La médecine de guerre durant la bataille décisive de Dien Bien Phu
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La médecine de guerre durant la bataille décisive de Dien Bien Phu
On ignore tout ou presque du rôle joué par les jeunes médecins français qui se sont succédé dans ce camp retranché. Ils ont soigné et opéré quelque 6.000 blessés dans les 14 infirmeries des bataillons et les 5 antennes chirurgicales de la place forte. 223 seulement furent évacués dans les premiers jours de la bataille. Les autres ont survécu dans des abris que cartonnaient les Viets. Leur nombre, ainsi que celui des victimes ennemies, a fini par étouffer la résistance de la citadelle. 18 médecins et une quarantaine d'infirmiers ont été internés avec les survivants.
Une terrible et folle odyssée : celle des aviateurs qui les ont aidés, celle des convoyeuses de l'air qui les ont assistés. De même qu'un épisode peu connu : l'évacuation de 858 grands blessés au lendemain du cessez-le-feu. Ces jeunes médecins ont relevé le défi du siège de Diên Biên Phu. Ils furent, tous, l'honneur de la médecine militaire française.
Médecin-Chef : Capitaine Le Damany
Antenne Chirurgicale Mobile n°29 (ACM 29), Commandant Paul Grauwin
Antenne Chirurgicale Mobile n°44 (ACM 44), Lieutenant Jacques Gindrey
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°3 (ACP 3), Lieutenant Louis Résillot
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°5 (ACP 5), Capitaine Ernest Hantz
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°6 (ACP 6), Lieutenant Jean Vidal
Dien Bien Phu était une base aéro-terrestre isolée. Rapidement, il fut impossible d’évacuer les blessés vers un arrière. Le camp retranché se transforma rapidement en un centre médical dans lequel les conditions médicales et sanitaires vont devenir effroyables.
Le service militaire de santé fut remarquable de bout en bout [...]En ce qui concerne le camp retranché, l’approvisionnement est, également, tributaire d’un pont aérien. Très vite, le ramassage et la répartition des divers parachutages ne peuvent être effectués que grâce aux actes héroïques des personnels soignants. Jusqu’au 12 mars 1954, ce pont aérien a permis l’évacuation de tous les blessés graves.
A partir du 13 mars, les Points d’Appui (PA) tombent un à un, inexorablement. Les morts et les blessés se comptent par centaines. Le 28 mars, le dernier avion à pouvoir se poser est détruit. Aucun espoir raisonnable de quitter cet enfer ne s’offre aux combattants rescapés mais loin d’être anéantis, ils continuent le combat avec toute l’énergie du désespoir, croyant, peut-être, toujours aux miracles.
Les hommes pataugent dans la boue sous une pluie incessante. Le camp perd ses lieux de livraisons et ses possibilités d’évacuations sanitaires. Les médicaments, le matériel sanitaire, les vivres et les ravitaillements en tout genre tombent souvent aux mains des ennemis, obligeant les autorités à répéter les distributions grevant un peu plus les budgets consentis pour cette opération.
A Diên Biên Phu, dès lors que l’évacuation n’a plus été possible, les cas les plus graves souvent désespérés arrivent aux Antennes Chirurgicales Parachutistes ainsi qu’à l’hôpital du noyau central. Les infirmiers et les chirurgiens qui les accueillent malgré leurs difficultés à faire face ne manquent ni de courage ni de volonté. Ils font l’impossible, innovant, réinventant ou inventant même ce que les manuels de techniques chirurgicales n’ont pas encore décrit. L’hygiène est inexistante et la puanteur omniprésente. Les membres amputés et les corps s’entassent tout près. La notion du temps n’existe plus. Le fracas des obus, assourdissant, permanent, rend encore plus difficiles les interventions. La peur n’a plus sa place et chacun fait son devoir. L’abri de « fortune » peut être détruit à tout moment, emportant en un éclair de feu, de sang et de boue les soignants comme les soignés. Ce fut le cas pour les salles de triage et de radiologie de l’hôpital du noyau central. Les soins ne seront jamais interrompus.
Chacun a son rôle à l’arrivée des blessés. Celui des infirmiers est primordial. Grâce à des gestes et des techniques devenus automatiques, ils assistent les chirurgiens avec ardeur et efficacité, leur permettant d’établir la gravité des lésions et d’assurer le traitement. Injection de sérum antitétanique, pose de perfusion, antibiothérapie, prémédication, immobilisations, sutures des parois et pansements après les opérations sont leurs tâches quotidiennes. Malgré tout, la fiche médicale de l’avant est soigneusement remplie et tenue à jour. Sang et oxygène manquent cruellement. Les personnels de santé n’hésitent pas à payer de leur personne pour assurer la survie d’un blessé.
La résistance faiblit. Tout sera consommé le 8 mai à 1h00 du matin lorsque tombera le PA Isabelle et un nouveau calvaire commencera pour les survivants. Leur route est désormais celle des camps de prisonniers, des vexations et pour beaucoup la mort.Les pertes du Service de santé
à la fin des combats à Diên Biên Phu
Disparurent :
- 5 antennes chirurgicales
et en personnel :
- 5 chirurgiens
- 17 médecins
- 41 infirmiers spécialisés
- 1 infirmière convoyeuse de l'air
Ce personnel étant dirigé, à quelques exceptions près,
vers les camps de prisonniers Viêt-minh.
Sur 11000 soldats de l’Union Française emmenés en captivité par le Viêt-Minh, seul 3300 survivront. 78 d’entre eux parviendront à s’évader avec succès, pour beaucoup d’autres la tentative échoue, les mettant dans des situations encore plus précaires et pénibles. Ils deviennent ces hommes affamés, épuisés, meurtris et pouilleux qui meurent par dizaines de dysenterie, de béribéri (carence en vitamine B1) ou tout simplement d’épuisement.
La vie est si dure que c’est chacun pour soi, charité et solidarité sont devenues synonymes de luxe si difficile à offrir quand on en a tant besoin pour soi-même. Et pourtant, certains, infirmiers et médecins, prisonniers eux-aussi, continuent à soigner et réconforter leurs semblables. Sont-ils plus forts physiquement ? Probablement pas mais le sens du devoir, la non-acceptation de la souffrance d’autrui, leur donnent une force mentale capable de bien des miracles. Bon nombre d’entre eux doivent aussi se battre sur le front : celui de la propagande que pratiquent sans cesse les « canbô » (commissaires politiques) sur les esprits affaiblis par la fatigue et les privations des « thu binh » (prisonniers).
Rester digne dans un camp Viêt-Minh est parfois à la limite du réalisable. La survie passe par l’hypocrisie, le vol et le mensonge envers les geôliers. Tout ceci au risque quotidien d’un durcissement de leur peine voire d’une condamnation à mort, avec ou sans jugement. Mais ces héros ordinaires continuent leur tâche salvatrice.
Tout les membres du Service de Santé ainsi que ceux des différentes armées engagés dans le combat pour la vie ont une haute idée de leur devoir et l’accomplissent avec honneur, altruisme et abnégation.
Après la chute de Diên Biên Phu, les deux tiers des infirmiers sont tués ou gravement blessés. Ceux qui restent ont su demeurer modestes, être encore vivants après cet enfer est leur victoire.
Quelques-uns ont laissé leur nom dans divers écrits : cet échantillon de héros parle au nom de tous. Ils ont su mettre en pratique la phrase de leur chef, le médecin général inspecteur Terramorsi qui définit le Service de Santé ainsi :
« Le Service de Santé, c’est une chaîne dont les maillons sont constitués de tous ceux et celles qui, d’une façon ou d’une autre, redonnent à celui qui souffre une raison de survivre, de revivre ou, à l’heure de la mort, lui permet de partir en paix ».
Une terrible et folle odyssée : celle des aviateurs qui les ont aidés, celle des convoyeuses de l'air qui les ont assistés. De même qu'un épisode peu connu : l'évacuation de 858 grands blessés au lendemain du cessez-le-feu. Ces jeunes médecins ont relevé le défi du siège de Diên Biên Phu. Ils furent, tous, l'honneur de la médecine militaire française.
Médecin-Chef : Capitaine Le Damany
Antenne Chirurgicale Mobile n°29 (ACM 29), Commandant Paul Grauwin
Antenne Chirurgicale Mobile n°44 (ACM 44), Lieutenant Jacques Gindrey
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°3 (ACP 3), Lieutenant Louis Résillot
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°5 (ACP 5), Capitaine Ernest Hantz
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°6 (ACP 6), Lieutenant Jean Vidal
Dien Bien Phu était une base aéro-terrestre isolée. Rapidement, il fut impossible d’évacuer les blessés vers un arrière. Le camp retranché se transforma rapidement en un centre médical dans lequel les conditions médicales et sanitaires vont devenir effroyables.
Le service militaire de santé fut remarquable de bout en bout [...]En ce qui concerne le camp retranché, l’approvisionnement est, également, tributaire d’un pont aérien. Très vite, le ramassage et la répartition des divers parachutages ne peuvent être effectués que grâce aux actes héroïques des personnels soignants. Jusqu’au 12 mars 1954, ce pont aérien a permis l’évacuation de tous les blessés graves.
A partir du 13 mars, les Points d’Appui (PA) tombent un à un, inexorablement. Les morts et les blessés se comptent par centaines. Le 28 mars, le dernier avion à pouvoir se poser est détruit. Aucun espoir raisonnable de quitter cet enfer ne s’offre aux combattants rescapés mais loin d’être anéantis, ils continuent le combat avec toute l’énergie du désespoir, croyant, peut-être, toujours aux miracles.
Les hommes pataugent dans la boue sous une pluie incessante. Le camp perd ses lieux de livraisons et ses possibilités d’évacuations sanitaires. Les médicaments, le matériel sanitaire, les vivres et les ravitaillements en tout genre tombent souvent aux mains des ennemis, obligeant les autorités à répéter les distributions grevant un peu plus les budgets consentis pour cette opération.
A Diên Biên Phu, dès lors que l’évacuation n’a plus été possible, les cas les plus graves souvent désespérés arrivent aux Antennes Chirurgicales Parachutistes ainsi qu’à l’hôpital du noyau central. Les infirmiers et les chirurgiens qui les accueillent malgré leurs difficultés à faire face ne manquent ni de courage ni de volonté. Ils font l’impossible, innovant, réinventant ou inventant même ce que les manuels de techniques chirurgicales n’ont pas encore décrit. L’hygiène est inexistante et la puanteur omniprésente. Les membres amputés et les corps s’entassent tout près. La notion du temps n’existe plus. Le fracas des obus, assourdissant, permanent, rend encore plus difficiles les interventions. La peur n’a plus sa place et chacun fait son devoir. L’abri de « fortune » peut être détruit à tout moment, emportant en un éclair de feu, de sang et de boue les soignants comme les soignés. Ce fut le cas pour les salles de triage et de radiologie de l’hôpital du noyau central. Les soins ne seront jamais interrompus.
Chacun a son rôle à l’arrivée des blessés. Celui des infirmiers est primordial. Grâce à des gestes et des techniques devenus automatiques, ils assistent les chirurgiens avec ardeur et efficacité, leur permettant d’établir la gravité des lésions et d’assurer le traitement. Injection de sérum antitétanique, pose de perfusion, antibiothérapie, prémédication, immobilisations, sutures des parois et pansements après les opérations sont leurs tâches quotidiennes. Malgré tout, la fiche médicale de l’avant est soigneusement remplie et tenue à jour. Sang et oxygène manquent cruellement. Les personnels de santé n’hésitent pas à payer de leur personne pour assurer la survie d’un blessé.
La résistance faiblit. Tout sera consommé le 8 mai à 1h00 du matin lorsque tombera le PA Isabelle et un nouveau calvaire commencera pour les survivants. Leur route est désormais celle des camps de prisonniers, des vexations et pour beaucoup la mort.Les pertes du Service de santé
à la fin des combats à Diên Biên Phu
Disparurent :
- 5 antennes chirurgicales
et en personnel :
- 5 chirurgiens
- 17 médecins
- 41 infirmiers spécialisés
- 1 infirmière convoyeuse de l'air
Ce personnel étant dirigé, à quelques exceptions près,
vers les camps de prisonniers Viêt-minh.
Sur 11000 soldats de l’Union Française emmenés en captivité par le Viêt-Minh, seul 3300 survivront. 78 d’entre eux parviendront à s’évader avec succès, pour beaucoup d’autres la tentative échoue, les mettant dans des situations encore plus précaires et pénibles. Ils deviennent ces hommes affamés, épuisés, meurtris et pouilleux qui meurent par dizaines de dysenterie, de béribéri (carence en vitamine B1) ou tout simplement d’épuisement.
La vie est si dure que c’est chacun pour soi, charité et solidarité sont devenues synonymes de luxe si difficile à offrir quand on en a tant besoin pour soi-même. Et pourtant, certains, infirmiers et médecins, prisonniers eux-aussi, continuent à soigner et réconforter leurs semblables. Sont-ils plus forts physiquement ? Probablement pas mais le sens du devoir, la non-acceptation de la souffrance d’autrui, leur donnent une force mentale capable de bien des miracles. Bon nombre d’entre eux doivent aussi se battre sur le front : celui de la propagande que pratiquent sans cesse les « canbô » (commissaires politiques) sur les esprits affaiblis par la fatigue et les privations des « thu binh » (prisonniers).
Rester digne dans un camp Viêt-Minh est parfois à la limite du réalisable. La survie passe par l’hypocrisie, le vol et le mensonge envers les geôliers. Tout ceci au risque quotidien d’un durcissement de leur peine voire d’une condamnation à mort, avec ou sans jugement. Mais ces héros ordinaires continuent leur tâche salvatrice.
Tout les membres du Service de Santé ainsi que ceux des différentes armées engagés dans le combat pour la vie ont une haute idée de leur devoir et l’accomplissent avec honneur, altruisme et abnégation.
Après la chute de Diên Biên Phu, les deux tiers des infirmiers sont tués ou gravement blessés. Ceux qui restent ont su demeurer modestes, être encore vivants après cet enfer est leur victoire.
Quelques-uns ont laissé leur nom dans divers écrits : cet échantillon de héros parle au nom de tous. Ils ont su mettre en pratique la phrase de leur chef, le médecin général inspecteur Terramorsi qui définit le Service de Santé ainsi :
« Le Service de Santé, c’est une chaîne dont les maillons sont constitués de tous ceux et celles qui, d’une façon ou d’une autre, redonnent à celui qui souffre une raison de survivre, de revivre ou, à l’heure de la mort, lui permet de partir en paix ».
Chronologie
Chronologie de la bataille
Septembre 1945 Armé par l'occupant japonais, le Viêt-minh déclare l'indépendance du VIÊTNAM.
La guerre d'INDOCHINE commence.
Quadrillant le terrain, le disputant à l'ennemi, en zones difficiles, par l'intervention de groupes mobiles ou amphibie, le corps expéditionnaire français se bat avec courage et abnégation dans l'indifférence de la Nation.
Décembre 1952 PAYS THAÏ. Succès de l'opération "Lorraine". Afin de fixer et de casser le corps de bataille ennemi, le piège du camp retranché de NA SAN a fonctionné, résistant à tous les assauts.
Novembre 1953 TONKIN; l'opération "castor" prend le relais de l'opération "Lorraine" avec les mêmes objectifs.
20 novembre A 9 H 45, deux bataillons parachutistes sautant sur la cuvette de Diên Biên Phu. Accrochage: un bataillon Viet est à l'instruction. Le médecin du groupement aéroporté, en cours de descente, est tué au bout de ses suspente par un tireur ennemi : il est le premier mort de Diên Biên Phu.
A 15 heures: L' ACP1 (antenne chirurgicale parachutiste n°1) est larguée avec la 2e vague.
En quelques semaines, les défenses du futur camp s'organisent. Des points d'appuis, aux prénoms féminins, ceinturent la vaste dépression dont la piste d'aviation assure ravitaillements et évacuation. La chasse veille. Légionnaires, tirailleurs, parachutistes coloniaux, artilleurs, élites parmi l'élite, confèrent une apparente invincibilité au piège qui se referme.
21
décembre L'ACP1 est relevée par les ACM 29 et 44 (Antennes Chirurgicales Mobiles) qui fusionnent en une antenne centrale solidement implantée.
13 bataillons sont en place ; chacun a son médecin, lieutenant ou capitaine... Ils sont jeunes, très jeunes pour la plupart.
1er mars 1954 La pression ennemie se fait plus forte. En 12 jours, 273 blessés sont évacués sur l'antenne. Les viets découvrent une artillerie inaccessible aux tirs de contre batterie.
A GABRIELLE le médecin du 7e Régiment de tirailleurs algériens est grièvement blessé.
13 mars A 17 H 15, les troupes du général GIAP passent à l'offensive. Après un déluge d'obus, les vagues d'assauts successives des bataillons viets submergent le 3e Bataillon des légionnaires de la 13e Demi-brigade: BÉATRICE tombe.
A GABRIELLE, des bataillons viêts laissent 1300 morts avant de refluer. Le nouveau Médecin du 7e Régiment de tirailleurs algériens est blessé à la tête. Un sergent-chef infirmier de la légion, étudiant en médecine le remplace, il sera tué quelques heures plus tard. Le 15 GABRIELLE tombe à ton tour.
16 mars Le 6e Bataillon de parachutistes coloniaux, largué avec son médecin, contre-attaque, emmené par un chef de légende.
La 3e Antenne chirurgicale parachutiste saute sous le feu de l'ennemi et se déploie, au sud, sur ISABELLE.
17 mars La 6e Antenne chirurgicale parachutiste est larguée sur la fournaise, à très basse altitude, 200 mètres et s'implante près du bataillon THAÏ.
14 morts à l'antenne centrale, visée et touchée par deux obus.
18 mars Un médecin convoyeur de l'Armée de l'air est grièvement blessé dans son Dakota, détruit sur la piste.
40 tués parmi les blessés et les infirmiers à l'antenne qui est à nouveau touchée.
27 mars Le dernier Dakota sanitaire ne repartira pas, détruit au sol. Sa convoyeuse rejoint l'antenne et la légende.
La première offensive vient de prendre fin, elle a duré 16 jours a fait dans nos rangs plus de 5 000 blessés.
30 mars Début de la 2e offensive vers les collines à l'est. DOMINIQUE tombe.
3 avril Le 2° Bataillon du 1° Régiment de chasseurs parachutistes et son médecin sautent, suivis le 12 par la 5e Antenne chirurgicale parachutiste qui vient renforcer l'antenne centrale.
Au cours des combats, acharnés, soutenus à un contre dix, les médecins du 2e Bataillon Etranger Parachutiste et du 1e Régiment de Chasseurs sont blessés mais regagnent leur poste de secours.
1er mai 1954 3e et dernière offensive Viêt. Dans le sang et la boue, par la faim et la soif, les soldats français font face aux vagues innombrables qui se succèdent et les submergent.
7 mai A l'heure du cessez-le feu, il manque 4.000 hommes, tués ou disparus. Si, 1.000 blessés ont pu être évacués, ils sont plus de 4.000, après traitements d'urgence, à avoir regagné leur emplacement de combat; un peu plus de 850, grièvement atteints, sont remis aux médecins français venus d'HANOÏ. Sur les 2.156 blessés graves, pris en compte entre le 13 mars et le 7 mai, 1.154 furent opérés dans des conditions effroyables avec seulement 142 décès post-chirurgicaux, témoignage exceptionnel du savoir-faire de ces jeunes chirurgiens de guerre si rapidement formés.
Mais là ne finit pas l'HISTOIRE ; avec la fin des combats, la mort restait au rendez-vous. Une autre Histoire commence, celle, insoutenable, de la captivité.
Celle-ci va faire, en quelques mois, 8.431 morts parmi les survivants des combats. Six mois plus tard, en octobre 1954, seulement 3.290 hommes - épuisés - seront libérés. Le médecin de la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère, manque à l'appel.
Septembre 1945 Armé par l'occupant japonais, le Viêt-minh déclare l'indépendance du VIÊTNAM.
La guerre d'INDOCHINE commence.
Quadrillant le terrain, le disputant à l'ennemi, en zones difficiles, par l'intervention de groupes mobiles ou amphibie, le corps expéditionnaire français se bat avec courage et abnégation dans l'indifférence de la Nation.
Décembre 1952 PAYS THAÏ. Succès de l'opération "Lorraine". Afin de fixer et de casser le corps de bataille ennemi, le piège du camp retranché de NA SAN a fonctionné, résistant à tous les assauts.
Novembre 1953 TONKIN; l'opération "castor" prend le relais de l'opération "Lorraine" avec les mêmes objectifs.
20 novembre A 9 H 45, deux bataillons parachutistes sautant sur la cuvette de Diên Biên Phu. Accrochage: un bataillon Viet est à l'instruction. Le médecin du groupement aéroporté, en cours de descente, est tué au bout de ses suspente par un tireur ennemi : il est le premier mort de Diên Biên Phu.
A 15 heures: L' ACP1 (antenne chirurgicale parachutiste n°1) est larguée avec la 2e vague.
En quelques semaines, les défenses du futur camp s'organisent. Des points d'appuis, aux prénoms féminins, ceinturent la vaste dépression dont la piste d'aviation assure ravitaillements et évacuation. La chasse veille. Légionnaires, tirailleurs, parachutistes coloniaux, artilleurs, élites parmi l'élite, confèrent une apparente invincibilité au piège qui se referme.
21
décembre L'ACP1 est relevée par les ACM 29 et 44 (Antennes Chirurgicales Mobiles) qui fusionnent en une antenne centrale solidement implantée.
13 bataillons sont en place ; chacun a son médecin, lieutenant ou capitaine... Ils sont jeunes, très jeunes pour la plupart.
1er mars 1954 La pression ennemie se fait plus forte. En 12 jours, 273 blessés sont évacués sur l'antenne. Les viets découvrent une artillerie inaccessible aux tirs de contre batterie.
A GABRIELLE le médecin du 7e Régiment de tirailleurs algériens est grièvement blessé.
13 mars A 17 H 15, les troupes du général GIAP passent à l'offensive. Après un déluge d'obus, les vagues d'assauts successives des bataillons viets submergent le 3e Bataillon des légionnaires de la 13e Demi-brigade: BÉATRICE tombe.
A GABRIELLE, des bataillons viêts laissent 1300 morts avant de refluer. Le nouveau Médecin du 7e Régiment de tirailleurs algériens est blessé à la tête. Un sergent-chef infirmier de la légion, étudiant en médecine le remplace, il sera tué quelques heures plus tard. Le 15 GABRIELLE tombe à ton tour.
16 mars Le 6e Bataillon de parachutistes coloniaux, largué avec son médecin, contre-attaque, emmené par un chef de légende.
La 3e Antenne chirurgicale parachutiste saute sous le feu de l'ennemi et se déploie, au sud, sur ISABELLE.
17 mars La 6e Antenne chirurgicale parachutiste est larguée sur la fournaise, à très basse altitude, 200 mètres et s'implante près du bataillon THAÏ.
14 morts à l'antenne centrale, visée et touchée par deux obus.
18 mars Un médecin convoyeur de l'Armée de l'air est grièvement blessé dans son Dakota, détruit sur la piste.
40 tués parmi les blessés et les infirmiers à l'antenne qui est à nouveau touchée.
27 mars Le dernier Dakota sanitaire ne repartira pas, détruit au sol. Sa convoyeuse rejoint l'antenne et la légende.
La première offensive vient de prendre fin, elle a duré 16 jours a fait dans nos rangs plus de 5 000 blessés.
30 mars Début de la 2e offensive vers les collines à l'est. DOMINIQUE tombe.
3 avril Le 2° Bataillon du 1° Régiment de chasseurs parachutistes et son médecin sautent, suivis le 12 par la 5e Antenne chirurgicale parachutiste qui vient renforcer l'antenne centrale.
Au cours des combats, acharnés, soutenus à un contre dix, les médecins du 2e Bataillon Etranger Parachutiste et du 1e Régiment de Chasseurs sont blessés mais regagnent leur poste de secours.
1er mai 1954 3e et dernière offensive Viêt. Dans le sang et la boue, par la faim et la soif, les soldats français font face aux vagues innombrables qui se succèdent et les submergent.
7 mai A l'heure du cessez-le feu, il manque 4.000 hommes, tués ou disparus. Si, 1.000 blessés ont pu être évacués, ils sont plus de 4.000, après traitements d'urgence, à avoir regagné leur emplacement de combat; un peu plus de 850, grièvement atteints, sont remis aux médecins français venus d'HANOÏ. Sur les 2.156 blessés graves, pris en compte entre le 13 mars et le 7 mai, 1.154 furent opérés dans des conditions effroyables avec seulement 142 décès post-chirurgicaux, témoignage exceptionnel du savoir-faire de ces jeunes chirurgiens de guerre si rapidement formés.
Mais là ne finit pas l'HISTOIRE ; avec la fin des combats, la mort restait au rendez-vous. Une autre Histoire commence, celle, insoutenable, de la captivité.
Celle-ci va faire, en quelques mois, 8.431 morts parmi les survivants des combats. Six mois plus tard, en octobre 1954, seulement 3.290 hommes - épuisés - seront libérés. Le médecin de la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère, manque à l'appel.
Re: La médecine de guerre durant la bataille décisive de Dien Bien Phu
Jeune lieutenant diplômé de l'Ecole de Santé de Bordeaux, Jean-louis Rondy s'engage pour l’Indochine. Il est alors désigné pour remplacer le médecin du 1er Bataillon Etranger Parachutiste blessé en opération. Son unité est choisie pour participer à l'occupation de la vallée de Dien Bien Phu, le 23 novembre 1953.
Cette première partie retrace l'ensemble des préparatifs du camp, illustré par les nombreux clichés du Colonel Rondy. Le charisme de l'homme donne au récit un élan captivant !
Cette première partie retrace l'ensemble des préparatifs du camp, illustré par les nombreux clichés du Colonel Rondy. Le charisme de l'homme donne au récit un élan captivant !
Invité- Invité
Re: La médecine de guerre durant la bataille décisive de Dien Bien Phu
Bizarre j'ai envoyé la photo & le commentaire l'un sous l'autre & il est coupé en deux
Invité- Invité
Re: La médecine de guerre durant la bataille décisive de Dien Bien Phu
Il y avait 14 autres convoyeuses de l’air en mission ou présentes à Dien Bien Phu :
Yvonne Crozanet
Paule Bernard
Aimée Clavel
Michaëla de Clermont-Tonnerre
Brigitte de Kergolay
Arlette de la Loyere
Valérie de la Renaudée
Christine de Lestrade
Marie de Montgolfier
Solange de Peyrimhoff
Mademoiselle Girard
Elisabeth Gras
Yolande Le Loc
Michèle Lesueur
Stationnée à Hanoï elles opèrent des évacuations sanitaires par avion à partir de l'aéroport de Pleiku. A partir de janvier 1954, elles participent aux évacuations de la Bataille de Điện Biên Phủ. Les premières victimes transportées sont principalement des soldats souffrant de maladies. Mais à partir de mi-mars, la plupart d'entre eux sont des blessés de guerre. Parfois, les avions sanitaires de la Croix-Rouge devront se poser au milieu des barrages d'artillerie Việt Minh.
Le 27 mars 1954, le C-47 sanitaire de la Croix-Rouge, avec Geneviève de Galard à son bord, tente d'atterrir de nuit sur la courte piste de Dien Bien Phu. L'atterrissage est trop long et le moteur gauche de l'avion est sérieusement endommagé. Les réparations ne pouvant s'effectuer sur place du fait des conditions (terrain inapproprié), l'avion est abandonné et, à l'aube, l'artillerie Việt Minh le détruit ainsi que la piste, les rendant irréparables.
Geneviève de Galard se porte alors volontaire pour servir comme infirmière dans l'hôpital de campagne commandé par le Docteur Paul Grauwin. Bien que le personnel médical masculin soit initialement hostile - elle était la seule femme dans le camp - ils feront finalement des adaptations de logement pour elle. Ils lui arrangeront également un semblant d'uniforme à partir de bleus de travail camouflés, de pantalon, de chaussures de basket-ball et d'un t-shirt. Geneviève de Galard fit de son mieux dans des conditions sanitaires dérisoires, consolant ceux sur le point de mourir et essayant d'entretenir le moral face aux pertes humaines montantes. Plus tard, beaucoup d'hommes la complimenteront pour ses efforts.
Valérie André
Yvonne Crozanet
Paule Bernard
Aimée Clavel
Michaëla de Clermont-Tonnerre
Brigitte de Kergolay
Arlette de la Loyere
Valérie de la Renaudée
Christine de Lestrade
Marie de Montgolfier
Solange de Peyrimhoff
Mademoiselle Girard
Elisabeth Gras
Yolande Le Loc
Michèle Lesueur
Stationnée à Hanoï elles opèrent des évacuations sanitaires par avion à partir de l'aéroport de Pleiku. A partir de janvier 1954, elles participent aux évacuations de la Bataille de Điện Biên Phủ. Les premières victimes transportées sont principalement des soldats souffrant de maladies. Mais à partir de mi-mars, la plupart d'entre eux sont des blessés de guerre. Parfois, les avions sanitaires de la Croix-Rouge devront se poser au milieu des barrages d'artillerie Việt Minh.
Le 27 mars 1954, le C-47 sanitaire de la Croix-Rouge, avec Geneviève de Galard à son bord, tente d'atterrir de nuit sur la courte piste de Dien Bien Phu. L'atterrissage est trop long et le moteur gauche de l'avion est sérieusement endommagé. Les réparations ne pouvant s'effectuer sur place du fait des conditions (terrain inapproprié), l'avion est abandonné et, à l'aube, l'artillerie Việt Minh le détruit ainsi que la piste, les rendant irréparables.
Geneviève de Galard se porte alors volontaire pour servir comme infirmière dans l'hôpital de campagne commandé par le Docteur Paul Grauwin. Bien que le personnel médical masculin soit initialement hostile - elle était la seule femme dans le camp - ils feront finalement des adaptations de logement pour elle. Ils lui arrangeront également un semblant d'uniforme à partir de bleus de travail camouflés, de pantalon, de chaussures de basket-ball et d'un t-shirt. Geneviève de Galard fit de son mieux dans des conditions sanitaires dérisoires, consolant ceux sur le point de mourir et essayant d'entretenir le moral face aux pertes humaines montantes. Plus tard, beaucoup d'hommes la complimenteront pour ses efforts.
Valérie André
Pilote-Médecin Capitaine Valérie André (A.A) de face avec chapeau
*
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Re: La médecine de guerre durant la bataille décisive de Dien Bien Phu
LE COMMANDANT MEDECIN PAUL GRAUWIN |
"Le toubib cher au coeur de tous ceux qui l'ont approché s'en est allé après avoir lutté courageusement contre la mort, celle qu'il n'avait jamais cessé de combattre, pour ses blessés, sur tous les fronts. A peine sorti de la Faculté de médecine, son diplôme d'interne en poche, son destin est déjà tracé: c'est au service des autres, avec le plus total désintéressement qu'il consacrera sa vie. Dès 1942, il entre dans le réseau de résistance sylvestre et crée la première antenne chirurgicale dans l'Hospice de Templeuve. Participant aux combats de la libération de cette ville, il recevra en trois jours une centaine de blessés F.F.I et Alliés. Il opérera sans arrêt. La poche de Dunkerque, la campagne d'Allemagne puie l'engaement pour l'Indochine, c'est le parcours militaire du Médecin Pail-Henri GRAUWIN dont les actions héroîques donneront lieu à neuf citations à l'ordre de l'Armée et à l'ordre de la Division. |
Prisonnier des Viets à Diên-Biên-Phu, après les cinquante quatres jours d'enfer pendant lesquels il opéra nuit et jour, plus de quatre mille blessés, il sera encore un soutien inlassable pour ses camarades d'infortune en veillant à leur évacuation sur Hanoî.
Paul-Henri GRAUWIN racontera, dans son livre "J'étais Médecin à Diên-Biên-Phu", ce que fut Diên-Biên-Phu, ses causes, ses effets.
Témoignage extraordinaire de ce dernier combat des Français en Terre d'Asie, son récit sera traduit dans toutes les langues. Il cédera tous ces droits d'auteur au profit des mutilés de guerre.
Libéré de ces lieux de la mort par un ennemi qui l'admirait (il soignait indifférement l'ami ou l'adversaire), il fut nommé Chef des Services Chirurgicaux du Cap Saint-Jacques, puis revint à la voie civile en 1956 après avoir dû céder au Viet-Minh les hôpitaux où il exercait et vu le sort réservé aux réfugiés du Tonkin.
Sa confession bouleversante s'exprimera dans son deuxième livre "Seulement médecin".
L'Asie l'avait marqué à jamais. Il ne l'abandonnera pas. Il fonde une Clinique à Pnom-Pench. Les plus démunis y trouveront toujours une place de choix.
Il sera le dernier Français à partir, alors que les Kmers Rouges sont déjà entrés dans la ville.
Il revient en France, il a tout perdu là-bas, mais Paul-Henri GRAUWIN n'est pas de nature à se laisser abattre.
Il se présente au Ministère des Anciens Combattants et est immédiatemnt recruté comme Médecin-sur-Expert au Centre Réforme de Paris. Il y retrouve ses anciens blessés à l'occasion des visites médico-légales: il connaît leurs souffrances. Il sait d'où elles viennent.
Parallèlement, il continue son oeuvre en Asie.
Il ne peut oublier ses amis du Viêt-nam, du Cambodge. Il parcourt les camps de réfugiés en Thaîllande.
Au péril de sa vie, il franchit la frontière cambodgienne, soigne, réconforte, panse encore sous ces cieux maudits parce que témoins de tant d'horreurs.
Il emporte de France, du matériel médical introuvable là-bas. Ses économies sont pour les plus malheureux d'entre les malheureux. Il adopte deux enfants.
Paul GRAUWIN est un saint dans la vie civile, il fuit les honneurs, reçoit malgré lui les plus prestigieuses décorations, n'accepte que l'appellation de "toubob" se plaît parmi les humbles, vit dans une chambre monacale.
A Paris, ses samedis et dimanches sont pour ses amis d'Asie et leurs enfants, qu'il conseille, aide dans le poursuite de leurs études.
Il parcourt la Province, aussi pour donner des conférences, dire ce qu'il a vu et ce qu'est le péril rouge.
Il donne des interviews, écrit des articles dans les journaux et magazines pour dénoncer le génocide cambodgien, dont il souffrira toujours.
Peu de temps avant son décès, il apprenait le commencement de la désagrégation communiste.
Mais la mort était au rendez-vous. Elle lui permit pas d'en connaître d'avantage.
Paul-Henri GRAUWIN avait entrepris d'écrire un troisième livre "La marque bleue".
Conteur captivnat, il avait en mémoire des souvenirs qu'il voulait confier à ses lecteurs dans ce style toujours clair, servant du mot juste adapté à la pudeur du sentiment et de l'expression.
Paul Henri GRAUWIN fut un médecin hors du commun, un patriote sans xénophibie. Un homme de coeur, simple, généreux et bon, un ami aussi des animaux.
Paul Henri GRAUWIN appartient désormais à l'histoire. (Il a été demandé à Monsieur Jacques Chirac de donner à une rue parisienne, le nom du Docetur Paul-Henri GRAUWIN.
"Médecin en chef honoraire des Armées, Paul GRAUWIN, au nom des anciens combattants de DIEN BIEN PHU, au nom de tous, je viens te dire "au revoir" et merci. Arrivé en février 1954 au camp retranché après déjà plusieurs années opérationnelles en E?O., tu es de ceux et - je pense à tout le corps médiacal- qui ont permis aux combattants de tenir, d'écrire une page héroîque de notre Histoire, car ils étaient assurés de toujours pouvoir compter sur vous en cas de malheur. Chargé de la fonction la plus difficile - le triage- opérant sans relâche dans des conditions impossibles, tu as conservé à tous l'espoir, à beaucoup la vie. Expérience douloureuse, héroîque de la souffrance des hommes, compétant et sublimant tes actions antérieures - l'hôpital de SECLIN en 1940, la captivité à Epinal, l'engagement dans la Résistance au réseau Sylvestre - ce passage dans la boue et le sang confirmera ta vocation au service exclusif de l'Homme; de ceux qui souffrent et plus particulièrement des populations d'Extrême Orient que tu aimais tant et qui te le rendaient bien. De retour en métropôle - ou plutôt de passage - tu es pri, toi fils de paysan, d'un mal fatal à certain: la célébrité. Mais cela t'importune peu. Tu rédiges ton témoignage, ce que dans une dédicace tu appelais "Notre DIEN BIEN PHU" faisant toujours la distinction entre ceux qui avaient sauvé l'honneur... et les autres, puis, léguant tes droits d'auteur aux mutilés, tu es repris par un autre mal: le mal jaune. Pendant 16 ans tu vivras, tu oeuvreras dans ta patrie d'adoption: Le CAMBODGE, et, feras ensuite de nombreux séjours à sa frontière à la disposition des réfugiés des camps, lorsque le pouvoir t'aura chassé. De retour cette fois en FRANCE, ce seront les anciens combattants et beaucoup d'entre-nous qui bénéficieront de tes services. Car toute ta vie, tu as été, tu as voulu être au service des autres. Malade, tu conservais ton coeur ouvert, mais ta porte fermée, car tu ne voulais pas déranger. Aventurier, toujours de par le monde, tu recherchais, quête difficile, dans la réflexion des années assagies, ces vérités profondes, fondements de la sérénité Et cela passe par le dépouillement. Ajourd'hui, tu les as trouvées. Que le Seigneur te garde, comme nous garderons ton souvenir, Mais saches combin tu nous manqueras Adieu Toubib" Texte écrit par le général DE BIRE, Président national de l'Association des Combattants de Diên-Biên-Phu. En hommage à cet enfant du pays, la place de l'école de Camphin porte son nom. |
Re: La médecine de guerre durant la bataille décisive de Dien Bien Phu
Le lieutenant médecin Rondy, du 1er BEP
Devant son abri "pare-éclats"
Devant son abri "pare-éclats"
Invité- Invité
Re: La médecine de guerre durant la bataille décisive de Dien Bien Phu
merci de cette hommage pour les toubibs
Invité- Invité
olivier- Admin
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Date d'inscription : 10/11/2009
Age : 58
guerre d;indochine
Bonsoir à vous tous ,je suis françoise.Je ne sais pas ce que j,ai fait mais j,ai effacé le message que j,avais commencé tout à l,heure.J,ai trouvé vos reportages sur l,indochine très bien .Heureusement qu,il y avait de bons médecins et de bonnes infirmières sinon mon père qui a été blessé aux bras et aux jambes par rafales ne serait plus là.Il a été blessé à coc xa en décembre 1951 il me semble .il a été evacué par valerie andré.Comme je vais avoir mes parents samedi je vais lui montrer ces documents .Pour lui le 1er B.E.P. c,est sacré .Il y à deux ans nous déjeunions à puyloubier et à la table d,à coté des légionnaires et un civil parlait de l,indochine.C,était le fils du colonel lepage ,mon pére s,est présenté à lui et ils ont parlé un bon moment ,il était vraiment content.Avant que vous ne changiez de forum il y avait un document que je voulais lui montrer,hélas il n,y avait plus rien car on vous avait tout pris ,ça m,est revenue en faisant travailler un peu mes méninges ,ça devait etre un document du capitaine jean-pierre ,il y avait au moins une trentaine de pages sur ce rapport et il y avait des noms que mon pére connaissaient alors qu,il était sergent chef au 1er B.E.P. Si un jour vous pouviez le récupérer je serais contente de le lui montrer .Je vais terminer ici et essayé de bien envoyé mon message cette fois.Au revoir et bonne soirée à vous tous .
Invité- Invité
Re: La médecine de guerre durant la bataille décisive de Dien Bien Phu
Merci Françoise en voici déjà deux pages et je cherche encore
Du medecin-capitaine PEDOUSSAUT PIERRE , sur la possibilité d'une opé aéroportée pour libérer les prisonniers du camp 112
2è document :
Rapport concernant les parachutages destinés aux prisonniers des camps V.M.
Du medecin-capitaine PEDOUSSAUT PIERRE , sur la possibilité d'une opé aéroportée pour libérer les prisonniers du camp 112
2è document :
Rapport concernant les parachutages destinés aux prisonniers des camps V.M.
Re: La médecine de guerre durant la bataille décisive de Dien Bien Phu
Merci beaucoup pour ces pages ,je vais les mettre de coté en attendant le reste.Je vous souhaite une agréable journée .Amitiés
Invité- Invité
Re: La médecine de guerre durant la bataille décisive de Dien Bien Phu
à lire aussi sur notre site "un Pompom rouge a DBP" : https://patrianostra.forum-actif.eu/le-coin-video-f60/un-pompon-rouge-dans-l-enfer-de-dien-bien-phu-t1426.htm#19123
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