un 5 à 1 heure.
Le premier nettoyage sommaire de la chambre.
Notre cartouche est passée de 73 à 70mm de longueur et le tir est satisfaisant. Je décide de nettoyer la chambre pour la première fois à l’aide de la brosse en nylon. A voir le volume de cendres que je retire, elle en avait grand besoin !
Il me reste 2 cartouches pour cet essai avant de passer à autre chose. Comme la chambre est presque propre, je mets ces cartouches à 72mm de longueur et je reprends le tir.
Ca chambre à peu près bien en forçant un peu surtout pour la dernière.
72mm est donc la longueur maximum avec une cartouche pas trop rigide et une chambre sale...
J’ai terminé ma série de 10 cartouches et c’est à ce moment précis que la pile du chrono a rendu l’âme à cause du froid sans doute. Ce n’est pas grave les observations de la vitesse sur les 10 coups ont permis de constater une vitesse régulière.
Poursuite du tir.
Le tir s’est poursuivi avec les 8 dernières cartouches dont la longueur avait été mise à 70mm. Un nettoyage de la chambre a été volontairement effectué après un tir de 5 cartouches, afin de vérifier le chambrage des cartouches de 70mm de long à l’issue de ce nettoyage. Les dernières cartouches ont pu être chambrées facilement et leur tir n’a posé aucun problème.
Observation de la culasse de l’arme.
A l’issue de cette série de 10 cartouches, la culasse est démontée et il est possible de constater :
· Que l’obturateur en caoutchouc est propre et sec, qu’il ne présente aucune trace de gras à sa surface,
· Que la tête mobile de la culasse tourne librement sur son axe et que son état d’encrassement extérieur n’augmente pas avec le nombre de tirs,
· Que l’aiguille est grasse et n’est que faiblement encrassée,
· Que la fine couche de graisse de vaseline déposée sur l’étui avant le tir favorise l’expulsion des résidus de combustion tout en lubrifiant l’aiguille et l’axe de la tête mobile, ce qui est bénéfique pour la sécurité de fonctionnement,
· Que l’étanchéité de la culasse est parfaite et ne donne lieu à aucune fuite de gaz.
CONCLUSIONS A L’ISSUE DU PREMIER TIR.
· Le graissage des étuis est important pour le fonctionnement de l’arme,
· La longueur de la première cartouche à tirer lorsque la chambre est parfaitement propre doit être égale à 73mm,
· La longueur des cartouches à tirer lorsque que la chambre est sale doit être de 70mm,
· Le tassement de la charge doit être suffisant pour permettre une très légère souplesse de l’étui, afin de permettre une certaine adaptation de la longueur totale de la cartouche lors de la fermeture de la culasse,
· La vitesse initiale du projectile avec la charge retenue se situe aux environs de 321 m/sec,
· L’expulsion des imbrûlés après le tir peut se faire en soufflant simplement dans le canon par la chambre,
· La visée s’effectue avec la hausse à 200m, plein centre et à droite du visuel sur cible C50 disposée à la distance de 100 mètres,
· Le recul de l’arme avec cette munition est très doux,
· Une cartouche forcée exagérément dans la chambre par la culasse se déforme et provoque des incidents de tir qui peuvent être dangereux,
· Il est nécessaire de s’imposer un cycle de nettoyage de la chambre avec la brosse, dès que le forcement de la culasse lors de la fermeture devient sensible.
Modification de la longueur du tube de tassement.
Notre cartouche lorsque la chambre de l’arme est très propre doit avoir une longueur de 73mm. La même cartouche dans une chambre encrassée doit avoir une longueur de 70mm. Il nous faut donc simplement raccourcir la longueur du tube de tassement de 3mm pour obtenir une cartouche dont la longueur finie sera de 70mm.
J’ai pour ma part opté pour la fabrication d’un second tube de tassement, opération très facile à réaliser et qui permet d’obtenir un jeu d’outils complet pour un projectile donné.
Si vous choisissez de raccourcir le premier tube de tassement ou lieu d’en fabriquer un nouveau, il vous suffira pour obtenir la bonne longueur de la première cartouche, d’ajouter des rondelles de carton sur une hauteur de 3mm au dessus de la charge normale.
Modification de la hauteur de la charge pour une cartouche de 70mm de long.
La charge de poudre est inchangée, elle reste de 3,7 grammes de Suisse n°2.
Les rondelles de carton ne changent pas non plus.
Seul le volume de semoule doit varier, afin de diminuer la hauteur totale de la charge de 3mm (poudre + semoule + rondelles de carton). Il est ici nécessaire de procéder par tâtonnement.
Après quelques essais, la charge de semoule qui convient pour cette nouvelle longueur de cartouche est fixée à 1 gramme.
Les premiers essais de la cartouche telle qu’elle a été décrite ci-dessus ont été réalisés le 23 novembre 2005 au stand de tir de Lézignan-Corbières (Aude) à la distance de 100 mètres. La température était de +5°C. La luminosité était moyenne le soleil n’illuminant pas les cibles. Le vent soufflait du nord-ouest.
La vitesse moyenne prise à 2m de la bouche du canon est de 321,7m/sec sur 10 coups, avec un écart variant de 314 m/sec (mini) à 329 m/sec (maxi).
La hausse se trouvait dans la position suivante : planchette rabattue vers l’arrière et le curseur à fond vers l’avant sur la graduation 2 (pour 200 mètres).
La visée sur la cible C50 est prise plein centre avec une contre visée à droite dans la zone du 6 à la limite du visuel.
L’objectif de cette première séance de tir n’était pas de chercher à faire des points, mais d’observer l’encrassement de la chambre au fur et à mesure du déroulement du tir et d’en tirer des conclusions.
Les cartouches étaient toutes au départ à la longueur de 73mm avec une rigidité suffisante, mais la charge pouvait être encore compressée afin de réduire la hauteur totale de la cartouche en cas de besoin. Ceci allait se révéler bien utile...
Tir de la première cartouche.
C’est sans appréhension que la première cartouche est glissée dans la chambre. Je connais bien mon arme et je suis sûr de la qualité de la munition. La cartouche est poussée avec le doigt, bien à fond jusqu’en butée. La culasse est fermée lentement puis verrouillée sans effort. Aucune résistance au moment du verrouillage, tout à fait comme s’il n’y avait rien dans la chambre. C’est le premier test ! Compte tenu de la précision avec laquelle cette cartouche a été fabriquée, il ne devrait pas y avoir de raté, le poussoir de cartouche est au contact du culot puisque les dimensions sont idéales...
Je prends la visée et je presse la détente. Boum !
Comme prévu, le coup est parti sans aucun problème et je suis étonné de la douceur du recul avec cette charge. Le calibrage du projectile à 11,48 mm y est sans doute pour quelque chose...
Coup d’œil au chrono : 316 m/sec. Pas très rapide comme vitesse, mais suffisant à cette distance de 100 mètres. Coup d’œil à la cible : 4 à 11 heures. Bof...
Retrait du chien avec le pouce puis ouverture de la culasse sans aucun problème. Je constate la présence d’un dépôt rougeâtre sur le poussoir de cartouche de la tête mobile de la culasse, c’est normal. L’obturateur en caoutchouc est propre et sec. La tête mobile tourne sur son axe, l’aiguille est complètement rétractée : tout va bien.
Poursuivons nos investigations. Dépose de la culasse et observation de l’âme du canon. Là c’est sale ce qui est tout à fait normal, compte tenu de l’utilisation de la poudre noire. Je remarque quelque chose resté à l’intérieur du canon. Je souffle dans la chambre et récupère cet imbrûlé : il s’agit d’une petite bande de kraft de 2mm de large, résidu des bords collés de l’étui qui n’a pas été expulsé du canon. Rien de bien méchant, ce n’est que du papier. Les rayures du canon sont bien visibles.
Tout va bien. Les premières constatations sont encourageantes puisqu’il n’y a pas eu de raté du premier coup, que le recul de l’arme est doux et que la balle est en cible.
La culasse est remontée sur l’arme et le tir reprend.
Début de l’encrassement de la chambre.
La seconde cartouche est introduite dans la chambre et poussée bien à fond, mais cette fois le doigt est bien sale ! Ca commence...
Fermeture puis verrouillage de la culasse. Cette fois j’ai senti le poussoir de cartouche entrer au contact du culot de l’étui, mais le verrouillage se fait sans aucune difficulté. C’est parfait. Je prends la visée, presse la détente et boum.
Coup d’œil au chrono : 314 m/sec et en cible 8/9 cordon à 12 heures. C’est merveilleux !
Ouverture de la culasse sans aucun problème, l’obturateur en caoutchouc est toujours sec et la tête mobile tourne librement sur son axe. L’aiguille est complètement rétractée. C’est parfait. Je souffle dans le canon pour expulser éventuellement un imbrûlé, et cette fois encore il s’agit de la même partie collée de l’étui. Il faudra s’y faire et je soufflerai donc dans le canon par la chambre après le tir de chaque cartouche.
Introduction de la troisième cartouche, fermeture de la culasse...aie ! Il faut forcer, pourvu que le culot de l’étui ne se déforme pas. Verrouillage de la culasse, prise de visée et boum. 322 m/sec et 7 à 10 heures. Vérifications obturateur, tête mobile, aiguille : tout va bien.
Le premier raté de percussion.
Introduction de la 4ème cartouche et même au doigt, je m’aperçois déjà que cette fois, la cartouche est bien trop longue compte tenu de l’encrassement de la chambre. Je suis ici pour des essais, je poursuis donc le tir sans nettoyer et là, je dois vraiment forcer pour fermer la culasse et la verrouiller. Je me fie à la relative souplesse de la charge pour adapter la longueur de la cartouche aux dimensions de la chambre très encrassée tout en espérant que le culot ne va pas céder sous la pression du poussoir de cartouche. C’est le point qu’il ne faudra jamais atteindre avant de nettoyer la chambre. Et ce n’est que la 4ème cartouche !
Je presse la détente, mais le coup ne part pas. Je garde l’arme en direction de la cible pendant plusieurs minutes. On est ici dans le domaine de l’inconnu, avec une aiguille sans doute au contact de l’amorce et qu’il va cependant bien falloir rétracter...Prudence.
Retrait du chien en arrière avec le canon toujours dirigé en direction de la cible, ouverture de la culasse et contrôle de la tête mobile. L’aiguille est rétractée. La culasse est déposée et la cartouche est extraite de la chambre à l’aide de la baguette introduite par la bouche du canon.
Une mesure de la longueur de cette cartouche à l’aide du pied à coulisse indique 70mm.
La culasse est remontée sur l’arme, la cartouche introduite dans la chambre, puis fermeture et verrouillage de la culasse. Cette fois ces opérations se font sans aucune difficulté, la cartouche s’étant adaptée à la chambre...
Je presse la détente et boum. 323 m/sec et 6 à 10 heures.
Je décide de ne pas encore nettoyer la chambre, de manière à trouver la longueur idéale de la cartouche avec une chambre encrassée.Vérification de l’obturateur, de la tête mobile et du retrait de l’aiguille, tout va bien. Ces opérations, avec l’expulsion des imbrûlés en soufflant dans la chambre seront exécutées systématiquement après chaque tir par mesure de sécurité.
Mise à la longueur des cartouches suivantes.
Il me faut raccourcir mes cartouches pour les prochains tirs, si je veux pouvoir les chambrer correctement. Je glisse la 5ème cartouche dans le tube de chargement en aluminium puis je presse fortement sur la pointe de la balle avec le pouce. Grâce à cette méthode, il n’y a aucun risque de casser la cartouche qui est maintenue dans le tube. Je ramène la longueur totale de la cartouche à 71mm, ce qui est déjà 2mm plus court qu’à l’origine.
Cette fois, la fermeture et le verrouillage de la culasse se font dans de bonnes conditions. La vitesse pour le tir de cette 5ème cartouche est de 327 m/sec avec un 7 à 4 heures.
Je procède de la même manière pour la 6ème cartouche qui force un peu plus à la fermeture de la culasse. 325 m/sec et 7 à 5 heures.
Pour la 7ème cartouche, je fais un essai à la longueur de 70mm. La cartouche est au maximum de sa compression. Elle est aussi rigide que du bois et je ne pourrai pas descendre en dessous de cette mesure sans modifier le volume de la charge. Cette observation est importante et je la note soigneusement. Le tir de cette cartouche qui chambre normalement, donne 320 m/sec et un 8 à 12 heures.
La 8ème cartouche est également préparée à 70mm et chambre facilement. La vitesse est de 320 m/sec avec un 5 à 1 heure.
Le premier nettoyage sommaire de la chambre.
Notre cartouche est passée de 73 à 70mm de longueur et le tir est satisfaisant. Je décide de nettoyer la chambre pour la première fois à l’aide de la brosse en nylon. A voir le volume de cendres que je retire, elle en avait grand besoin !
Il me reste 2 cartouches pour cet essai avant de passer à autre chose. Comme la chambre est presque propre, je mets ces cartouches à 72mm de longueur et je reprends le tir.
Ca chambre à peu près bien en forçant un peu surtout pour la dernière.
72mm est donc la longueur maximum avec une cartouche pas trop rigide et une chambre sale...
J’ai terminé ma série de 10 cartouches et c’est à ce moment précis que la pile du chrono a rendu l’âme à cause du froid sans doute. Ce n’est pas grave les observations de la vitesse sur les 10 coups ont permis de constater une vitesse régulière.
Poursuite du tir.
Le tir s’est poursuivi avec les 8 dernières cartouches dont la longueur avait été mise à 70mm. Un nettoyage de la chambre a été volontairement effectué après un tir de 5 cartouches, afin de vérifier le chambrage des cartouches de 70mm de long à l’issue de ce nettoyage. Les dernières cartouches ont pu être chambrées facilement et leur tir n’a posé aucun problème.
Observation de la culasse de l’arme.
A l’issue de cette série de 10 cartouches, la culasse est démontée et il est possible de constater :
· Que l’obturateur en caoutchouc est propre et sec, qu’il ne présente aucune trace de gras à sa surface,
· Que la tête mobile de la culasse tourne librement sur son axe et que son état d’encrassement extérieur n’augmente pas avec le nombre de tirs,
· Que l’aiguille est grasse et n’est que faiblement encrassée,
· Que la fine couche de graisse de vaseline déposée sur l’étui avant le tir favorise l’expulsion des résidus de combustion tout en lubrifiant l’aiguille et l’axe de la tête mobile, ce qui est bénéfique pour la sécurité de fonctionnement,
· Que l’étanchéité de la culasse est parfaite et ne donne lieu à aucune fuite de gaz.
CONCLUSIONS A L’ISSUE DU PREMIER TIR.
· Le graissage des étuis est important pour le fonctionnement de l’arme,
· La longueur de la première cartouche à tirer lorsque la chambre est parfaitement propre doit être égale à 73mm,
· La longueur des cartouches à tirer lorsque que la chambre est sale doit être de 70mm,
· Le tassement de la charge doit être suffisant pour permettre une très légère souplesse de l’étui, afin de permettre une certaine adaptation de la longueur totale de la cartouche lors de la fermeture de la culasse,
· La vitesse initiale du projectile avec la charge retenue se situe aux environs de 321 m/sec,
· L’expulsion des imbrûlés après le tir peut se faire en soufflant simplement dans le canon par la chambre,
· La visée s’effectue avec la hausse à 200m, plein centre et à droite du visuel sur cible C50 disposée à la distance de 100 mètres,
· Le recul de l’arme avec cette munition est très doux,
· Une cartouche forcée exagérément dans la chambre par la culasse se déforme et provoque des incidents de tir qui peuvent être dangereux,
· Il est nécessaire de s’imposer un cycle de nettoyage de la chambre avec la brosse, dès que le forcement de la culasse lors de la fermeture devient sensible.
Modification de la longueur du tube de tassement.
Notre cartouche lorsque la chambre de l’arme est très propre doit avoir une longueur de 73mm. La même cartouche dans une chambre encrassée doit avoir une longueur de 70mm. Il nous faut donc simplement raccourcir la longueur du tube de tassement de 3mm pour obtenir une cartouche dont la longueur finie sera de 70mm.
J’ai pour ma part opté pour la fabrication d’un second tube de tassement, opération très facile à réaliser et qui permet d’obtenir un jeu d’outils complet pour un projectile donné.
Si vous choisissez de raccourcir le premier tube de tassement ou lieu d’en fabriquer un nouveau, il vous suffira pour obtenir la bonne longueur de la première cartouche, d’ajouter des rondelles de carton sur une hauteur de 3mm au dessus de la charge normale.
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Cartouches longues et cartouches courtes : un jeu d'outils complet pour un projectile donné, chargement et tassement.
Cartouches longues et cartouches courtes : un jeu d'outils complet pour un projectile donné, chargement et tassement.
Modification de la hauteur de la charge pour une cartouche de 70mm de long.
La charge de poudre est inchangée, elle reste de 3,7 grammes de Suisse n°2.
Les rondelles de carton ne changent pas non plus.
Seul le volume de semoule doit varier, afin de diminuer la hauteur totale de la charge de 3mm (poudre + semoule + rondelles de carton). Il est ici nécessaire de procéder par tâtonnement.
Après quelques essais, la charge de semoule qui convient pour cette nouvelle longueur de cartouche est fixée à 1 gramme.
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
FABRICATION D’UN NOUVEAU LOT DE CARTOUCHES.
Un nouveau lot de cartouches est fabriqué en tenant compte des constatations ci-dessus.
· 3 cartouches de premier coup d’une longueur de 73mm,
· 10 cartouches d’une longueur de 70 mm munies de la balle Lyman 457124 à tête ronde graissée et calibrée à 11,48mm,
· 10 cartouches d’une longueur de 71 mm munies de la balle Lyman 457193 à tête plate également graissée et calibrée à 11,48mm.
SEANCE DE TIR DE CONFIRMATION.
Cette séance de tir a pour objectif de tester le tir de cartouches de longueur différente, adaptées à l’encrassement progressif de l’arme.
Une petite rondelle de caoutchouc de 8mm de diamètre a été placée derrière la tête mobile de la culasse, de manière à limiter le passage des gaz dans le compartiment arrière du cylindre par le trou du grain.
Il a été constaté qu’après le tir de 2 cartouches dites « de premier coup », c'est-à-dire fabriquées à la longueur maximale, il était possible de poursuivre le tir en utilisant des cartouches raccourcies à 70mm sans procéder au nettoyage de la chambre. Evidemment, la précision s’en ressent un peu. Comme lors de la séance de tir précédente, le nettoyage de la chambre a été effectué après le 8ème coup.
Après chaque coup tiré, l’état de l’obturateur a été observé et la vérification de la libre rotation de la tête mobile sur son axe effectuée. Au fur et à mesure de l’exécution des tirs, cette rotation devenait plus difficile, démontrant un état d’encrassement de plus en plus important du compartiment avant du cylindre de la culasse mobile et de l’axe de la tête mobile qui s’y trouve.
Les dernières cartouches tirées étaient celles pourvues de projectiles à tête plate, mises à la longueur de 71mm. Afin d’observer la précision de ces cartouches, un nettoyage de la chambre a été effectué entre chaque coup. Immédiatement, notre Chassepot a démontré une réelle précision malgré ses organes de visée des plus sommaires et une contre visée obligatoire toujours à droite du visuel. Avec application, cette fois il devient difficile de sortir du visuel avec un joli groupement 8/9 à 11 heures.
Avec un peu d’entraînement, de bonnes conditions de visibilité et en veillant à la propreté de la chambre, il est possible d’effectuer d’excellents tirs avec notre légendaire fusil Chassepot.
Ah ! Si seulement il se produisait moins d’encrassement, mais comment faire ?
Un nouveau lot de cartouches est fabriqué en tenant compte des constatations ci-dessus.
· 3 cartouches de premier coup d’une longueur de 73mm,
· 10 cartouches d’une longueur de 70 mm munies de la balle Lyman 457124 à tête ronde graissée et calibrée à 11,48mm,
· 10 cartouches d’une longueur de 71 mm munies de la balle Lyman 457193 à tête plate également graissée et calibrée à 11,48mm.
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Les nouvelles cartouches à 73, 71 et 70mm de longueur.
Les nouvelles cartouches à 73, 71 et 70mm de longueur.
SEANCE DE TIR DE CONFIRMATION.
Cette séance de tir a pour objectif de tester le tir de cartouches de longueur différente, adaptées à l’encrassement progressif de l’arme.
Une petite rondelle de caoutchouc de 8mm de diamètre a été placée derrière la tête mobile de la culasse, de manière à limiter le passage des gaz dans le compartiment arrière du cylindre par le trou du grain.
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Veillons au grain ! Une rondelle de 8mm en caoutchouc peut être placée derrière la tête mobile de la culasse pour renforcer l’étanchéité du trou du grain.
Veillons au grain ! Une rondelle de 8mm en caoutchouc peut être placée derrière la tête mobile de la culasse pour renforcer l’étanchéité du trou du grain.
Il a été constaté qu’après le tir de 2 cartouches dites « de premier coup », c'est-à-dire fabriquées à la longueur maximale, il était possible de poursuivre le tir en utilisant des cartouches raccourcies à 70mm sans procéder au nettoyage de la chambre. Evidemment, la précision s’en ressent un peu. Comme lors de la séance de tir précédente, le nettoyage de la chambre a été effectué après le 8ème coup.
Après chaque coup tiré, l’état de l’obturateur a été observé et la vérification de la libre rotation de la tête mobile sur son axe effectuée. Au fur et à mesure de l’exécution des tirs, cette rotation devenait plus difficile, démontrant un état d’encrassement de plus en plus important du compartiment avant du cylindre de la culasse mobile et de l’axe de la tête mobile qui s’y trouve.
Les dernières cartouches tirées étaient celles pourvues de projectiles à tête plate, mises à la longueur de 71mm. Afin d’observer la précision de ces cartouches, un nettoyage de la chambre a été effectué entre chaque coup. Immédiatement, notre Chassepot a démontré une réelle précision malgré ses organes de visée des plus sommaires et une contre visée obligatoire toujours à droite du visuel. Avec application, cette fois il devient difficile de sortir du visuel avec un joli groupement 8/9 à 11 heures.
Avec un peu d’entraînement, de bonnes conditions de visibilité et en veillant à la propreté de la chambre, il est possible d’effectuer d’excellents tirs avec notre légendaire fusil Chassepot.
Ah ! Si seulement il se produisait moins d’encrassement, mais comment faire ?
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
ET SI ON FABRIQUAIT UNE CARTOUCHE IGNIFUGEE ?
Quelques réflexions.
Nous savons maintenant fabriquer une cartouche pour le fusil Chassepot qui donne de bons résultats pour peu que l’on prenne la précaution de brosser régulièrement l’intérieur de la chambre afin d’éliminer les résidus de combustion. Nous ne pouvons cependant renoncer à nous poser quelques questions.
Est-il possible que nos vaillants soldats de ce conflit de 1870 se soient vus dotés d’un fusil nécessitant un nettoyage aussi fréquent ? Un fusil présentant de tels inconvénients aurait-il réellement été adopté aussi rapidement ? Evidemment, la réponse est non...
Nos anciens ne subissaient donc pas un encrassement aussi important de leur arme, sinon le procédé aurait été purement et simplement rejeté. Il se produisait certes un encrassement de l’arme et de son mécanisme du fait même de l’utilisation de la poudre noire, mais cet encrassement devait être jugé acceptable à cette époque. Le fusil Chassepot présentait donc plus d’avantages que d’inconvénients s’il était comparé aux armes se chargeant par la bouche du canon. Plus nous réfléchissons sur ces problèmes, plus nous constatons à chaque fois que quelque chose nous échappe.
Existe-t-il un moyen pour éviter un nettoyage moins fréquent et pourquoi la cartouche d’époque encrassait-elle moins la chambre ? Là est la question...
La cartouche d’époque est-elle réellement une cartouche combustible ?
Prenons le temps de bien observer une cartouche militaire d’origine et réfléchissons à la fonction que peut avoir chacun de ses composants. Ne nous y trompons pas, l’assemblage si compliqué à nos yeux avait sa raison d’être, ce n’était pas pour faire joli !
Cette cartouche que nous appelons « combustible » est-elle fabriquée avec des composants destinés à favoriser sa combustion ? Je ne le pense pas, d’autant plus qu’à cette époque, l’assemblage de tous les composants (amorce, poudre et projectile) dans un même étui, était encore jugé dangereux par certains spécialistes de l’armement.
Une amélioration (source ADF) de cette cartouche a même été proposée par Monsieur Boursier afin de donner plus de solidité à la cartouche, la préserver de l’humidité et favoriser le tir continu tout en diminuant le risque d’enclouage. Lors des essais, cette cartouche produisait également moins d’encrassement que la cartouche réglementaire. La cartouche de Monsieur Boursier comportait un étui verni à la gomme laque...
Le papier de l’étui.
D’entrée, et ceci va à l’encontre des idées reçues, je pense que l’on peut exclure pour la confection de l’étui à poudre, l’utilisation d’un papier nitré ou facilement inflammable (attention, je ne dis pas que cela était irréalisable !). Le papier était donc solide et de qualité courante. Exposé à une flamme, il brûlait normalement en produisant une cendre comportant des parties imbrûlées de surface variable.
Il y avait donc une combustion partielle du papier de l’étui au bref contact de la flamme produite par la déflagration de la charge de poudre et inévitablement une production de cendre dans la chambre même de l’arme.
La gaze de soie.
Quel pouvait bien être le rôle du carré de gaze de soie entourant l’étui en papier ?
En étudiant les propriétés de la soie naturelle, nous constatons qu’il s’agit d’un fil très solide qui ne brûle que s’il est exposé directement dans la flamme et dont la combustion s’arrête dès que l’on retire cette flamme. La soie chargée quant à elle ne brûle pas du tout, elle rougit. Immédiatement nous nous posons une nouvelle question : que vient faire une matière qui brûle difficilement dans une cartouche réputée pour être combustible ?
A mon avis, la gaze de soie enroulée autour de l’étui en papier devait avoir trois fonctions essentielles :
- Grâce aux propriétés du fil de soie naturelle, la solidité de l’étui de papier était renforcée. Serré dans cette enveloppe de gaze, l’étui risquait moins de se casser ou de se déchirer à la suite de déformations provoquées par les manipulations. En outre, si le papier venait à se rompre lors de la fermeture brutale de la culasse sur une chambre encrassée, la poudre restait emprisonnée dans la gaze de soie au lieu de se répandre dans la chambre.
- Lors du tir, une enveloppe pratiquement incombustible isolait les parois de la chambre du contact direct avec le papier de l’étui.
- Les résidus de combustion de l’étui en papier, maintenus à l’intérieur de l’enveloppe de gaze ne viennent pas souiller les parois de la chambre et sont plus facilement et plus complètement expulsés hors de l’arme sous l’action des gaz en provenance de la chambre ardente. (le rôle de la chambre ardente étant de provoquer le reflux des gaz de la face avant de la tête de la culasse mobile vers l’avant de la chambre et l’âme du canon, la charge de poudre de la cartouche doit être suffisamment importante pour obtenir un bon résultat).
Une cartouche militaire plutôt difficilement combustible.
En renonçant au principe de la cartouche combustible, nous employons des matériaux ne brûlant que difficilement et produisant de ce fait moins de cendre au départ du coup.
L’expulsion des résidus déchiquetés est facilitée par la gaze de soie qui tend à « enrober » ce qui reste de l’étui comme dans un chiffon.
Grâce à ce système, la chambre reste relativement propre après le tir. Il faut insister sur le mot « relativement », car malheureusement un encrassement dû à la combustion de la poudre noire est bien présent et se fera sentir au fur et à mesure de la répétition des tirs.
Cette théorie tend à prouver qu’au lieu d’être brûlés et donc de produire de la cendre, les composants de l’étui doivent au contraire brûler le moins possibleet simplement être déchiquetés avant d’être expulsés hors du canon.
Le même papier avec moins de cendre.
L’idéal serait d’obtenir un étui totalement incombustible qui ne produirait plus alors aucune cendre... Ca c’est pour la théorie.
Il existe actuellement dans le commerce des produits permettant d’ignifuger le papier et le carton. J’ai donc tenté l’expérience sur mes étuis en papier kraft.
Je me suis procuré aux Ets LURIE un bidon de 1 litre de CARTOFLAM. Le fabricant déclare que ce liquide ne contient ni halogène ni produit toxique dangereux (3). Le papier à ignifuger doit être exempt de tout traitement imperméabilisant afin de bien s’imprégner.
Le support traité au CARTOFLAM est classé M1, c'est-à-dire qu’il devient non inflammable.
Un morceau de papier kraft a été imprégné de ce produit, puis mis à sécher. Présenté ensuite dans la flamme d’un briquet, le papier ainsi traité ne s’enflamme pas. S’il est laissé plusieurs secondes dans la flamme, il se consume, mais ne s’enflamme toujours pas. Dès que l’on retire la flamme, le papier cesse immédiatement de se consumer.
Il serait faux d’affirmer que la cartouche va devenir incombustible, mais il est certain que le papier ne s’enflammera plus compte tenu du traitement subi et de la brièveté de la flamme au départ du coup. Voici un procédé qui devrait réduire singulièrement le volume de cendre dans la chambre de notre Chassepot. L’ignifugation de l’étui en papier kraft ne peut donc être que bénéfique.
Méthode employée pour ignifuger les étuis.
Le produit est livré en bidon de 1 litre avec pulvérisateur (comme le produit utilisé pour nettoyer les vitres !). Afin de ne pas disperser le produit et compte tenu de la faible surface à traiter à chaque utilisation, j’ai préféré l’appliquer au pinceau sur la surface extérieure des étuis terminés, en veillant à sa bonne répartition et en prenant soin de ne pas en appliquer sur le culot supportant l’amorce.
Les étuis imprégnés sont ensuite mis à sécher, culot en l’air, sur une planche à clous. Veiller toutefois à ce que l’étui ne vienne pas se coller le long du clou du fait de l’humidification de la colle recouvrant tout l’intérieur du cylindre. Le séchage est rapide et au bout de quelques minutes, les étuis pourront être mis en vrac dans une boite sans aucun problème.
L’imprégnation de CARTOFLAM ne provoque pas de modification d’aspect ou de forme de l’étui. Lorsqu’il est sec, il est impossible de distinguer un étui traité d’un autre qui ne l’est pas. Il est donc nécessaire de procéder avec méthode pour éviter de les mélanger.
Chargement de l’étui.
Le chargement d’un étui ignifugé est effectué de manière identique à celui d’un étui qui ne l’est pas. La méthode de chargement décrite précédemment dans cet article sur la confection d’une cartouche pour le fusil Chassepot lui est donc applicable.
Charge de poudre.
Le brossage de la chambre entre chaque tir étant supprimé, le souffle produit par l’intermédiaire de la chambre ardente doit être suffisamment puissant pour expulser la totalité des résidus de papier. La charge de poudre de cette cartouche sera adaptée et comprise entre 4,5 et 5 grammes de Suisse n°4, donc proche de celle de l’époque qui était de 5,5 grammes.
Le volume à combler entre la poudre et la balle étant moins important, la semoule servant de bourre est supprimée et remplacée par des rondelles de carton.
Longueur des cartouches finies.
2 cartouches dites « de premier coup » sont à la longueur de 73mm. Toutes les autres sont mises à 70mm.
Graissage des étuis avant le tir.
Compte tenu de l’ignifugation des étuis en papier, seul le culot de la cartouche est graissé à la vaseline avant le tir.
Les essais au tir.
Quel changement !
Immédiatement mes suppositions se sont révélées exactes pour ce qui concerne la réduction du volume de cendre et les tirs peuvent se succéder sans éprouver le besoin de brosser la chambre. Le papier ignifugé est bien expulsé de la chambre et du canon sans s’enflammer et ne produit pratiquement plus de dépôt.
En compétition, les 13 coups pourront être tirés sans nécessité de se relever pour écouvillonner la chambre, sauf (et rarement) en cas d’incident de tir.
Les limites de l’encrassement du fusil.
Avec l’adoption de la cartouche Chassepot à étui ignifugé, les tirs peuvent se succéder à une grande cadence, mais l’encrassement de la chambre et de l’arme s’accumule inévitablement après chaque décharge.
Nous avons éliminé le dépôt de cendre résultant de la combustion du papier, ce qui était primordial pour faciliter l’introduction des cartouches, mais comme il a été dit précédemment, la combustion de la poudre noire génère des résidus dans le canon, dans la chambre et dans le mécanisme de la culasse de l’arme. Ceci est malheureusement inévitable...
Alors quelles sont les limites ?
Avant l’utilisation de cartouches ignifugées, je tirais 10 à 15 cartouches par séance en prenant soin de brosser la chambre régulièrement et de contrôler la libre rotation de la tête de culasse après chaque coup. Le faible nombre de cartouches tirées ne générait pas un dépôt de calamine trop important et trop gênant dans le compartiment avant du cylindre de culasse là où se loge l’axe de la tête mobile. Il en va tout autrement maintenant. Le tir successif de 20 ou 30 cartouches est aisément réalisable et si l’encrassement de la chambre est léger (comparé à ce qu’il était auparavant), l’encrassement du logement de l’axe de la tête mobile, lui, est important. La tête mobile tourne de plus en plus difficilement et l’on sent nettement que sa rotation est gênée par l’accumulation de la calamine, au point de provoquer des ratés de percussion par la déviation de l’axe de l’aiguille (rares heureusement).
Le système Chassepot a ses limites et nous devons les accepter...
Un démontage de la culasse devrait donc à mon avis, être effectué tous les 20 à 25 coups afin de permettre le nettoyage de la tête mobile et de son logement. Cet entretien me semble indispensable dès que le besoin s’en fait sentir, pour veiller au bon fonctionnement de l’arme et à la sécurité du tireur.
Celui qui désire tirer un grand nombre de cartouches en une seule séance et que le nettoyage au stand rebute, pourra s’équiper d’une seconde culasse. Il sera facile d’ôter la culasse encrassée et d’installer une culasse propre pour continuer le tir...Tout est possible !
Après le tir, un conseil...
En refroidissant, la tête mobile risque de se gripper dans son logement. Dès la fin du tir, prendre la précaution de l’ôter de la culasse permettra d’éviter bien des difficultés lors du démontage complet pour le grand nettoyage.
EN CONCLUSION.
Nous voici arrivés au terme de cet article et notre impérial fusil vient de nous faire pour notre plus grand plaisir, une nouvelle démonstration de ses qualités mécaniques et balistiques. S’il est des armes qui fascinent pour ce qu’elles représentent de souffrances et d’espoirs, le Chassepot Mle 1866 avec le fusil an IX et le Lebel Mle 1886/93 est de celles-là. Il nous a fait comprendre toutes les difficultés rencontrées par nos vaillants troupiers et ce qu’a pu être toute leur angoisse dans l’ardeur des combats...
Aujourd’hui, tous les heureux possesseurs d’un fusil Chassepot vous le diront, la fabrication de la cartouche nécessite une bonne dose de passion et surtout de patience. Toutes les opérations sont longues et répétitives, mais c’est là tout ce qui fait l’intérêt de l’utilisation de cette arme historique.
Alors maintenant courage et au travail!
Il existe encore bien d’autres possibilités pour faciliter la fabrication de cette cartouche. Libre à vous d’utiliser la méthode qui vous convient le mieux.
Avec l’expérience et l’outillage dont nous disposons maintenant, tout devient possible et comme j’ai l’habitude de le dire : tirer au Chassepot ça se mérite !
Invité- Invité
Re: Fusil mle 1866
MISES EN GARDE
(1) - Ne pouvant contrôler ni l’état des armes, ni les composants utilisés, ni les techniques employées pour la fabrication de cette cartouche, l’auteur dégage toute responsabilité en cas d’incident ou d’accident qui pourraient survenir du fait de l’utilisation du présent document.
(2) - Il est rappelé que seule la poudre noire doit être utilisée pour la confection de cartouches pour le fusil Chassepot. L’utilisation de poudre moderne sans fumée entraînerait la destruction immédiate de l’arme et des blessures pouvant être mortelles pour le tireur.
(3) - Il est tout de même préférable de prendre les précautions d’usage à la manipulation de produits chimiques et au minimum de porter des gants afin d’éviter le contact direct du produit liquide avec la peau.
Invité- Invité
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