siège de Sébastopol
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siège de Sébastopol
Le 27 juin 1854, le Jean Bart embarque deux bataillons du régiment. Le 3e bataillon et le dépôt du régiment partent quant à eux s'installer en Corse, à Bastia, afin d'y former le dépôt de guerre destiné à alimenter les deux régiments étrangers partis en Crimée.
Les deux régiments de Légion participent, au sein de la « Brigade étrangère », aux batailles de l’Alma, le 20 septembre 1854 et au siège de Sébastopol durant l'hiver 1854-1855. Le manque d'équipement est particulièrement éprouvant et le choléra frappe le corps expéditionnaire. Néanmoins, les ventres de cuir (surnom donné aux légionnaires par les Russes en raison de leur cartouchière sur le ventre), se comportent admirablement.
Le 21 juin 1855, les compagnies d'élite du 3e bataillon et tous les effectifs disponibles laissés en Corse arrivent en Crimée.
Le 8 septembre, c'est l'assaut final et, le 10, le 2e Régiment étranger, drapeau et musique en tête, défile dans les rues de Sébastopol.
Le Lieutenant Panel a tout juste 25 ans quand il débarque à Vama le 22 août 1854 en vue du siège de Sébastopol sous les ordres du Général de Canrobert. Dans sa compagnie nombreux étaient les légionnaires vieux briscards des temps anciens, de la conquête de l'Algérie, la discipline était stricte et les anciens chevronnés ne bronchaient pas sous la mitraille.
Le 25 mai 1855, l'ordre est donné d'enlever à l'avant du bastion central les ouvrages de contre approche de l'ennemi. L'attaque doit être menée par 6 compagnies des 1er et 2ème Régiment. A huit heures le Lieutenant Panel passe ses hommes en revue, un mot par ci, un souvenir par là ; quand il passe devant le légionnaire Duplan, un ancien d'Espagne, engagé en 1831 à la création, "ton arme est sale, tu vas me frotter cela" lui lance le lieutenant. Le légionnaire pâlit mais le lieutenant nerveux continue pas moins son inspection. A neuf heures l'attaque est lancée. Duplan s'élance à fond, la baïonnette haute ; il parvient dans les premiers sur les remparts, blessé à l'épaule gauche il continue la lutte et enragé, il s'empare d'un mortier. La position fut gardée malgré les violentes contre-attaques de l'adversaire. C'est là que le Colonel Viénot, accouru en renfort est tué d'une balle en plein front. Le Lieutenant Panel ne put dissimuler sa joie quand il retrouva Duplan vivant, il l'avait perdu de vue durant l'attaque et n'avait pu cacher son inquiétude.
Quatre mois plus tard, le 5 septembre, l'assaut général de Sébastopol était décidé. On fit appel à cent volontaires pour appliquer échelles et madriers sur les murs de défense adverses ; en tête des colonnes d'assaut la compagnie du Lieutenant Panel doit fournir vingt volontaires. Sortant des rangs le premier : le légionnaire Duplan. A sa vue Panel reste figé ! Ces volontaires sont sous les ordres du sergent-major Vaillez qui ne s'embarrasse pas de tactique. A la fin de la préparation de l'Artillerie, c'est droit devant ! Portant leur charge sur trente mètres à découvert, ils y sont allés ! Duplan se retrouve au pied du bastion de Malakoff, mais avec ses camarades, ne pouvant résister 'à l'envie d'être les premiers sur les courtines, “avant les zouaves”, ils escaladent les échelles et atteignent les premiers la crête. La redoute Malakoff est submergée et appartient à la Légion.
Le 9 septembre au cours d'une prise d'armes présidée par le Général de Canrobert, le Sergent-major Vaillez est nommé Sous-lieutenant et le légionnaire Duplan reçoit les galons de sergent. Lorsque le Sergent Duplan revient vers la compagnie le lieutenant ne peut s'empêcher de l'étreindre.
- "Pourquoi Duplan était-il simple légionnaire" interroge le Général ?
- "Mon Général, il avait sa retraite depuis 1847, à l'époque de la soumission d'Abdel Kader, il tint à rengager au moment de mon départ pour le Gallipoli, car un mauvais coup peut t'arriver et si tu meurs je serai là" me dit-il.
- "Vous le connaissez bien ?" demande le Général.
- "C'est mon père" dit le Lieutenant Panel.
Combien d'actions, combien d'exploits célèbres sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres où chacun seul témoin des grands coups qu'il donnait ne pouvait discerner où le sort inclinait.
Les deux régiments de Légion participent, au sein de la « Brigade étrangère », aux batailles de l’Alma, le 20 septembre 1854 et au siège de Sébastopol durant l'hiver 1854-1855. Le manque d'équipement est particulièrement éprouvant et le choléra frappe le corps expéditionnaire. Néanmoins, les ventres de cuir (surnom donné aux légionnaires par les Russes en raison de leur cartouchière sur le ventre), se comportent admirablement.
Le 21 juin 1855, les compagnies d'élite du 3e bataillon et tous les effectifs disponibles laissés en Corse arrivent en Crimée.
Le 8 septembre, c'est l'assaut final et, le 10, le 2e Régiment étranger, drapeau et musique en tête, défile dans les rues de Sébastopol.
Le Lieutenant Panel a tout juste 25 ans quand il débarque à Vama le 22 août 1854 en vue du siège de Sébastopol sous les ordres du Général de Canrobert. Dans sa compagnie nombreux étaient les légionnaires vieux briscards des temps anciens, de la conquête de l'Algérie, la discipline était stricte et les anciens chevronnés ne bronchaient pas sous la mitraille.
Le 25 mai 1855, l'ordre est donné d'enlever à l'avant du bastion central les ouvrages de contre approche de l'ennemi. L'attaque doit être menée par 6 compagnies des 1er et 2ème Régiment. A huit heures le Lieutenant Panel passe ses hommes en revue, un mot par ci, un souvenir par là ; quand il passe devant le légionnaire Duplan, un ancien d'Espagne, engagé en 1831 à la création, "ton arme est sale, tu vas me frotter cela" lui lance le lieutenant. Le légionnaire pâlit mais le lieutenant nerveux continue pas moins son inspection. A neuf heures l'attaque est lancée. Duplan s'élance à fond, la baïonnette haute ; il parvient dans les premiers sur les remparts, blessé à l'épaule gauche il continue la lutte et enragé, il s'empare d'un mortier. La position fut gardée malgré les violentes contre-attaques de l'adversaire. C'est là que le Colonel Viénot, accouru en renfort est tué d'une balle en plein front. Le Lieutenant Panel ne put dissimuler sa joie quand il retrouva Duplan vivant, il l'avait perdu de vue durant l'attaque et n'avait pu cacher son inquiétude.
Quatre mois plus tard, le 5 septembre, l'assaut général de Sébastopol était décidé. On fit appel à cent volontaires pour appliquer échelles et madriers sur les murs de défense adverses ; en tête des colonnes d'assaut la compagnie du Lieutenant Panel doit fournir vingt volontaires. Sortant des rangs le premier : le légionnaire Duplan. A sa vue Panel reste figé ! Ces volontaires sont sous les ordres du sergent-major Vaillez qui ne s'embarrasse pas de tactique. A la fin de la préparation de l'Artillerie, c'est droit devant ! Portant leur charge sur trente mètres à découvert, ils y sont allés ! Duplan se retrouve au pied du bastion de Malakoff, mais avec ses camarades, ne pouvant résister 'à l'envie d'être les premiers sur les courtines, “avant les zouaves”, ils escaladent les échelles et atteignent les premiers la crête. La redoute Malakoff est submergée et appartient à la Légion.
Le 9 septembre au cours d'une prise d'armes présidée par le Général de Canrobert, le Sergent-major Vaillez est nommé Sous-lieutenant et le légionnaire Duplan reçoit les galons de sergent. Lorsque le Sergent Duplan revient vers la compagnie le lieutenant ne peut s'empêcher de l'étreindre.
- "Pourquoi Duplan était-il simple légionnaire" interroge le Général ?
- "Mon Général, il avait sa retraite depuis 1847, à l'époque de la soumission d'Abdel Kader, il tint à rengager au moment de mon départ pour le Gallipoli, car un mauvais coup peut t'arriver et si tu meurs je serai là" me dit-il.
- "Vous le connaissez bien ?" demande le Général.
- "C'est mon père" dit le Lieutenant Panel.
Combien d'actions, combien d'exploits célèbres sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres où chacun seul témoin des grands coups qu'il donnait ne pouvait discerner où le sort inclinait.
Re: siège de Sébastopol
Cette médaille est anglaise ce qui explique l'effigie de la Reine Victoria, mais elle fut distribuée aux troupes française.
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