Chef d'Escadron Rémy Raffalli
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Chef d'Escadron Rémy Raffalli
Barthélemy Pierre Camille Raffalli est né le 16 mars 1913 à Nice d'un père officier. Après un bac Mathématiques et Philosophie et une préparation à la corniche d'Alger, Barthélemy (qui déteste ce prénom et que tout le monde appellera Rémy) entre à l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr le 1 octobre 1933 et appartient à la Promotion "Roi Albert Ier" (1933-1935). Ayant choisi la Cavalerie, le Sous-Lieutenant Raffalli part à l'Ecole d'Application de la Cavalerie et du Train à Saumur (1935-1936).
1936-1945: L'ARMEE D'AFRIQUE
Les spahis , le Tanezrouft
Il rejoint le ler Régiment de Spahis Algériens à Médéa en 1936 et est nommé lieutenant. Alors qu'il commande la Compagnie Saharienne du Touat, il dirige pendant 7 mois, dans des conditions de vie particulièrement inhumaines, les chantiers de construction de pistes de l'Erg-El-Hoffer, forçant ainsi l'admiration de ses chefs.
Il est ensuite affecté au 3ème Régiment de Spahis Marocains jusqu'en 1943. Il y remplira les emplois les plus variés, avec une efficacité qui lui vaudra toujours les félicitations de ses chefs.
Campagne d'Italie
Il quitte l'Afrique pour l'Italie en 1943 avec le grade de capitaine et rejoint les rangs du Corps Expéditionnaire Français où il s'illustre comme officier de liaison auprès des Américains dans les combats de San Pietro et de San Crore. Il est cité à l'ordre de la Brigade :
Ordre Général N° 14 en date du 12 Mars 1944 du Général Commandant la 2ème D.I.M.
" Jeune Officier, plein d'ardeur et de foi, au cours de nombreuses liaisons avec les unités en ligne, n'a cessé de se dépenser sans compter faisant preuve d'un allant extraordinaire et du plus complet mépris du danger. S'est distingué tout particulièrement pendant les attaques du PANTANO, COSTA SAN PIETRO (11 Janvier 1944) SAN CROCE (21 Janvier 1944). "
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre 39-45 avec Etoile de Bronze
Voulant prendre une part plus active aux combats, il demande à être détaché dans l'Infanterie et prend ainsi le commandement d'une compagnie du 5ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Mais il saute sur une mine le 17 mars 1944 et est fait Chevalier de la Légion d'Honneur.
PROMOTION AU GRADE DE CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR Par Décret en date du 6 Juillet 1944 pour prendre rang au 6 juillet 1944
" Jeune Officier, plein d'ardeur et de foi, au cours de nombreuses liaisons avec les Unités en ligne, n'a cessé de se dépenser sans compter faisant preuve d'un allant extraordinaire et du plus complet mépris du danger. S'est distingué tout particulièrement pendant les attaques du PANTANO, COSTA SAN PIETRO (11 Janvier 1944) SAN CROCE (21 Janvier 1944). Cavalier, servant sur sa demande dans l'Infanterie, a tenu à commander une Compagnie de F.V. qu'i1 a immédiatement marquée de son empreinte. A été gravement blessé par une mine le 17 mars 1944. "
La présente citation comporte l'Attribution de la Croix de Guerre avec palme.
1945-1950 EN ATTENDANT L'ACTION
Après une brève affectation comme commandant adjoint de l'Ecole d'Elèves Officiers Indigènes de Boussada, il est désigné pour suivre les cours de l'Ecole d'état-major en avril 1945 et prend ses fonctions d'adjoint au cabinet militaire du général commandant en chef en Autriche. Mais son désir ne se satisfait pas de cette situation, et il part de son propre chef à l'Ecole des Troupes Aéroportées de Pau ; malheureusement à son premier saut il tombe sur un caillou se faisant éclater le talon en 16 morceaux le 10 décembre 1947. Il récidive l'année d'après et obtient son brevet de parachutiste en septembre 1949, ayant passé entre temps un 1er degré d'anglais (août 49). S'étant porté volontaire pour servir chez les légionnaires parachutistes dès la création des BEP en 1948 et pour servir en Extrême-Orient, il est muté en novembre 1949 au 1er Régiment Etranger d'Infanterie.
1950-1952: L'INDOCHINE
Il rejoint le 3ème BEP à Sétif, puis le 1er BEP à Hanoi fin septembre 1950 alors que le Bataillon vient d'accomplir le Sacrifice Suprême sur la RC4.
Le 12 septembre 1950, le Capitaine RAFFALLI prend le commandement du 2ème BEP.
Raffalli mènera le 2ème BEP de succès en succès jusqu'à sa mort :
- Succès dans les premiers engagements avec l'opération FLORE et les combats de Ke SaT qui lui valent une troisième citation.
CITATION A L'ORDRE DE LA DIVISION - Ordre Général n° 190 du Général d'armée de LATTRE DE TASSIGNY, Haut-Commissaire de France en INDOCHINE et Commandant en Chef en Extrême-Orient.
" Dès son arrivée en E.O., a su s'imposer au 2ème B.E.P. alors que ce magnifique Bataillon avait deux ans de séjour était brusquement privé de son Commandant et de tous ses Capitaines. Ayant reçu l'ordre de disposer son unité en rassemblement articulé pour s'opposer à une action éventuelle contre la R.F. 5 venant de KE SAT a été alerté quelques heures après son arrivée nocturne; a su découler immédiatement ses Unités, dégager les patrouilles d'ouverture de route et anéantir dès le départ la tentative ennemie du 3.2.1951, en lui causant des pertes sévères. "
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre des T.O.E avec Etoile de Bronze.
Dirigé sur le DONG TRIEU, il parachève la victoire du 6ème BPC au prix d'une très dure campagne. Nouveau succès lors de la bataille du DAY grâce à son intuition et son analyse fine du combat. Succès renouvelé pour les combats de BO VI et CO DA où il anéantit une compagnie ennemie. Ces actions valent une citation et une nouvelle palme au Bataillon :
CITATION A L'ORDRE DE L'ARMEE - J.0, du 21 novembre 1951
2ème BATAILLON ETRANGERS DE PARACHUTISTES
" Magnifique Bataillon de Parachutistes qui, depuis Décembre 1950, sous le commandement ardent du Capitaine RAFFALLI combat au Tonkin sans interruption et s'impose à l'adversaire qu'il pourchasse avec acharnement. En Janvier 1951, au cours de l'opération "FLORE" puis en Mars autour de Ke-Sat, constitue l'élément de manœuvre essentiel du Commandement, qui trouve en lui un outil de combat particulièrement au point. Relevant un autre Bataillon à MAO KHE en Avril 1951 il prend à sa charge pendant 45 jours le nettoyage et la défense de la région capitale de DONG TRIEU. Son activité incessante se manifeste par une série de combats au cours desquels il accroche sévèrement l'ennemi, notamment à TU LAC le17 Avril et àDONG MAI le 22. Le 13 Avril en particulier, il est l'unité maîtresse du sauvetage d'un équipage d'aviation en détresse en zone montagneuse rebelle.
Engagé dans la Région de NAM DINH en mai 1951, dès le début de la Bataille de DAY, ce Bataillon donne toute la mesure de sa valeur. Après un combat victorieux dans la boucle du faux canal de NAM DINH où il récupère un armement nombreux, se heurte le 6 Juin à CO DA (Région de PHAT DIEM) à un adversaire fanatisé et anéantit une unité rebelle régulière.
Le 15 Juin à BO VI (Région de PHAT DIEM) il impose à nouveau sa volonté à l'adversaire qu'il met en fuite. Le total de ces actions se solde par la mort de 150 réguliers rebelles dénombrés et un butin de 35 armes dont 3 automatiques. Bataillon d'élite, le 2ème Bataillon Etranger de Parachutistes a montré qu'il était en tous points digne des traditions séculaires de la Légion Etrangère. "
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre des T.O.E avec PALME.
Il est nommé Chef d'escadrons le 1er juillet 1951.
Le 4 octobre 1951, parachuté au point névralgique de la bataille de NGHIA LO, sur les arrières ennemis, il lui inflige de lourdes pertes et compromet l'espoir d'une victoire viêt en pays thaï.
Il est fait Officier de la Légion d'honneur :
NOMINATION AU GRADE D'OFFICIER DE LA LEGION D'HONNEUR
Ordre Particulier du Général d'armée Haut Commissaire de France en Indochine et Commandant en Chef n° 138 du 31 décembre 1951
" Officier supérieur de grande valeur. Commandant le 2ème B.E.P. parachuté à GIA HOI (Tonkin) le 5 Octobre 1951, a reçu pour mission de menacer les communications de deux Régiments V.M. qui se portaient à l'attaque de NGIA LO., par la rapidité et la vigueur de son intervention a réussi à surprendre l'ennemi et l'a contraint à desserrer son étreinte sur nos postes. Durement contre attaqué dans la nuit du 5 au 6 Octobre 1951, a tenu tête avec opiniâtreté jusqu'au jour puis, entamant une audacieuse manœuvre à travers le terrain chaotique de NAM MUONG, a réussi à dégager ses troupes encerclées, lutta, pied à pied avec l'adversaire et lui infligeant plus de cent tués. A participé ainsi de la manière la plus efficace à la victoire de NGHIA LO. "
- Hiver 1951-1952 : nouveaux succès au prix de combats acharnés au cours des batailles de la Rivière Noire et de la RC6.
- Il consacre l'été 1952 à la pacification du delta du TONKIN, arrivant au terme de son séjour en INDOCHINE.
La mort de Raffalli
Alors qu'il passe ses ordres au Commandant BLOCH son successeur, celui ci lui fait l'honneur de lui laisser commander une dernière fois son bataillon, appelé pour une mission urgente.
Le commando du bataillon marche en tête. Il a pour mission de reconnaître Bretagne 1, situé en bordure du Sông Chiang. Au moment où les éclaireurs de tête approchent du pagodon, une fusillade assez nourrie les oblige à stopper. Sur la digue, le reste du commando s'abrite de son mieux.
Raffalli avance tranquillement sur la digue, dans sa direction. Son képi où brillent les quatre galons d'argent et le chèche blanc qu'il porte autour du cou attirent diablement l'œil. Il constitue une cible bien visible à côté des légionnaires en chapeau de brousse.
" Alors ? Où sont-ils ces salopards ? " demande Raffalli.
- A droite, là-bas. "
Le commandant se redresse. Il observe pendant quelques secondes le pagodon. Un coup de feu claque. Un seul. Raffalli s'écroule sur la digue. La balle a frappé le commandant en plein milieu de l'abdomen, à la hauteur des côtes flottantes.
La balle a traversé la colonne vertébrale et sectionné la moelle épinière. La paralysie des membres inférieurs semble définitive.
Le 9 septembre, les équipements de l'hôpital Lanessan de Hanoi sont insuffisants. Ils ne permettent pas aux chirurgiens de tenter l'opération de la dernière chance. Décision est prise d'évacuer le blessé sur Saigon où l'on dispose de moyens plus importants.
Le 10 septembre, le 2ème B.E.P. est en pleine opération. Les postes radio des commandants de compagnie grésillent :" Tous de Soleil, tous de Soleil, répondez. "
Ils répondent dans l'ordre, les uns après les autres.
" Le commandant est mort... la nuit dernière... à Saigon... "
Le commandant Raffalli a quitté la vie avec panache, en mousquetaire. Dans la mort, plus rien ne peut désormais le séparer du bataillon qu'il a adoré.
Le Chef d'escadrons Raffalli a reçu la croix de Commandeur de la Légion d'Honneur le 3 septembre.
NOMINATION AU GRADE DE COMMANDEUR DE LA LEGION D'HONNEUR J.O. du 30 novembre 1952
" Officier supérieur de l'ABC d'exceptionnelle valeur qui, avec une réussite étincelante, a créé, instruit, animé de sa flamme et conduit au combat le 2ème BEP. Au terme d'un séjour en Indochine au cours duquel il avait accumulé les titres de gloire en même temps qu'il s'était acquis l'attachement sans limites de ses Légionnaires et l'estime de tous ses chefs, a tenu à accompagner une dernière fois son unité au combat et à couronner ainsi par ce geste de soldat, la passation du Commandement à son successeur. Dans ces circonstances, le 1er septembre 1952 à CHUYENG MY TRUONG HA alors qu'une de ses compagnies était sévèrement prise à partie par les rebelles, S'est porté sous le feu jusqu'au premières lignes.
A été grièvement blessé par balle tirée des éléments rebelles qui se repliaient devant le succès de sa manœuvre. Faisant preuve d'un remarquable stoïcisme et maîtrisant les souffrances très cruelles qu'il endurait, s'est préoccupé jusqu'au bout de la manœuvre de son Bataillon, gardant jusqu'à la fin du combat son entière lucidité. S'est imposé une fois de plus à ceux qui l'entouraient par son énergie surhumaine, son sens du devoir et son exemple rayonnant. "
ORDRE DU JOUR DU GENERAL DE LINARES.
COMMANDEMENT DES FORCES TERRESTRES DU NORD-VIETNAM HANOI, le 11 Septembre 1952.
Le Général
0 R D R E du J 0 U R
OFFICIERS, SOUS-OFFICIERS, CAPORAUX-CHEFS, CAPORAUX et LEGIONNAIRES du 2ème BATAILLON ETRANGER de PARARCHUTISTES
Le Chef d'escadrons RAFFALLI s'est éteint dans la nuit du 10 au 11 Septembre 1952 à l'hôpital de SAIGON.
Après avoir créé, instruit, animé de sa flamme et conduit au combat le 2ème B.E.P,et il tombait le 1er Septembre, à CHUYEN-MY-TRUONG-HA grièvement blessé au cours du dernier combat qu'il menait avec vous.
Entraînés et conquis par la personnalité brillante de ce Chef prestigieux vous aviez accumulé avec lui les titres de gloire, livrant sans interruption dans le Delta, en Haute et Moyenne Régions, des combats dignes des traditions séculaires de la Légion Etrangère.
Comme ceux des vôtres qui, par leur sacrifice, ont contribué à ses exploits, il vous lègue son exemple et le souvenir d'un Chef que vous aurez à cœur de venger.
Je m'incline avec émotion et respect devant la mémoire du Commandant RAFFALLI, sûr que vous saurez rester fidèles à la magnifique tradition qu'il laisse au 2ème Bataillon Etranger de Parachutistes.
Le Général de C.A. de LINARES
Commandant les F.T.N.V.
Le camp Raffalli est un camp militaire de la Légion Etrangère . Il est situé sur les communes de Calenzana et de Calvi en Haute-Corse. Il sert de garnison et de terrain de manœuvre au 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP).
Il porte le nom du chef d'escadrons Rémy Raffalli, commandant du 2e bataillon étranger de parachutistes (2e BEP)entre 1950 et 1952, mort pour la France en Indochine le 10 septembre 1952.
1936-1945: L'ARMEE D'AFRIQUE
Les spahis , le Tanezrouft
Il rejoint le ler Régiment de Spahis Algériens à Médéa en 1936 et est nommé lieutenant. Alors qu'il commande la Compagnie Saharienne du Touat, il dirige pendant 7 mois, dans des conditions de vie particulièrement inhumaines, les chantiers de construction de pistes de l'Erg-El-Hoffer, forçant ainsi l'admiration de ses chefs.
Il est ensuite affecté au 3ème Régiment de Spahis Marocains jusqu'en 1943. Il y remplira les emplois les plus variés, avec une efficacité qui lui vaudra toujours les félicitations de ses chefs.
Campagne d'Italie
Il quitte l'Afrique pour l'Italie en 1943 avec le grade de capitaine et rejoint les rangs du Corps Expéditionnaire Français où il s'illustre comme officier de liaison auprès des Américains dans les combats de San Pietro et de San Crore. Il est cité à l'ordre de la Brigade :
Ordre Général N° 14 en date du 12 Mars 1944 du Général Commandant la 2ème D.I.M.
" Jeune Officier, plein d'ardeur et de foi, au cours de nombreuses liaisons avec les unités en ligne, n'a cessé de se dépenser sans compter faisant preuve d'un allant extraordinaire et du plus complet mépris du danger. S'est distingué tout particulièrement pendant les attaques du PANTANO, COSTA SAN PIETRO (11 Janvier 1944) SAN CROCE (21 Janvier 1944). "
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre 39-45 avec Etoile de Bronze
Voulant prendre une part plus active aux combats, il demande à être détaché dans l'Infanterie et prend ainsi le commandement d'une compagnie du 5ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Mais il saute sur une mine le 17 mars 1944 et est fait Chevalier de la Légion d'Honneur.
PROMOTION AU GRADE DE CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR Par Décret en date du 6 Juillet 1944 pour prendre rang au 6 juillet 1944
" Jeune Officier, plein d'ardeur et de foi, au cours de nombreuses liaisons avec les Unités en ligne, n'a cessé de se dépenser sans compter faisant preuve d'un allant extraordinaire et du plus complet mépris du danger. S'est distingué tout particulièrement pendant les attaques du PANTANO, COSTA SAN PIETRO (11 Janvier 1944) SAN CROCE (21 Janvier 1944). Cavalier, servant sur sa demande dans l'Infanterie, a tenu à commander une Compagnie de F.V. qu'i1 a immédiatement marquée de son empreinte. A été gravement blessé par une mine le 17 mars 1944. "
La présente citation comporte l'Attribution de la Croix de Guerre avec palme.
1945-1950 EN ATTENDANT L'ACTION
Après une brève affectation comme commandant adjoint de l'Ecole d'Elèves Officiers Indigènes de Boussada, il est désigné pour suivre les cours de l'Ecole d'état-major en avril 1945 et prend ses fonctions d'adjoint au cabinet militaire du général commandant en chef en Autriche. Mais son désir ne se satisfait pas de cette situation, et il part de son propre chef à l'Ecole des Troupes Aéroportées de Pau ; malheureusement à son premier saut il tombe sur un caillou se faisant éclater le talon en 16 morceaux le 10 décembre 1947. Il récidive l'année d'après et obtient son brevet de parachutiste en septembre 1949, ayant passé entre temps un 1er degré d'anglais (août 49). S'étant porté volontaire pour servir chez les légionnaires parachutistes dès la création des BEP en 1948 et pour servir en Extrême-Orient, il est muté en novembre 1949 au 1er Régiment Etranger d'Infanterie.
1950-1952: L'INDOCHINE
Il rejoint le 3ème BEP à Sétif, puis le 1er BEP à Hanoi fin septembre 1950 alors que le Bataillon vient d'accomplir le Sacrifice Suprême sur la RC4.
Le 12 septembre 1950, le Capitaine RAFFALLI prend le commandement du 2ème BEP.
Raffalli mènera le 2ème BEP de succès en succès jusqu'à sa mort :
- Succès dans les premiers engagements avec l'opération FLORE et les combats de Ke SaT qui lui valent une troisième citation.
CITATION A L'ORDRE DE LA DIVISION - Ordre Général n° 190 du Général d'armée de LATTRE DE TASSIGNY, Haut-Commissaire de France en INDOCHINE et Commandant en Chef en Extrême-Orient.
" Dès son arrivée en E.O., a su s'imposer au 2ème B.E.P. alors que ce magnifique Bataillon avait deux ans de séjour était brusquement privé de son Commandant et de tous ses Capitaines. Ayant reçu l'ordre de disposer son unité en rassemblement articulé pour s'opposer à une action éventuelle contre la R.F. 5 venant de KE SAT a été alerté quelques heures après son arrivée nocturne; a su découler immédiatement ses Unités, dégager les patrouilles d'ouverture de route et anéantir dès le départ la tentative ennemie du 3.2.1951, en lui causant des pertes sévères. "
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre des T.O.E avec Etoile de Bronze.
Dirigé sur le DONG TRIEU, il parachève la victoire du 6ème BPC au prix d'une très dure campagne. Nouveau succès lors de la bataille du DAY grâce à son intuition et son analyse fine du combat. Succès renouvelé pour les combats de BO VI et CO DA où il anéantit une compagnie ennemie. Ces actions valent une citation et une nouvelle palme au Bataillon :
CITATION A L'ORDRE DE L'ARMEE - J.0, du 21 novembre 1951
2ème BATAILLON ETRANGERS DE PARACHUTISTES
" Magnifique Bataillon de Parachutistes qui, depuis Décembre 1950, sous le commandement ardent du Capitaine RAFFALLI combat au Tonkin sans interruption et s'impose à l'adversaire qu'il pourchasse avec acharnement. En Janvier 1951, au cours de l'opération "FLORE" puis en Mars autour de Ke-Sat, constitue l'élément de manœuvre essentiel du Commandement, qui trouve en lui un outil de combat particulièrement au point. Relevant un autre Bataillon à MAO KHE en Avril 1951 il prend à sa charge pendant 45 jours le nettoyage et la défense de la région capitale de DONG TRIEU. Son activité incessante se manifeste par une série de combats au cours desquels il accroche sévèrement l'ennemi, notamment à TU LAC le17 Avril et àDONG MAI le 22. Le 13 Avril en particulier, il est l'unité maîtresse du sauvetage d'un équipage d'aviation en détresse en zone montagneuse rebelle.
Engagé dans la Région de NAM DINH en mai 1951, dès le début de la Bataille de DAY, ce Bataillon donne toute la mesure de sa valeur. Après un combat victorieux dans la boucle du faux canal de NAM DINH où il récupère un armement nombreux, se heurte le 6 Juin à CO DA (Région de PHAT DIEM) à un adversaire fanatisé et anéantit une unité rebelle régulière.
Le 15 Juin à BO VI (Région de PHAT DIEM) il impose à nouveau sa volonté à l'adversaire qu'il met en fuite. Le total de ces actions se solde par la mort de 150 réguliers rebelles dénombrés et un butin de 35 armes dont 3 automatiques. Bataillon d'élite, le 2ème Bataillon Etranger de Parachutistes a montré qu'il était en tous points digne des traditions séculaires de la Légion Etrangère. "
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre des T.O.E avec PALME.
Il est nommé Chef d'escadrons le 1er juillet 1951.
Le 4 octobre 1951, parachuté au point névralgique de la bataille de NGHIA LO, sur les arrières ennemis, il lui inflige de lourdes pertes et compromet l'espoir d'une victoire viêt en pays thaï.
Il est fait Officier de la Légion d'honneur :
NOMINATION AU GRADE D'OFFICIER DE LA LEGION D'HONNEUR
Ordre Particulier du Général d'armée Haut Commissaire de France en Indochine et Commandant en Chef n° 138 du 31 décembre 1951
" Officier supérieur de grande valeur. Commandant le 2ème B.E.P. parachuté à GIA HOI (Tonkin) le 5 Octobre 1951, a reçu pour mission de menacer les communications de deux Régiments V.M. qui se portaient à l'attaque de NGIA LO., par la rapidité et la vigueur de son intervention a réussi à surprendre l'ennemi et l'a contraint à desserrer son étreinte sur nos postes. Durement contre attaqué dans la nuit du 5 au 6 Octobre 1951, a tenu tête avec opiniâtreté jusqu'au jour puis, entamant une audacieuse manœuvre à travers le terrain chaotique de NAM MUONG, a réussi à dégager ses troupes encerclées, lutta, pied à pied avec l'adversaire et lui infligeant plus de cent tués. A participé ainsi de la manière la plus efficace à la victoire de NGHIA LO. "
- Hiver 1951-1952 : nouveaux succès au prix de combats acharnés au cours des batailles de la Rivière Noire et de la RC6.
- Il consacre l'été 1952 à la pacification du delta du TONKIN, arrivant au terme de son séjour en INDOCHINE.
La mort de Raffalli
Alors qu'il passe ses ordres au Commandant BLOCH son successeur, celui ci lui fait l'honneur de lui laisser commander une dernière fois son bataillon, appelé pour une mission urgente.
Le commando du bataillon marche en tête. Il a pour mission de reconnaître Bretagne 1, situé en bordure du Sông Chiang. Au moment où les éclaireurs de tête approchent du pagodon, une fusillade assez nourrie les oblige à stopper. Sur la digue, le reste du commando s'abrite de son mieux.
Raffalli avance tranquillement sur la digue, dans sa direction. Son képi où brillent les quatre galons d'argent et le chèche blanc qu'il porte autour du cou attirent diablement l'œil. Il constitue une cible bien visible à côté des légionnaires en chapeau de brousse.
" Alors ? Où sont-ils ces salopards ? " demande Raffalli.
- A droite, là-bas. "
Le commandant se redresse. Il observe pendant quelques secondes le pagodon. Un coup de feu claque. Un seul. Raffalli s'écroule sur la digue. La balle a frappé le commandant en plein milieu de l'abdomen, à la hauteur des côtes flottantes.
La balle a traversé la colonne vertébrale et sectionné la moelle épinière. La paralysie des membres inférieurs semble définitive.
Le 9 septembre, les équipements de l'hôpital Lanessan de Hanoi sont insuffisants. Ils ne permettent pas aux chirurgiens de tenter l'opération de la dernière chance. Décision est prise d'évacuer le blessé sur Saigon où l'on dispose de moyens plus importants.
Le 10 septembre, le 2ème B.E.P. est en pleine opération. Les postes radio des commandants de compagnie grésillent :" Tous de Soleil, tous de Soleil, répondez. "
Ils répondent dans l'ordre, les uns après les autres.
" Le commandant est mort... la nuit dernière... à Saigon... "
Le commandant Raffalli a quitté la vie avec panache, en mousquetaire. Dans la mort, plus rien ne peut désormais le séparer du bataillon qu'il a adoré.
Le Chef d'escadrons Raffalli a reçu la croix de Commandeur de la Légion d'Honneur le 3 septembre.
NOMINATION AU GRADE DE COMMANDEUR DE LA LEGION D'HONNEUR J.O. du 30 novembre 1952
" Officier supérieur de l'ABC d'exceptionnelle valeur qui, avec une réussite étincelante, a créé, instruit, animé de sa flamme et conduit au combat le 2ème BEP. Au terme d'un séjour en Indochine au cours duquel il avait accumulé les titres de gloire en même temps qu'il s'était acquis l'attachement sans limites de ses Légionnaires et l'estime de tous ses chefs, a tenu à accompagner une dernière fois son unité au combat et à couronner ainsi par ce geste de soldat, la passation du Commandement à son successeur. Dans ces circonstances, le 1er septembre 1952 à CHUYENG MY TRUONG HA alors qu'une de ses compagnies était sévèrement prise à partie par les rebelles, S'est porté sous le feu jusqu'au premières lignes.
A été grièvement blessé par balle tirée des éléments rebelles qui se repliaient devant le succès de sa manœuvre. Faisant preuve d'un remarquable stoïcisme et maîtrisant les souffrances très cruelles qu'il endurait, s'est préoccupé jusqu'au bout de la manœuvre de son Bataillon, gardant jusqu'à la fin du combat son entière lucidité. S'est imposé une fois de plus à ceux qui l'entouraient par son énergie surhumaine, son sens du devoir et son exemple rayonnant. "
ORDRE DU JOUR DU GENERAL DE LINARES.
COMMANDEMENT DES FORCES TERRESTRES DU NORD-VIETNAM HANOI, le 11 Septembre 1952.
Le Général
0 R D R E du J 0 U R
OFFICIERS, SOUS-OFFICIERS, CAPORAUX-CHEFS, CAPORAUX et LEGIONNAIRES du 2ème BATAILLON ETRANGER de PARARCHUTISTES
Le Chef d'escadrons RAFFALLI s'est éteint dans la nuit du 10 au 11 Septembre 1952 à l'hôpital de SAIGON.
Après avoir créé, instruit, animé de sa flamme et conduit au combat le 2ème B.E.P,et il tombait le 1er Septembre, à CHUYEN-MY-TRUONG-HA grièvement blessé au cours du dernier combat qu'il menait avec vous.
Entraînés et conquis par la personnalité brillante de ce Chef prestigieux vous aviez accumulé avec lui les titres de gloire, livrant sans interruption dans le Delta, en Haute et Moyenne Régions, des combats dignes des traditions séculaires de la Légion Etrangère.
Comme ceux des vôtres qui, par leur sacrifice, ont contribué à ses exploits, il vous lègue son exemple et le souvenir d'un Chef que vous aurez à cœur de venger.
Je m'incline avec émotion et respect devant la mémoire du Commandant RAFFALLI, sûr que vous saurez rester fidèles à la magnifique tradition qu'il laisse au 2ème Bataillon Etranger de Parachutistes.
Le Général de C.A. de LINARES
Commandant les F.T.N.V.
Le camp Raffalli est un camp militaire de la Légion Etrangère . Il est situé sur les communes de Calenzana et de Calvi en Haute-Corse. Il sert de garnison et de terrain de manœuvre au 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP).
Il porte le nom du chef d'escadrons Rémy Raffalli, commandant du 2e bataillon étranger de parachutistes (2e BEP)entre 1950 et 1952, mort pour la France en Indochine le 10 septembre 1952.
Re: Chef d'Escadron Rémy Raffalli
COMMANDANT RAFFALLI SUR LA RC4.
Synthèse de cette bataille d'après les revue "L' Ancre d'Or"& " Béret Rouge"
Indochine, 1950 au Nord Tonkin, devant l'avancé des Vietminh, le haut commandement décide l'évacuation de la garnison de Cao Bang et des postes situés le long de la RC4, Route Coloniale n° 4. Cette opération de repli va se révéler être un véritable désastre militaire. Huit bataillons du corps expéditionnaire seront face à 20 régiments Vietminh soit 30.000 Viets contre 6500 Français.
Seule 1500 hommes parviendront à échapper au Vietminh, 5000 hommes vont disparaître en l'espace d'une semaine, dont principalement le 1er BEP et le 3e BCCP.
Le 7 octobre 1950 le 3e BCCP ne compte plus que 268 hommes sur 520 à l'origine et qui était à huit jours de son rapatriement en métropole, le commandement lui adjoint le 1er BEP qui vient de débarqué venant de Sidi Bel Abbés.
Le 8 octobre, 22 avions parachutent le 3e BCCP et le 1er BEP à proximité du pont Bascou à 7 km au nord de That Khé, arrivaient au sol ils prennent la route de la cote 703 et y découvre le régiment Vietminh TD 308 qui tient les lignes de crête.
Le 3e BCCP engage plusieurs assauts contre ces positions ce qui permet à quatre compagnie de légionnaires de rejoindre That Khé, mais une opération suicide des viets détruit le pont qui enjambe le Song Ky Cong à 4 Km sud de la ville. Le chemin de repli est désormais coupé.
Le 10 octobre les Viets qui se regroupent autour de That Khé encercle les Français, le 3e BCCP toujours au abord de la cote 703 reçoit l'ordre de décrocher et de rejoindre That Khé ou l'évacuation de la ville a commencé, le 3e BCCP est désigné pour assurer l'arrière-garde pendant cette évacuation.
Le pont ayant sauté la veille personne ne songe à construite une passerelle pour faciliter l'évacuation de la garnison de That Khé, suivie des rescapés, une section de génie, les Marocains, les civils et en arrière garde le 3e BCCP qui franchissent le fleuve à bord d'embarcation du génie ce qui durera toute la nuit jusqu'a 5 heures du matin. à 7h30 les derniers éléments du 3e BCCP franchissent le Song Ky Cong sous le feu nourri d'armes automatiques et de tir de mortiers des Viets qui accourent de toutes parts.
C'est une colonne de 10 Km qui marche sur la RC 4 en direction du col de Lung Vai ou un convoi de camions les attend. Les Viets ayant traversés le fleuve a leur tour les rejoignent, la colonne subit leurs tirs de harcèlement qui a du mal à progresser, la tête de colonne atteint le défilé du Déo Cat et le franchit sans encombre, mais les garnisons des postes 41 est et 41 ouest qui protégent ce défilé décrochent sans détruite leurs positions et installations ce qui permet au Viets durant la nuit de prendre position et d'arroser à l'arme automatique le reste de la colonne qui se replie vers le 3e BCCP en queue de colonne.
Le capitaine Cazaux donne l'ordre à la Cie Loth du 1er BEP d'enlever le poste 41 Ouest tenu par les Viets. Les légionnaires paras s'élancent à l'assaut sous un tir nourri, à mi-pente la Cie Loth ils perdront la moitié de ses effectifs, pourtant les légionnaires parviendront à s'emparer du poste 41 Ouest, les Viets contre attaque avec deux bataillons, ce qui oblige le Capitaine Cazaux de réclamer la chasse qui intervient et staffe les positions Viets.
Le capitaine Cazaux réclame un parachutage de renfort et de munitions, et le retour de la tête de colonne qui a put passer pour les aider, en retour il reçoit l'ordre d'abandonner ses blessés et matériel lourd pour rejoindre au plus vite Na Cham sans aide extérieure sauf de l'aviation.
A la nuit tombante le 3e BCCP décroche et s'enfonce dans la jungle, sous une pluie torrentielle et une jungle de bambou enchevêtré perdant un temps précieux, les Viets délaissant la colonne mettent en place une vaste embuscade qui va couper le repli du 3e BCCP.
Les 12 et 13 octobre le 3e BCCP toujours dans la jungle dense en direction de Na Cham ou se trouve le 3e étranger sous les ordres du capitaine Mattei qui pilonne les Viets de ses batteries. Malgré cela quand le 3e BCCP franchi la piste Bi Nhi, les Viets les submergent et le 3e BCCP est totalement disloqué.
Le 14 octobre c'est terminé le 3e BCCP n'existe plus à part quelques paras perdus dans la jungle qui se bâteront encore pendant deux jours en tentant de rejoindre les lignes amies, une poignée y parviendra les autres seront tués ou faits prisonniers.
Sur les 268 paras du 3e BCCP engagés sur la RC4, 14 rejoindront les lignes françaises, 15 parviendront à s'évader des camps Vietminth, 91 survivront à la captivité, mais 38 seront tués au combat, 94 mouront en captivité et 16 seront exécutés pour tentative d'évasion.
Les deux colonnes qui comptaient 6500 hommes, seront décimées, le 1er BEP et le 3e BCCP sont entièrement anéantis, le 8 octobre seul 1500 survivants parviennent à rallier Langson, laissant derrière eux plus de 4000 tués, blessés ou prisonniers
Régiments ayant participés a la bataille de la RC4
1, 2, 3, 3e REI
1er BEP
CTM/EO, 1er, 3e et 11em Tabor
BM/8em RTM
1er bataillon FI Cao Bang
Unité Paras Thos
3e BCCP
5/1er chasseurs
1/21e RIC
RACM et 69e RA
73/1 et 73/3 BC
Gt 516,71e CCR et 555e CM
Transmissions et Matériels
Armée de l'air
Service de Santé
1, 2, 3, 3e REI
1er BEP
CTM/EO, 1er, 3e et 11em Tabor
BM/8em RTM
1er bataillon FI Cao Bang
Unité Paras Thos
3e BCCP
5/1er chasseurs
1/21e RIC
RACM et 69e RA
73/1 et 73/3 BC
Gt 516,71e CCR et 555e CM
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Invité- Invité
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